Cours de Gestion de Projets « La Province de Hainaut peut-elle favoriser le développement de l’agriculture biologique sur son territoire ? » Cours de Gestion de Projets Professeur : Mme Decoster Présentation, le 1 juin 2012 1
Le maraîchage Le terme maraîchage existe depuis le XIXe siècle et provient du mot « marais ». On utilise aussi le mot horticulture qui désigne la branche de l’agriculture comprenant la culture des légumes, des petits fruits, des fleurs, des arbres et arbustes d’ornement.
Types de maraîchage On différencie deux types de maraîchage : Le maraîchage classique qui utilise des moyens techniques poussés tels que réseaux d’irrigations, serres chauffées ou non, tunnels plastiques etc…mais aussi des produits phytosanitaires ! Le maraîchage bio qui travaille sur la biodiversité et sur les méthodes alternatives à l’utilisation de produits phytosanitaires. La gestion appropriée de l’environnement ainsi que la bonne connaissance de la biodiversité sont parmi les clés de la réussite des productions maraîchères bio.
Que cultive t-on ? En Région wallonne, les productions maraîchères sont très variées. on y cultive notamment les tomates, oignons, chicons, alliacées, légumes racines (carottes, panets…), légumes feuilles (salades, endives…), courges (courgettes, potirons…), choux (choux pommés, brocolis, choux fleurs…), plantes aromatiques (persil, roquette, plantes en pots…), haricots, poireaux, etc.
Les types de culture à légumes On distingue principalement trois types de cultures de légumes : légumes à l’état frais « catégorie I » : tous les légumes produits sur des superficies réduites avec une main d’œuvre prépondérante et non destinés à l’industrie de la transformation mais au marché du frais ; légumes à l’état frais « catégorie II » : tous les légumes produits sur des superficies d’au moins un hectare avec une forte mécanisation et non destinés à l’industrie de la transformation mais au marché du frais : légumes industriels : tous les légumes produits (éventuellement sur base d’un contrat de culture) sur des superficies moyennes à grandes avec une forte mécanisation et destinés à l’industrie de la transformation. On distingue les cultures de plein air et les légumes sous serre.
Quelques méthodes et techniques employées La permaculture est une méthode de conception qui permet de planifier les cultures, entre autres choses, de manière à exploiter au mieux les conditions climatiques et géographiques locales, et à maximiser les interactions entre les cultures. L’agriculture biodynamique et une technique qui prend notamment en compte les cycles lunaires et les mouvements des planètes. Les expérimentateurs en biodynamique ont mis au point le « Calendrier des semis » donnant de nombreuses indications sur les périodes les plus favorables pour les semis, les plantations, les récoltes, le travail du sol. Le semis direct est une méthode basée sur la technique culturale simplifiée (TCS). Il s’agit d’introduire directement la graine dans le sol, sans passer par le travail du sol.
Les TCS Les techniques culturales simplifiées (TCS) ont été initialement développées en Amérique du Sud où les méthodes classiques, importées par les colons européens, n’étaient pas adaptées aux conditions pédoclimatiques (interaction entre le climat et le sol). Les deux piliers des TCS sont : L’absence de labour Des rotations de cultures performantes.
Le non-labour présente des avantages : Avantages TCS Le non-labour présente des avantages : Du point de vue agronomique : Le labour profond détruit l’humus, les complexes argilo-humides et favorise le lessivage des sols et peut rendre stériles des terrains entiers. On s’est rendu compte que le labour améliore au départ les rendements mais qu’au fur et à mesure son efficacité diminue et il devient nécessaire de labourer de plus en plus profond. Ce qui a pour conséquence d’augmenter l’érosion et de faire chuter les taux de matière organique du sol. Du point de vue économique : Le non-labour nécessite moins de matériel agricole, donc moins de capitaux et donc moins d’énergie.
Inconvénients TCS Le non-labour présente aussi des inconvénients. D’un point de vue agronomique : Le labour joue aussi un rôle dans le contrôle des adventices (mauvaises herbes). Surconsommation de désherbant et limacide si l’agriculteur ne possède pas une excellente maîtrise des techniques de traitement phytosanitaires. D’un point de vue économique : Ils découlent essentiellement des coûts de maîtrise des adventices et des parasites (notamment des limaces). Si l’agriculteur est étranger aux dernières technologies agricoles, les coûts de produits phytosanitaires peuvent devenir prohibitifs et le rendement peut en souffrir.
En pratique, ces différentes se traduisent par : 1. Le travail du sol : Ne pas la retourner mais l’aérer en surface Composter le fumier et non l’enfouir dans le terrain Ne jamais laisser une terre nue. Avant l’hiver, il est recommandé de la recouvrir d’engrais vert (moutarde, vesce ou seigle) ou de compost.
En pratique 2. L’assolement des cultures : Ce qui implique de bien connaître les familles des plantes et légumes et leurs exigences. En effet, certains légumes sont exigeants en compost. La rotation des cultures consiste donc à alterner sur plusieurs années la culture de différentes catégories de légumes en fonction de leurs besoins spécifiques.
En pratique 3. Eviter les monocultures et travailler les associations bénéfiques : Il est important de tenir compte des accoutumances des plantes les unes par rapport aux autres. Quelques associations bénéfiques : Carottes, laitues, radis ; Carottes, poireaux ; Pommes de terre et ricin ; Il est également important de tenir compte des légumes qui ne peuvent être plantés deux fois de suite ou se suivre dans la plantation.
En pratique 4. La fortification des plantes : Cela se fait notamment par le purin. Il en existe de différentes sortes dont chacune possède ses particularités. 5. La lutte biologique contre les insectes et animaux nuisibles : Pièges à insectes; Bouillie bordelaise; Etc…
Vidéo comment jardiner écologiquement. http://www. dailymotion 14