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Cours de mobilité sociale (8)

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1 Cours de mobilité sociale (8)
Vendredi 26 mai 2006

2 Rappel de l’épisode précédent
3.3 Comprendre et expliquer 3.3.1 Classifications savantes et indigènes Classifications savantes et indigènes aujourd’hui Claudine Attias-Donfut et François-Charles Wolff Les classifications indigènes La mobilité sociale subjective La représentation indigène.

3 1) L’effet catégorie sociale 2) L’effet diplôme
les 5 variables les plus significatives pour exprimer le sentiment de « réussite sociale ». 1) L’effet catégorie sociale 2) L’effet diplôme 3) L’effet ressource (revenu et patrimoine)  4) L’effet situation familiale 5) L’effet « genre »

4 Des personnalités déchirées Une mutation anthropologique
Les fratries Des personnalités déchirées Une mutation anthropologique C.Lévi-strauss les structures élémentaires de la parenté, 1949 C.Lefort les formes de l’histoire, NRF Gallimard Paris 1978 Vincent de Gaulejac La névrose de classe 1987 Un malaise psychologique et social

5 3.3.3. Entre stratégies et structures : le rôle des agences.
Sorokin: ce sont les agences qui sélectionnent, orientent, distribuent les individus dans les places sociales. Max Weber : leur distribution prend son sens par rapport à la vision tridimensionnelle de la stratification sociale de la classe fondée sur l’économique, le statut fondé sur le prestige, le parti fondé sur le pouvoir politique.

6 3.3.3.1. Les projets familiaux Claude Thélot (1982)
A. Les souhaits des pères concernant leurs fils après 40 ans ce que réalise effectivement l’adulte au cours de la seconde partie de sa vie professionnelle est fortement corrélé avec l’origine sociale

7 sur sept groupes de familles « cinq au moins sont tout à fait homogènes »
1 « La " lignée paysanne " : on est paysan de père en fils et pratiquement une fois sur deux on envisage que l’adolescent le soit ; une fois sur trois, tout de même, qu’il soit ouvrier. 2 Les " familles ouvrières récentes " : famille ouvrière depuis une seule génération la plupart du temps dans ce regroupement, le grand père de l’adolescent est, dans les trois quarts des cas, paysan. Ces familles voient leur garçon ouvrier plus d’une fois sur deux, jamais paysan. 

8 en grosse majorité d’ouvriers ou artisans depuis deux générations ;
3 La " lignée ouvrière " : en grosse majorité d’ouvriers ou artisans depuis deux générations ; les employés de bureau issus de la paysannerie y figurent aussi, mais ils sont très nettement minoritaires. Les projets pour le fils sont très différents de ceux des " familles ouvrières récentes " : " la technique " progresse au détriment des souhaits proprement ouvriers qui restent cependant plus nombreux. la position sociale des actifs issus d’une longue lignée ouvrière diffère de celle des actifs issus d’un père ouvrier et d’un grand père paysan. 

9 B. les aspirations des jeunes
Thélot rapproche statistiquement les aspirations des adolescents (de 14 à 16 ans) les positions sociales des jeunes (de 16 à 29 ans) les positions sociales des adultes (de 40 à 59 ans).

10 les fils de paysans souhaitent devenir paysans,
une forte tendance des adolescents à reproduire la position sociale du père ou à projeter une « ascension raisonnable » les fils de paysans souhaitent devenir paysans, les fils de cadres souhaitent devenir cadres, les fils d’ouvriers ouvriers qualifiés ou contremaîtres. EN REVANCHE Le désir de promotion sociale est plus affirmé pour les fils d’employés et personnels de services, qui souhaitent devenir cadres, et les fils d’indépendants  qui se répartissent entre cadres et ouvriers qualifiés

11 L’auteur conclut « d’une manière générale, les aspirations des adolescents sont moins éloignées des positions des actifs de 40 à 59 ans, que de celles des jeunes de moins de 30 ans ».

12 3.3.3.2. L’école et l’accompagnement scolaire
DISTINGUONS massification et démocratisation. Les enfants d’ouvriers sont toujours proportionnellement moins nombreux à faire des études que les enfants issus d’autres CSP ; ils sont sur-représentés dans les filières courtes et les moins rentables, et malgré l’accès plus fréquent aux études secondaires et supérieures

13

14 « L’ouverture du système scolaire a bénéficié de façon équivalente aux différents milieux sociaux.
Seules légères exceptions, les enfants d’agriculteurs semblent avoir davantage profité de cette démocratisation de l’enseignement, à l’inverse des enfants d’ouvriers et d’employés, qui en auraient légèrement pâti. » (GLAUDE Michel Mobilité sociale : la part de l’hérédité et de la formation. Economie et statistiques N° )

15 Jean-Pierre Terrail

16 Une question relative à la réussite scolaire:
Y a-t-il différents types de mobilisation des ressources, quelle part respective y prennent les parents d’un côté, les enfants concernés de l’autre ? Comment ces derniers, qui se trouvent quand même en première ligne, dans cette histoire, la vivent-ils ? ». (Terrail 1984 p. 39 )

17 la question des « transfuges »:
des enfants d’ouvriers en mobilité sociale ascendante: a recours à 23 « récits de vie ». trois types de familles, classés selon le projet familial, l’histoire de la lignée et le rapport à leur classe sociale :

18 ensemble A: des familles fortement repliées sur elles-mêmes
« une ambition de promotion sociale que l’on retrouve à l’œuvre, au-delà de la scolarité des enfants, dans le cursus professionnel du père ou l’accès à la propriété d’une maison individuelle. payent leur déprolétarisation du renoncement à toute jouissance, celle des enfants comme celle des parents. L’éthique le plus souvent chrétienne se substitue à l’identité de classe dévalorisent la condition ouvrière. prolétarisation récente et politiquement à droite

19 groupe B le projet scolaire s’identifie à une entreprise d’émancipation des conditions faites à leur classe. Il se situe sur le versant individuel familial d’une volonté d’appropriation du monde qui se conjugue aussi au collectif forte affirmation de l’identité ouvrière, des capacités d’intelligence et de lutte de la classe, la part prise dans la vie sociale, le militantisme. On est ici souvent de filiation ouvrière et de tradition progressiste

20 groupe C ensemble moins homogène que les précédents.
On y trouve aussi bien des familles proches d’origines rurales, particulièrement démunies, dont la vie s’angoisse à la gestion de l’existence quotidienne, que des familles de souche ouvrière urbaine à l’aise dans leur culture de classe.

21 Problème 1: la socialisation
qu’en est-il si la stratégie familiale ne rencontre pas l’adhésion de l’enfant ? « Il est vrai que, même en cas de mobilisation familiale intensive, la réussite scolaire, dans la classe ouvrière, suppose que le désir parental soit fortement intériorisé, repris à son propre compte par l’enfant. 

22 Problème 2: la compétence des parents
Le cas le plus extrême se trouve sans doute lorsque la famille, analphabète, ne dispose d’aucune ressource mobilisable de type scolaire. La seule ressource est alors l’école elle-même la famille lui délègue toute l’influence qu’en d’autres milieux elle conserverait pour elle-même

23 La réussite scolaire suffit-elle?
au collège, les élèves étrangers ou issus de l’immigration réussissent mieux " toutes choses égales d’ailleurs ", que les autres enfants Vallet et Caille, 1995 , Chenu 1998 p136 

24 Mais  : « Il en va tout autrement dans le registre des carrières professionnelles. Quelle que soit la période considérée, les chances nettes d’accès à l’encadrement ou au salariat très qualifié sont presque moitié moindres pour un étranger que pour un français de naissance ». (CHENU Alain Une classe ouvrière en crise La société française – Donnés sociales 1993)

25 Le choix du conjoint Un thème classique de la littérature et de la sociologie Dès 1912, Federico Chessa « fait une place importante à l’homogamie, à laquelle il consacre un chapitre, et qu’il étudie selon les mêmes techniques statistiques que " l’hérédité professionnelle" ».(Merllié 1995)

26 Federico Chessa conclut :
« L’homogamie professionnelle peut exercer une influence importante sur la transmission héréditaire des professions libérales et des métiers agricoles, ainsi que de ceux qui ne demandent aucune qualification ; elle en a une assez forte dans les métiers du commerce, et beaucoup plus limitée dans les autres ».

27 les situations d’hyper ou d’hypogamie ne se distribuent pas au hasard selon le sexe
« … les femmes sont plus souvent en mobilité descendante et en hypergamie alors que les hommes sont plus souvent en ascension et hypogamie. » JUAN Salvador L’acteur et le système des positions de classe in Cahiers internationaux de sociologie vol. XCIII, 1992 Une hypothèse: Il s’agit d’une compensation à la direction prise par la mobilité sociale 

28 « L’important est que les individus en mobilité descendante tendent à « récupérer » leur position de classe initiale par le mariage ou la cohabitation durable. En revanche, l’ascension s’accompagne fréquemment des situations d’hypogamie avec, il faut le souligner, le même degré de significativité pour les deux sexes, même si les configurations hypogamiques sont souvent différentes. » (Juan 1992p.178) Quoi qu’il en soit, à terme cette distinction devrait s’effacer sous le double effet du travail des femmes et d’une fluidité sociale grandissante (Juan, 1992 et Vallet, 1999).

29 Mariage et P. C. S. Répartition suivant la P. C
Mariage et P.C.S. Répartition suivant la P.C.S des deux conjoints (en %)

30 Types d’alliance En noir, gras: homogamie. En rouge: hypergamie. En vert: Hypogamie

31 Une mesure toujours pertinente?
le choix du conjoint s’effectue davantage aujourd’hui en raison du niveau de diplôme que de l’origine sociale. ce résultat reflète bien un changement des comportements homogames. les stratifications culturelles prennent le pas sur les stratifications à caractère socio-professionnel. » FORSÉ Michel et CHAUVEL Louis L’évolution de l’homogamie en France Une méthode pour comparer les diagonalités de plusieurs tables. In Revue Française de sociologie XXXVI 1995 pp

32 L’homogamie selon le diplôme

33 3.3.3.3.3. Diplôme des femmes et carrière masculine
L’influence de la prise en charge des tâches domestiques par les femmes : plus un couple a d’enfants, plus la femme se retire de sa carrière professionnelle tandis que l’homme accumule les heures supplémentaires. pour les hommes en hypergamie : partage d’un réseau social élargi dont l’homme bénéficierait pour sa carrière, encouragement à la formation professionnelle continue et à la promotion sociale

34 plus le diplôme de la femme est élevé, plus les chances de promotion sociale de l’homme le sont également. Il y a donc un espace de liberté supplémentaire qui apparaît, libérant l’homme de son déterminisme social d’origine

35 CONCLUSION  Nous avons vu comment les acteurs sociaux se classent, et comment ils apprécient leur mobilité sociale. Nous avons vu ensuite quels sont les moyens qu’ils mettaient en œuvre pour favoriser leur ascension ou se protéger de la descension, dans un cadre qui les contraint.

36 l’origine familiale est plus déterminante que l’influence de l’école,
Nous avons vu que l’origine familiale est plus déterminante que l’influence de l’école, que le choix du conjoint féminin détermine les carrières masculines que la mobilité promotionnelle est fortement remise en cause par les politiques d’entreprise.

37 Victor Scardigli et Pierre-Alain Mercier ont réalisé en 1978 une étude sur « la différenciation progressive d’une génération de fils d’ouvriers ». Ils se sont posés la question : « y a-t-il cumul de facteurs défavorables ou redondance de ceux-ci ? » Ascension sociale et pauvreté. La différenciation d’une génération de fils d’ouvriers . Paris, éditions du CNRS,1978.

38 Ils répondent, page 84 « … les résultats confirment que c’est bien le caractère cumulatif des incidents étudiés qui est paupérisant, et non chacun d’entre eux isolément ».

39 Les facteurs cumulatifs de la descension sociale

40 « …La pauvreté guette les sans-famille, et tous ceux qui ont vécu une enfance difficile –foyer dissocié, mère morte, père chômeur, logement surpeuplé- ; les enfants presque illettrés, et ceux qui entrent prématurément sur le marché du travail, comme personnel de service ou manœuvre. L’agriculture, ou une petite entreprise, n’offrent qu’un emploi déqualifié, dangereux, sans espoir de promotion. Malheur aux instables, aux chômeurs à répétition, aux familles éprouvées par un divorce ou un décès, u séjour en prison ou une infirmité… Après avoir épousé une femme de milieu modeste, et qui cessera bientôt de travailler, vous inculquerez à vos enfants, très nombreux, de faibles espérances en matière d’études comme de promotion professionnelle. […]

41 Les facteurs cumulatifs de l’ascension sociale

42 Fils d’ouvriers, vous qui voulez vous élever dans la hiérarchie sociale, passez une enfance sans problèmes, dans une grande ville ou en région parisienne. Ayez une mère relativement instruite, un père fier d’être ouvrier qualifié. Un oncle « col blanc » ou un grand-père commerçant vous inciteront à plus d’ambition.

43 Soyez fils unique, prenez le temps de décrocher un diplôme, ne serait-ce que le certificat d’études ; débutez par un emploi, même modeste, mais riche de promesses de promotions. Apprenti, ouvrier qualifié ou si possible employé, vous n’accepterez qu’une administration ou une grande entreprise d’un secteur en expansion. Attachez-vous, saisissez toutes les occasions de faire vos preuves dans un emploi plus qualifié, acceptez de suivre une formation permanente à la demande de votre employeur.

44 Vous irez chercher votre femme, instruite et « col blanc », dans la petite bourgeoisie. Elle continuera d’apporter un second salaire au foyer, et vous n’aurez qu’un ou deux enfants, que vous encouragerez à leur tour à viser plus haut dans leurs études et leur métier. »

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46 FIN


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