MIGRAINE DE L’ENFANT Epidémiologie Pathologie méconnue mais fréquente 1ère cause de céphalée primaire de l’enfant Prévalence : 5 -10 % chez l’enfant 15 % chez l’adolescent Age moyen de début : 6.5 ans Ratio sexe : avant puberté : F = G après puberté > F
MIGRAINE DE L’ENFANT Clinique de la céphalée Bilatérale, frontale Sévère : 50 % des enfants pleurent 70 % évoluent la céphalée au niveau maximal (EVA) 96 % ont un retentissement sur leurs activités Pulsatile : “coups de marteau” “bruits du cœur”
MIGRAINE DE L’ENFANT Clinique : symptômes associés Nausées et vomissements : au premier plan Photophobie et phonophobie Pâleur du visage Sensations vertigineuses Douleurs abdominales
MIGRAINE DE L’ENFANT Clinique : les auras (1) Fréquentes : 30 - 40 % des cas Plus fréquentes chez l’enfant que chez l’adulte Rarement signalées spontanément Surviennent volontiers pendant la céphalée
MIGRAINE DE L’ENFANT Clinique : les auras (2) Aura visuelle : les plus fréquentes scotome scintillant tâches colorées phosphènes illusions visuelles hallucinations visuelles
MIGRAINE DE L’ENFANT Clinique : les auras (3) Aura sensitive : paresthésies distales des membres cheiro-orales Aura auditive : fréquente : 1/3 des aura voix familières (la mère, la maitresse) son nom
MIGRAINE DE L’ENFANT Pronostic Amélioration avec l’âge : étude de suivi sur 40 ans, 73 enfants : 62 % : pas de migraine entre 13 - 19 ans 54 % : pas de migraine après 40 ans Environ 2/3 des enfants s’améliorent entre 15 -20 ans Bille.B A 40 year follow-up of school children…Cephalalgia 1997;17: 488-91
MIGRAINE DE L’ENFANT Clinique : les facteurs déclenchants Souvent accusés comme cause “Nécessité thérapeutique” de les identifier Toutes les stimulations sensorielles : lumière vive, châleur, froid, bruit, odeurs… mais aussi les efforts, l’agitation, les émotions, le stress, les contrariétés et autres Interroger sur : manque de sommeil ou excès hypoglycémie hyperactivité (agenda de ministre)
MIGRAINE DE L’ENFANT Critères diagnostiques de migraine sans aura de l’IHS A- Au moins 5 critères répondant aux critères B à D B- Crise d’une durée de 1 à 48 heures C- La céphalée présente au moins deux des caractéristiques suivantes : localisation bilatérale pulsatile intensité modérée ou sévère aggravation par l’activité physique D- Durant la céphalée, au moins une des caractéristiques suivantes est présente : nausée ou vomissement photophobie ou phonophobie E- Exclusion par l’anamnèse, l’examen clinique et neurologique, éventuellement par des examens complémentaires, d’une maladie organique pouvant être la cause des céphalées
EQUIVALENTS MIGRAINEUX Vomissements cycliques Attaques récurrentes épisodiques, stéréotypées de vomissements sèvères Associées à une pâleur, une asthénie et une hypotonie diffuse Absence de symptômes entre les crises Durant de 1 h à 5 jours 4 vomissements par heure pendant 1 heure Ne pouvant pas être dus à une autre pathologie
EQUIVALENTS MIGRAINEUX Vertiges paroxystiques bénins de l’enfant Crises récurrentes et épisodiques de vertiges vrais survenant de façon inopinée Cessant spontanément après quelques minutes Episode bref : quelques minutes Avec examen neurologique, audiométrique et vestibulaire normal
EQUIVALENTS MIGRAINEUX Migraine abdominale Douleurs abdominales épisodiques durant de 1 à 72 heures Douleurs modérées à sévères associées à des symptômes vasomoteurs, des nausées et des vomissements Critères diagnostiques : Au moins 5 crises comportant Douleur abdominale durant de 1 à 72 h Douleur abdominale médiane, péri-ombilicale ou mal localisée Associée à anorexie, nausées, vomissements, pâleur Ne pouvant être dues à une autre pathologie
EQUIVALENTS MIGRAINEUX Torticolis spasmodique Episodes récurrents d ’inclinaison de la tête d ’un côté peut être avec une légère rotation qui se réduit spontanément Durant de quelques minutes à plusieurs jours Avec des rémissions spontanées et tendances à des récurrences mensuelles Durant les crises : paleur, irritabilité, malaise, vomissements, ataxie Examen neurologique normal entre les crises Ne pouvant être attribué à une autre pathologie
IMAGERIE Trop souvent demandée Quand ? céphalée enfant moins de 6 ans céphalée inhabituelle chez un migraineux connu modification des crises cassure courbe de croissance baisse résultats scolaires et céphalée examen neurologique anormal Données obtenues avec une anamnèse détaillée, prendre le temps... I Abu-Araefh Arch Dis Child 2005;90:937-940
Les symptômes qui égarent Les formes inhabituelles Perte de connaissance, coma (syndrome de Panoyotopulos) Confusion Troubles végétatifs, régulation thermique Ataxiques Hémiplégiques Si la symptomatologie est inaugurale, nécessité d’explorations approfondies
TRAITEMENT I) RIRE / REIR II) DE CRISES III) DE FOND
TRAITEMENT R E I R A D N ES S U F PON S Q O SA U U R BI R E M LI E R E SER R R
INDISPENSABLE Nature bénigne de la migraine / héréditaire Nos connaissances actuelles Les facteurs déclenchants Distinguer une M / CT Les moyens thérapeutiques : de crise et de fond Demander la tenue d’un agenda
TRAITEMENT DES CRISES Le traitement de la crise Particularités sémiologiques crises courtes : action rapide troubles digestifs (sévères) : voie d ’administration adaptée
LES MEDICAMENTS DE LA CRISE Antalgiques simples Paracétamol per os (15 mg/kg)1 Ibuprofene per os (10 mg/kg ou 7.5 mg/kg)2 Aspirine 1 Hämäläinen ML, neurology 1997 ; 48 : 103-7 + tableau atelier migraine n°4 2 Lewis DW, Headache 2002 ; 42 : 780-6
TRAITEMENT DES CRISES Les triptans Par voie orale Sumatriptan 25 - 50 - 100 mg Rizatriptan 5 mg Eletriptan 40 mg Zolmitriptan 2.5 - 5 mg Par voie nasale Sumatriptan 5 - 10 - 20 mg
TRAITEMENT DES CRISES Triptans oraux Triptans spray nasal Pas de différence significative / placebo % d ’efficacité similaire à l ’adulte dépendante de la rapidité d ’accès au traitement Triptans spray nasal 64 - 86 % d’enfants soulagés à 30 minutes 31 - 64 % d’enfants / disparition à 2 heures Ueberall Winner P, Pediatrics 2000 ; 106 : 987-97 Winner P, Headache 2003 ; 43 : 451-7 Ahonene K, Neurology 2004 ; 62 : 883-7