La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

G. Bertoni 2010 1 TD DNO Nutrition de la vigne G. Bertoni.

Présentations similaires


Présentation au sujet: "G. Bertoni 2010 1 TD DNO Nutrition de la vigne G. Bertoni."— Transcription de la présentation:

1 G. Bertoni 2010 1 TD DNO Nutrition de la vigne G. Bertoni

2 G. Bertoni 2006 2 Contacts –Georges Bertoni Maître de Conférences, Agronomie – Ecophysiologie ENSAT Spécialité: Nutrition des Plantes ------------------------------------------------------------------- tel: 05 62 19 39 17 bertoni@ensat.fr Avenue de l’agrobiopole BP 107 Auzeville Tolosane 31326 Castanet Tolosan Cedex -------------------------------------------------------------------- UMR1248 INRA-ENSAT « ARCHE » BP 27 - 31326 Castanet Tolosan Cedex

3 G. Bertoni 2006 3 L’analyse pour le diagnostic de la nutrition et pour le contrôle de la fertilisation

4 G. Bertoni 2006 4 Une philosophie différente… Europe, France Attachement au milieu, au sol: idée d’améliorer le « fonctionnement » de la parcelle, des racines, en améliorant le milieu sol « nourrir le sol » Analyse de sol prépondérante, Etats-Unis, Australie, … Attachement à la logique: production de vin, besoins du produit, besoins de la plante, nutrition de la plante. « nourrir la plante » « moût convenable » Analyse foliaire Analyse du moût

5 G. Bertoni 2006 5 Une philosophie différente… Agronome: du sol aux raisins Œnologue du raisin au vin « Il semble qu’il y ait une frontière invisible, non exprimée mais bien réelle, entre les deux domaines de compétence… Cet état de fait semble plus répandu dans l’ancien monde que dans les nouveaux pays producteurs. » André Crespy

6 G. Bertoni 2006 6 Les références et les modes de pensée évoluent, lentement. L’avenir est il à l’analyse du moût ?

7 G. Bertoni 2006 7 Les exportations de la vigne sont faibles, mais pas nulles

8 G. Bertoni 2006 8 Les besoins sont couverts par l’absorption et la redistribution des réserves de l’année précédente, et du stock temporaire investi dans les feuilles et rameaux. (Données de Lafon et al. 1965, in Champagnol 1984) Accumulation de K en kg / ha absorption redistribution absorption redistribution

9 G. Bertoni 2006 9 le besoin en élément Comme l’ accumulation de la ms, l’accumulation en quantité d’un élément x dans la plante en croissance végétative ( avant l’entrée en sénescence) suit une sigmoïde x(t) en fonction du temps. Le besoin en élément x représenté par la vitesse d ’accumulation dx / dt (  vitesse d’absorption) évolue donc au cours du cycle végétatif: il passe par un maximum au cours de la phase végétative puis diminue vers la fin de la phase végétative. Note: Le besoin ainsi défini est relatif. Le besoin absolu utilisé dans le modèle STICS par exemple, est la valeur minimum permettant d’obtenir la meilleure croissance végétative. Ce concept reste on le voit, approximatif, dans la mesure où les cultures produisent autre chose que de la biomasse végétative. Le besoin devrait se définir de façon intermédiaire et raisonnée entre ce calcul théorique et la vision antérieure d’un besoin lié aux exportations de la culture.

10 G. Bertoni 2006 10 Analyse de sol ou analyse foliaire dans le cas d ’une culture céréalière, cultivée dans de bonnes terres à une période où l ’eau n ’est pas limitante (blé, orge) ou apportée par l ’irrigation (maïs), l ’analyse de sol est porteuse d ’information. Le compartiment sol exploité par ces plantes annuelles celui dans lequel se trouvent 80 % des racines est facilement défini: c’est l ’horizon travaillé par les engins de culture, de 0 à 30 cm de profondeur en général. Il est facile de concevoir des prélèvements de sol, à la tarière, représentatifs de ce compartiment homogène. Dans le cas de plantes pérennes non irriguées, la vigne, certains arbres, l ’enracinement peut être beaucoup plus profond (plusieurs m). Représenter la couche de sol explorée devient complexe (car il y a de nombreuses couches de sol) et inefficace puisque c’est l’eau disponible dans les différents horizons et le maillage racinaire qui conditionneront l’utilisation des éléments dans le sol. Dans ces cas il est plus simple d' analyser les éléments dans la matière sèche des feuilles (ou des pétioles) de ces cultures, à des stades phénologiques bien définis et les comparer à des valeurs de référence. C’est l ’analyse foliaire ou pétiolaire (appelée historiquement diagnostic foliaire, nom moins utilisé actuellement ).

11 G. Bertoni 2006 11 Quels sont les avantages et inconvénients majeurs de l ’analyse du végétal par rapport à l ’analyse de sol ?

12 G. Bertoni 2006 12 Image Loi du facteur limitant ou loi du minimum ou loi du tonneau –le rendement y ne peut être augmenté au-delà du niveau permis par le premier facteur limitant –Le tonneau y ne peut être rempli au- delà du niveau défini par la douve cassée la plus basse A B C L’analyse de sol permet de déceler simultanément le manque de A, B et C A cause de l’effet de concentration dû à la réduction de croissancecroissance, la première analyse foliaire ne permet de déceler que le manque de A

13 G. Bertoni 2006 13 L’analyse de la feuille, organe métaboliquement actif soit au niveau du limbe soit au niveau du pétiole et se nomme analyse foliaire ou pétiolaire. L’organe choisi est détruit au laboratoire par voie sèche au four ou par voie humide dans un acide et la totalité de l’élément nutritif d’intérêt est dosée et exprimée en % de ms ( par exemple N total = N % ms). Il existe aussi des cas pour lesquels on veut obtenir par l’analyse végétale une réponse immédiate nécessaire pour décider ou non de retarder l’ apport d’un fertilisant. L’analyse se base dans ce cas sur un jus de végétal obtenu par pressage ou broyage et se nomme suc extrait de tissus conducteurs (SETC) ou suc extrait d’organes conducteurs (SOC): on y dose la fraction soluble dans le jus par exemple NO 3 – exprimé en mg / L.

14 G. Bertoni 2006 14 L’évolution des besoins d’analyse Dans les années « 70- 80 » les impératifs fixés à l’agronomie sont d’augmenter les rendements: les techniques d’analyse sont logiquement orientées vers la détection de déficiences nutritionnelles susceptibles de limiter les rendements. L’analyse lorsqu’elle est pratiquée est multi éléments (N, P, K, Ca, Mg) avec parfois (Cu, Zn, Mn, Fe). S, B et Mo qui posent des problèmes analytiques sont rarement déterminés. Dans les années « 90- 2000 », l’évolution est différente: on a perçu que les fertilisations ont été excessives dans de nombreux cas. Seules quelques rares cultures comme la vigne qui est volontairement cultivée dans des conditions de sol pauvre présentent encore des problèmes de déficience. Tout le reste est, dans l’ensemble, cultivé dans des situations où la nutrition minérale est plutôt excessive en N, P et K. La recherche française a considèré que le problème de la pollution azotée était le problème majeur et a développé des stratégies de fertilisation (exemple Jubil ) ou des méthodes de référence (Indice N de Salette et Lemaire) qui font appel à des analyses centrées sur un seul élément l’azote et parfois sur une seule forme de l’élément (NO3 -). La prise en compte des métaux polluants ( Pb, Cd, Hg, Cr, …) peut faire partie de l’avenir de l’analyse végétale;

15 G. Bertoni 2006 15 –Exemple: concentrations relevées dans les limbes foliaires d’une vigne de table à la véraison ( o /oo ms et ppm ms): K 10.7N24.7Fe182 Ca26.3P1.65Mn706 Mg1.32 Le classement [Ca] > [ N] > [K] >> [P] > [Mg] >> [Mn] > [Fe], est dans ses grandes lignes contrôlé par les gènes du végétal: –[Ca] forte est caractéristique des parois des cellules des dicotylédones, –le classement [ N] [K] >> [S] [P] [Mg] >> [Mn] [Fe] [Cu] [Zn] [B][Mo] est caractéristique de mécanismes d ’absorption, de transport et d ’un métabolisme génétiquement contrôlés à l ’échelle de la plante: on le retrouvera toujours. Le sol de cette parcelle a conduit à [P] > [Mg] et [Mn] > [Fe] 2. Concentrations et teneurs dans les végétaux

16 G. Bertoni 2006 16 Régulation des concentrations dans la plante La concentration en éléments minéraux est régulée plus étroitement dans les organes où se déroulent des synthèses et dans les organes reproductifs plus que dans les organes végétatifs Elle diffère entre organes végétatifs, exemple teneurs de vignes en °/oo ms pétiole limbe Vitis vinifera L. moy. écart-type CV% moy. écart-type CV% floraisonN 14.1 3.1 22 37.0 6.9 18 (n = 45)P 2.07 0.80 39 1.99 0.39 20 K 15.8 6.7 42 10.0 2.0 20 remarque: CV % = coefficient variation en % = 100 x (écart-type / moyenne) est un indicateur de la variabilité d’une mesure: l’écart-type estime la variation aléatoire autour de la moyenne. Le CV l’exprime en % de la moyenne.

17 G. Bertoni 2006 17 L’analyse foliaire est littéralement l ’analyse de la feuille entière. En général le pétiole (ou la nervure) représente moins de 20 % de la matière sèche de la feuille, le limbe plus de 80 %. De ce fait l ’analyse de la feuille entière est surtout influencée par la composition du limbe. Celle-ci reflète l ’histoire de la vie de la feuille depuis son apparition jusqu’au moment de l ’analyse: des éléments ont été apportés et stockés (N, P, K, Ca, Mg, B, Cu..), d ’autres ont été éventuellement redistribués vers d ’autres organes (N, P, K, Mg..). L ’analyse donne une photo à un instant donné du bilan de ces apports et redistributions. Dans le cas où les redistributions entrent en jeu dans le raisonnement de l ’agronome (parce qu’elles dépendent du rendement) c’est souvent l ’analyse de la feuille entière ou du limbe qui est préférée car elle est assez sensible à l’importance de ces redistributions. Lorsque l ’analyse est plutôt orientée vers la mise au point d ’un référentiel de fertilisation lié à la nature des sols, dans un contexte ou le rendement et les redistributions sont relativement peu variables, l ’expérience a montré que l ’analyse du pétiole était souvent mieux corrélée à l ’analyse de sol. Les règles d ’interprétation de l ’analyse foliaire et de l ’analyse pétiolaire sont sensiblement les mêmes, mais les valeurs de référence sont distinctes. Analyse foliaire ou pétiolaire ?

18 G. Bertoni 2006 18 Limbe ou pétiole ?

19 G. Bertoni 2006 19 Réponse de la vigne et des végétaux à la disponibilité des éléments nutritifs

20 G. Bertoni 2006 20 Régulation des concentrations: effet de la disponibilité de l’élément. La disponibilité de l ’élément dans le milieu influe sur les concentrations dans la plante: domaine létal La relation entre la concentration de l ’élément dans la plante et la concentration dans le milieu suit en général une courbe de saturation.(Exceptions: B, Ca, Mg) B Ca, Mg NO3 -, H2PO4 -, K +, SO4 2-

21 G. Bertoni 2006 21 les abscisses qui correspondent aux principaux accidents de la courbe sont les concentrations critiques ou teneurs critiques. celle qui sépare la déficience et l ’optimum est la concentration critique de déficience (CCD). De même, il existe une concentration critique de toxicité (CCT). Une zone plus ou moins étendue, (en vert), de la CCD à une valeur suffisante CCS, est considérée comme favorable à la culture (sufficiency range des anglosaxons). En abscisse, [ ] de l'élément dans la matière sèche du végétal Biomasse du végétal carence Apparition des symptômes Courbe teneur - biomasse Les repères de l’analyse : l ’analyse du végétal se fonde en général directement ou indirectement (lois de dilution) sur la courbe « teneur - biomasse » faible toxicité optimum luxe déficience forte toxicité CCS CCD CCT

22 G. Bertoni 2006 22 L'interprétation des données issues de l'analyse foliaire (ou diagnostic foliaire) se fonde sur la courbe teneur - biomasse: un échantillon bien défini (feuilles, pétioles), prélevé à une date ou mieux, à un stade bien défini est analysé. Les concentrations mesurées dans l'échantillon sont comparées à celles qui limitent le segment vert sur une courbe de référence pour cet organe, cette espèce et ce stade. Il y a malheureusement une forme de courbe teneur- croissance par élément indispensable, par espèce et par organe analysé, d’où une complexité certaine. Enfin, la concentration critique suffisante (CCS) est difficile à définir objectivement. Malgré tout il existe des recueils de données permettant d'évaluer la nutrition de la plupart des espèces végétales, mêmes rares. Il y a différentes formes de courbes selon les éléments CCD CCS

23 G. Bertoni 2006 23 Exemple: (MILLS and JONES,1996) Scientific nameVitis vinifera Common nameWine or European Table Grape Collected from Production fields Plant part15 whole leaves opposite bunch cluster SeasonEarly summer Valeurs de références de type « sufficiency range » CCD CCS

24 G. Bertoni 2006 24 Exemple: (MILLS and JONES,1996) Scientific nameVitis vinifera Common nameWine or European Table Grape Collected from Production fields Plant part50 petioles opposite basal flower clusters SeasonFull bloom Valeurs de références de type « sufficiency range »

25 G. Bertoni 2006 25 Les règles d ’interprétation de l ’analyse foliaire et de l ’analyse pétiolaire sont sensiblement les mêmes, mais les valeurs de référence sont distinctes. Tableau: comparaison des valeurs retenues pour l'interprétation de l'analyse foliaire et pétiolaire chez la vigne: CCD de la feuille entière (présentation ancienne), CCD - CCS du pétiole (présentation moderne du type sufficiency range) Analyse foliaire ou pétiolaire, floraison ou véraison: des références très différentes

26 G. Bertoni 2006 26

27 G. Bertoni 2006 27 La précision de la détermination de la concentration critique de déficience - CCD qui sépare la déficience et l’optimum peut faire l'objet d'une réflexion approfondie. En première approximation, il s'agit de trouver la zone de rupture entre deux droites, à partir d'un nuage d'observations. Cette détermination est difficile et laisse place à une certaine erreur statistique. Dans certains cas, les auteurs ont préféré retenir la CCD qui correspondait à une diminution de biomasse de 10 % par rapport au maximum du plateau. Cette procédure n'est pas non plus exempte d'erreur. La concentration critique publiée est une valeur approchée, obtenue expérimentalement. La concentration critique de déficience CCD [ ] de l'élément dans la matière sèche du végétal CCD

28 G. Bertoni 2006 28 Sur le principe de comparaison des teneurs observées à des valeurs critiques, mesurées à un stade phénologique ou à une période bien déterminée, des règles d'interprétation doivent être respectées: Les règles: Les concentrations dans la plante sont régulées, mais moins tamponnées que chez l'animal par exemple. La concentration pourra varier d'un facteur 4 (400 %) à 10 (1000 %) au moins entre la plus basse valeur associée à la carence et à les plus hautes, associées à la toxicité. En conséquence, une variation inférieure à 10 ou 20 % par rapport à la normale doit être considérée comme peu importante, non significative ou qualifiée de tendance (zone d’incertitude sur la figure en grisé). Elle peut être causée par la concentration ou la dilution liées à une modification de la croissance, une modification récente du climat (pluie) etc.. Règle 1: Lorsqu'il y a un réel problème nutritionnel les variations de teneur de l' élément par rapport à la teneur normale sont fortes, en général supérieures à  20 % par rapport à la normale. Les règles d’interprétation Valeur normale Nutritioninsuffisante Nutrition suffisante Zone d’incertitude

29 G. Bertoni 2006 29 Règle 2: il faut connaître l'étendue normale de variation de la teneur de l'élément. L'utilisation des références doit tenir compte de ces variations de teneurs. La limite inférieure du domaine normal de teneur (CCD) et la limite supérieure (CSS) données par les ouvrages de référence sont, lorsqu'elles existent, des indications précieuses, qu'il faut savoir utiliser. Exemple: un ouvrage indique pour une espèce E une CCD pour Mn de 30 ppm. Les échantillons pour lesquels on a trouvé des valeurs inférieures à 30 ( 10, 20, 24, 28 ppm) semblent donc déficients. Mais qu'en est-il des échantillons ayant donné des valeurs de 30, 32 ppm ? On voit que l'indication 30 ppm ne suffit pas, il faut savoir par ailleurs que le Mn dans cette espèce varie en général entre 30 et 200 ppm et que les valeurs allant jusqu'à 400 ppm ne sont pas rares et ne posent pas de problèmes majeurs. Il devient alors évident que des échantillons pour lesquels on a trouvé des valeurs voisines de 30 ppm (à 10 %) près correspondent à des valeurs encore faibles, éventuellement suspectes. La donnée moderne et systématique du "sufficiency range" facilite l’interprétation. Le même raisonnement vaut pour la concentration critique de toxicité (CCT) que l'on connaît mal. Les règles 0 CCD 30 400 CCT 600 ? 2000200 CCS

30 G. Bertoni 2006 30 Règle 3: il faut rechercher et valider les interactions nutritionnelles, si elles existent. Dans la mesure du possible, il faut éviter de raisonner sur la teneur d'un unique élément et essayer d'utiliser les interactions pour étayer l'interprétation. Exemple: Chez la vigne, à la véraison, la bibliographie indique que la CCD pour le potassium K est de 8.5 ‰ de ms dans la feuille entière. Le rapport K/ Mg doit se trouver normalement entre 2 et 4. On a trouvé dans une parcelle K = 5.5 ‰ de ms, Mg = 4.0 ‰ de ms. On sait (antagonismes) que le manque de K augmente l'absorption de Mg et que l'excès de K diminue l'absorption de Mg. Le calcul du rapport K/Mg = 1.4 <2, confirme l'absorption plus importante que la normale de Mg par rapport à K. Le diagnostic de déficience en K est donc mieux étayé. Dans quelques cas, il existe une relation fonctionnelle explicite entre la carence de l'élément et une perturbation du métabolisme auquel il est indispensable. Il est utile de la rechercher (K, B, Mg) Les règles

31 G. Bertoni 2006 31 Références des chercheurs et références « professionnelles » Il n’ y a pas identité parfaite entre les références proposées par les chercheurs et celles des laboratoires d’analyse. Il faut un regard critique.

32 G. Bertoni 2006 32 Conseil: Problème de politique des laboratoires d’analyse:un différentiel de prix peu attrayant. Diagnostic pétiolaire vigne N,P,K, Ca, Mg, Fe, Zn, Cu B,(2005) ≈ 45 euros HT Analyse de sol équivalente ≈ 60 euros HT

33 G. Bertoni 2006 33 L’évolution des besoins d’analyse Dans les années « 70- 80 » les impératifs fixés à l’agronomie sont d’augmenter les rendements: les techniques d’analyse sont logiquement orientées vers la détection de déficiences nutritionnelles susceptibles de limiter les rendements. L’analyse lorsqu’elle est pratiquée est multi éléments (N, P, K, Ca, Mg) avec parfois (Cu, Zn, Mn, Fe). S, B et Mo qui posent des problèmes analytiques sont rarement déterminés. Dans les années « 90- 2000 », l’évolution est différente: on a perçu que les fertilisations ont été excessives dans de nombreux cas. Seules quelques rares cultures comme la vigne qui est volontairement cultivée dans des conditions de sol pauvre présentent encore des problèmes de déficience, Les situations où la nutrition minérale est plutôt excessive en N, P et surtout en K ne sont pas rares La prise en compte des métaux polluants ( Pb, Cd, Hg, Cr, Zn, Cu, ) et de l’arsenic As peut faire partie de l’avenir de l’analyse végétale;

34 G. Bertoni 2006 34 Exercices

35 G. Bertoni 2006 35 Exercice 1 Exercice n° 1  Diagnostic général Etablir un diagnostic sur la base des informations fournies ci- dessous : Vigne en sol légèrement acide, peu argileux (15 -20 % d’argile), présentant un jaunissement accentué du feuillage, observable à la maturité. Analyse du sol (*meq /100 g

36 G. Bertoni 2006 36 Exercice1 Exercice n° 1  Diagnostic général Etablir un diagnostic sur la base des informations fournies ci-dessous : Vigne en sol légèrement acide, peu argileux (15 -20 % d’argile), présentant un jaunissement accentué du feuillage, observable à la maturité. commentez les résultats de l’analyse du pétiole : quelles difficultés rencontrez vous avec cette méthode d’interprétation américaine ? Teneurs en éléments dans les pétioles à la floraison (°/oo ms)

37 G. Bertoni 2006 37 Exercice 1 Les limbes des feuilles ont été aussi analysés. Ceci a permis de calculer la teneur des feuilles entières (limbe + pétiole) et d’utiliser une norme de référence française qui s’appuie sur les teneurs critiques de déficience de la feuille entière et sur le calcul du rapport K/Mg. Quelle est votre conclusion ? Niveaux critiques de teneurs en °/oo de matière sèche, pour la feuille entière, en face de la première grappe à la floraison et valeurs observées pour cette vigne

38 G. Bertoni 2006 38 Exercice 1 Conclusion: Carence en Mg induite par excès de fertilisation potassique Niveaux critiques de teneurs en °/oo de matière sèche, pour la feuille entière, en face de la première grappe à la floraison et valeurs observées pour cette vigne

39 G. Bertoni 2006 39 Exercice 2 Vigne en sol légèrement calcaire, argileux, 30 % d’argile présentant un net retard à la maturité, raisin vert.

40 G. Bertoni 2006 40 Exercice 2 Analyse du limbe et du pétiole à deux dates

41 G. Bertoni 2006 41 Exercice 2: Analyse du limbe et du pétiole à deux dates

42 G. Bertoni 2006 42 Exercice 3 Analyses des feuilles entières situées en face des grappes inférieures, à la véraison

43 G. Bertoni 2006 43 Exercice 4 Analyses des feuilles entières situées en face des grappes inférieures, à la véraison

44 Exercice 5. Enherbement à base de légumineuse Interpréter les effets observés

45 G. Bertoni 2006 45 Lien entre croissance et nutrition [X] (% ms) = quantité de l’élément X / quantité de matière sèche = X / ms [X]  si X  ou si ms  : une concentration n’est pas une information objective; il faut tenir compte de la croissance

46 G. Bertoni 2006 46 Interaction croissance – nutrition, Effet de facteurs limitants

47 G. Bertoni 2006 47 Domaines d’alimentation - relation teneur croissance ou teneur rendement, la concentration dans la matière sèche est un rapport entre deux variables: la quantité d’élément X et la quantité de matière sèche MS. Une teneur faible peut provenir de X faible ou de MS fort. Un facteur limitant qui réduit le potentiel de croissance (courbe 2) conduit à croissance égale à une teneur plus élevée (flèches rouges) Remarque 1: Pour des objectifs agronomiques, la quantité d’élément X présente dans la culture à un instant t serait une variable plus fiable. Remarque2: L’usage des concentrations a perduré car il est généralement difficile de mesurer précisément la biomasse Teneur de l'élément dans la matière sèche du végétal Croissance du végétal DOMAINES D'ALIMENTATION Courbe 1 Courbe 2

48 G. Bertoni 2006 48 Effets de concentration et dilution liés à la croissance Phénomènes de concentration et dilution liés à a présence ou à la levée d’ un facteur limitant. Comparons une plante témoin T, bien alimentée, et une autre carencée en un un élément indispensable A. Considérons les teneurs de A et d ’un autre élément B quelconque. Il y a dilution de A et concentration de B dans la plante carencée par rapport au témoin.

49 G. Bertoni 2006 49 Exercice 5 Méthode et diagnostic Une vigne est établie en sol très calcaire, le technicien qui a observé la parcelle a noté que la croissance est faible par rapport à la normale et que le porte-greffe est mal adapté. Deux parties sont nettement distinctes dans la parcelle, l’une peu atteinte (pA), l’autre très atteinte (TA). Des échantillons de sol et de feuilles sont prélevés dans les deux parties. TA et pA 1) Quel est l’intérêt de cette façon de procéder ? 2) Commentez les informations apportées par l’analyse de sol. TA pA

50 G. Bertoni 2006 50 Exercice 5 3) Interpréter l’analyse des échantillons de feuilles prélevés à la véraison et en tirer un diagnostic le mieux argumenté possible. L’analyse de la partie très atteinte (croissance la plus faible) permet de trouver l’élément limitant A, facteur naturellement responsable de la répartition observée sur la parcelle. L’’analyse de la partie peu atteinte représente ce qui se passe lorsque A est moins limitant et permet plus de croissance, en déduire le deuxième élément limitant B qui relève des techniques culturales.

51 G. Bertoni 2006 51 Conclusion L’analyse végétale est maintenant une technique de routine universellement admise. Il faut avoir conscience de ses limites: contrairement à l’analyse de sol, une analyse foliaire est une photo instantanée qui ne peut mettre en évidence que l’élément le plus limitant au moment de la mesure. Pour voir les autres éléments limitants il faudra d’abord corriger le problème correspondant à l’élément le plus limitant.( parallèle avec le tonneau). C’est une méthode de suivi pluriannuel. Elle dépend des avancées techniques et peut encore évoluer et s’enrichir dans les années à venir notamment en ce qui concerne Mo, Si, et d’autres éléments (Co, Vd, Ni, etc..) dont l’intérêt n’a peut être pas été assez pris en compte. La question des éléments traces métalliques (ETM) qui interviennent dans de nombreuses pollutions ouvre de nouveaux champs d’investigation, qui font intervenir les questions de spéciation dans les sols, d’absorption par la racine, d’accumulation dans la plante. Il sera encore nécessaire de mieux comprendre les interactions dans la rhizosphère et, à l’intérieur de la plante, les mécanismes d’adaptation aux stress. L’avenir fera peut-être un peu plus de place à des végétaux adaptés aux milieux, plus économes en intrants, et à des cultures plus respectueuses de l’environnement. Les progrès de la génétique permettent d’envisager une meilleure adaptation du vivant au milieu, plutôt que l’inverse. La stratégie de l’amélioration du produit pourrait prendre toute sa place.

52 G. Bertoni 2006 52 Références bibliographiques Mieux comprendre: Assimilation de l’azote chez les plantes. 1997. Morot-Gaudry JF Ed., INRA, Paris Champagnol F. 1984 Eléments de physiologie de la vigne et de viticulture générale.Champagnol. Ed., Montpellier. 351 pages Crespy A.,2003. Fonctionnement des terroirs et savoir-faire viticole: les clés de la qualité. Oenoplurimédia, Chaintré, 191 pages. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Finck A., 1976. Pflanzenernährung in Stichworten. Hirt, Kiel, 200 pages. Lemaire G. et Gastal, 1997. N uptake and distribution in plant canopies in Diagnosis of the nitrogen status in crops. Lemaire G. Ed.. Springer, Berlin, pages 4-43. Marschner H., 1995. Mineral Nutrition of Higher Plants. Academic Press, London, 889 pages. Mengel K. and E.A. Kirkby, 1987. Principles of Plant nutrition. IKI, Bern, 687 pages Mills H.A., Jones J.B. Jr, 1996. Plant analysis Handbook II. MicroMacro Publishing Inc., Athens, GA, USA, pages Morard Ph. 1995. Les cultures végétales hors sol. Publications Agricoles, Agen, 304 pages

53 G. Bertoni 2006 53 Annexe 1

54 G. Bertoni 2006 54 Annexe 2. Unités utilisées en agronomie Unités longueur mm (10 -3 m) µ = µm (10 -6 m) nm = (10 -9 m) surfaceha = 10 000 m 2 volumem 3 lml massetonne (t) 1000 kgquintal (q) 100 kg kggµg (10 -6 g) mole (masse moléculaire en g) mole équivalent (masse moléculaire / valence) equ milliéquivalent meq concentrationsM molairemM milliMolaire µM micromolairenM nanomolaire g. l -1 mg. l -1 (teneurs) g / 100 gg / 1000 g ppmppb pression MégaPascal (1 MPa = 10 6 Pa  10 bar  10 kg. cm -2 ) anciennes unités: 1 bar = 10 m de colonne d ’eau = 1000 cm de colonne d ’eau = pF 3 pF = log 10 (hauteur en cm de la colonne d ’eau équivalente) Coefficients de passage en Unités agronomiques de masse K → x 1.20 → K2OP →x 2.29 → P2O5 Ca → x 1.40 → CaO K  x 0.83  K2OP  x 0.436  P2O5 Ca  x 0.715  CaO

55 G. Bertoni 2006 55 Lorsque le prélèvement est organisé à l’avance, il faut suivre la bibliographie (donc la lire!) Tout prélèvement impromptu, non programmé à l’avance, peut être organisé de façon à éliminer des effets non désirés (climat, sol etc..) en incluant, en plus de la parcelle étudiée, un témoin interne à la parcelle ou une parcelle de référence (par exemple, même climat, même cépage, même type de sol, prélevée sur une autre exploitation sans problème). Ci-contre: un phénomène bien visible affecte fortement une partie de la parcelle et pas (ou moins) l ’autre. On prélèvera deux échantillons: un dans chaque partie pour avoir un témoin interne à la parcelle. Témoin interne à la plante. Un échantillon est pris sur des feuilles âgées (OL = old leaves), l ’autre sur des feuilles jeunes, par exemple, les plus jeunes feuilles mâtures (YFEL = Youngest Fully Expanded Leaves). La comparaison des deux analyses permettra de mieux évaluer la nutrition de la plante. En règle général on standardisera (si possible) les conditions de prélèvement: stade phénologique de la culture, nombre de jours après une pluie, heure de la journée (le matin), essuyage à l’éponge humide (eau deminéralisée) des feuilles, conservation de l’échantillon etc.. le prélèvement Partie très atteinte Partie peu atteinte OL YFEL

56 G. Bertoni 2006 56 Annexe 4 effets de dilution et concentration liés à l’âge des végétaux La dilution de la concentration de x = [x] ( pour N,P, K) résulte du petit écart de précocité dans le temps de l’absorption de x (plus précoce) par rapport à la production de matière sèche ms comme le montre la figure ci-dessous.

57 G. Bertoni 2006 57 Dilution La dilution des concentrations au cours du temps est un phénomène naturel, qui s’exprime dans la biomasse végétative, avant la sénescence, pour la plupart des espèces. Elle ne s’exprime pas dans les organes de réserve qui accumulent les éléments nutritifs.


Télécharger ppt "G. Bertoni 2010 1 TD DNO Nutrition de la vigne G. Bertoni."

Présentations similaires


Annonces Google