Le cadre européen commun de référence en langues Un instrument commun
Pour … L’apprentissage L’enseignement L’évaluation De toute langue A tous les niveaux Dans quelque système éducatif que ce soit Il peut être utile à tout un chacun engagé dans un projet d’apprentissage d’une langue étrangère, par exemple le Divehi, langue parlée aux Maldives, dans le cadre de la préparation d’un séjour dans cette contrée que je suppose belle.
Des niveaux communs de référence Le C.E.C.R.L. , élaboré par le Conseil de l’Europe et sa Division des Politiques Linguistiques , au début des années 90, en collaboration avec des institutions spécialisées dans l’apprentissage des langues, notamment les principales universités européennes regroupées au sein de ALTE (Association of Language Testers in Europe, parmi lesquelles l’Université de Cambridge, le Goethe Institut, l’Alliance Française …) est un instrument -- descriptif, -- non-normatif. Ne pas confondre: -- le Conseil de l’Europe, institution de proposition et de concertation, et non pas de gouvernement, créée en 1949, regroupant 47 pays, soit la quasi-totalité du continent européen, de l’Atlantique à l’Oural, dont le siège est à Strasbourg, avec -- l’Union Européenne, composée de 25 pays membres à ce jour.
Le C.E.C.R.L. Niveaux communs de compétence Niveau A1 – dit introductif ou de découverte Peut comprendre et utiliser des expressions familières et quotidiennes ainsi que des énoncés très simples qui visent à satisfaire des besoins concrets. Peut se présenter ou présenter quelqu'un et poser à une personne des questions la concernant – par exemple, sur son lieu d'habitation, ses relations, ce qui lui appartient, etc. – et peut répondre au même type de questions. Peut communiquer de façon simple si l'interlocuteur parle lentement et distinctement et se montre coopératif.
Le C.E.C.R.L. Niveaux communs de compétence Niveau A2 – dit intermédiaire ou de survie Peut comprendre des phrases isolées et des expressions fréquemment utilisées en relation avec des domaines immédiats de priorité (par exemple, informations personnelles et familiales simples, achats, environnement proche, travail). Peut communiquer lors de tâches simples et habituelles ne demandant qu'un échange d'informations simple et direct sur des sujets familiers et habituels. Peut décrire avec des moyens simples sa formation, son environnement immédiat et évoquer des sujets qui correspondent à des besoins immédiats. Ce niveau est ainsi appelé (de survie), par référence aux compétences nécessaires à un chauffeur poids lourd pour mener à bien une livraison dans un pays de langue étrangère.
Le C.E.C.R.L. Niveaux communs de compétence Niveau B1 – dit niveau seuil Peut comprendre les points essentiels quand un langage clair et standard est utilisé et s'il s'agit de choses familières dans le travail, à l'école, dans les loisirs, etc. Peut se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en voyage dans une région où la langue cible est parlée. Peut produire un discours simple et cohérent sur des sujets familiers et dans ses domaines d'intérêt. Peut raconter un événement, une expérience ou un rêve, décrire un espoir ou un but et exposer brièvement des raisons ou explications pour un projet ou une idée. Et ainsi de suite, jusqu’au niveau C2. C.E.C.R.L. téléchargeable sur le site du Conseil de l’Europe www.coe.int
Les objectifs pour le système éducatif français – à la fin de l’école élémentaire, le niveau A1 dans la langue vivante étudiée ; – à la fin du palier 1 du collège (fin 5ème), le niveau A2; -- à la fin de la scolarité obligatoire, le niveau B1 pour la première langue vivante étudiée et le niveau A2 pour la seconde langue vivante étudiée; – à la fin des études du second degré, le niveau B2 pour la première langue vivante étudiée et le niveau B1 pour la seconde langue vivante étudiée.
Niveau A1 Commentaires Le Niveau A1 (Introductif ou découverte, Breakthrough) est sans doute le « niveau » le plus élémentaire que l’on puisse identifier de capacité à produire de la langue. Cependant, avant d’en arriver là, les apprenants peuvent réaliser efficacement, avec une gamme de moyens linguistiques très limités, un certain nombre de tâches particulières qui correspondent à leurs besoins. L’enquête du Fonds national suisse de recherche scientifique de 1994-1995 qui a conçu et étalonné les exemples de descripteurs, a repéré une utilisation de la langue limitée à la réalisation de tâches isolées que l’on peut supposer incluse dans la définition du Niveau A1. Dans certaines situations, par exemple avec de jeunes apprenants, il peut s’avérer utile d’isoler cette « borne ». Les descripteurs qui suivent renvoient à des tâches simples et globales que l’on a classées au-dessous du Niveau A1 mais qui peuvent représenter des objectifs utiles pour des débutants. – Peut faire un achat simple si il/elle peut montrer du doigt ou faire un autre geste pour appuyer le référent verbal. – Peut dire et demander le jour, l’heure et la date. – Peut saluer de manière simple. – Peut dire oui, non, excusez-moi, s’il vous plaît, pardon. – Peut remplir un formulaire simple avec son nom, son adresse, sa nationalité et son état-civil. – Peut écrire une carte postale simple. Il s’agit là de tâches authentiques de la « vie réelle » en situation de touriste. En milieu scolaire, on pourrait penser à une liste différente ou complémentaire d’activités « pédagogiques » incluant les aspects ludiques de la langue, notamment à l’école primaire.
Prendre part à une conversation S’exprimer oralement en continu Ecouter Je peux comprendre des mots familiers et des expressions très courantes au sujet de moi-même, de ma famille et de l'environnement concret et immédiat, si les gens parlent lentement et distinctement. Je peux comprendre des expressions et un vocabulaire très fréquent relatifs à ce qui me concerne de très près (par exemple moi-même, ma famille, les achats, l’environnement proche, le travail). Je peux saisir l'essentiel d'annonces et de messages simples et clairs. Lire Je peux comprendre des noms familiers, des mots ainsi que des phrases très simples, par exemple dans des annonces, des affiches ou des catalogues. Je peux lire des textes courts très simples. Je peux trouver une information particulière prévisible dans des documents courants comme les publicités, les prospectus, les menus et les horaires et je peux comprendre des lettres personnelles courtes et simples. Prendre part à une conversation Je peux communiquer, de façon simple, à condition que l'interlocuteur soit disposé à répéter ou à reformuler ses phrases plus lentement et à m'aider à formuler ce que j'essaie de dire. Je peux poser des questions simples sur des sujets familiers ou sur ce dont j’ai immédiatement besoin, ainsi que répondre à de telles questions. Je peux communiquer lors de tâches simples et habituelles ne demandant qu'un échange d'informations simple et direct sur des sujets et des activités familiers. Je peux avoir des échanges très brefs même si, en règle générale, je ne comprends pas assez pour poursuivre une conversation. S’exprimer oralement en continu Je peux utiliser des expressions et des phrases simples pour décrire mon lieu d'habitation et les gens que je connais. Je peux utiliser une série de phrases ou d'expressions pour décrire en termes simples ma famille et d'autres gens, mes conditions de vie, ma formation et mon activité professionnelle actuelle ou récente. Ecrire Je peux écrire une courte carte postale simple, par exemple de vacances. Je peux porter des détails personnels dans un questionnaire, inscrire par exemple mon nom, ma nationalité et mon adresse sur une fiche d'hôtel. Je peux écrire des notes et messages simples et courts. Je peux écrire une lettre personnelle très simple, par exemple de remerciements. Les niveaux communs de compétence ont été ensuite déclinés par activité langagière; voici ceux correspondant aux niveaux A1 et A2.
Niveaux communs de compétence Grille pour l’auto-évaluation Compréhension orale A1 Je peux comprendre des mots familiers et des expressions très courantes au sujet de moi-même, de ma famille et de l'environnement concret et immédiat, si les gens parlent lentement et distinctement. A2 Je peux comprendre des expressions et un vocabulaire très fréquent relatifs à ce qui me concerne de très près (par exemple moi-même, ma famille, les achats, l’environnement proche, le travail). Je peux saisir l'essentiel d'annonces et de messages simples et clairs.
Niveaux communs de compétence Grille pour l’auto-évaluation Interaction orale A1 Je peux communiquer, de façon simple, à condition que l'interlocuteur soit disposé à répéter ou à reformuler ses phrases plus lentement et à m'aider à formuler ce que j'essaie de dire. Je peux poser des questions simples sur des sujets familiers ou sur ce dont j’ai immédiatement besoin, ainsi que répondre à de telles questions.
Niveaux communs de compétence Grille pour l’auto-évaluation Expression orale en continu A1 Je peux utiliser des expressions et des phrases simples pour décrire mon lieu d'habitation et les gens que je connais.
Niveaux communs de compétences Grille pour l’auto-évaluation Expression orale A1 Je peux utiliser des expressions et des phrases simples pour décrire mon lieu d'habitation et les gens que je connais.
Niveaux communs de compétences Grille pour l’auto-évaluation Expression écrite A1 Je peux écrire une courte carte postale simple, par exemple de vacances. Je peux porter des détails personnels dans un questionnaire, inscrire par exemple mon nom, ma nationalité et mon adresse sur une fiche d'hôtel.
Quelles implications pédagogiques à l’école élémentaire ? -- les capacités et connaissances de l’élève sont à rendre disponibles en situation d’expression personnelle. Importance symbolique du « je ». -- c’est une approche « actionnelle » (« task-based ») qui est promue, qui met en évidence l’importance de la vie de la classe, de son projet (cf pédagogie en maternelle). -- l’évaluation est abordée de façon constructive, par addition des niveaux atteints. --la continuité école-collège y trouve un appui accessible à tous (enseignants et élèves).