Transmission des savoirs / Appropriation des concepts Inspection Pédagogique Régionale Guy Lévêque IA-IPR en sciences de la vie et de la Terre Mai 2014
Didactique et Pédagogie Didactique : appropriation des savoirs Pédagogie : médiation des savoirs
Une pédagogie Classique Connaissances expliquées par le professeur en classe (par exemple un cours magistral) Elève opérationnalise ce savoir seul à la maison Inversée Elève s’approprie le savoir, ou s’initie en amont, chez lui L’opérationnalisation se fait en classe en présence du professeur
Origine du concept Années 50 et 60: mouvement né aux Etats Unis dans les universités : Benjamin Bloom Années 90 : Expériences conduites par Eric Mazur à Harvard, Années : réintroduction du concept bénéficiant de l’apport des TIC Jon Bergmann et Aaron Sams, Karl Fish, Daniel Pink (flipped classroom). Depuis 2007: application dans l’enseignement primaire et secondaire aux EU puis au Canada.
Diffusion du concept Un mouvement de grande ampleur venu d’Outre-Atlantique, relayé par les réseaux sociaux, les sites pédagogiques et les médias. En France, des expériences diffusées sur le Web, des articles dans la presse nationale, les radios, la TV Collège Aliénor d’Aquitaine à Bordeaux par David Bouchillon professeur d’histoire – géographie.
La classe inversée Cours donné en amont, à la maison Usage des TICE Texte et images imprimées Fichiers son Vidéo courte : « capsules vidéo »
Les postures Professeur / Elève Classique, le professeur transmet son cours En classe élève passif Professeur multifonction : expose le cours, surveille son public, transmission collective du savoir Inversée le contenu du cours a été distribué aux élèves en amont En classe élève actif Professeur sollicité, valorisé, attendu: apporte les aides, les réponses, facilite l’appropriation, individualisation,
Mise en œuvre Le professeur choisit le type de support : fichier son, vidéo courte, écrit, qui sera distribué AVANT la séance en classe L’élève s’est familiarisé avec les notions A la maison par le cours distribué Voire par des activités pratiques faites en classe En classe l’élève s’approprie les notions Avec l’aide de ses pairs (argumentation, échanges…) Avec l’aide du professeur Le professeur s’assure de l’exactitude du savoir
Avantages de la classe inversée Pédagogie inversée rend l’élève actif de son apprendre Libère le professeur Dégage du temps (l’écriture de la dictée) Favorise interaction avec le professeur
Architecture de la classe inversée Des ilôts de travail Des TICE, postes et ressources numériques Des pools de matériels: modélisations, échantillons…
Des modifications de pratique Une adaptation à la culture numérique des élèves Une adaptation au fonctionnement mosaïque et non linéaire du cognitif Surcharge cognitive de l’élève pour l’écrit Banalisation du pictural et de l’oralité Prise de conscience de la responsabilité de l’apprendre
Apport de la recherche Pédagogie classique Des élèves entrainés à prendre des notes et à répéter l’information Pédagogie inversée Les interactions, rétroactions, favorisent les « habiletés supérieures de la pensée » et un développement de nouvelles compétences
Des réserves Crainte de l’élève qui ne va pas lire le cours Oui mais les élèves apprennent-ils le cours en pédagogie classique? Modification de la posture professorale Changement dans la relation maitre – élève Accès au haut débit Standardisation de l’apprentissage Externalisation par des fournisseurs du marché de l’apprendre …
Une conclusion provisoire La classe inversée constitue une tendance difficile à ignorer…. Engage chacun à réfléchir à ses propres pratiques pédagogiques
Remerciements à Bernard Dubreuil, recteur honoraire Michel Khairallah, IA-IPR