JTE Arboriculture bio – Mardi 29 novembre 2011 La filière régionale et le marché des fruits bio Claire RUBAT DU MERAC Chargée de commercialisation – Filières & Marchés Bio de Provence Source : Expertise Bio de Provence - Chiffres Annuels Agence Bio - Baromètre annuel consommation Agence Bio/CSA 2010 – Panels Conso – INTERFEL - Sites - Contacts professionnels.
Nous achetons et consommons bio Consommation stable malgré la crise : 4 français sur 10 consomment bio une fois par mois - 47% en PACA ; 23%, une fois par semaine (1 français sur 5) 7%, une fois par jour. Source : Agence Bio. Progression des ventes de F&L bio : +9,8% en valeur, et +5,8% en volume, en 2010. Sources : IRI, CSA. Produit phare de l’alimentaire : Fruits et légumes sont les produits les plus consommés en bio. Diversité : Plusieurs variétés de fruits, plutôt consommées en frais, sauf les jus de fruits.
La consommation de fruits à pépins bio Parts de marché de la consommation bio/totale en 2010 : 4 % (pommes), et 3,8 % poires. Un ménage consomme en moyenne 4 pommes bio par an : Sources : Kantar Worldpanel, élaboration Interfel.
Consommer bio : les changements induits De nouvelles habitudes (achat, consommation, pratique culinaire) : Davantage d’achat de produits de saison /produits frais (respectivement 93% et 89%) Limitation des pertes, du gaspillage (83%) Diversification des lieux d’achat (67%) : marchés, paniers, magasins spécialisés. Augmentation des dépenses alimentaires (61%) Davantage de cuisine (59%)
Distribution des F&L en magasins spécialisés bio Marché alimentaire en bio : 3,5 milliards d’€
Localisation des vergers en France 15 867 Ha (Fruits frais & à coque) 3 967 producteurs de fruits (frais & à coque, hors olives) PACA – N°4 – 1611 Ha Les arboriculteurs : . 594 (fruits frais) . 53 (fruits secs)
La production française de fruits Les vergers fruitiers AB : près de 16 000 Ha. 4 régions fortement productrices : Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes, PACA . Un développement important et rapide des surfaces arboricoles en France. Progression du nombre du nombre d’arboriculteurs bio en France et en PACA : Près de 4000 en France ; 650 en fruits (frais et à coque) dans notre région. Une offre française centrée sur : Fruits à coque (32% des surfaces) ; fruits à pépins (22%), oliviers (16%) ; noyaux (13%) ; vergers mixtes (14%) ; kiwis (3%).
La pomme de table française
La poire française
L’arboriculture régionale Nombre d’arboriculteurs : 650 – 1/3 font des fruits - sur 1611 Ha. 2 principaux départements producteurs. Gamme : Fruits Frais : 1500 Ha (dont Raisin de table) et Fruits secs : 110 Ha. Physionomie du verger régional : Fruits à pépins (pommes, poires...) : 40% des surfaces Fruits à noyaux (pêches, abricots...) : 21% des surfaces Raisin de table : 15% des surfaces Vergers mixtes : 11,5% des surfaces Fruits secs (amandes, châtaignes, noix…) : 7%
Les chiffres clés 2010 Potentiel en 2011 : Fruits frais : 1351 Ha bio – Raisin : 262 Ha. Fruits secs : 109 Ha. PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR Nb. Producteurs Surfaces certifiées bio Surfaces en conversion Surfaces certifiées bio + conversion C1 C2 C3 Total C123 Evol. / 09 2010 Fruits frais 451 24,2% 733 11,2% 165 263 95 523 39,8% 1 256 21,5% Raisin de table 143 30% 139 18% 52 40 16 107 70% 246 36% Fruits secs 53 29,3% 90 19,5% 15 4 19 23,7% 109 20,2%
Physionomie régionale des vergers Hautes Alpes : 187 Ha - SAU bio : 8% Les arboriculteurs : 47 (fruits frais) et 9 (fruits secs). Alpes Hte Pce : 95 Ha - SAU bio : 4% Les arboriculteurs : 51 (fruits frais) et 11 (fruits secs) Vaucluse : 778 Ha - SAU bio : 6% Les arboriculteurs : 263 (fruits frais) et 15 (fruits secs) Alpes Maritimes : 32 Ha SAU bio : 21% Les arboriculteurs : 49 (fruits frais) et 4 (fruits secs) Var : 81 Ha - SAU bio : 15% Les arboriculteurs : 62 (fruits frais) et 6 (fruits secs) Bouches du Rhône : 438 Ha SAU bio : 4% - Les arboriculteurs : 122 (fruits Frais) et 8 (fruits secs).
Des surfaces en progression
Surfaces en pommes de table bio SAU moyenne des exploitations ayant des pommes de table : France : 20,4 ha dont 2,7 ha de pommes PACA : 17,4 ha dont 4,6 ha de pommes
Evolution des surfaces par espèces
Les arboriculteurs par départements
L’offre régionale disponible
Le marché du frais Panorama des débouchés : - Expéditeurs/grossistes/Distributeurs AB : Une dizaine, spécialisés en bio, dont le 1er opérateur européen (Pronatura) et une des 5 plateformes d’achat du réseau Biocoop (Biocoop Sud-est). - Expéditeurs/Coop et SICA généralistes qui ouvrent des gammes en bio pour leur clientèle GMS et resto co. - Importateurs (marchés nord UE). - Ventes en paniers contractualisés (AMAP, PAMA, Jardins de Cocagne) ou non (Ma Terre, Ozébio…), soit près de 25 sociétés de vente privées de fruits bio par Internet. - Restauration collective et privée : garantie d’écoulement en volumes (fruits en conversions).
Intérêts / Limites Marché français Export Marché français Export + Rémunérateur sur l’ensemble des circuits de vente (y compris GMS). La commercialisation en paniers contractualisés permet la sécurisation financière des ventes. Idéal pour les vergers multi-espèces. Créneau possible pour les fruits en conversion, très demandés par les acheteurs. Marché plus souple, facile d’accès, sans planification préalable. - Vente en magasins/GMS impose de planifier ses productions. Pré-emballé exigé. Pas ou peu de place pour les fruits en conversion (sauf dans les cantines). Clientèle des paniers très volatile (AMAP) : fragilisation. Marché fluctuant, tributaire de l’offre disponible : rémunérateur en cas de manque de produits, mais avec des prix à la baisse, en cas de sur offre.
Les fruits pour l’industrie Les débouchés : - Une quinzaine de transformateurs identifiés en PACA, et six dans les départements limitrophes (Gard, Drôme, Ardèche). - Préparations et conserves de fruits bio (jus, baby- food, compotes, confitures, fond de tartes…). Les attentes des transformateurs : - Réceptionner des matières premières (MP) prêtes à l’emploi, ce qui nécessite des outils de 1ère transfo (parage, découpe…). - Sécuriser leur approvisionnement local en MP (espèces/variétés dédiées, fruits pré-découpés, maturité).
Intérêts / Limites Marché français Marché français + Contractualisation (à minima de 1 à 3 ans), ce qui permet de sécuriser les ventes pour les agriculteurs. Volonté des industriels de relocaliser leurs achats de fruits industrie (sous réserve de fruits pré-transformés). Un marché en croissance : consommation et demande en bio (jus fruits, compotes, baby-food). - Production et offre très atomisées, pas très accessibles pour les industriels. Planification des cultures, calendrier d’apports. Débouché estimé comme moins valorisant, peu/moins rémunérateur, sauf si volumes engagés ou vergers dédiés (« atelier verger industrie » sur l’exploitation). Pas de place (ou à créer) pour les fruits en conversion.
Produire, distribuer, consommer des fruits bio en PACA Forces : - Bien placée : 4ème région de production en fruits frais. - Du potentiel : 1ère région en pommes et poires de table. - Deux bassins majeurs : Vallée de la Durance, nord BDR. - Une large gamme (espèces et variétés) : diversification, vergers mono et multi-espèces pour répondre aux différents débouchés (frais et industrie). - Savoir-faire technique (filets…). Faiblesses : - Production encore peu regroupée et atomisée, même s’il existe deux OEPFL bio : Solebio et Méditerrabio. - Faible potentiel pour fournir l’industrie = débouché ponctuel (écarts tris/pb climat) d’environ 10%. - Manque d’adéquation entre offre et besoins des IAA (calendrier, volumes, produits pré-transformés…).
Produire, distribuer, consommer des fruits en PACA Opportunités : - Fruits en conversion pour la restauration collective pour positionner des fruits bio à terme dans les repas. - Bassin de consommation porteur : 5 M (prévision de 5,8 M Hts en PACA en 2030) ; consommateurs de produits bio plus nombreux (49% d’acheteurs en PACA/39% en Fce) ; conso toujours là (+10,8% en 2010). - Diversité d’opérateurs, circuits de vente en frais : VD/gros. - Réseau de desserte/logistique. Menaces : - Production régionale face au marché français, UE et mondial : offre groupée, planifiée, concurrentielle. - Manque d’outils de stockage (frigos moyenne et longue durée) ; de 1ère transformation en fruits, (découpe, dénoyautage, équeutage pour jus, compotes, confitures…) dédiés à la bio.
Les enjeux Au verger/En production : Diversification variétale (adaptées à la bio), pour élargir la gamme (vergers multi espèces) et répondre à la demande ; protection des vergers et lutte (filets…), vendre à la bonne maturité (Calendrier de mise en marché), mise en place de vergers dédiés (industrie). En station/A l’expédition : Calibrage/brossage ; étaler les ventes par un stockage adapté ; valoriser les écarts de tris (transfo ponctuelle/contractualisée) ; Au détail (paniers/étal/rayon) : Information des consommateurs (qualité, diversité variétale, usage culinaire, saisonnalité) ; formation des vendeurs (soins produits, rotations). A l’achat/vente : Vers des relations commerciales plus équilibrées (Label Bio solidaire © ; effets de la LMA).
Notre réseau et ses outils JTE/Fiche Filière & Débouchés/Forum poire : Etat des lieux de la filière, meilleure approche des marchés (fournisseurs, transformateurs) et des débouchés pour rapprocher offre/demande, organiser la filière Fruits bio ? Le Pôle commercialisation : guider les nouveaux bio, suivre et recenser les nouvelles surfaces (volumes ?) à 3 ans, Mini-Guide Filière Arbo, prospective, Site Internet… Relations de BdP/Agribio avec les entreprises d’aval via le Club Bio : Passerelle vers des projets de création d’outils communs. Vers des partenariats amont/aval (« Aprobio », Démarche Bio Solidaire…).