LOMBALGIES ET LOMBORADICULALGIES

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Transcription de la présentation:

LOMBALGIES ET LOMBORADICULALGIES

La lombalgie commune Très fréquente Seule 2 / 10 personnes passeront leur existence sans douleur rachidienne. Seuls 8 % des patients passeront à la chronicité. Mais, cela représente 85 % des coûts induits.

La lombalgie commune C’est le plus souvent le symptôme de l’arthrose rachidienne débutante ou évoluée. Douleur mécanique à opposer aux lombalgies symptomatiques révélatrices de maladies inflammatoires, infectieuses ou tumorales.

Corrélation anatomo-clinique : Pas de problème dans lombalgie symptomatique Très incertaine dans la lombalgie commune Structures éventuellement impliquées nombreuses (disque, articulation post, muscle, spondylolisthésis, anomalie transitionnelle…) Responsabilités respectives difficiles à établir

ANATOMIE RACHIDIENNE Disque intervertébral canal rachidien trous de conjugaisons articulations inter apophysaires postérieures

ANATOMIE RACHIDIENNE Lordose cervicale cyphose dorsale lordose lombaire la modification (augmentation ou inversion) d’une de ces courbures peut entraîner l’apparition de douleur.

Lombalgies communes : étiologies Discarthrose Hernie discale Arthrose inter apophysaire postérieure Scoliose Spondylolisthésis Douleurs des muscles paravertébraux

EXAMEN CLINIQUE Interrogatoire +++ siège Rythme Facteur aggravant la douleur (effort en antéflexion, hyperextension, toux, stress…) positions antalgiques date et mode de début évolution des douleur ATCD de lombalgies

EXAMEN PHYSIQUE Recherche d’un trouble de la statique: - attitude en baïonnette - hyperlordose - effacement de la lordose lombaire physiologique - scoliose

EXAMEN PHYSIQUE Étude des mobilités du rachis: Distance doigt sol, indice de Schöber Raideur en inclinaison latérale, Signe de la cassure Recherche de contractures musculaires Recherche de points douloureux a la palpation rachidienne

Schéma en étoile de Maigne LFG F E LFD Schéma en étoile de Maigne

Signe de la cassure :

Indice de Schöber :

EXAMEN PHYSIQUE Recherche d’une radiculalgie Étude des hanches et sacro-iliaques Examen neurologique Examen général (recherche d ’une altération de l ’état général+++)

Étude des sacro-iliaques

IMAGERIE Radiographie standard: rachis lombaire de face et profil bassin de face à réaliser après 7 semaines de douleur sauf si l ’examen fait suspecter une lombalgie symptomatique (âge > 65 ans, horaire inflammatoire, AEG, fièvre, antécédent de cancer…, traumatisme, chirurgie du rachis)

Recommandations ANAES 1998 concernant lombalgies communes de l’adulte Basées sur classification de la Quebec Task Force on Spinal Disorders: Classe 1 et 2: douleur sans irradiation ou irradiation proximale N.B.: ne s’applique pas sur les douleurs post-opératoires (classe 8 - 9) Devant lombalgie aigue, prescrire d’emblée des Rx standard rachis lombaire F+P en présence de signes d’alerte en faveur d’une infection, d’une néoplasie, d’un traumatisme ou de signes de compression de la queue de cheval.

En faveur d’une fracture: Notion de traumatisme, prise de corticoïdes, âge > 70 ans. En faveur d‘une néoplasie ou d‘une infection: ATCD de cancer, perte de poids inexpliquée, immunosuppression, infection urinaire, toxicomanie IV, prise prolongée de corticoïdes, douleur non améliorée par le repos, âge > 50ans, fièvre. NFS ,VS et CRP doivent être réalisées dans ces cas > 70 ans En faveur d‘un syndrome de la queue de cheval: Rétention urinaire ou perte d‘urines, diminution du tonus du sphincter anal, anesthésie en selle, diminution de la force musculaire des membres inférieurs.

Dans les autres cas, il n‘y a pas lieu de demander des Rx dans les 7 premières semaines d‘évolution, sauf quand les modalités du traitement choisi (manipulations, infiltration...) exigent d‘éliminer formellement une lombalgie spécifique. Par accord professionnel, l‘absence d‘évolution favorable conduira à raccourcir ce délai L‘examen de 2e ligne en cas d‘aggravation des symptômes ou en cas de suspicion de lombalgies spécifiques, et même en cas de Rx normales, devrait être, selon le contexte clinique, au mieux une IRM, à défaut une TDM ou une scintigraphie osseuse, en fonction de l‘accessibilité à ces techniques.

Démarche diagnostique devant une lombalgie Urgence neuro-chir ? Lombalgie symptomatique ? Lombalgie commune ? Syndr queue de cheval ? Radiculalgie déficitaire ? Fracture ? Néoplasie/méta ? Spondylodiscite ? Spondylarthropathie ? IRM en urgence Imagerie si: - Evolution > 7 sem - Résistance trait. méd. - Chronique Rx + bio, puis IRM ++ TDM Scinti os Rx standard IRM ? NON OUI

PRESENTATION CLINIQUE Le lumbago: fissuration de l’anneau fibreux du disque Lombalgie aigue, avec blocage du rachis lombaire. Raideur du rachis lombaire (cassure) Impulsivité à la toux guérit rapidement (1 à 7 jours)

La lombalgie aiguë Douleur lombaires de modérées à intenses. Jusqu’à 6 semaines d ’évolution point douloureux électif à la palpation contractures musculaires paravertébrales pas d ’irradiation au delà de la fesse. 9 X sur 10 guérit en moins de 6 semaines RMO : il n’y a pas lieu, dans la lombalgie aiguë de prescrire des séances de rééducation fonctionnelle.

Lombalgie par arthrose IAP

EPIDEMIOLOGIE: Atteinte de l’arc postérieur quasi constante après 45 ans affectant au moins 3 étages. Prévalence de 15 à 40%. Parfois associée à une discarthrose ou à une scoliose (facteur favorisant) mais pathologie indépendante dans 20% des cas. Favorisée par l’hyperlordose lombaire du syndrome trophostatique de la post-ménopause et la surcharge pondérale. Associée parfois à un antélisthésis de L4 dégénératif.

INNERVATION Innervation de la capsule par le rameau médial de la branche postérieure issue de 2 nerfs rachidiens => AIAP L4L5 innervée par racine L3 et L4

Lombalgies d’origine articulaire post : Favorisées par obésité, ménopause, hyperlordose. Lombalgies mécaniques chroniques lombo-sacrées prédominant d’un côté avec irradiation fréquente vers les sacro-iliaques, fesses, face postérieure ou externe de cuisses. Irradiation à la fesse et au trochanter pour l’AIAP L4L5 Augmentées à la palpation des IAP à 2 cm des espaces inter épineux. Aggravées par le port de charges lourdes, station assise ou debout prolongées, l’hyperlordose provoquée et les inclinaisons latérales. Syndrome cellulo-myalgique.

Traitement des lombalgies d’origine articulaire post: Perte de poids Kinésithérapie avec lutte contre l’hyperlordose et renforcement de la sangle abdominale. Manipulation vertébrale. Antalgiques et AINS en cas de poussée douloureuse. En cas d’échec : infiltration radioguidée des IAP.

La lombalgie chronique : Évolution de plus de 3 mois. Retentissement socio-économique majeur : Après 6 mois d’arrêt de travail, la probabilité de le reprendre est estimé à 20 %. Facteur de risque de passage à la chronicité essentiellement psychosociaux : -insatisfaction au travail -accident de travail -peur et croyance -problèmes familiaux ou psychologiques Il n’y a pas de corrélation entre l’importance des douleurs et les lésions sur les radiographies.

Prise en charge : Médicaments : Infiltrations IAP antalgiques (III?) (paracétamol, tramadol…) AINS Myorelaxants Infiltrations IAP Rééducation fonctionnelle Ceinture de contention lombaire Exercice physique (marche, piscine) Soutien Psychique

Soutien psychique Rassurer. Conseiller. Lutter contre les croyances négatives du patient. Favoriser la reprise d’activité.

Rééducation massages physiothérapie entretien articulaire et musculaire hygiène du rachis proprioception étirements sous-pelviens

Enseignement des règles d’hygiène lombaire.

Lombosciatique commune: Syndrome rachidien douleur radiculaire soit par hernie discale soit d’origine dégénérative (= arthrose)

La lombosciatique: Lombalgie + radiculalgie L5 ou S1 Radiculalgie = douleur à type de fourmillement, de coup d’électricité ( = paresthésie) suivant le territoire cutané innervé par une racine nerveuse. Pour S1: abolition ou diminution réflexe achilléen.

Sciatique L5 Sciatique S1

Signe de lasègue

La lombosciatique par hernie discale Raideur du rachis lombaire en antéflexion et inclinaison latérale, signe de la cassure Signe de Lasègue. Impulsivité à la toux et aux efforts de défécation. examen neurologique à la recherche d’un déficit moteur Releveur du pied pour L5 (marche sur les talons) Triceps sural pour S1 (marche sur la pointe des pieds) recherche d ’un syndrome de la queue de cheval (= incontinence, anesthésie en selle.)

Cotation d’un déficit moteur: 5 = contraction engendrant une force normale 4 = mouvement contre pesanteur et contre résistance 3 = mouvement contre pesanteur mais pas contre résistance 2 = mouvement possible en absence de pesanteur 1 = contraction n’engendrant pas de mouvement 0 = Absence de contraction

La lombocruralgie par hernie discale Lombalgie + radiculalgie L3 ou L4 douleur de l'aine et de la face antéro-interne de la cuisse, = radiculalgie L3 douleur de la face antéro-interne de la jambe = radiculalgie L4 Raideur du rachis en antéflexion et inclinaison latérale. Impulsivité à la toux. Signe de Léri. Abolition ou diminution du réflexe rotulien.

Signe de Léri (Lasègue inversé) en décubitus latéral du coté sain. on saisit d'une main, la jambe du membre inférieur concerné, le genou en extension, et on réalise une mise en extension de la hanche d'environ 15° puis on réalise une mise en flexion du genou ce qui accentue l'étirement du nerf crural. - la manœuvre n'a de valeur qu'en l'absence de signe de coxopathie et que si elle reproduit la cruralgie.

IMAGERIE En cas de lombosciatique mécanique d’un sujet jeune, les radios ne sont pas à faire avant 15 jours d’évolution. Le scanner ne doit être réalisé que dans un but préopératoire +++ c’est-à-dire si échec du traitement médical ou déficit moteur ou syndrome de la queue de cheval. car, 90 % des lombosciatiques communes guérissent avec un traitement médical.

RMO : les examens permettant la mise en évidence du conflit discoradiculaire ne doivent être prescrits que dans le bilan précédant la réalisation d ’un traitement chirurgical de la hernie discale. Ce traitement n’est envisagé qu ’après un délai d ’évolution d ’au moins 4 à 8 semaines.

TRAITEMENT Antalgiques I, II, ou III AINS Myorelaxant +/- Incitation à une reprise rapide des activité. Pas ou peu d ’arrêt de travail +++ Pas d’alitement obligatoire. Rassurer, dédramatiser. RMO : dans la lombosciatique, il n ’y a pas d’indication pour les manipulations. Il n ’a pas été identifié dans la littérature d’arguments en faveur de l’effet bénéfique de la prescription systématique d’un repos au lit plus ou moins prolongé.

Si échec et sur rachis non opéré: Infiltrations épidurales (1 à 3). Infiltration périradiculaire.

Indication du traitement chirurgical (cure de hernie discale): Echec du traitement médical bien conduit de la lombosciatique pendant au moins 6 semaines. En urgence: si lombosciatique paralysante (déficit ≥ 3) ou syndrome de la queue de cheval.

Cure chirurgicale de hernie discale

Syndrome du canal lombaire étroit: Sujet âgé > 60 ans Paresthésies membres inférieures bilatérales mal systématisées apparaissant à la marche toujours à la même distance (signe de la vitrine) : claudication intermittente. soulagée en antéflexion (signe du caddie, vélo facile).

Traitement du syndrome du canal lombaire étroit Traitement symptomatique Infiltrations épidurales Rééducation en cyphose lombaire Si échec : chirurgie (laminectomie)

Cas clinique

Monsieur R, 57 ans Asthme allergique depuis l‘enfance, multiples corticothérapies Néoplasie rénale 2004, néphrectomie droite Syndrome dépressif + 2 tentatives de suicide médicamenteuses Ethylisme chronique Tabagisme non sevré AVP en moto 2003 avec fracture vertébrale L2 et clavicule 2 hernies discales opérées Jardinier au chômage Famille: Psoriasis cutané chez la mère Maladie de Crohn chez son fils

Anamnèse 1 Depuis 20 ans: lombalgies chroniques, mécaniques, peu invalidantes, EVA 2-3/10 2000: lombosciatique L5 droite, déficitaire sur hernie discale L4L5, discectomie L4L5 2001: lombosciatique droite sur hernie discale L5S1, opérée après 2 mois de résistance au traitement médical 2003: tassement vertébral L2 suite AVP moto Majoration progressive des lombalgies depuis 3 mois, EVA 5/10 Il y a 5 jours: lombalgie aigue suite à un effort de soulèvement de son petit fils de 4 ans Douleur irradiation dans la fesse droite, non impulsive

Anamnèse 2 Horaire plutôt mécanique Nettement aggravé par l’effort, Mais fond douloureux permanent et raideur matinale de 15 minutes 2-3 réveils nocturnes (changements de position?) Persistante malgré traitement médical depuis 7 jours paracetamol Codéine: 6/j tetrazepam 2/j diclofenac 150mg/j Hospitalisation via les urgences A noter : amaigrissement récent de 4 kg Absence de signe fonctionnel urinaire Pas de troubles sphinctériens

Schéma en étoile de Maigne Clinique 1 T° 36,8, poids 72 kg, T ?, EVA douleur 8/10 Syndrome rachidien Lombalgie basse reproduite à la palpation de L4, L5 et S1 Douleur para vertébrale + contracture prédominant à droite Etude des mobilités du rachis Flexion: DMS 40 cm, Schöber +1cm Inclinaison latérale droite douloureuse Lasègue lombaire bilatéral LFG F E LFD Schéma en étoile de Maigne

Clinique 2 Pas de déficit moteur Pas d’anesthésie en selle Examen des hanches normal Pouls périphériques + Hépatomégalie avec bord mousse, sinon palpation abdominale normale Fosses lombaires libres, BU normale Trémulations, sueurs Toucher rectal: normal, bon tonus sphincter anal

Biologie VS 14 mm, CRP 9 mg/L NFS: Hb 12,5 g/dl, VGM 102 fL, Leuco 7600/mm3, plaquettes 110000/mm3 ASAT : 3N, ALAT : N, TP 96%

Urgence neuro-chirurgicale ?

Urgence neuro-chirurgicale ? Non, car Absence de radiculalgie déficitaire Absence de syndrome de la queue de cheval

Dans le présent cas, la lombalgie peut-elle être d’origine extra-rachidienne?

Douleur extra-rachidienne ? Arguments contre: Douleur mécanique Présence d’un syndrome rachidien Pouls périphériques perçus, absence de masse battante Absence de signe fonctionnel urinaire, fosses lombaires libres, BU normale Causes possibles de lombalgie d‘origine extra-rachidienne: Anévrysme, dissection aortique Pyélonéphrite, colique néphrétique Tumeur pelvienne ou rénale

Eliminer lombalgie symptomatique Rare (1-5%), mais retard diagnostique préjudiciable Etiologies à rechercher: Tassement vertébral (ostéoporose) Localisation osseuse ou intrarachidienne d’une néoplasie ou d’une tumeur bénigne Spondylodiscite ou spondylite infectieuse Spondylarthropathie

Arguments en faveur d’une fracture vertébrale ostéoporotique ?

Fracture vertébrale ostéoporotique ? Facteurs de risque d‘ostéoporose Corticothérapie Intoxication alcoolo-tabagique ATCD personnel de fracture/tassement vertébral, mais traumatique (AVP)

Arguments pour une métastase osseuse ?

Métastase osseuse ? Pour Contre Age > 50 ans ATCD personnel de néoplasie ostéophile AEG amaigrissement récent de 4 kg Aggravation progressive sur 3 mois Contre Horaire plutôt mécanique Absence de syndrome inflammatoire

Arguments pour étiologie infectieuse ou inflammatoire?

Etiologie infectieuse / inflammatoire ? Infectieux ? Pour: Terrain alcoolo-tabagique Contre Pas de fièvre, pas de syndrome inflammatoire Pas de geste invasif récent ni chirurgie récente Pas d’infection concomitante Inflammatoire? ATCD familiaux de psoriasis et Crohn Contre: Horaire mécanique, absence d’autre signe articulaire en faveur d’une spondylarthropathie, notamment sacro-iliaques indolores Absence de signe extra-articulaires: Pas d’uvéite, pas de psoriasis Pas de syndrome inflammatoire Résistance aux AINS

A ce stade, quels sont les arguments pour une lombalgie commune ?

Lombalgie commune ? Terrain lombalgique chronique sur rachis opéré Profession à risque: mouvements en flexion et rotation Contexte psycho-social Horaire plutôt mécanique Limitation des mobilités prédominante dans 2 secteurs MAIS: DIAGNOSTIC D’ELIMINATION

Examens complémentaires Imagerie en première intention: Rx standard rachis lombaire face et profil, devant: Majoration progressive de la douleur Amaigrissement récent inexpliqué de 4 kg ATCD personnel de tassement vertébral

Discussion: 2e imagerie ? Si oui: laquelle ? Persiste-t-il des arguments pour une lombalgie symptomatique ? Angoisse ++ du patient revendicateur d‘un scanner malgré explications données?

Dans notre cas : Pas d‘autre imagerie car Absence de signes d‘ostéocondensation/ostéolyse Absence de nouveau tassement vertébral Insuffisamment d‘arguments cliniques et biologiques pour une spondylodiscite ou spondylarthropathie Conclusion: Lombalgie commune Lombalgie aigue commune Terrain lombalgique chronique Discopathies dégénératives L4L5 et L5S1 Rachis opéré

Evolution Syndrome de sevrage éthylique: Traitement médical: Vitamines B1B6PP Hyperhydratation Sédation par oxazepam 40 mg/j Traitement médical: Tramadol 300 mg/j Ketoprofène 300 mg/j Evolution favorable en quelques jours

Lombalgie Corrélation anatomo-clinique 60-90%: au moins un épisode lombalgique au cours de leur vie 23,5% des patients consultant un rhumatologue 2 - 4,5% des patients consultant un généraliste 8% des lombalgies aiguës communes passent à la chronicité, engendrant 85% des coûts Corrélation anatomo-clinique Pas de problème dans lombalgie symptomatique Très incertaine dans la lombalgie commune Structures éventuellement impliquées nombreuses (disque, articulation post, muscle, spondylolisthésis, anomalie transitionnelle…) Responsabilités respectives difficiles à établir

Recommandations ANAES 1998 Recommandations concernant lombalgies communes de l’adulte Niveaux de preuve: Grade A, B, C, Accord professionnel Basées sur classification de la Quebec Task Force on Spinal Disorders: Classe 1 et 2: douleur sans irradiation ou irradiation proximale N.B.: ne s’applique pas sur les douleurs post-opératoires (classe 8 - 9) Devant lombalgie aigue, prescrire d’emblée des Rx standard rachis lombaire F+P en présence de signes d’alerte en faveur d’une infection, d’une néoplasie, d’un traumatisme ou de signes de compression de la queue de cheval

Recommandations ANAES 1998 En faveur d’une fracture: Notion de traumatisme, prise de corticoïdes, âge > 70 ans (grade B) En faveur d‘une néoplasie ou d‘une infection: ATCD de cancer, perte de poids inexpliquée, immunosuppression, infection urinaire, toxicomanie IV, prise prolongée de corticoïdes, douleur non améliorée par le repos, âge >50ans NFS et VS doivent être réalisées dans ces cas (grade B) En faveur d‘un syndrome de la queue de cheval: Rétention urinaire ou perte d‘urines, diminution du tonus du sphincter anal, anesthésie en selle, diminution de la force musculaire des membres inférieurs (grade B)

Recommandations ANAES 1998 Dans les autres cas, il n‘y a pas lieu de demander des Rx dans les 7 premières semaines d‘évolution, sauf quand les modalités du traitement choisi (manipulations, infiltration...) exigent d‘éliminer formellement une lombalgie spécifique Par accord professionnel, l‘absence d‘évolution favorable conduira à raccourcir ce délai L‘examen de 2e ligne en cas d‘aggravation des symptômes ou en cas de suspicion de lombalgies spécifiques, et même en cas de Rx normales, devrait être, selon le contexte clinique, au mieux une IRM, à défaut une TDM ou une scintigraphie osseuse, en fonction de l‘accessibilité à ces techniques (grade C)

Recommandations ANAES 1998 Dans la lombalgie chronique, définie par une durée de 3-6mois ou plus, ou par des épisodes récidivants, quand il existe un retentissement grave dans la vie socio-professionnelle et/ou quand un traitement invasif est envisagé, une IRM après Rx standard est licite. Il n‘y a pas lieu de prescrire un scanner, une myélographie ou un myéloscanner dans le cadre d‘une lombalgie isolée, ces 2 derniers n‘ayant leur place qu‘en cas de contre-indication à l‘IRM (grade C) Les autres examens d‘imagerie n‘ont pas d‘indication sauf dans rares cas où une intervention chirurgicale est envisagée et après avis spécialisé. Si douleur peu évolutive ou si aucune thérapeutique invasive envisagée, il n‘y a pas lieu de réaliser de nouvel examen dans l‘année suivante

Démarche diagnostique devant une lombalgie Urgence neuro-chir ? Lombalgie symptomatique ? Lombalgie commune ? Syndr queue de cheval ? Radiculalgie déficitaire ? Tassement ? Néoplasie/méta ? Spondylodiscite ? Spondylarthropathie ? IRM en urgence Imagerie si: - Evolution > 7 sem - Résistance trait. méd. - Chronique Rx + bio, puis IRM ++ TDM Scinti os Rx standard IRM ? NON OUI

Démarche diagnostique devant une dorsalgie

Dorsalgie Définition Introduction Démarche diagnostique Clinique Examen général Examens complémentaires Conclusion

Définition Une douleur dorsale est un symptôme fréquent qui est volontiers en regard du rachis dorsal entre D1 et D12 dont l’étiologie peut- être rhumatologique ou extra rhumatologique.

Introduction Le rachis dorsal possède plusieurs particularités anatomiques, les 12 vertèbres dorsales les moins mobiles du rachis, mais aussi la cage thoracique, segment mobile avec les articulations costovertébrales. Le rachis dorsal et les côtes sont en rapport étroit avec les viscères (le coeur, vaisseaux médiastinaux, Le système pleuropulmonaire, et les organes abdominaux). Cette proximité anatomique explique qu’une atteinte viscérale puisse se traduire par une douleur dorsale.

Démarche diagnostique Pour une douleur dorsale doivent être éliminés deux diagnostics fondamentaux. Éliminer une douleur rhumatologique (infection, tumeur, mécanique et inflammatoires) Éliminer une douleur d’origine viscérale.

Éliminer une douleur rhumatologique (infection, tumeur, mécanique et inflammatoires) Spondylathropathie inflammatoire Spondylodicite infectieuse Tumeurs rachidiennes Fracture-tassement vertébrale bénigne ou maligne Hernie discale thoracique Hyperostose vertébral engainante (maladie de Forestier) Dorsalgo (dérangement vertébral mineur)

2. Spondylodiscite infectieuse Éliminer une douleur rhumatologique (infection, tumeur, mécanique et inflammatoires) 2. Spondylodiscite infectieuse 1. Syndesmophyte dorsal

Éliminer une douleur rhumatologique (infection, tumeur, mécanique et inflammatoires) 4. Maladie de forestier 3. Osteoprose

Éliminer une douleur rhumatologique (infection, tumeur, mécanique et inflammatoires) 5. Tassement vertébral malin 6. Tumeurs neurologique: méningiome

Éliminer une douleur d’origine viscérale Affections pancréatiques Oesophagite Ulcère gastroduodénal (face postérieure) Tumeur bronchopulmonaire ou pleurale Pleurésie Dissection de l’aorte Syndrome coronarien aigu.

Dans la clinique il y a deux procédures à suivre: Interrogatoire. Examen clinique.

Interrogatoire l’âge, le sexe, la profession, les activités physiques habituelles, le contexte socio-économique. l’existence de certaine pathologie : cardiovasculaire, pleuropulmonaire ou abdominale, épisodes d’infectieux anciens ou récents, contage tuberculeux, ostéoporose, néoplasie.

Interrogatoire (suite) caractère de la douleur et son mode de présentation, douleur aigue ou chronique, brutal ou progressif, de type brûlures, déchirure serrement, fourmillements. les signes fonctionnels (altération de l’état général asthénie, amaigrissement, anorexie, etc..)

Examen Clinique Étude statique. Étude dynamique. Palpation du rachis. Examen neurologique. Examen général

Étude statique Pour rechercher une scoliose. De profil pour voire une hyperlordose lombaire, hypercyphose dorsale.

Pour rechercher, une marche instable ataxique, spasticité etc.. Étude dynamique Flexion antérieure, pour explorer la rigidité (indice de shober), d’un manque de mobilité rachidienne, raideur des muscles ischiojambiers. Pour rechercher, une marche instable ataxique, spasticité etc..

Palpation du rachis Pour rechercher une douleur à la pression (axiale et latérale) et à la percussion des épineuses une contracture paravertébrale. une hypersensibilité sous-cutanée (cellulalgie).

Examen neurologique Recherche d’un déficit sensitif ou moteur les réflexes osteotendineux les réflexes cutanés plantaire les réflexes cutanés abdominaux Des trouble sphinctériens.

Examen général Cardiovasculaire : recherche un souffle cardiaque, qui peut être une endocardite avec spondylodiscite associée expliquant une dorsalgie inflammatoire. Pleuropulmonaire : recherche un foyer d’infectieux parenchymateux. Abdominal : recherche une masse ou une hépatosplénomégalie

Examen complémentaire Bilan inflammatoire (VS, CRP, NFS) Bilan phosphocalcique (P, Ca) sanguin et des urinaire, électrophorèse des protéines sériques, parathormone. Radio standard du rachis dorsal (F+P) pour rechercher des éléments en faveur d’1 pathologie inflammatoire. Une TDM du rachis dorsal pour visualiser les structures osseuses (vertèbres dorsales) difficilement analysables sur les radiographies standard.

Examen complémentaire Radio standard du rachis dorsal (F+P)

Examen complémentaire IRM Une TDM du rachis dorsal

Examen complémentaire Une IRM du rachis dorsal pour étude des structures nerveuses et du canal médullaire en cas de suspicion de spondylodiscite, néoplasie, déficit neurologique. Scintigraphie osseuse pour recherche des fractures infra radiologiques, et l’extension squelettique des cancers. Un prélèvement bactériologique et hémocultures, biopsie discovertébrale pour recherche de bacille acido-alcoolo-résistant. Une biopsie radioguidée pour voir la nature de l’anatomopathologie.

Tumeur médiastinale avec lyse rachidienne

Tumeur médiastinale avec lyse rachidienne

Radio standard du rachis dorsal (F+P) Autre observation Patiente entrant pour dorsalgie Radio standard du rachis dorsal (F+P)

Examen complémentaire Une TDM du rachis dorsal

Conclusion La dorsalgie est un défi diagnostique qui nécessite une analyse rigoureuse et systématique pour éliminer les étiologies graves et ne pas méconnaître une douleur projetée d’origine viscérale.

NEVRALGIES CERVICOBRACHIALES 1

Examen du rachis cervical Mesure de la rotation du rachis cervical Inflexion latérale hyperextension Mesure de la distance occiput-mur Mesure de la distance menton-sternumr en extension maximale Mesure de la distance menton-sternumr 1

Sensibilité C5 et C6 Sensibilité C7 et C8 1

Réflexes bicipital et tricipital Réflexes styloradial et cubitopronateur 1

Testing abduction épaule et flexion avant-bras Testing extension de l’avant-bras et du poignet 1

Testing extension des doigts et opposant du pouce Signe de Froment Testing extension des doigts et opposant du pouce 1

Rétrécissement foraminal normal Rétrécissement foraminal 1