Stage « Lire-écrire au cycle 2 dans un contexte bilingue » Claudie RICCI, IEN Zone Jean-Michel JACQUEMONT, EMFE Bogota

Quelques mots d’introduction Introduction sur la thématique du stage

Des questions se posent sur… L’organisation de cet apprentissage, La progression dans le cycle Le choix des supports, Notre spécificité en tant qu’école bilingue, Le traitement des difficultés des élèves.

Les objectifs de ce stage Mettre à jour ses connaissances sur la didactique de l’apprentissage du lire-écrire, Le contextualiser dans nos établissements français à l’étranger, Mutualiser des pratiques, des outils, Elaborer de nouveaux outils, S’exercer par une mise en œuvre dans les classes.

Programme du stage Des temps d’intervention, Des temps de réflexion, Des temps d’échanges de pratiques et de mutualisation, Des temps d’élaboration d’outils, Des temps de pratiques de classe.

Emergence des représentations des stagiaires Réflexion individuelle : « Pour vous, qu’est-ce qu’apprendre à lire ? » « Quelles sont vos difficultés pour apprendre à lire à vos élèves ? »

Qu’est « Apprendre à lire » ?

Des éléments d’histoire, de 1960 à nos jours Des méthodes d’apprentissage allant de la syllabique …. à la globale… des tendances contradictoires … Dans les années 50-60 : approche syllabique Dans les années 60 : crise de la lecture Dans les années 70-75 : suprématie du sens sur le code –J. F. et E. C. Un virage … Années 95 à 2003 et 2006 …

Mais aussi ... Rapport Robillard 1995 Mise en évidence des 8 facteurs de réussite dans l’apprentissage de la lecture Un texte fondamental qui donne un cadre clair et qui est encore aujourd’hui d’actualité. Conférence du Consensus des 4 et 5 décembre 2003

Point de réflexion Vidéo de J. Ziegler Extrait de « Lire… une année au CP »

Point sur les recherches et apports de la psychologie cognitive S. DEHAENE (membre de l’Institut et prof au collège de France)  Lettres et graphèmes L. Sprenger-Charolles (psycholinguiste, dir de recherche au CNRS)  Langue orale et décodage J. Ziegler (chargé de recherche au CNRS)  Principe alphabétique A. Bentolila (prof de linguistique à Paris V)  Oral J. Morais (prof sciences psychologiques et de l’éducation à Bruxelles) Lien graphie-phonie et clarté cognitive.

Point de réflexion « Au niveau affectif aussi, l’enfant découvre l’univers de la lecture par la voix, pleine d’intonation et de signification de ceux en qui il a le plus confiance et à qui il s’identifie. Pour donner le goût des mots, le goût de la connaissance, c’est la grande porte ! ». José Morais

La circulaire de Robien (janvier 2006)  Ce qu’il faut en retenir : L’importance du décodage et de l’identification des mots, L´indissociabilité de la lecture et de l’écriture, La différence entre langue orale et langue écrite. « Toute pédagogie centrée sur le code est une contradiction avec l’efficacité, tout comme une centration sur le sens. H-G.. R. ».

IV - Qu’est-ce que lire? Quelques rappels :  Voir vidéo : Bentolila Quelles sont les compétences mobilisées pour apprendre à lire ? Questionner, repérer, explorer, relever, émettre. Et de quoi faut-il disposer pour savoir lire ?

Les compétences dont il faut disposer pour savoir lire  … de G-H RICHON IG Fonctionnelles, Culturelles, Langagières, Phonologiques, Alphabétiques, Grapho- phonologiques, De traitement du code, Intellectuelles. Cf: parallèle avec les sept compétences de G. Chauveau. 

Les textes actuels : Programmes de 2008 Décodage et identification des mots, Connaissances et compétences nécessaires à la compréhension des textes, Code alphabétique, travail systématique dès le début de CP, Lecture-écriture en parallèle et se renforçant mutuellement, Pratique orale du langage et acquisition du vocabulaire, Grammaire et orthographe.

LES PHASES DE L’APPRENTISSAGE DE LA LECTURE La phase cognitive, La phase de maîtrise, La phase d’automatisation, La phase d’extension (G.Chauveau).

DANS LA PRATIQUE… Qu’est-ce-qu’on fait quand on lit ? La phase cognitive est souvent oubliée… Elle permet pourtant de répondre aux questions suivantes : Lire pour quoi faire ? Qu’est-ce-qu’on fait quand on lit ? Comment fonctionne l’écrit par rapport à l’oral ?

La phase d’automatisation est souvent oubliée également. Elle nécessite la régularité, Elle se développe en multipliant les situations chaque jour : de déchiffrage, de lecture de textes courts, de reconnaissance des formes orthographiques.  La répétition est un facteur essentiel de renforcement – GH Richon IGEN

Idées forces du document « Lire au CP » … version 2010 Trois champs de compétences à travailler en priorité : La reconnaissance des formes orthographiques, La compréhension, Le lien lecture-écriture.

1. Assurer la maîtrise et l’automatisation de la relation grapho-phonologique… … pour une reconnaissance de mots par voie indirecte puis directe. Importance d’ une progression claire et harmonisée en phonologie dans les deux langues et entre la GS et le CP.

Au CP Travail précoce sur le code, Harmonisation entre L1 et L2, Couvrir l’ensemble des phonèmes, Faire déchiffrer des mots inconnus, Faire écrire et développer une vigilance orthographique.

Au CE1 Revoir les phonèmes complexes, Entraîner les élèves à une automatisation de la relation grapho-phonologique,

En résumé : La reconnaissance de mots ne peut se faire sans : L’automatisation du décodage, L’enrichissement du bagage orthographique de l’élève.

2. Doter les élèves de réelles capacités de reconnaissance orthographique pour accéder à une lecture rapide. A la fin du Cycle 2, les élèves doivent utiliser de manière privilégiée la voie directe.

Au CP : Mots outils fréquents, Mots usuels des activités scolaires, Faire écrire, Multiplier les jeux.

Au CE1 : Rencontres fréquentes, voire quotidiennes avec les textes, Mémorisation de mots.

3. Enrichir le bagage lexical des élèves : Les inégalités de vocabulaire sont importantes et conditionnent le lire juste, l’écrire juste et le parler juste.

Objectif de l’école : augmenter la quantité et accroître la précision du vocabulaire des élèves en… mettant en place de vraies séances de travail sur le vocabulaire, travaillant l’apport lexical de façon régulière et systématique,  instaurant un cahier de vocabulaire de classe en GS et un cahier de mots individuel à partir du CP. contrôlant le nombre de mots inconnus dans les textes proposés.

4. Doter l’élève d’attitudes et de stratégies de compréhension A partir d’un travail plus régulier et systématique de textes lus par le maître pour se centrer sur la seule compréhension. En développant des attitudes et des stratégies pour comprendre et une réelle familiarisation avec la langue écrite.

Activités à conduire en maternelle et en élémentaire, tout au long de l’année de CP. Elles permettent de proposer aux élèves de vrais problèmes de compréhension.

La préparation à l’écoute Autour du texte  Sur le texte  Cf: fiche « Comprendre un texte lu »

5. Affiner les compétences de lecteur de textes par… le questionnement de textes, le traitement des anaphores, le traitement des inférences.

Faut-il apprendre dans cet ordre à lire ? La réponse est NON car il faut apprendre à lire entre les lignes et ce, dès l’entrée dans l’apprentissage de la lecture, c´est un enjeu essentiel. Le lecteur doit en permanence construire le sens du texte au fur et à mesure de sa lecture, il doit ajouter les informations manquantes mais nécessaires. L’inférence mène au sens et donc à la compréhension du texte.

Principes didactiques à retenir : Travailler le plus tôt possible sur des textes résistants, Faire adopter une attitude spécifique de lecteur et acquérir un geste mental (construction de sens). Lire c´est résoudre un problème.

Les temps quoditiens de l’apprentissage du LIRE-ECRIRE Au quotidien : Contextualisation langagière : apport ou réactivation du champ lexical, Découverte et renforcement du code, Lecture compréhension Production d’écrits