J’étudie un espace productif agricole : la production laitière à partir de l’exemple de la laiterie de Verneuil
Laiterie de Verneuil 40 km
Historique de la laiterie de Verneuil sur Indre Fondée le 6 juin 1906 par maître Leroux maire de Loches et architecte, la Coopérative Laitière de la Région Lochoise a réuni à ses débuts 264 adhérents pour 1200 Vaches. Bon nombre d’élus locaux et de responsables agricoles se mobilisent pour ce projet avec un appui technique fondamental de JB MARTIN professeur en agriculture à Tours et DORNIC fondateur de l’école de laiterie de Surgères. Sa construction à proximité de la gare de Verneuil et le long de la nationale est un choix pratique vis-à-vis des problématiques de transport (apports de charbon, expédition de produits, collecte du lait…), la laiterie n’a toujours pas changé de place. La production de beurre est l’unique activité au départ, elle est rapidement récompensée au Concours Général Agricole de Paris et cette habitude perdure aujourd’hui notamment avec les fromages de chèvre AOP et le lait UHT. Les deux conflits mondiaux affectent fortement le développement de la coopérative mais le Directeur Moïse SAULNIER à partir de 1944 engagera une modernisation constante de la laiterie : collecte et transformation du lait de chèvre, atelier de séchage du lait et surtout en 1969 avec la construction d’un atelier de lait UHT (3ème en France). Il s’appuiera sur une dynamique de restructuration avec de nombreuses coopératives locales pour amortir ces projets avec un travail important des administrateurs et présidents qui se sont succédés à la tête de la coopérative. En 2007 le Président Joël BAISSON et le Directeur Michel SAULNIER ont accueilli monsieur Jean Pierre RAFFARIN pour l’inauguration de la Fromagerie et du quai de réception.
La laiterie de Verneuil en chiffres-clès 65 millions de litres de lait de vache et 6 millions de litres de lait de chèvre collectés. 60 points de collecte lait de chèvre ; 150 points lait de vache. 350 producteurs de la région Centre (Indre-et-Loire, Indre et Loir-et-Cher). 115 salariés 32 millions de litres de lait UHT ; 2.800 tonnes de poudre. 2.300 tonnes de beurre. 800 tonnes de fromage. 17.000 m² couverts. 300.000 litres/jour. C'est la capacité de traitement. 2 AOP chèvre : Sainte-Maure-de-Touraine et Valençay.
La laiterie de Verneuil en Indre-et-Loire Avec un peu plus de 1 000 salariés, les industries alimentaires représentent 3,4 % de l’emploi industriel de l’Indre et Loire (12e rang). La laiterie de Verneuil se situe au 2ème rang des industries agro-alimentaires employant le plus de personnes dans l’Indre-et-Loire après Le fournil du Val de Loire à Joué-lès-Tours qui emploie 120 salariés et devant Dawn Meats France (fabrication de viande), à Montbazon, qui emploie 73 personnes. D’autres entreprises travaillent dans la fabrication de produits laitiers dans le département : la Laiterie de la Cloche d’or à Pont-de-Ruan (53 salariés) et Danone à Chambray-les-Tours (40 salariés)
Le lait de Verneuil se boit jusqu'à Pékin La laiterie de Verneuil dans la mondialisation tout en respectant l’environnement Le lait de Verneuil se boit jusqu'à Pékin 26/01/2012 (Nouvelle république) La laiterie de Verneuil (coopérative laitière de la région lochoise) est pratiquement une « anomalie ». Toujours indépendante, ce qui n'est pas si fréquent, elle produit aussi bien du lait de vache que du lait de chèvre. Qui plus est, elle propose une gamme de produits particulièrement diversifiée : lait UHT, beurre, crème, poudre, fromages… Et depuis quelques mois, elle s'est lancée dans le lait de vache bio. Le bio " de façon idéologique " Certes, il s'agit d'une niche (700.000 litres par an quand, en lait UHT, elle compte plutôt en dizaines de millions, lire ci-dessous). Mais la coopérative s'y est engagée « de façon idéologique », assure tout de go son directeur, Bruno Boileau, avec beaucoup de bagout et de passion. Plus concrètement ? « Il n'était pas question pour nous de faire du lait bio en allant le chercher à 800 km à la ronde. A quoi cela servirait de dire que l'on veut protéger l'environnement au mépris de l'empreinte carbone ? » (1), poursuit celui qui tient les rênes de la laiterie depuis un an après y avoir occupé presque tous les postes. D'accord pour le principe, mais la concrétisation n'allait pas forcément de soi. « Il y a trois ans, un de nos coopérateurs, M. Bardon, de Cléré-du-Bois, a annoncé qu'il se convertissait en bio. Et nous a sollicités pour savoir ce que l'on pouvait faire. Puis ce fut le tour d'un deuxième producteur. Mais cela ne suffisait pas encore » pour être viable. La laiterie lochoise s'est donc tournée vers une autre coopérative, Poitouraine qui a ajouté quatre de ses producteurs, tout en se chargeant de la collecte, la transformation se faisant à Verneuil. La proximité y est cultivée comme une vertu, au-delà du lait bio. « En moyenne, les points de collecte de lait sont à 20 km de la laiterie », souligne Bruno Boileau. Ce qui n'empêche pas le « grand écart » à l'autre bout de la chaîne, au niveau des débouchés. « Nous vendons aussi bien à Loches… qu'à Pékin. Nos produits sont distribués en Israël, sur l'île Maurice, au Maghreb… Et en Chine, donc, pour la première fois en 2011 ! ». (1) Toujours dans ce souci de l'environnement, le pack de lait n'a pas de bouchon pour éviter toute matière plastique et le carton de l'emballage est labellisé FSC, autrement dit issue de forêt dont la gestion est dite « responsable ».
La région Centre : une agriculture diversifiée « La diversité de l’agriculture en région Centre, de la culture de céréales à l’élevage de chèvres, en passant par l’horticulture ou l’agriculture biologique, constitue sa richesse essentielle. Cette gamme de productions traduit la variété des paysages, des plaines céréalières de Beauce aux praires herbacées du sud de l’Indre et du Cher, en passant par le Val de Loire où agriculture se marie harmonieusement avec le patrimoine historique. Les agriculteurs cherchent à développer des productions à forte valeur ajoutée, dans un souci de diversification : betterave à sucre (uniquement au nord-est), blé dur, légumes de plein champ (légumes de conserve, asperges, oignons…) La région arrive au 2ème rang français pour le colza diester (utilisé comme substitut au gazole) pour produire de l’éthanol-carburant. » Chambre d’agriculture de la région Centre, www.centre.chambragri.fr 1-Sur quelles cultures s’appuient la richesse de la région Centre ? 2-Comment voit-on que la région Centre est une des régions agricoles les plus dynamiques de France ?