Myélome multiple dans un service de Médecine Interne Mzabi A, Guedri S, rezgui A, El Abed M, Karmani M, Ben Fredj Ismail F, Laouani Kechrid C Service de Médecine Interne, Hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie Discussion : Le MM est une hémopathie maligne caractérisée par une prolifération clonale de plasmocytes tumoraux envahissant la moelle osseuse hématopoïétique. Son incidence augmente rapidement avec l’âge. Les manifestations osseuses (douleurs, fractures pathologiques) dominent fréquemment le tableau clinique. Dans notre étude, l’altération de l’état général et les douleurs osseuses représentaient les principales manifestations. Le diagnostic est facile, basé sur l’association d’une plasmocytose médullaire supérieure à 10%, souvent dystrophique et d’une immunoglobuline monoclonale sérique et / ou urinaire. L’âge avancé au diagnostic et l’existence de comorbidités associées rendent complexe la prise en charge thérapeutique du MM. En fait plusieurs combinaisons de chimiothérapie ont fait la preuve d’une bonne efficacité avec une tolérance acceptable. Plusieurs auteurs préconisent l’association melphalan–prednisone–thalidomide en tant que traitement de référence du MM des personnes de plus de 65 ans. Certains auteurs affirment que la déxamethasone donne des résultats meilleurs que la prednisone mais avec davantage d’évènements infectieux. Les bisphosphonates sont associés à la chimiothérapie. Introduction : Le myélome multiple (MM) est une hémopathie maligne relativement fréquente (10% des hémopathies). L’objectif de notre travail est d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques de cette maladie. Matériels et méthodes : Nous avons effectué une étude rétrospective, descriptive de 28 dossiers de patients atteints de MM, colligés au service de Médecine Interne du CHU Sahloul. Résultats : Il s’agissait de 13 hommes et 15 femmes. L’âge moyen était de 65 ans et 6 mois avec des extrêmes de 46 et 79 ans. Le MM était symptomatique (23 cas) : altération de l’état général (13 cas), douleurs osseuses diffuses (10 cas), rachialgies (9 cas), radiculalgies (3 cas), fracture pathologique (4 cas). La biologie révélait une insuffisance rénale (15 cas), une hypercalcémie (9 cas), un syndrome inflammatoire (21 cas) et une anémie (18 cas). Le MM était à IgG (53,6% des cas), à IgA (21,4%) et à chaines légères (25%). La ponction sternale était faite chez tous les patients alors que la biopsie ostéo médullaire (BOM) était jugée nécessaire dans 4 cas. Une tomodensitométrie rachidienne était réalisée dans 7 cas et une imagerie par résonnance magnétique dans 2 cas. Les lésions radiologiques étaient : une ostéolyse (6 cas) et un tassement vertébral (2 cas). Le traitement était basé sur la chimiothérapie +/- radiothérapie. L’abstention thérapeutique était indiquée chez 2 patients. Conclusion : Le MM demeure une affection redoutable. Une meilleure connaissance des mécanismes cellulaires et le progrès thérapeutique devraient améliorer le pronostic.