TECHNIQUES D’EVEIL PROPRIOCEPTIF ET D’AJUSTEMENT POSTURAL

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Transcription de la présentation:

TECHNIQUES D’EVEIL PROPRIOCEPTIF ET D’AJUSTEMENT POSTURAL

Tout épisode douloureux du rachis cervical provoque des contractures musculaires qui rigidifient la région cervico-scapulaire, et à ceci s’ajoute une diminution de la mobilité de cette région. Après la phase aiguë, il est fréquent que tous ces phénomènes persistent, c’est-à-dire hypo-mobilité dorsale, avec également des contractures musculaire qui entraînent des contraintes articulaires qui, à long terme, entretiennent la douleur. L’objectif de la rééducation est de libérer le coup des contractures musculaires par une modification de la posture spontanée du patient ; il s’agit donc de reprogrammer un nouveau schéma moteur, et ceci passe par 3 phases. Remarque : quand on veut changer un programme moteur, ceci passe toujours par les mêmes phases. Phase 1 : phase d’information et d’éveil durant laquelle le patient découvre une mobilité et des sensations nouvelles non connues ; ces découvertes et cette prise de conscience s’obtiennent par la multiplication des afférences sensitives. Phase 2 : phase d’initiation et d’ajustement gestuel qui correspond aux premières réactions actives du patient positives et négatives ; c’est la période essaie – erreur basée sur le feed-back. Phase 3 : phase de perfectionnement et de maîtrise des activités gestuelles qui doit aboutir, par les répétitions, à l’automatisme, c’est-à-dire au feed-forward, le seul garant de l’efficacité de ce nouveau programme moteur. Résumé : - sentir : il s’agit de la perception d’un élément nouveau, voire inconnu ; c’est la phase essentielle car on ne peut éduquer, maîtriser que ce que l’on perçoit ; en neuro-musculaire, c’est la sensibilité avant la motricité - savoir : il s’agit du comment faire ; c’est intégrer, mémoriser puis automatiser un nouveau programme moteur qui passe par des centaines et des centaines … - pouvoir : c’est posséder ou acquérir les éléments nécessaires à la motricité, aussi bien sur le plan articulaire (= indolence) que musculaire (= force, endurance et coordination) Sentir, savoir, pouvoir et bien sur le vouloir.

Au niveau du rachis cervical : 1. on travail la perception par la proprioception, et on va réveiller le réflexe par allongement axial ; il s’agit de faire découvrir la réaction d’allongement axial, de grandissement, le réflexe gravitaire au niveau cervical. Technique : le sujet est en décubitus dorsal, dans une position de confort ; le MK, passivement, place la tête en position d’allongement axial ; le patient, les yeux fermés, se concentre et décrit les sensations qu’il perçoit, puis alternance de position d’allongement axial et de rallongement, ceci pour augmenter les perceptions par l’effet de contraste et bien sur le patient décrit à nouveau toutes les sensations qu’il ressent. 2. phase d’initiation et ajustement postural : sujet en décubitus dorsal, dans la position d’allongement axial, le MK place une main sur le sommet du crâne et demande de résister à cette pression pour provoquer activement le réflexe d’allongement axial actif (répétition beaucoup de fois pour automatiser). En progression, la pression manuelle sur le crâne se fait sur la position de repos et c’est le patient qui doit activement se placer en allongement axial actif. En progression, le sujet se place en position assise, ce qui va permettre, à partir de l’allongement axial, une éducation proprioceptive du rachis. Nous allons maintenant éduquer l’ensemble du rachis dans la séquence tassement – grandissement : le tassement associe la rétroversion pelvienne et la lordose cervicale, puis le grandissement, c’est-à-dire l’allongement axial du rachis qui associe une antéversion du bassin avec une position double menton au niveau du rachis cervical. Technique : sujet en position assise, on appui sur la tête du sujet = tassement  grandissement. Sinon, mise en position de grandissement de façon passive, le sujet tient la position puis se relâche. En progression, on passe à la position debout : pression manuelle sur le sommet du crâne pour provoquer le réflexe d’allongement axial et l’éducation proprioceptive sur l’ensemble du corps (pieds, genou, bassin, colonne…) En progression, un poids est mis sur la tête pour automatiser ce réflexe d’auto-grandissement axial, et on fait marcher le sujet vers l’avant, l’arrière et le côté, puis marche du funambule (= talon – pointe). En progression, le sujet marche sans le poids, uniquement à partir du nouveau référentiel acquis.