Célestin Freinet, 1896-1966 « Enseigner, c’est l’art de faire émerger les questions et d’accompagner les élèves dans la recherche des réponses ».

Quelques éléments biographiques 15 octobre 1896, naissance de Célestin Freinet à Gars Octobre 1912, Freinet fait son entrée à l’Ecole normal Au front depuis 1915, il est blessé lors de la Grande Guerre en 1917. 1920-1928, poste d’instituteur à Bar-sur-Loup Août 1922, voyage de Freinet à Hambourg et en 1925 en URSS Août 1928, création du CEL (Coopérative de l’enseignement laïc) 1928-1933, poste d’instituteur à Saint-Paul de Vence

Quelques éléments biographiques Février 1932, création de la BT (Bibliothèque de Travail), en octobre de L’Educateur prolétarien 1932-1933, « Affaire Saint-Paul » Octobre 1935, Freinet ouvre sa propre école 1940-1941, emprisonnement de Freinet à cause de ses opinions communistes 1947, création de l’Institut coopératif de l’Ecole moderne (ICEM) 1957, création de la Fédération internationale des mouvements d’Ecole moderne dit FINEM. 1964, l’école de Freinet est enfin reconnue « école expérimentale »  8 octobre 1966, à l’âge de 70 ans, mort de Freinet à Vence

Motivations et inspirations: Sa propre expérience. Celle d’un enfant de la campagne qui n’a pas vraiment de souvenirs de l’école excepté l’ennui. Celle d’un blessé de guerre qui ne veut pas que les prochaines générations connaissent les mêmes horreurs que lui (mettre fin au capitalisme sans passer par l’endoctrinement). « sans la révolution à l’école, la révolution politique et économique ne sera qu’éphémère », extrait de Freinet dans la revue L’école émancipée. Ses voyages: Hambourg en 1922, Montreux en Suisse un an plus tard puis en URSS en 1925. Il est particulièrement séduit par ce dernier. Ses lectures : Rabelais, J-J. Rousseau, Decroly, Pestalozzi…

Correspondance interscolaire Freinet introduit une imprimerie dans sa classe en 1924. Les élèves publient ce qu’ils font en classe et en font un recueil appelé « Livre de vie ». Une correspondance s’installe avec une école bretonne qui se dote également d’une imprimerie. Les enfants écrivent donc pour être lu par des camarades. Un réseau se met en place. Sur la photo, extrait du livre de vie de l’école de Trégunc, l’école bretonne en correspondance avec celle de Freinet.

Coopératives et revues Freinet rédige des circulaires qui donneront naissance à la revue L’Imprimerie à l’école. Il invente La Gerbe, une revue dont le contenu est rédigé par les enfants eux- mêmes. Elle deviendra L’éducateur prolétarien. Des échanges de films ont lieux ce qui donne naissance à la Cinémathèque Coopérative en 1927. L’année d’après, la cinémathèque et L’imprimerie à l’école fusionnent et donnent naissance à la Coopérative de l’enseignement laïc (CEL). Cette même année a lieu un congrès pédagogique réunissant les instituteurs ayant une imprimerie dans leur classe. Le congrès deviendra régulier.

Autres supports pédagogiques Fichiers autocorrectifs On remplace les manuels scolaires par un Fichier scolaire coopératif. En 1932 est créée une brochure de 30/40 pages se nommant Bibliothèque de Travail.

Autres supports pédagogiques

« Affaire Saint-Paul » En 1932-1933, campagnes contre Freinet et ses méthodes. Manifestations, grèves, « boycott » de la rentrée… Freinet prend un long congé et fonde sa propre école qui ouvre en 1935 après quelques problèmes administratifs des suites de l’affaire Saint-Paul ».

La nouvelle école « Notre Education sera polytechnique, c’est-à-dire que l’enfant sera entraîné aux diverses activités sociales : travail des champs […] travail ménager, menuiserie, filature, tissage poterie- travaux mécaniques divers- contact et travail régulier avec les paysans, les artisans et les ouvriers de la région. Notre Education sera communautaire : L’ECOLE FREINET sera le domaine des enfants, où tout est étudié et réalisé pour les enfants[…] Notre école travaillera naturellement selon les techniques Freinet de libre expression individuelle […] Imprimerie à l’Ecole, « échanges réguliers avec d’autres écoles, Fichiers scolaires, Bibliothèque de Travail d’une richesse incomparable, appareil de prise de vues et cinéma, Photographie et projections, Radio, Disques. […] [les enfants] seront en mesures de soutenir avantageusement la comparaison avec les écoles officielles, d’affronter même avec succès les examens – étant entendu cependant que nous ne saurions nous proposer comme but la conquête de diplômes dont nous connaissons la vanité, ni accepter un bourrage contraire à nos principes de vie. »

Durant la seconde Guerre Mondiale Il est emprisonné au début de la seconde guerre mondiale. Puis, il rejoint sa famille. C’est durant ces années là qu’il rédige ses principaux ouvrages: Conseils aux parents, L'École moderne française, L'Éducation du travail, Essai de psychologie sensible. Un an avant l’armistice il souhaite ouvrir, pour les enfants victimes de cette guerre, un centre d’accueil.

Post seconde guerre mondiale L’école Freinet rouvre ses portes en 1945. 1947, instauration de brevets / création de l’Institut coopératif de l’Ecole moderne (ICEM). 1955, campagne: « 25 élèves maximum par classe ». 1949, nouvelle revue : Technique de vie « les fondements philosophiques des techniques Freinet ». Attention, il parle bien de « techniques » pas de « pédagogie ». Il meurt en 1966.

Un rayonnement international

Quelques remarques Les techniques Freinet reposent également sur: le tâtonnement expérimentale la mixité s’adapter à chaque individu absence de compétition l’adulte est un éducateur l’invention des élèves et pas la reproduction de l’adulte

Bibliographie, sitographie BARRE, Michel, Célestin Freinet un éducateur pour notre temps : 1896-1936 les années fondatrices : t.1 , Mouans-Sartoux : PEMF, 1995 BARRE, Michel, Célestin Freinet : pédagogue moderne, BT2, Mouans-Sartoux, 2001 http://www.icem-pedagogie-freinet.org http://www.amisdefreinet.org/ Des vidéos faites par la CEL sont disponibles sur Youtube et des vidéos de classes sur le site de l’ICEM.

Merci de votre attention