Stratégie collective pour l’implantation de la loi sur les armes à feu au Québec: Projet parrainé par le Centre national de prévention du crime Les jeunes et les armes à feu Coalition pour le contrôle des armes
Présentation Contexte: la Coalition et le projet du CNPC Problématique: décès, blessures et actes criminels par armes à feu au Québec Le rôle de la communauté dans des interventions potentielles Stratégie d’intervention efficace Les étapes suivantes
CONTEXTE La Coalition pour le contrôle des armes a été fondée en 1990 Soutenue par plus de 100 organismes au Québec Mission: réduire les décès, les blessures et la criminalité par armes à feu La Coalition a milité en faveur de l’adoption de lois sur le contrôle des armes et se concentre maintenant sur l’implantation de celles-ci
Objectifs du projet Réduire les décès, blessures et actes criminels provenant de l’utilisation des armes à feu au Québec ainsi qu’améliorer la perception au niveau de la sécurité Sensibilisation au problème Augmenter l’engagement des citoyens Augmenter la participation Réduire la peur Réduire les blessures, décès et actes criminels
Approche Développer des outils collectifs qui peuvent être utilisés pour soutenir l’implantation de la loi sur les armes à feu au Québec Se concentrer sur les groupes vulnérables Modèles d’intervention pour Contexte urbain (anglais et français) Contexte semi-urbain et rural (français)
Régions potentielles ciblées Bas-Saint-Laurent Saguenay-Lac-Saint-Jean Québec Estrie Montréal Côte-Nord Montérégie
PROBLÉMATIQUE Décès (suicides, homicides, accidents) Blessures et peur Actes criminels (type, circonstances) Contrevenants L’impact sur certaines populations (femmes, enfants, régions, communautés)
Les fausses conceptions posent un problème Quelques fausses conceptions : Seuls les criminels et les gangs utilisent les armes à feu Seules les armes de poing (i.e. pas les fusils ou les fusils à plomb) sont en cause Les homicides sont la cause majeure de décès attribuables aux armes à feu (et non le suicide)
Décès attribuables aux armes à feu Selon les experts en santé publique, les décès attribuables aux armes à feu sont un phénomène pathologique La cause commune des décès attribuables aux armes à feu est… l’accès aux armes à feu et leur utilisation
Décès par arme à feu (ventilé en fonction de l’âge) Source: Décès par armes à feu. Wilkins, K. Statistiques Canada. Rapports sur la santé. Vol. 16 No. 4. Juin 2005
Coûts engendrés par la violence attribuable aux armes à feu On évalue à 6,6 milliards de dollars les coûts engendrés annuellement par les décès et les accidents attribuables aux armes à feu au Canada La crainte de la violence par les armes à feu peut nuire au développement économique
L’accès aux armes La plupart des accidents et des homicides avec arme à feu surviennent dans les foyers 20% des foyers québécois possèdent une arme à feu 33% d’entre eux n’entreposent pas leurs armes de façon sécuritaire Armes à feu longues: chasseurs parmis les membres de la familles Armes de poing: illégales ou mal entreposées (membres de la famille fait partie du secteur militaire ou policier)
Diverses sources d’approvisionnement En milieu rural, les crimes sont le plus souvent commis à l’aide de carabines ou de fusils Dans les grands centres urbains, les crimes sont le plus souvent commis à l’aide d’armes de poing (35-40% fusils, etc.) Plus de la moitié des armes de poing sont importées illégalement des États-Unis Les armes, la drogue et la criminalité financière sont interreliées
Problème: Les jeunes et les armes à feu Suicide par arme à feu - 50 jeunes au QC chaque année (1990-99) 2000-2001: tendance à la baisse Violence familiale: présence d’une arme à feu au domicile Homicides familiaux: 50% des jeunes sont tués avec une arme à feu. Jeunes contrevenants: les gangs et s’armer pour se protéger.
Suicides au Québec 20% des suicides sont commis à l’aide d’une arme à feu – l’arme la plus utilisée est la carabine de calibre 22 Le tiers des suicides par arme à feu sont commis avec l’arme d’une tierce personne Le taux de suicides au Québec est supérieur à la moyenne canadienne La Stratégie québécoise d’action face au suicide tient compte de la question des armes à feu Des efforts de sensibilisation sont déjà en cours Taux de suicide par arme à feu plus élevé dans les régions périphériques
Le suicide chez les jeunes : facteurs de risque Prédisposition – mésadaptation, problèmes d’apprentissage, impulsivité, comportement suicidaire antérieur, troubles mentaux, orientation sexuelle mal vécue, difficulté chronique à établir une relation avec ses pairs Environnement social - absence de réseau social, troubles mentaux dans la famille, chômage, abus physique ou sexuel, négligence Événements vécus - décès, divorce, rejet des parents, toxicomanie, échec scolaire, stress, problèmes interpersonnels
Victimisation des jeunes Parmi les victimes de crimes violents, 23% sont âgées entre 15 et 24 ans. Or, ce groupe d’âge ne représente que 11% de la population L’on retrouve à Montréal le plus grand nombre de victimes de crimes violents La victimisation engendre l’agression -i.e les victimes deviennent les agresseurs (Taber en Alberta , Colombine au Colorado et École Polytechnique à Montréal)
Jeunes contrevenants, gangs Les armes à feu jouent un rôle clé dans les tactiques d’intimidation et la violence Les vraies armes: les imitations
La violence chez les jeunes : facteurs de risque Agression, comportement antisocial Violence familiale Incompétence des parents : absence d’interaction chaleureuse, absence de supervision parentale, discipline sévère et incohérente Impulsivité, soif de pouvoir, comportement imitatif
Accès aux armes La plupart des accidents et des homicides avec arme à feu surviennent au foyer 20 % des foyers québécois possèdent une arme à feu Armes à feu longues: chasseurs dans les familles Armes de poing: contrebande ou armes mal entreposées
Imitations Les fausses armes, à air comprimé ou répliques, sont recupérées dans les crimes autant que les armes de poings Chaque année, plus de 50 enfants de moins de 18 ans sont hospitalisés pour les blessures causées par des armes à air comprimé. Elles sont la première cause de la perte d’un oeil et une cause de traumatisme chez les enfants et les jeunes adultes
Problème: La violence conjugale et familiale La présence d’une arme à feu est une menace en soi dans les situations de crise et de violence familiale La létalité des armes augmente la possibilité de multiples victimes Femmes tuées par conjoint: le tiers des meurtres sont commis à l’aide d’une arme à feu (88% des armes à feu utilisées sont des fusils à canon long) Problèmes particuliers dans les régions semi-urbaines et rurales Pour chaque décès, plusieurs femmes sont menacées
Problème: La violence conjugale et familiale (suite) Lien – 50% des homicides en milieu familial se terminent par un suicide La simple présence d’une arme à feu dans un foyer multiplie par cinq le risque de suicide La simple présence d’une arme à feu dans un foyer multiplie par trois le risque d’homicide Les facteurs de risque des suicides et des homicides sont semblabes. Les policiers sont souvent les premiers répondants sur les lieux d’un suicide ou d’un acte criminel
Violence conjugale : facteurs de risque liés à la femme Être âgée de 18 à 24 ans ou de 65 ans et plus Être handicapée Femme enceinte Être autochtone Avoir été victimisée durant l’enfance ou témoin d’actes violents perpétrés contre sa mère Menacer de quitter ou quitter son partenaire
Violence conjugale : facteurs de risque liés à la personne violente Être jeune, sans emploi, avoir un niveau de scolarité peu élevé, consommer beaucoup d’alcool Avoir été témoin d’actes violents perpétrés contre sa mère
Implications de la loi Réduire l’accès aux armes par les jeunes : entreposage sécuritaire Contrôler tout programme qui veut réduire l’âge d’accès des jeunes aux armes à feu Favoriser la diffusion de l’information à la communauté
LE RÔLE DE LA COMMUNAUTÉ Les armes à feu sont un dossier de sécurité publique Améliorer la conformité en ce qui concerne l’entreposage sécuritaire Accroître la sensibilisation sur les risques d’avoir une arme à feu à la maison Motiver l’action préventive Continuellement vérifier et mettre à jour les informations fournies par la famille et la communauté aux autorités
Clientèles ciblées Parents et familles: comprendre les risques et prendre les actions appropriées Professionnels de la santé: reconnaître les signes, fournir des conseils, intervenir Conseillers en orientation et enseignants: reconnaître les signes, fournir des conseils, intervenir Travailleurs sociaux: comprendre les risques, actions, rapport des problèmes potentiels
Exemples d’intervention La police doit fréquemment questionner la présence d’armes à feu lors d’un suicide ou d’un acte de violence familiale Comprendre les options – enlèvement temporaire versus révocation Former les professionnels (médecins, enseignants, travailleurs dans les maisons d’hébergement) sur les risques et les moyens d’intervention
Exemples d’intervention (suite) Améliorer la conformité en ce qui concerne l’entreposage sécuritaire Accroître la sensibilisation sur les risques d’avoir une arme à feu à la maison Motiver l’action préventive Dans toutes interventions auprès d’une personne à risque, poser une question quant à son accès à une arme à feu. Continuellement vérifier et mettre à jour les informations fournies par la famille et la communauté aux autorités.
Exemple d’intervention en milieu scolaire Cerner les jeunes à risque (violence ou suicide) Interroger régulièrement les parents des jeunes en difficulté sur l’accès à une arme, que ce soit à la maison ou ailleurs (chez des voisins, des amis ou d’autres membres de la famille) Suggérer d’enlever l’arme temporairement
Posez une question... Avez-vous accès à une arme? Votre enfant (suicidaire) a-t-il accès à une arme? La personne qui vous maltraite a-t-elle accès à une arme? La personne qui maltraite votre mère a-t-elle accès à une arme?
Entreposage sécuritaire Mesure de prévention essentielle en milieu rural Arme entreposée non chargée Arme inopérante: dispositif de verrouillage sécuritaire ou retrait de la glissière Arme entreposée dans un contenant ou une pièce verrouillée Munitions gardées dans un endroit distinct
STRATÉGIE D’INTERVENTION EFFICACE Recommander à la personne ou à un membre de sa famille que les armes soient retirées ou rendus inaccessibles durant la période de crise La ligne téléphonique de signalement à l’unité des permis 1-800-731-4000 Risque imminent pour lui-même ou pour autrui: communiquer avec services policiers
Pratiques exemplaires Les Centres de prévention du suicide proposent des guides d’intervention sur les risques associés aux armes à feu dans les régions Les services de la famille Batshaw enquêtent sur la présence d’armes à feu au cours des interventions pour des cas de violence conjugale ou de comportement suicidaire chez les jeunes Le guide d’intervention de Shelternet recommande le dépistage systématique d’armes à feu
Éducation Commissions scolaires Associations des enseignants Directeurs Conseillers en orientation Services psychoeducatifs Enseignants Travailleurs sociaux Parents
Santé Infirmières Pédiatres Médecins d’urgence Traumatologistes Intervenants en prévention du suicide Psychiatres Santé publique Associations
Services sociaux Travailleurs en violence familiale Protections de la jeunesse Psychologues Travailleurs sociaux Organismes communautaires Groupes pour la prévention du crime Organismes de la foi Organismes d’aide juridique Le public
LES ÉTAPES SUIVANTES Suggestions et évaluation Exemples d’outils et de programmes Recrutement de bénévoles pouvant sensibiliser leurs collègues dans les organismes Recrutement de bénévoles pour faire de la sensibilisation