DESHYDRATATION - REHYDRATATION La demande médicale et familiale de perfusion en fin de vie peut être forte. Nous devons l’anticiper et nous y préparer.
Il est capital de mettre en balance le bénéfice attendu et les contraintes pour le patient
La dimension symbolique doit être prise en compte : Mourir en étant déshydraté = Mourir de soif
Une question qui peut nous aider à décider : Est-ce un traitement ou un soin ? La réponse dépend de la possibilité ou de la non-possibilité de reprise d’une hydratation spontanée Un traitement peut devenir futile Un soin ne peut jamais le devenir
Actuellement, aucune étude clinique ne montre l’efficacité d’une réhydratation en matière de confort ni de survie Certains patients hydratés par perfusion ont plus soif que des patients non hydratés mais recevant des soins de bouche inadéquats
Les symptômes en fin de vie sont sans commune mesure avec ceux de quelqu’un de bien portant Symptômes habituellement décrits : Soif – bouche sèche Céphalées Apathie Crampes musculaires Confusion Nausées, vomissements Escarres Ce qu’on trouve en fin de vie : Bouche sèche Mauvais goût Langue crevassée Pli cutané Baisse de la conscience Sécheresse de la peau Escarres
Bénéfices d’une déshydratation en fin de vie : - diminution des sécrétions respiratoires - diminution de la production urinaire (incontinence) - diminution des liquides gastro-intestinaux (vomissements, diarrhée) - diminution des oedèmes (ex. œdème péri-tumoral) - diminution de la perception de la douleur (conscience, électrolytes, acétonémie,…) et de la soif
Importance de l’écoute active - « on ne peut quand même pas le laisser mourir de soif ! » - peur pour certains que ce soit une manière de raccourcir la vie - les souhaits des proches sont-ils ceux du patient ?
Un bon médecin n’est-il pas celui qui met un baxter ? - importance de dire qu’on sait réhydrater si c’est nécessaire et nos propres peurs ? notre impuissance ? Un bon médecin n’est-il pas celui qui met un baxter ?
Réflexion éthique - absence de consensus scientifique = une chance pour l’éthique ! - importance du langage employé - partage de la réflexion et du processus qui mène à la décision - préjugés moraux = obligation à aller « jusqu’au bout » : les questionner !
SOINS DE BOUCHE +++
Scopolamine : Diminution des sécrétions, effet sédatif, amnésie en synergie avec le midazolam 0,50 à 0,75 mg, soit 1 à 1,5 amp à 0,5 mg / ml Attention ! Il existe aussi des ampoules à 0,25 mg / ml
D’habitude, on propose ce protocole une seule fois Dans certaines situations, il arrive qu’on le répète Dans de rares cas, on est amené à poursuivre cette sédation temporaire (midazolam en pousse-seringue : 30 à 100 mg / jour)
Importance de l’écoute active - Un dialogue est nécessaire bien avant l’utilisation du protocole ! - Ce n’est pas un geste facile ! Doute, culpabilité, … : il est utile de prévoir un moment pour en parler ensemble - Pendant son utilisation, une présence est nécessaire !
Réflexion éthique - Un consentement éclairé et informé ne s’acquiert pas en urgence ! - Pour distinguer l’objectif du risque, on parle parfois du double-effet - Une réflexion sur la proportionnalité des soins et sur l’incertitude peuventt aussi nous aider
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FIN