DUEFO Université Jules Verne Amiens BEGAIEMENT DUEFO Université Jules Verne Amiens Année scolaire 2011-2012 Sophie Marion Vanessa CARON
Plan de l’année Cours 1: Rappels, Remédiation orthophonique, Rôle du thérapeute, Rééducations de l’enfant d’âge pré-scolaire et scolaire Sophie MARION Cours 2 (TD): Techniques motrices, ERASM, relaxations, Mindfullness Vanessa CARON Sophie MARION Cours 3 : Rééducations de l’adolescent et de l’adulte, autres thérapies et Notions de suivi et de rechute Sophie MARION Cours 4 (TD) : Techniques de groupe, groupe enfants, groupe enfants-parents Cours 5 : Notion de honte et autres émotions du bgt (dont Bgt et anxiété/phobie sociale) Marie-Pierre POULAT Cours 6 (TD) : Jeux exercices, Habiletés de communication Mireille GAYRAUD-ANDEL CV Marie-Pierre CV Mireille :
Plan du cours 1 Rappels Remédiation orthophonique Changer/améliorer Rôle et place du thérapeute Objectifs de la prise en charge Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire L’accompagnement parental L’approche directe L’approche plus comportementale Rééducation de l’enfant d’âge scolaire La question de la remédiation : on verra qu’on a des objectifs ou des manières de faire différentes en fonction de l’âge
Plan du cours 1 Rappels Remédiation orthophonique Changer/améliorer Rôle et place du thérapeute Objectifs de la prise en charge Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire L’accompagnement parental L’approche directe L’approche plus comportementale Rééducation de l’enfant d’âge scolaire Pour être bien sûres qu’on parle de la même chose LA qu
Rappels Le bégaiement est un Trouble de la communication, qui ne se limite pas au trouble de l’élocution s’aggrave avec l’implication du sujet dans son discours entraîne une perte d’intelligibilité et une gêne chez l’interlocuteur provoque chez le sujet une souffrance psychologique 1% de la population 3 garçons/1 fille, prédisposition génétique Apparition majoritairement entre 2 et 4 (8)ans Isolé ou associé au sein d’un syndrome Causes multifactorielles Caractérisé par des efforts de parole des césures asémantiques au niveau de la ligne de faille une variabilité dans le temps et d’un sujet à l’autre des manifestations visibles et invisibles Pathos associées : tb attentionnel, tb phono, dyslexie, dyspraxie, trisomie, tb neurologiques… Cf facteurs 3P Prédisposants/favorisants Précipitants/déclenchants Perdurants/aggaravants Iceberg Sheehan C’est un trouble qui s’apprend, qui nait et augmente avec les efforts de parole
Plan du cours 1 Rappels Remédiation orthophonique Changer/améliorer Objectifs de la prise en charge Rôle et place du thérapeute Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire L’accompagnement parental L’approche directe L’approche plus comportementale Rééducation de l’enfant d’âge scolaire Avant tout cela, petit tour d’horizon des bégaiements…. (amorce vidéos)
La remédiation orthophonique Remédiation/rééducation Buts et objectifs de la prise en charge Moments et Rôles du thérapeute C’est la réflexion que le thérapeute se doit d’avoir avant d’établir une prise en charge /un accompagnement d’un bégaiement On n’a pas de méthode miracle ou toute faite, donc cet accompagnement est le fruit de réflexions et d’adaptations constantes De même notre place est à définir dans une relation d’aide au patient à laquelle on se doit de réfléchir
Remédiation orthophonique Ici, on remédie à un manquement. On remet sur la voie du milieu, celle de la construction de soi (vrai self) On n’apprend pas au sujet à parler mais à prévoir/gérer les situations bégogènes La remédiation orthophonique se voit en neuro-imagerie Changer ou améliorer? MC M-P : cherchera-t-on à changer pour être autre ou pour être autrement le même? Prévention et plasticité cérébrale Le bégaiement n’est pas fixé dès le départ On travaille sur la non-apparition des attitudes réactionnelles handicapantes Idée de Remédier : art de créer ou administrer des remèdes, à ne pas les éviter, et utiliser des façons plus souples qui empêchent physiologiquement le bégayage de se produire. MCMP p 262. (cf Valentin : si je n’avais plus mon bgt, ce ne serait pas complètement moi) Le cerveau est capable toute sa vie d’apprentissages, d’apprendre et de créer d’autres manières de produire le même résultat.
Que changer / améliorer? D’après M-C Monfrais-Pfauwadel Le contrôle du débit et des paramètres prosodiques La connaissance des facteurs physiques et psychiques pouvant influencer les comportements de parole La juste appréciation de la parole en jeu et des enjeux de la parole La perception de soi Les variations émotionnelles L’appréciation dans l’instant du monde sensible Le temps psychologique et sa mesure Les idées rationnelles et irrationnelles Le lâcher prise… Cf MCMP p 262 : On peut au moins agir sur : Juste appréciation = ne pas surinvestir, savoir ce que l’on attend de l’échange Percep° de soi, de son corps, de sa personne pensante et ressentante Appréciation : laisser place aux émotions, perceptions, à l’ implicite dans la relation Différence temps réel/pression temporelle… Tous les comportements de communication Sortir du rapport de force à la parole, du désir impérieux de bien dire, de l’horreur d’entrer ds l’échange et le lien où la parole n’occupe que 30% du temps des échanges !!!
Plan du cours 1 Rappels Remédiation orthophonique Changer/améliorer Objectifs de la prise en charge Rôle et place du thérapeute Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire L’accompagnement parental L’approche directe L’approche plus comportementale Rééducation de l’enfant d’âge scolaire
Objectifs et Buts de la prise en charge (1) d’après MC Monfrais-Pfauwadel Réduire la fréquence des « comportements moteurs bègues » Réduire leur sévérité, leur durée et qualité de tension Réduire les évitements et les circonlocutions Réduire et diminuer les croyances, les perceptions erronées de la réalité et les processus mentaux acquis qui renforcent ces croyances Aider la personne bègue à savoir où et quand utiliser les modifications des comportements de la parole les plus adaptés et les façons de parler les plus appropriées en particulier des disfluences les plus typiquement bègues si celle-ci est perçue comme anormalement élevée et faire que le sujet locuteur soit au plus près de sa pensée ; ils créent, exacerbent, entretiennent les comportements bègues. découvertes ensemble en séance.
Objectifs et buts de la prise en charge (2) Favoriser l’épanouissement des capacités de relation, acquérir de meilleures capacités de communication. Fournir toute information possible au patient, le conseiller, conseiller les parents. Faire en sorte que ces acquis de la thérapie diffusent aux situations de la vie quotidienne. Faire en sorte que cela soit leur dernière rééducation en pratiquant un suivi régulier et en leur donnant tout moyen de traiter une éventuelle rechute. Travail sur les deux parties de l’iceberg pour que la personne trouve elle-même son équilibre Habitude de dire : réussir à dire ce qu’ils veulent au moment où ils le veulent et avec qui ils veulent. Restauration de leur place d’interlocuteur Et pas seulement de Locuteur et que les péripéties du réel puissent être affrontées sans angoisse, sans devenir des problèmes et réamorcer le cercle vicieux de l’appréhension
Plan du cours 1 Rappels Remédiation orthophonique Changer/améliorer Objectifs de la prise en charge Rôle et place du thérapeute Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire L’accompagnement parental L’approche directe L’approche plus comportementale Rééducation de l’enfant d’âge scolaire
Rôle et Place du thérapeute (1) Etablir une relation de confiance Poser un diagnostic différentiel et discerner les problèmes associés Diagnostiquer les facteurs de sévérité, et établir une stratégie compréhensive de traitement Respecter la demande formulée et l’individualité du patient Informer le patient et le laisser s’interroger sur son trouble Maintenir attitude et écoute empathiques S’interroger sur son vécu émotionnel Mettre en place des objectifs accessibles Guider et soutenir Redonner confiance Rappeler les buts d’une communication efficace Savoir laisser de côté l’aspect technique au profit du dialogue Aider l’entourage Considérer la demande particulière du patient Respecter ses craintes/attentes/besoins/limites/son rythme informer sur thérapies existantes ortho ou autres OBjectifs : en discuter, ne pas ajouter de pression inutile à la réussite de ces objectifs. Définir ce qu’il veut vraiment, être clairs sur ses buts/projets/ambitions Etre lucide sur ses compétences et limites Soutien, montrer raccourcis et éviter au patient de s’égarer sur des fausses pistes Confiance en soi et en sa parole (restauration de l’estime de soi et remobilisation d’une NRJ psychique pour atteindre buts constructifs Motiver +++, insuffler courage pour exercices, patience persévérance C° Efficace : agir sur l’autre et non pas proférer une parole parfaite en apparence = être dans le face à face et ds l’ouverture Goût de vivre, parler, communiquer Se centrer sur l’autre et pas sur soi Entourage : accepter le trouble et comprendre le vécu de leur proche, pour être le plus soutenant (réduire tensions, ne pas culpabiliser, impliquer
Rôle et Place du thérapeute (2) Actif et Interactif Pédagogique Socratique Un guide Aide à la mise en place d’objectifs concrets et réalistes Socratique : par questionnement , aider le patient à pousser son raisonnement ou à le « détricoter » Guide : c’est le patient qui est l’artisan de son changement (cf Marie Chabert : je fais la moitié du chemin, vous faites l’autre moitié) Objectifs font toujours l’objet d’un accord thérapeute-patient, voire de la passation de contrats . Si E trop jeune, passation de contrats avec les parents
Plan du cours 1 Rappels Remédiation orthophonique Changer/améliorer Objectifs de la prise en charge Rôle et place du thérapeute Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire L’accompagnement parental L’approche directe L’approche plus comportementale Rééducation de l’enfant d’âge scolaire
Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire Le bilan est un temps thérapeutique 3 approches différentes: L’approche indirecte: « L’ accompagnement parental » Suivi régulier mais espacé Avec l’enfant Ateliers/groupes de parents Arrêt de la prise en charge L’approche directe: Autre approche plus « comportementale »: La Méthode Lidcombe
Bilan : temps thérapeutique Sortie du tabou Réponses aux interrogations et informations sur le trouble Déculpabilisation Mise en évidence des attitudes nocives Explications des comportements favorisant la fluence Compréhension des facteurs en jeu Début de l’auto-questionnement des parents Changement de regard des parents sur l’enfant et son fonctionnement Modélisations Informations, élimination des idées fausses Prendre en compte les croyances/sentiments et émotions Déculp : « vous n’auriez pas le pouvoir de créer un bgt tt seul si vous le vouliez » Regarder autrement chaque situation, changer le cours des représentations internes qui peuvent être douloureuses Modélisations d’échanges moins rapides, de signes non-verbaux d’échange… 3comment parler pour que les enfants écoutent et écouter pour que les enfants parlent » faber et Mazlish
Plan du cours 1 Rappels Remédiation orthophonique Changer/améliorer Rôle et place du thérapeute Objectifs de la prise en charge Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire L’accompagnement parental L’approche directe L’approche plus comportementale Rééducation de l’enfant d’âge scolaire Pour être bien sûres qu’on parle de la même chose LA qu
Accompagnement parental (1) Intérêt de la guidance : Changement de discours Moins de risque de rechute Notion de bégaiement « transitoire » Meilleure capacité de modifications environnementales Efficacité de 90 à 95% Suivi régulier mais espacé 1 rv toutes les 5-6 semaines pendant plusieurs mois Disponibilité téléphonique ou par rendez-vous anticipé en cas d’inquiétude/modification importante/questions Espacement à adapter aux modifications relevées Permet entre temps de mettre en place les changements environnementaux On est redevable de la guidance parentale comme nouvelle approche à L Rustin (thérapeute anglaise Centre Mickael Palin) et Satrkweather chacun de leu côté.Agit sur l’ecosystème de l’E Chgmt discours : on ne parle plus de bgt physiologique (presque 100% selon certains auteurs AM Simon) Rôle fondamental de l’environnement dans l’aggravation des manifesta° du bgt installé est démontré : c’est l’attitude d’autrui qui génère chz bgl’anxiété ou la peur de bgyer On est là pour aider les parents à aider leur enfant en calmant jeu des angoisses morbides : vise à rendre le milieu parental non nocif Rappel modèle des demandes et capacités de Starkweather en 1990 (demandes cognitives ou linguistiques)
Accompagnement parental (2) Entretien avec les parents Pour faire le point sur les évolutions Permet de re-poser des questions Réassurance des parents Appui sur des échelles/questionnaires Peut se faire avec 1 seul parent mais nécessite présence régulière des deux Peut intégrer la fratrie Séance parent/enfant Modélisation (jeux, débit, pauses, interlocuteur actif…) Vidéo (support éventuel de grille de lecture) Interactions familiales Objectifs jusqu’au prochain rv (contrats adaptés à chaque parent) Noter les questions qui reviennent régulièrement (presque 100% selon certains auteurs AM Simon) Analyse vidéo : ne pas donner trop de conseils Grille de lecture : analyse des interactions, Marie-Pierre Poulat points positifs, réassurance, points à améliorer A votre avis, qu’est-ce qui l’a le plus aidé? demander d’abord au père si possible C’est bien de se filmer SOI en interaction une première fois pour savoir ce que cela fait (impressions, ressentis, regard extérieur….) Interactions familiales reprises par Marie-Pierre Poulat prochain cours
Comment mener la guidance parentale Ecoute attentive des parents Parole et attitude calmes Prendre en compte les croyances, sentiments, émotions Pauses Questionnements ouverts pour la discussion Questionnements fermés pour l’évaluation Renforcement positif Paraphraser le contenu du discours, refléter l’émotion Explications Information Élimination des idées fausses Modélisations De la communication de l’adulte Support aux modifications environnementales Des modifications suggérées (débit, pauses, questions fermées, manières de dire ..) Manières de dire : attention tu vas tomber attention le trottoir est glissant /tu risques de tomber Favoriser la communication positive Faber et Mazlish
Guidance parentale : principaux axes Agir sur l’environnement : Réduire les sources de stress, d’excitation, de surcharge ou bien les anticiper Diminuer les pressions temporelles, éducatives Fuir les exigences linguistiques Prévenir tous les intervenants (grands-parents, enseignants..) En discuter avec les frères et sœurs, leur demander leur aide Parler ouvertement du bégaiement et s’assurer que les parents font de même à la maison Modifier les comportements de communication des adultes interlocuteurs : S’observer (coupe la parole, prend le temps d’écouter, précipitation, anticipation…?) Abandonner les conseils (« calme-toi, respire…») Parler moins vite, moins fort. Intégrer des pauses. Diminuer la complexité syntaxique Favoriser les questions fermées Eviter le ping-pong verbal : laisser 1 à 2 secondes entre les questions/réponses Se centrer sur ce que l’enfant veut dire et non sur comment il le dit Favoriser les moments de plaisir d’échange Télé à table, consoles, …enfant pas dans l’échange Voir certains conflits : repas, sommeil dans chambre/lits parental (aps cohérent si dort comme bébé et qu’on lui demande de parler comme un grand = génère tensions et pertes de repères E pas à sa place = insécurité) n n sort pas de notre champ de compétence : c’est du bon sens Politesse laissée de côté un certain temps, pas de correction intensive des erreurs de parole ou de langage ou alors avec Bienveillance Ne pas obliger à prendre la parole en groupe Anicipation : mouchoir sous le nez avant gêne exprimée Modéliser les pauses +++ Soulager : on peut dire bonjour d’un sourire ou d’un signe Plaisir à parler ensemble
Guidance parentale : principaux axes Au moment des blocages : Se mettre à la hauteur de l’enfant Capter son regard, éventuellement le toucher pour le reconnecter à son interlocuteur Montrer qu’on a le temps de l’écouter avec bienveillance (sourires, hochement tête) Proposer le mot qui vient à l’esprit sous forme de question (intonation montante) Soulager sa parole Éventuellement reformuler Post blocage Continuer l’échange Dédramatiser Ne pas faire mystère du défaut de parole ou/et de ses variations/améliorations A chaque séance Voir ce qui a pu être mis en place par chaque parent (et si non, pourquoi?) Féliciter, soutenir, encourager Redéfinir les objectifs prioritaires Proposer des documents/questionnaires Capter le regard, sans dire « regarde-moi » Ne pas parler de regard fuyant mais bien de perte du contact visuel Soulager : on peut dire bonjour d’un sourire ou d’un signe Qd l’enfant apprend à marcher, on lui tend les bras, là on lui tend certains mots. Ce n’est pas qd on se noie qu’on apprend à nager Certains pas d’accord : = coupure de parole Attitude du « petit bobo » Si pas réussi, ne pas culpabiliser, reconnaître que c’’st difficile, que tous les parents ont du mal au début mais faire l’objet d’un contrat individualisé pour prochaine séance S’autoriser à changer par petites touches ce mois-ci, une maman « mais c’est tout moi, si je change tout ça, ils ne vont plus me reconnaître!! » Doc : permettent de aire lien avec maison. Servent de piqures de rappel Questionnaires : aide les parents à se re-questionner à la maison, à discuter entre eux de leurs démarches Pas d’évaluation mais débriefing peut faire l’objet d’un entretien
Avec l’enfant En situation d’accompagnement : ½ heure environ Observations en situations spontanées et semi-dirigées Jeux Echanges autour de sa parole Mise en interaction avec les parents Lorsque l’accompagnement parental ne suffit pas: Augmenter la régularité des rv (ex : tous les 15 jours): envisager une prise en charge plus directe Début de jeux plus dirigés autour de la fluence et des comportements de communication Offrir un espace où la parole est libre et source de plaisir d’échange Le prévenir des prochains rendez-vous Seul Peut-être vidéo Voir R° E âge scolaire Situations spontanées ou non dirigées : récit perso, jeux autour maison poupées, personnages, marionnettes, dessin, pâte à modeler…. Semi-dirigées : jeux société, lotos, dominos (on dit le nom de ce qu’on voit), dénominations gagnantes (si tu trouves ce que c’est tu gagnes la carte…), fluence (faire rouler balle à échanger sur un thème..) Dirigées : on s’amuse avec le bégaiement : faire des « balles » av ec le mot : on décide de faire « rebondir un peu, bcp, énormément, pas du tout..) ou de tirer sur le mot (un peu , bcp…)
Ateliers groupes de parents Environ 2h, plusieurs fois pendant le suivi Ré-explications/informations générales sur le bégaiement Rencontres avec d’autres parents : sortie de l’isolement + Effet miroir Mise en commun de problèmes, de solutions…Soutien du lien Compréhension que chaque enfant est différent Souvent très riche Ambiance plus « relâchée », situations plus pragmatiques Le thérapeute sert d’interface et de structure aux échanges Bcp mis en place en Angleterre ou Amérique du Nord L. Rustin, Starkweather…pq dans cadre d’une institution 1-5% de la population + sujet svt tbou : pas bcp d’occasions d’en parler autour d’eux On n’ est plus dans une posture culpabilisante pour certains (face à face bureau, celui qui sait, ceux qui font mal…) Outils d’information plus facilement acceptés pq exemples ou propositions viennent de pers. Vivant des situations identiques Parents confrontent leurs vécus et leur parcours Image de soi : on n’est pas les seuls à avoir du mal… Jeux de rôlr ou activités collectives, appui sur film… Pas facile à mettre en place en libéral (créneaux + tarif ???...)
Arrêt de la prise en charge Après espacement décidé en commun (rv tous les 2 puis 3 mois) Après 6 mois sans disfluence sans inquiétude parentale En anticipant les risques de rechutes Entrée au CP Naissance d’un puiné Adolescence Modifications environnementales… En assurant du soutien et de la disponibilité du thérapeute pour toute question même plusieurs mois ou années après. En félicitant les parents et l’enfant de ce qu’ils ont pu mettre en place et en leur rappelant leur rôle primordial ou gérer
Plan du cours 1 Rappels Remédiation orthophonique Changer/améliorer Rôle et place du thérapeute Objectifs de la prise en charge Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire L’accompagnement parental L’approche directe L’approche plus comportementale Rééducation de l’enfant d’âge scolaire Pour être bien sûres qu’on parle de la même chose LA qu
L’approche directe Lorsque que la guidance parentale ne suffit pas: Augmenter la régularité des rv (ex : tous les 15 jours): envisager une prise en charge plus directe Début de jeux plus dirigés autour de la fluence et des comportements de communication Les jeux plus dirigés autour de la fluence et des comportements de communication: Adapter les exercices présentés lors de la rééducation de l’enfant d’âge scolaire Offrir un espace où la parole est libre et source de plaisir et d’échange ou gérer
Plan du cours 1 Rappels Remédiation orthophonique Changer/améliorer Rôle et place du thérapeute Objectifs de la prise en charge Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire L’accompagnement parental L’approche directe L’approche plus comportementale Rééducation de l’enfant d’âge scolaire Pour être bien sûres qu’on parle de la même chose LA qu
Une autre approche: « La méthode Lidcombe » Principes généraux Une thérapie de type comportemental Le thérapeute montre comment faire le traitement Les parents donnent le traitement Aucune façon particulière de parler Pas de changements environnementaux demandés Pour qui? Enfants de moins de 6 ans Enfant de 4 ans minimum présentant un bégaiement depuis plus de 6 mois Si trop tôt: E moins réceptif
Principes du programme Lidcombe Si trop tôt: E moins réceptif
Différentes phases: « Phase 1 » Phase 1: Développement de la fluidité 14 à 16 séances en moyenne Les parents donnent le traitement 1 séance hebdomadaire par semaine avec l’orthophoniste Premières séances: Apprendre au parent à « évaluer » le bégaiement en expliquant les différents bégayages Apprendre à remplir la grille d’évolution Phase 1: svt 23 à 24
Echelle de sévérité La sévérité est fixée en fonction de: - la fréquence - nombre d’accrocs - durée des moments - type de disfluences ou gérer
Tableau de recueil ou gérer
Déroulement du programme En situation de communication structurée 10 à 15 minutes par jour: « Le jeu pour les mots tout doux » Prendre un support de jeu ludique et non éducatif Compliments puis identification des bégayages puis autoévaluation puis autocorrection 1 identification de bégayage ou1 demande d’autocorrection pour 4 renforcements positifs Faire évoluer la complexité langagière lors du jeu et en fonction de l’évaluation des bégayages dans la semaine Généralisation dans la journée Même évolution qu’en jeu de communication structurée Partir d’une dizaine de renforcements positifs puis augmenter jusqu’à 30 par jour Toujours respecter la proportion 1 pour 4 Phase 1: svt 23 à 24
Phase 2: phase de « maintenance » Quand? Valeur de l’ES maintenu à 1-2 durant toute la séance Valeur de l’ES notées par le parent sont de 1-2 pour la semaine précédente Au moins 4 de ces valeurs sont de 1 dans la semaine précédente Fluence maintenue pendant trois visites cliniques consécutives Déroulement et buts: Diminuer la fréquence des visites cliniques: 2 2 4 4 8 8 16 16 Réduire le nombre de commentaires verbaux de façon systématique et planifiée La vigilance des parents est cruciale
Plan du cours 1 Rappels Remédiation orthophonique Changer/améliorer Objectifs de la prise en charge Rôle et place du thérapeute Rééducation de l’enfant d’âge pré-scolaire L’accompagnement parental L’approche directe L’approche plus comportementale Rééducation de l’enfant d’âge scolaire Avant tout cela, petit tour d’horizon des bégaiements…. (amorce vidéos)
Rééducation de l’enfant d’âge scolaire
Les buts de la thérapie Facteurs propres à l’enfant: Comprendre la physiologie de la parole Comprendre ce qui se passe quand on bégaie Que doit-on changer? Les techniques motrices de la parole? Attitudes et sentiments de l’enfant vis-à-vis du bégaiement Généralisation du contrôle de la parole: à la maison… Facteurs propres à l’environnement: Compréhension, par les parents de la thérapie Modifications de la vie quotidienne
Comprendre la physiologie de la parole Adapter à l’âge de l’enfant: Lister les éléments nécessaires à la parole: selon l’enfant et l’aider dans sa démarche faire dessiner « La machine à parler » pas avant 8 ans Ex:
« Que se passe-t-il quand je bégaie? » Dessins de CONTURE: »Les quatre robinets »
« Que se passe-t-il quand je bégaie? » (2) Ne pas hésiter à visualiser le bégaiement: Ex: Visualisation des blocages: Véronique BOUCAND
« Que se passe-t-il quand je bégaie? » (3) Ex: visualiser les répétitions:
« Que se passe-t-il quand je bégaie? » (4) Ex: visualiser les allongements: Serpents de différentes longueurs avec allongement de la première syllabe. Utilisation de « gomme extensible »
Que doit-on changer? B) - L’approche plus spécifique Deux approches possible: selon H. Grégory A) - L’approche moins spécifique B) - L’approche plus spécifique A) L’approche moins spécifique Relaxation: voir TD Modéliser une parole détendue Travail sur le souffle en dehors de la phonation: Ex: souffler comme la brise/ souffler comme l’ouragan Ex: exercice « kiss cool- Tic-tac » ou l’air chaud Utiliser des concepts en opposition (dessins V. BOUCAND): Ex: une marionnette qui bégaie et qui ne bégaie pas: l’enfant doit signaler quand la marionnette bégaie.
Utiliser des concepts en opposition:
L’ approche moins spécifique Chez les plus jeunes: Utilisation de symbole: toboggan/robot, le xylophone: doux, fort, répétition… Le « parler tout doux »: à réaliser par paliers: Echange d’une balle en émettant un mot en « parler tout doux »: effet de mimétisme Progression: Au départ: mots isolés, puis petites phrases, puis questions avec réponse à un mot, puis questions réponses plus longues. Chez les plus grands Utilisation de l’ERASM (Easy Relax Approach Smooth Movement): sera travailler dans la prise en charge de l’adolescent et de l’adulte. Travail sur les pauses: à l’oral et en lecture Travail sur la lecture: lecture voix dans la voix, lecture en écho, lecture avec variation d’intensité.. Pour tous Travail sur le contact visuel: expliquer pourquoi c’est important dans la communication et « jouer » (plus facile à travailler au sein d’un groupe) Ex: en premier lieu: travailler sans parole: changer de chaises quand on se regarde, se balader sans se quitter des yeux (« Comme une prise de courant: il faut se brancher) Travail sur les tours de parole: Ex: lancer une balle et on échange des mots tout doux mettre un jeton chacun son tour en émettant un mot en groupe: le « totem » de la parole Jouer avec sa voix: varier l’intensité, le ton, la fréquence: « parler à la manière de… »
L’approche plus spécifique Repérer ses disfluences: Ex: à l’aide d’une petite lumière en tapant sur le bureau (pas avant 7 ans) Comprendre et jouer avec les bégayages Ex: les blocages: maintenir son blocage jusqu’à la détente du doigt. Ex: les répétitions: avec une grenouille: choisir à l’avance sur combien de pierres elle va rebondir Ex: le son doux/le son fort: avec xylophone Ex: Les allongements: le « freezing » Choisir avant la durée de l’allongement: différentes tailles de serpents Bégaiement inverse Désensibilisation: Apprendre à ses parents à bégayer Parler du bégaiement Utiliser le bégaiement volontaire En groupe: concours du plus grand bégayage
Attitudes et sentiments de l’enfant vis-à-vis du bégaiement Le bégaiement, si c’était: un animal une couleur une plante une maladie une ville un pays… Aider l’enfant à identifier ses émotions face au bégaiement travailler différents jeux: identifications des émotions… Dessiner : « Quand je ne bégaie pas » « Quand je bégaie » « Dessine ton bégaiement » Etablir une hiérarchie des situations difficiles: à la maison, dans la cours de récréation, en classe…: ces dernières pourront être reprises lors des contrats. L’ »Iceberg de Shéhan »: pas avant 10 ans Travail sur l’affirmation de soi: des jeux de rôles Pour les plus grands, travail sur les techniques de négociation
Les cognitions Travail sur les cognitions: à partir de 9-10 ans: « Les lunettes noires et les lunettes roses » Aider l’enfant à comprendre ce que sont les pensées: par exemple: utiliser « bulle bd » Expliquer le « cercle vicieux »: Peur de bégayer->Stress->Tension-> Bégaiement « Qu’est- ce que je pourrais penser à la place? » Travail sur les moqueries: Nous pouvons lui proposer plusieurs phrases à utiliser: « Attention! Ça s’attrape! » « Je bégaie mais je me soigne. Toi, t’es bête et ça ne peut pas se soigner! » « Et alors? » Ces phrases peuvent être travaillées en jeux de rôle.
Généralisation des techniques en dehors du cabinet L’enfant doit apprendre à transférer ses techniques à l’extérieur Au cabinet: au téléphone Faire venir des proches de l’enfant au cabinet Les groupes: « sas » entre la prise en charge en individuel et le monde extérieur: lieu où l’on peut essayer A l’école: faire identifier les moments difficiles à l’école: lecture, exposés…
Compréhension, par les parents de la thérapie et implication Implication importante des parents Voir Prise en charge de l’enfant d’âge pré-scolaire Discussion sur les comportements positifs et ceux à améliorer Adaptation du langage et de la communication Utilisation si besoin des tableaux de fluence voir en annexe en cours de thérapie et non au début. Contrats à tenir: retravailler, par exemple, le contact visuel tous en famille 5 à 10 minutes/jour de parler tout doux Pratique de l’ERASM pour certains
La rechute? Prévenir l’enfant et les parents qu’une rechute est toujours possible L’enfant a sa « Boite à outils » Aider les parents à agir face à une rechute.