Management environnemental et dynamique d’apprentissage A quoi sert un système de management environnemental… Question initiale Le système de management environnemental : quelles transformations de l’organisation et des relations entreprises / parties intéressées Méthodologie d’enquête Suivre la mise en place d’un SME dans deux sites industriels (observation participante) Observer ce que les membres de l’organisation produisent, comment ils interagissent, hors du projet, dans le projet Analyser et interpréter les comportements observés et les dispositifs mis en place en termes de coordination, coopération, et de partage des connaissances

Déplacement des stratégies techniques Techniques additives Techniques intégrées Investissement, ingénierie Station d’épuration, traitement des gaz, confinement des rejets accidentels (entraîne des transferts des pollutions) Remplacement des procédés par des « technologies propres » Amélioration continue, maîtrise des équipements Choix des prestataires de traitement des déchets, des filières de valorisation, maîtrise des équipements de traitement Modification des procédés à la marge, prévention des incidents, non-mélange des déchets

Savoirs techniques et acteurs impliqués Techniques additives Techniques intégrées Investissements, Ingénierie Expertise spécialisée « environnement » : réglementation, technologies d’analyse et de traitement, dispositifs incitatifs… Expertise du procédé industriel, bureau d’étude, bureau des méthodes, capacité à développer des solutions technologiques alternatives Amélioration continue, maîtrise des équipements Management opérationnel, fonction achat : connaissance de l’atelier, des filières de traitement Connaissance des équipements de traitement Management opérationnel, bureau des méthodes, savoir-faire de pilotage des procédés, connaissance « intime » de leur fonctionnement

Un service environnement dépendant des autres services Dépendant des services de production pour : Analyse des causes des pollutions Recherche de solutions intégrées Validation des solutions intégrées Dépendance d’autant plus forte que les autres services ont de bonnes raisons de ne pas coopérer : Une définition différente d'une "bonne gestion" de l'environnement : "conformité" réglementaire VS anticipation, réduction des incidents. Faible lisibilité interne des efforts engagés Efforts d’intégration sous estimés par le management Stratégies pour réduire cette dépendance : Combinaison de l’enjeu environnemental avec d’autres enjeux : suppose que la combinaison soit possible Stratégie offensive : risque de blocage et d’opacité

Le système de management environnemental : une opportunité pour apprendre Transposition de la qualité à l’environnement L’environnement bénéficie des apprentissages antérieurs de la qualité : conventions, instruments, formes de coordination Production et mise en circulation de nouveaux savoirs Analyse environnementale collective : identification des défaillances par la production (fréquence, volume), connaissance des conséquences sur l'environnement (gravité, irréversibilité…) Connaissances des flux, des pratiques, du fonctionnement du process, des relations de cause à effet, fiche réflexe pour la recherche de pollution, connaissance des interactions entre équipements et des effets de dilution

Le système de management environnemental : une opportunité pour mobiliser Négociation des rôles Remise en question des compromis de l'exploitation Négociation du niveau d'exigence : valeurs limites de rejet Reconnaissance de pratiques informelles Inscription de la répartition des responsabilités Un équipement de mesure au milieu de l’usine Usages du compte rendu d'incident Rubriques environnement dans le formulaire de préparation des interventions de maintenance (rempli par l'exploitant)

L’instrumentation de gestion comme prétexte aux interactions informelles Des savoirs partiellement formalisés par les instruments mis en place : peu de capitalisation des connaissances sur les choix techniques pas de représentation formalisée des comportements des installations et et de leurs impacts sur l’environnement absence de justification écrite des nouvelles consignes Contournement des instruments Les nouvelles valeurs limites transforment des pratiques courantes en des « incidents environnementaux »  L’écrit cristallise les jugements Accord tacite avec le service environnement pour un échange oral.

Limites de l’action publique Technique additive Technique intégrée Investissement, ingénierie Facilite la définition de la réglementation et le contrôle de son application, calcul de subvention facilité Asymétrie d’information sur les possibilités d’intégration ou de transfert de techno. propres Amélioration continue, maîtrise des équipements Solutions réversibles, mais partiellement contrôlables Asymétrie d’info. sur les opportunités d’intégration, solutions réversibles très dépendantes de la dynamique managériale

Régulation négociée Une plus grande confiance dans la mesure des rejets Un développement du partage de connaissance, autant au sein de l’administration que entre celle-ci et l’entreprise Développement des pratiques de négociation et de planification « interactive » des améliorations Communication auprès des parties intéressées Institutionnalisation progressive dans d’autres pays européens, pas en France