TACHE COMPLEXE GRA Orléans-Tours
Tâche Complexe Escalade Niveau 4 Etienne Montagnon Fabien Monnier Nicolas Ramadou
CP: 2 Activité support: Escalade. Niveau de classe: 1ère Bac Pro Menuisier et Gros œuvre. LP Philibert de L’orme, Lucé (028).
Compétence Attendue Escalade Niveau 4 Pour grimper en tête des voies de difficultés 4 à 6, conduire son déplacement en s’économisant selon des itinéraires variés en direction. Assurer sa sécurité et celle d’autrui à la monté comme à la descente.
Classe de 1ère: Effectif de 19 élèves. Leçon 2 et 6 d’un cycle de 10 leçons. 1H30 de pratique effective. Il existe une forte hétérogénéité dans la classe, avec des élèves sportif et d’autres sédentaires. Tous les élèves ont vécu un cycle d’escalade l’année passée. Cette tâche complexe aurait pu intervenir dès la première séance en tant qu’évaluation diagnostique, cependant cinq élèves avaient un vécu en escalade très limité, il a donc fallu lors de la première séance, revoir l’ensemble des compétences sécuritaires (nœud de huit, double huit, temps d’assurages… ) pour ces élèves. Le reste du groupe classe a travaillé en moulinette, sur des voies multiprises pour éviter de se remémorer les cotations en corde molle, et sur du bloc, pour retrouver différents automatismes.
DEMARCHE D’ENSEIGNEMENT et MISES EN OEUVRE: Projet de classe 1ère Développer des compétences en socialisant la classe : associer des élèves différents sur les plans culturels, moteurs et cognitifs à travers un projet individuel et de groupe en escalade. Favoriser la prise de responsabilité par l’occupation des différents rôles. DEMARCHE D’ENSEIGNEMENT et MISES EN OEUVRE: Donner confiance à des élèves comme Nicolas, Axel et Karim. Différents rôles : S’appuyer sur le cycle antérieur de musculation Parade pour renforcer les relations assureur/ grimpeur Organiser l’espace social de la classe. Donner davantage de sens et de goût aux apprentissages à travers la tâche complexe : Différencier notamment pour aider les élèves en difficulté: simplification. Scénario ludique et captivant.
Chronologie: L1: Travail sécuritaire et bloc. Pour une remise à niveau des compétence sécuritaires. L2: Tâche complexe 1, évaluation diagnostique pour le grimper en tête. L3, L4, L5, situations de remédiations. L6: Tâche complexe 2, évaluation formative. L9: évaluation sommative.
Description de la tâche complexe Scénario: Grimper en tête un building, choisit par le groupe (de 3) en 1H10 Les élèves par groupes doivent élaborer un projet, qui consiste a grimper un building en additionnant les hauteurs des voies grimpées. Chaque cotation a une valeur « hauteur attribuée », on fait le total de ces hauteurs en fin de séance. Assurage en moulinette et rajout d’une corde « fausse tête » de 4 m sur le pontet central. L’assurage se fait corde « molle », on forme une boucle pincée à l’aide d’un « capteur » au dessus du nœud d’arrêt du grimpeur. Ce projet est conçu et noté sur la feuille de groupe avant de grimper, et les élèves ont 1h10 pour le réaliser.
Description de la tâche complexe Scénario: Réaliser son projet de grimpe. - Groupes de 3 élèves (assureur, contre assureur, grimpeur), les groupes sont affinitaires. Les élèves grimpent en « fausse tête » avec un assurage en moulinette, corde molle. À l’aide d’une boucle pincée. Et une corde courte à « clipser ». Lieu: Gymnase, voies en SAE d’une hauteur de 7 mètres, dégaines posées sur certaines voies.
Dispositif:
Extrait de fiche élève:
Outils donnés aux élèves:
Déroulement: Une fois le projet choisi par le groupe, les élèves notent l’heure de début de l’exercice, ils intègrent dedans leur échauffement. Les élèves choisissent de grimper les voies de leur choix en tenant compte normalement de leurs capacités et du niveau du groupe ( connaissances antérieurs) Ils doivent mettre à jour leur fiche au fur et à mesure. Un bilan oral avec chaque groupe est fait en fin de séance. On cherche à identifier, les groupes qui ont réussi plus ou moins bien (% du but atteint), quelles stratégies ils ont mis en place, et quels obstacles les ont freiné…
Description du dispositif: Rôle de l’Enseignant: AVANT la Tâche Complexe: Présenter le SCENARIO. Explication les différents rôles: Mise en Projet des groupes, rappel de l’objectif et du choix d’un projet de grimpe. PENDANT la Tâche Complexe: Veiller au respect des rôles et des règles. Questionner les élèves sur la gestion du temps, l’avancement du projet… APRES la Tâche Complexe: Rassembler par groupe. A partir des fiches de groupe, identifier, les freins qui ont empêché ou qui ont permis de réaliser le projet, et s’orienter sur des situations de remédiations.
Acquisitions des élèves en relation directe avec la tâche complexe CONNAISSANCES CAPACITES ATTITUDES Sur l’APSA : Vocabulaire spécifique Les conditions d’une pratique en sécurité (5 temps) Sur sa propre activité : Quelques indices pour se situer dans sa pratique, les cotations et son propre niveau de grimpe en moulinette. Savoir-faire en action : Identifier le niveau de voie accessible en fonction de ses ressources (en théorie) S’engager et soutenir l’effort sur l’ensemble de la séance. Savoir-faire pour aider aux apprentissages : En coopération , vérifier son équipier et le corriger Accepter de grimper Adopter une attitude responsable et sécuritaire pour soi et autrui.
Acquisitions des élèves en relation directe avec la tâche complexe CONNAISSANCES CAPACITES ATTITUDES PME (position de moindre effort) pour se mousquetonner. Identifier son niveau de performance en tête et en moulinette et en comprendre l’éventuel écart. Repérage de types de voie et styles de grimpe différents et des efforts différents. Concevoir, prévoir et anticiper son itinéraire Préparer le matériel nécessaire pour l’ascension. Tenir et soutenir l’effort de façon optimale dans l’enchainement de plusieurs voies. Utiliser les PME. Mousquetonner main droite ou main gauche dans des positions équilibrées Contrôler et corriger les erreurs possibles du grimpeur Conserver une vigilance. Mettre un grimpeur en confiance Echanger ses expérience et discuter de l’itinéraire adéquat…
REMEDIATIONS ENVISAGEES PROBLEMES RENCONTRES REMEDIATIONS ENVISAGEES Perte de temps dans le choix du projet : identifier le ou les buildings à gravir. S’organiser collectivement pour identifier le niveau de chacun, et la capacité à enchainer des voies en 1H10. Perte de temps pour prendre le matériel nécessaire et se mettre en place sur une voie choisie. Se donner des rôles, un au matériel, un qui monte la corde… Les élèves s’engagent sur des voies trop difficiles Questionner pourquoi ils ont échoué, et les confronter à la perte de temps accumulés, pour les amener à changer de stratégie. Peu de communications pour aider le grimpeur Utiliser la vidéo, un élève film et coaching à la fin de la voie. Donner des consignes précises et des directions, pour renseigner efficacement le grimpeur. Peu de suivi du projet dans le temps Faire un point avec chaque groupe tous les ¼ heure pour vérifier leur avancement dans le projet. Tous les grimpeurs ne grimpent pas Mise en place d’une pénalité, obliger les élèves à changer régulièrement de voie, pour tenir compte de l’hétérogénéité du groupe. Projet Non atteint ou atteint… Filmer les élèves au moment de leur bilan et les questionner sur les raisons de leurs échecs ou réussites.
Intérêts et démarches futures Tout d’abord les élèves vont devoir mobiliser, leurs connaissances, leurs compétences pour réaliser au mieux cette tâche. L’enseignant va pouvoir identifier des comportements et des attitudes motrices qui lui permettrons de créer des groupes de niveau, dans le but de différencier les futures tâches d’apprentissage. Enfin cette tâche complexe, semble propice à une réutilisation au moment d’une évaluation formative ex : 6ème leçon, où la seule modification serait, l’abandon de la corde molle en moulinette, pour un grimper en tête. Les différents progrès moteurs, et stratégiques seraient alors au centre de notre observation, et quantifiable par l’observation des fiches de groupe (plus de buildings visés, meilleur choix de fait dans le projet) à la condition évidente de conserver les groupes de départ. Les élèves se sont motivés et la quantité de travail est très importante, au regard d’une séance plus « classique », les progrès réalisés sont quantifiables, et cela donne du sens aux élèves.