Vigilance sur la qualité du vin français Evolution du climat et impacts sur le vignoble : douceur de l’hiver 2015-16  Vigilance sur la qualité du vin français 17/02/2016 Contact presse : Agence Droit Devant / Bertrand Leblanc-Barbedienne 01.39.53.53.33 – barbedienne@droitdevant.fr

Des températures supérieures à la normale 2015, des records de chaleur, hiver 2015-2016 très doux : d’inévitables impacts sur les vignes Avec des températures supérieures à 1°C par rapport à la normale, 2015 est au troisième rang des années les plus chaudes depuis 1900. Pour le seul mois de décembre, les températures ont été de 3,9°C supérieures à la normale. La pluviométrie du mois de décembre 2015 a présenté un caractère très exceptionnel avec des cumuls extrêmement faibles pour cette période de l’année sur l’ensemble du pays, avec un nombre de jours de pluie significative très faible (cumul quotidien supérieur ou égal à 1 mm). Seuls le sud de la Bretagne et la Loire-Atlantique ont accusé un déficit moins important. En moyenne sur la France, la pluviométrie enregistrée en décembre 2015 a été la plus faible sur la période 1959-2015. En effet, le déficit hydrique s’élève à plus de 70 % par rapport à un mois de décembre « normal ». Ce mois de décembre a été également marqué par des températures inhabituelles pour la saison, supérieures à celles d’un mois de mars. Moyennée sur la France et sur le mois, la température moyenne a été supérieure de 3,9°C à la normale, plaçant ce mois de décembre en tête des mois de décembre les plus chauds sur la période 1900-2015, loin devant 1934 et 2000 (anomalies de + 2,8°C). À noter qu’en moyenne, les températures maximales ont dépassé 13°C, soit près de 5°C au-dessus des normales de saison. (source Météo France)

Les principales maladies, toujours d’actualité Deux principales maladies : le mildiou et l’oïdium Une plus grand présence dans les vignobles septentrionaux Région Evolution de la maladie entre 2009 et 2013 Champagne + 11% Bourgogne + 13% Languedoc - 3% Source Panel BVA 2013 Source BSV Aquitaine Une variabilité annuelle mais un risque parfois élevé pouvant entrainer une forte perte de récolte. Crédits photo : IFV

Des maladies et ravageurs en recrudescence Un insecte vecteur d’un phytoplasme à l’origine de la mort des ceps, en extension : la cicadelle de la flavescence dorée Source DGAL Phytoplasme Phytoplasme Piqûre feuilles Crédits photo : IFV

Des maladies et ravageurs en recrudescence Eudémis : insecte ravageur entraînant des dégâts (pertes de récolte) évolution des vignobles concernés par 3 générations ! Crédits photo : IFV

Des maladies et ravageurs en recrudescence ou nouveaux En 2015 : forte recrudescence de black-rot Epiphénomène ou maladie à considérer comme principale ? Pertes estimées à 5 millions de bouteilles dans le département du Gard Un nouvel insecte dans le Sud : Cryptoblabes gnidiella - 1ère identification officielle en 1999 - En France, ce ravageur est quasi inconnu - Impact économique notable en Amérique du sud Crédits photo : IFV et CA30

Le cas de l’oïdium, la plus ancienne maladie de la vigne ► Un phénomène redouté L’oïdium a été introduit en France en 1847. La particularité de cette maladie est sa vitesse de propagation. Dès 1851, l’ensemble du vignoble français est envahi. Des dégâts considérables sont recensés : la production française de vin chute de 75% et passe de 45 à 11 millions d’hectolitres entre 1850 et 1854. ► Les symptômes de l’oïdium L’oïdium est également appelé la maladie du blanc. Le champignon vit à la surface des organes verts de la vigne. La maladie se caractérise par l'apparition d'un feutrage blanc d'aspect farineux sur les feuilles et les grappes. Souvent, l’oïdium provoque une déformation des feuilles, qui se crispent et se « mettent en gouttière ». Les grappes se recouvrent aussi d’un feutrage blanc et si l’attaque est précoce, les baies de raisins peuvent éclater. Il existe une grande variabilité de sensibilité des cépages français. En blanc, le Chardonnay est un des plus sensibles et en rouge le Carignan, cépage des régions méditerranéennes. ► Le mildiou et l’oïdium : menaces permanentes du vignoble français Le mildiou de la vigne, quant à lui, est repéré pour la première fois en France en 1878. Trois années plus tard, le pays souffre d’une forte invasion. Depuis donc le milieu du 19ème siècle, mildiou et oïdium sont endémiques au vignoble français. Depuis cette date les vignerons ont dû apprendre à lutter contre ces fléaux en adoptant produits et techniques de lutte de plus en plus sophistiqués. ► Actuellement, des conditions favorables à l’Oïdium Depuis quelques années, l’oïdium s’étend en dehors de sa zone traditionnelle de développement : le pourtour méditerranéen. Il touche désormais les vignobles du Nord-Est et l’Ouest de la France. Sa présence est notoire en Alsace, en Bourgogne et en Champagne. La Charente avec le vignoble de Cognac, le Val-de-Loire et le Bordelais sont également touchés. Un élément peut expliquer cette extension : un réchauffement climatique, associé à une augmentation des températures moyennes et à des moindres précipitations printanières et estivales.

Le programme de recherche In Vino Qualitas In Vino Qualitas est un programme de recherche mené pendant 6 ans par l’entreprise BASF et l’ICV (Institut Coopératif du Vin). Quel impact de l’oïdium sur la qualité du raisin et du vin ? Quels seuils de tolérance ne pas dépasser ? Crédit photos : photos ICV - Watier Visuel

Un impact quantitatif de l’oïdium sur la récolte Jusqu’à 60 % de pertes de poids des grappes à la récolte Evolution du poids des grappes en fonction du taux d’oïdium Les pertes dues à l’oïdium sont souvent sous-évaluées. Pourtant, les grappes touchées à 25 % perdent 28 % de poids par rapport aux grappes saines. Au-delà de 60 % de dégâts, les pertes de poids sont de plus de 62 %. Grappe saine Grappe attaquée Feuille saine Feuille attaquée La grappe et les grains contaminés se recouvrent d’une fine poussière grisâtre qui provoque des nécroses noires. La croissance des parties atteintes est arrêtée, alors que la partie du grain sain continue de croître. Les baies éclatent et laissent apparaître les pépins. Ces lésions sont très favorables à la pénétration de la pourriture grise et compromettent la récolte. Les feuilles sont envahies aussi bien sur les faces inférieures que supérieures. Les nervures sur la face inférieure au niveau des tâches se noircissent et un duvet poudreux se développe à la surface des feuilles. La croissance des parties atteintes est stoppée. Les feuilles se crispent.

Un impact quantitatif de l’oïdium sur la récolte Les pertes les plus importantes sont souvent invisibles à la récolte L’oïdium empêche le développement des grappes et génère une perte de rendement invisible à la vendange.

Un impact quantitatif de l’oïdium sur la récolte Les grappes les plus touchées à la récolte sont attaquées tôt

Un impact qualitatif de l’oïdium sur le raisin et le vin L’oïdium modifie profondément la composition du raisin et son comportement à la cave

Un impact qualitatif de l’oïdium sur le raisin et le vin L’oïdium contribue à des vins plus instables et fragiles Les moûts de vendange oidiées sont particulièrement riches en potassium provoquant ainsi une diminution de l’acide tartrique et une élévation du pH (par combinaison sous forme de tartrate de potassium).

Un impact qualitatif de l’oïdium sur le raisin et le vin L’oïdium entraîne l’apparition de composés phénolés indésirables Eugénol (clou de girofle), zingérone (gingembre), inconnu 198 Et également des arômes herbacés, des arômes de champignons…

Un impact qualitatif de l’oïdium sur le raisin et le vin L'oïdium augmente significativement les arômes indésirables et désagréables L'oïdium altère significativement le profil sensoriel et donc la spécificité du vin

Le Groupe ICV (Institut Coopératif du Vin)   Le Groupe ICV (Institut Coopératif du Vin) Le Groupe ICV est le plus grand laboratoire œnologique de France (et du monde). Il intervient auprès de 250 caves coopératives et 1200 domaines du Sud de la France, auxquels il fournit différentes prestations : analyses de vin par ses 9 laboratoires accrédités COFRAC, conseil technique (en vinification, viticulture, conditionnement, management de la qualité), formation, mise au point et distribution de produits œnologiques, appui dans le domaine de la recherche-développement. L'ICV fête ses 70 ans cette année, avec 150 salariés et 15 M € de Chiffre d’affaires. De statut coopératif, l’entreprise a toujours su préserver ses valeurs : assurer le meilleur service pour ses sociétaires et clients, innover en permanence, afin d’accompagner les caves dans un développement durable. Les bénéfices sont régulièrement investis dans l’entreprise, qui peut ainsi rester en permanence à la pointe en matière d’équipement et de formation des salariés. Près de 5 % du chiffre d’affaires est affecté à la recherche-développement. Notre mission, mettre notre savoir-faire au service des projets de nos clients, leur faire bénéficier de notre art et notre expertise du vin. Pour plus d’informations, visitez notre site internet www.icv.fr Le groupe BASF BASF crée de la chimie, et ce depuis 150 ans. Son portefeuille d’activités comprend des produits chimiques, des matières plastiques, des produits d’ennoblissement, des produits pour l’agriculture ainsi que du pétrole et du gaz. En tant que leader mondial de la chimie, nous associons succès économique, responsabilité sociale et protection de l’environnement. Avec notre recherche et notre innovation, nous aidons nos clients de presque toutes les industries à répondre aux besoins actuels et futurs de la société. Nos produits et solutions système aident à préserver les ressources, à assurer une alimentation et une nutrition saines, à améliorer la qualité de vie. Cette contribution de BASF, nous l’avons résumée dans notre objectif d’entreprise : nous créons de la chimie pour un avenir durable. En 2014, BASF a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 74 milliards d’euros et employait environ 113 000 collaboratrices et collaborateurs. BASF est cotée aux bourses de Francfort (BAS), de Londres (BFA) et de Zürich (AN). Pour plus d’informations : www.basf.com ou www.basf.fr. La division Protection des Plantes de BASF Avec un chiffre d'affaires de plus de 5,4 milliards d’euros en 2014, la division Protection des Plantes de BASF fournit des solutions innovantes en matière de protection des cultures, d’horticulture, d’espaces verts et de lutte antiparasites pour la santé publique. Son portefeuille comprend une gamme de fongicides, insecticides et herbicides, mais également des technologies biologiques de protection des plantes, des traitements de semences, ainsi que des solutions pour la gestion de l'eau, des nutriments et du stress des plantes. La division Protection des Plantes de BASF est un leader mondial en termes d’innovation. Elle soutient les agriculteurs dans l'optimisation de leurs rendements et de la qualité des denrées alimentaires, afin de contribuer à la qualité de vie de la population mondiale croissante. Plus d’informations sur www.agro.basf.com ou suivez-nous sur les médias sociaux.