Les fractures Septembre 2012

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La fracture. Sommaire 1) Définition 2) Causes 3) Conséquences 4) Traitement 5) Sources 6) Questions.
FRACTURES EXTREMITE SUP DU FEMUR .
Transcription de la présentation:

Les fractures Septembre 2012 Institut de Formation des Aides-Soignants (IFAS) Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Promotion Janvier 2012 Les fractures Septembre 2012 M.C Raoux - Formateur

L'aide-soignant(e) sera capable de : Citer les signes d'une fracture OBJECTIFS L'aide-soignant(e) sera capable de :   Citer les signes d'une fracture Citer les différents types de fractures Énumérer les signes de complications liés à la pose d'un plâtre Énumérer les éléments de surveillance chez un patient porteur d'un plâtre Assurer la prévention des complications d'un patient porteur d'une prothèse totale de hanche.

LES FRACTURES : GÉNÉRALITÉS L’appareil locomoteur est un des appareils les plus importants pour le maintien de l’autonomie. La moindre atteinte de ses constituants (os- articulations- tendons), peut être source de dépendance. La satisfaction du besoin de se mouvoir permet la satisfaction de plusieurs autres besoins vitaux.

ATTEINTE DE L’OS ET DES ARTICULATIONS La fracture : il s’agit de la rupture partielle ou totale d'un os, en général après un traumatisme violent. L’entorse : c’est une lésion traumatique d’une articulation provoquée par un mouvement brutal entraînant une élongation ou arrachement des ligaments sans déplacement des surfaces articulaires. La luxation : il y a déplacement des extrémités osseuses qui forment l’articulation. Les surfaces articulaires ne sont plus en contact.

LES DIFFERENTS TYPES DE FRACTURES Les fractures dites fermées : pas de rupture de l'enveloppe cutanée, ce qui n'exclut pas les lésions cutanées secondaires pouvant survenir rapidement (phlyctènes, œdème, hématome).    Les fractures ouvertes : elles s'accompagnent de dégâts cutanés, vascul-aires et musculaires qui sont le fait : - soit de la pénétration de débris au moment du choc  plaie souillée - soit d'une plaie faite de l'intérieur vers l'extérieur par un fragment d'os acéré  plaie propre

LES DIFFERENTS TYPES DE FRACTURES Selon le siège de la fracture: il peut y avoir déplacement des segments osseux (fracture avec déplacement), il faudra alors réaliser une réduction de la fracture (= remise en bonne position des segments osseux). Le deuxième temps du traitement consiste à maintenir le membre grâce à une contention laissée suffisamment longtemps pour obtenir une consolidation par une nouvelle formation osseuse : cal, en bonne position des segments osseux réalignés. Le membre fracturé est alors immobilisé.   Si dans les délais normaux, cette consolidation n'est pas faite, on parle de pseudarthrose : articulation accidentelle due à l'absence définitive de consolidation d'un os fracturé. Si cette nouvelle formation osseuse a bien existé mais que les fragments osseux sont consolidés en mauvaise position, on parle de cal vicieux.

LES SIGNES CLINIQUES DE LA FRACTURE Douleur vive, le point douloureux « exquis » est un bon signe révélateur de fracture sans déplacement.   Impotence fonctionnelle, impossibilité de marche en cas de fracture d'un membre inférieur. Bras valide soutenant le bras fracturé inerte. Déformation, si déplacement Œdème Coloration anormale des téguments Chaleur locale

Le traitement repose sur trois principes : LES TRAITEMENTS Le traitement repose sur trois principes : immobilisation, réduction, contention.   La contention peut se réaliser selon deux méthodes en fonction du type de fracture : ° Contention par plâtre ou traction ou à l'aide d'une branche trans-osseuse ° Contention chirurgicale par mise en place de vis, plaques, clous ou fixateurs externes.

IMMOBILISATION ET CONTENTION PAR PLÂTRE Définition d'un plâtre : méthode de contention externe visant à maintenir en bonne position des segments osseux luxés ou fracturés, le temps de la consolidation.    Le matériel : Le chirurgien orthopédique peut utiliser : - des bandes de plâtre traditionnel Avantages  très malléable, économique, mais cassable, fissurable, à protéger des sources d'humidité  - des bandes de résine Inconvénients  coût plus élevé, moins malléable, mais très léger, solide, résistant à l'eau. Il faudra en plus : eau, bassine, jersey, ou protection mousse, talonnette de marche si besoin.

ROLES DE L’AIDE-SOIGNANT DANS LA SURVEILLANCE DES PLATRES Après la confection d’un plâtre, nettoyer le membre du patient, avec un coton imbibé d’eau tiède, (ne pas tirer sur les petites plaques de plâtre sec pris dans les poils);    Le séchage Il faut 48 heures au plâtre traditionnel pour sécher (quelques heures pour la résine). Un plâtre humide est Un plâtre sec est Gris Terne Avec une odeur de moisi Un bruit sourd à la percussion Blanc Lisse Sans odeur Sonore à la percussion

ROLES DE L’AIDE-SOIGNANT DANS LA SURVEILLANCE DES PLATRES Le plâtre doit rester à l'air libre le temps du séchage (ni chaussette, ni pyjama dessus) En séchant il dégage de la chaleur, donc assurer une circulation d'air pendant ce temps (cerceau). Ne pas utiliser de sèche- cheveux pour accélérer le séchage (risque de brûlure). Tout le temps du séchage, il faudra manipuler le plâtre avec précaution, en utilisant la paume de la main et non avec les doigts pour ne pas risquer des déformations qui seraient sources de compression, une fois sec. Protéger le plâtre lors de la toilette pour ne pas le mouiller.

ROLES DE L’AIDE-SOIGNANT DANS LA SURVEILLANCE DES PLATRES Installation d'un malade plâtré   Mettre un plan dur sous le matelas, pour éviter que le poids du plâtre n'enfonce le membre dans le matelas Surélever le membre plâtré Protéger le lit par une alèse supplémentaire le temps du séchage et mettre une potence S’assurer que la chambre soit suffisamment chauffée et au calme. 

ROLES DE L’AIDE-SOIGNANT DANS LA SURVEILLANCE DES PLATRES Surveillance des risques liés à la pose d'un plâtre   Les signes de compression La compression peut aboutir à la formation d'escarres et/ ou d'une paralysie. L'extrémité visible dépassant du plâtre, doit être: Normalement Signes de compression Tiède Rosée Sensible mais non douloureuse Doigts ou orteils mobiles à la demande Volume normal Froide Cyanose, rougeur, blancheur Sensibilité diminuée, fourmillements, Douleur Diminution ou abolition de la mobilité Œdème

ROLES DE L’AIDE-SOIGNANT DANS LA SURVEILLANCE DES PLATRES Le signes de phlébite Apparition brutale d'une petite température Dissociation pouls, température Douleur sous plâtre Le traitement anticoagulant préventif est de rigueur : surveillance habituelle    L'ankylose Solliciter le malade pour qu'il mobilise bien les autres articulations et les muscles non immobilisés Prévenir les attitudes vicieuses en calant les membres en bonne position avec des sacs de sable

ROLES DE L’AIDE-SOIGNANT DANS LA SURVEILLANCE DES PLATRES La non intégrité du plâtre traditionnel Surveiller si fêlure, cassure, fissure, du plâtre et le signaler   La mauvaise adaptabilité de la taille du plâtre Le traumatisme ayant conduit à la pose du plâtre peut avoir engendré un œdème qui diminuera par la suite Le plâtre ne doit être ni trop lâche, ni trop serré, mais bien adapté. Signaler tout problème. Risques d'escarre sous plâtre Surveiller la couleur du plâtre, la survenue d'une odeur nauséabonde Survient généralement quelques jours après la pose du plâtre. 

ROLES DE L’AIDE-SOIGNANT DANS LA SURVEILLANCE DES PLATRES Risque d'infection cutanée Conseiller au patient de ne pas se gratter sous le plâtre    Surveillance du patient Être à l'écoute du patient L'aider dans les actes de la vie quotidienne Laisser à portée de main tout objet utile (sonnette, téléphone, livres, commande télé……) Vérifier auprès de la personne la compréhension des consignes : marche autorisée ou non, avec appui ou non.

ROLES DE L’AIDE-SOIGNANT DANS LA SURVEILLANCE DES PLATRES Se souvenir     L’appui sur le plâtre, s’il est autorisé ne peut se faire que sur plâtre sec (48 heures après la pose).  Un plâtre se surveille : À la vue : toute zone dont la couleur change doit être considérée comme anormale.  À l’odeur : mauvaise odeur = suppuration sous plâtre.  Au toucher : si une partie devient plus chaude, c’est le signe d’une compres-sion ou d’une suppuration.

TRACTION – EXTENSION - SUSPENSION Rôles de l’aide-soignant(e) Lorsque la fracture est instable ou que la contention ne peut être faite par un simple appareil plâtré, le chirurgien recours à d’autres procédés tel que l’extension continue. Par l’intermédiaire d’une broche trans-osseuse solidaire d’un étrier, une traction est exercée grâce à un système de poulies et de poids.   La traction maintient le bon alignement des segments osseux fracturés et va avoir un effet bénéfique sur la contracture musculaire et la douleur. Elle est obtenue grâce à un poids.

SURVEILLANCE ET PRECAUTION / LA TRACTION   Ne jamais supprimer ou modifier la traction Surélever les pieds du lit S’assurer que les jambes soit toujours dans l’axe d’alignement du corps Surveiller la sensibilité, la chaleur, la couleur du membre en traction. Vérifier la mobilité des extrémités Prévention des complications de décubitus Aider aux actes de la vie quotidienne

FRACTURE DU COL DU FÉMUR C’est encore essentiellement la fracture majeure du sujet âgé de plus de 60 ans. Sous les termes « fracture du col du fémur », on réunit deux types de fractures : les fractures cervicales vraies et les fractures trochantériennes.   Les signes cliniques en sont une impotence fonctionnelle du membre inférieur : la marche est impossible et la position de la jambe est en rotation externe et en adduction. Le traitement sera choisi en fonction de l’âge et de l’état du malade. Le plus couramment, ce sera une ostéosynthèse ou une prothèse totale de hanche. 

PROTHESE TOTALE DE HANCHE : ROLES AS En postopératoire immédiat :   Surveillance habituelle classique : risques hémorragiques, douleur… Installer correctement le malade : Lutter contre la luxation de la hanche  - Mettre un oreiller entre les jambes avant de tourner le malade sur le côté. (côté non opéré) - Caler le membre opéré avec des boudins de sable. - Eviter les positions vicieuses. (Équinisme) - Eviter le croisement des jambes.. 

PROTHESE TOTALE DE HANCHE : ROLES AS Par la suite   Prévenir les risques de luxation :  Installer le patient en décubitus dorsal.  Caler le membre opéré dans l’axe du corps avec des boudins de sable pour l’empêcher de pivoter vers l’extérieur. Les pieds calés à angle droit pour éviter la chute en équin.  Éviter le croisement des jambes.  Mettre un oreiller entre les jambes pour toute mobilisation ainsi que lorsque la personne sera installée au fauteuil.

PROTHESE TOTALE DE HANCHE : ROLES AS Déceler une éventuelle infection    Température 2 fois par jour  Surveiller le pansement : sale, suppurant, suintant, douleur. Prévenir et surveiller le risque de thrombose veineuse  Observer le mollet (dissociation pouls température)  Surélever les pieds du lit pour favoriser le retour veineux. Surveillance des risques hémorragiques liés aux anticoagulants Prévenir et surveiller les complications de décubitus

PROTHESE TOTALE DE HANCHE : ROLES AS Aide aux actes de la vie quotidienne    Toilette au lit tant que le premier lever n’est pas prescrit, puis peu à peu aider le patient à retrouver son autonomie. Reprise de la mobilité  Le premier lever est fait sur prescription médicale, par l’infirmière.  Aider aux déplacements pour sécuriser jusqu’à la reprise d’une certaine autonomie.  Dégager l’espace pour éviter le risque de chute.  Ne jamais pivoter sur le membre opéré.

PROTHESE TOTALE DE HANCHE : ROLES AS Alimentation Favoriser : L’apport de protides  risque d’escarres De calcium  consolidation osseuse De fibres et de cellulose  éviter la constipation 

PROTHESE TOTALE DE HANCHE : ROLES AS Participer au rôle éducatif   Vérifier si la personne opérée connaît bien les règles de mobilisation et de positionnement à respecter.   Ne pas croiser les jambes Éviter les rotations internes de la jambe opérée (coussins entre les jambes) Se baisser en ouvrant les genoux sur l’extérieur Aménager son environnement pour limiter les risques de chute Préférer des fauteuils ou sièges hauts avec accoudoirs  Utiliser un réhausseur pour le siège des W.C.  Mettre un tapis antidérapant sur le sol de douche  Utiliser un chausse pied à long manche  Ne pas faire de mouvement d’adduction ou d’abduction : garder la jambe dans l’axe du corps.

PROTHESE TOTALE DE HANCHE : ROLES AS Informations avant la sortie    Traiter aussitôt tout épisode infectieux  Consulter le dentiste régulièrement  Porter des chaussures et chaussons qui tiennent bien aux pieds  Ne pas porter de charges lourdes  Éviter les stations debout prolongées.

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FIN Institut de Formation des Aides-soignants (IFAS) Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière FIN Promotion Janvier 2012