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COURS : FINANCES INTERNATIONALES Année universitaire 2015/2016 Djamel Eddine TIR1.

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1 COURS : FINANCES INTERNATIONALES Année universitaire 2015/2016 Djamel Eddine TIR1

2 Plan Chapitre 01 : La monnaie 1-1 Définition de la monnaie 1-1-1 Approche par les fonctions et les formes de la monnaie A/ Les fonctions de la monnaie B/ Les formes de la monnaie 1-1-2 Création et destruction de la monnaie A/ La masse monétaire et ses contreparties B/ La vitesse de circulation de la monnaie C/ Le taux de liquidité en économie Djamel Eddine TIR 2

3 1-1Définition de la monnaie La monnaie peut être définie comme un actif liquide utilisé comme un moyen de paiement accepté au sein d’une communauté. Il existe d’autres définitions de la monnaie : approche historique, définition juridique, approche fonctionnelle,… La définition la plus utilisée est celle qui décrit les fonctions que la monnaie assure dans l’économie. Par ailleurs, les formes de la monnaie ont largement évolué au fil du temps et elles ont tendance à être de plus en plus dématérialisées. Dans ce qui suit, nous allons approcher la définition de la monnaie par les fonctions qu’elle remplie ainsi que par les formes qu’elle possède. Djamel Eddine TIR3

4 A/ Les fonctions de la monnaie Dans la théorie de l’économie monétaire, la monnaie assure les quatre fonctions suivantes : 1. La monnaie, intermédiaire des échanges 2. La monnaie, réserve de valeur 3. La monnaie, unité de compte 4. La monnaie, instrument de politique économique Djamel Eddine TIR4

5 1. La monnaie, intermédiaire des échanges Avant l’introduction de la monnaie dans les transactions (achat, vente,…), les individus utilisaient le troc comme un moyen d’échange. Le troc est l’échange d’un bien contre un autre bien. Pour réaliser une opération de troc, il faut réunir les conditions suivantes : Avoir deux individus qui ont chacun le désir d’échanger son bien avec le bien de l’autre; c.-à-d. que chacun a un intérêt derrière cet échange; Les biens sont divisibles, c’est-à-dire que la détermination de la valeur d’échange ne pose pas de problème; Djamel Eddine TIR5

6 Ex. Supposons que la valeur d’échange entre deux biens ( blé/vache) est : 1 tonne de blé = ½ vache. Si nous admettons que la première condition est réunie où les coéchangistes ont chacun un intérêt derrière cette opération d’échange. En revanche, si la vache est destinée pour la production du lait, la deuxième condition se trouve non réalisable. Autrement dit, diviser la vache en deux fait perdre son utilité ou le but attendu derrière cet échange. Par conséquent, le troc ne peut pas se réaliser et la divisibilité des biens est alors l’une des contraintes derrière cette opération. Djamel Eddine TIR6

7 Aussi, avec le troc, nous allons trouver autant de valeurs d’échanges à chaque fois que le nombre de biens à échanger augmente. Et comme conséquence les individus ont été confronté à la difficulté de déterminer la valeur d’échange dans chaque opération. De plus, le troc engendre des coûts supplémentaires par rapport à la recherche d’informations sur les biens, le transport des biens, le stockage des biens,… A cet effet, l’utilisation de la monnaie en tant qu’intermédiaire des échanges est venue pour pallier aux différentes contraintes liées avec le troc. Djamel Eddine TIR7

8 2. La monnaie, réserve de valeur La fonction de réserve de valeur est le résultat du fait que la monnaie est un bien inaltérable et que l’on peut conserver dans le temps sans difficulté. Conserver la monnaie revient à transférer le pouvoir d’achat du présent vers l’avenir. Pour un ménage, il est tout à fait normal que le salaire perçu à la fin du mois soit répartit tout au long du mois prochain afin de faire face aux besoins quotidiens qui nécessitent des dépenses. Remarque : cette fonction de la monnaie n’est pas totalement remplie en cas de présence du phénomène d’inflation. Djamel Eddine TIR8

9 L’inflation peut être définie comme étant l’augmentation généralisée et continue des prix des biens et services dans une économie donnée. Ex. un taux d’inflation de 4,5% dans une année est le résultat de la différence entre l’indice des prix à la consommation (IPC) pour l’année considérée et l’année précédente. Autrement dit, c’est la variation de l’indice de l’année N par rapport à l’année N-1 qui a donné comme résultat 4,5%. En présence du phénomène d’inflation, le pouvoir d’achat de la monnaie diminue d’où la fonction de réserve de valeur est moins remplie. Djamel Eddine TIR9

10 3. La monnaie, unité de compte La fonction d’unité de compte permet d’exprimer des biens hétérogènes par nature ( café, lait, sel,…) avec la même unité qui est la monnaie. Cette dernière est utilisée comme une unité de mesure ou un numéraire. Contrairement à une opération de troc qui donne juste la valeur d’échange entre deux biens, la monnaie est utilisée comme un étalon de mesure ou une unité de mesure où les prix individuels des biens sont évalués en utilisant la même unité. Dans ce cas, la monnaie devient un langage commun utilisé avec des biens divers. Djamel Eddine TIR10

11 4.La monnaie, instrument de politique économique L’autorité monétaire (la banque centrale) d’un pays utilise la monnaie et le crédit comme instruments de la politique monétaire afin de réaliser des objectifs de politique économique : croissance économique, stabilité des prix,…. La politique monétaire peut être menée par l’une ou une combinaison des politiques suivantes: a. La politique de l’escompte; b. La politique des réserves obligatoires; c. La politique de l’open-market; d. La politique de l’encadrement du crédit. Djamel Eddine TIR11

12 a. La politique de l’escompte L’escompte est la transformation d’une reconnaissance de dette (ex. effet de commerce) en monnaie liquide avant échéance. L’opération d’escompte est pratiquée entre une banque commerciale et ses clients. Elle donne comme contre partie pour la banque une commission calculée par le taux d’escompte. Le réescompte est la même opération sauf que les partie dans ce cas sont la banque commerciale avec la banque centrale. En effet, lorsque la banque commerciale a besoin de liquidités, elle peut s’adresser à la banque centrale pour réescompter le titres de reconnaissance de dette contre la monnaie liquide. La banque centrale applique cette le taux de réescompte qui représente sa commission. Djamel Eddine TIR12

13 Exemple :  Soit un client X qui se présente à sa banque pour escompter un effet de commerce pour une valeur de 1 000 000 DA. Si le taux d’escompte est de 10%, le client reçoit : 1 000 000*(1-0,1)=900 000 DA et 100 000 DA est considérée comme une marge pour la banque.  Si la banque s’adresse à la banque centrale pour réescompter l’effet de commerce et si le taux de réescompte est de 6%, la banque commerciale reçoit en contre partie : 1 000 000 *(1-0,06)=940 000 DA.  La banque commerciale prendra à la fin de toute l’opération une marge ou commission qui est la différence entre les deux taux soit 10%-06%=4% c.-à-d. 100 000 – 60 000 = 40 000 DA. Djamel Eddine TIR13

14 Objectif de croissance et l’emploi: Taux d’escompte = coût des crédits = investissements+emploi Objectif de stabilité des prix :  Inflation par la demande : Taux d’escompte = coûts des crédits = investissement et consommation = prix stables ou en baisse  Inflation par les coûts : Taux d’escompte = coûts des crédits = frais financiers = prix Djamel Eddine TIR14

15 b. La politique des réserves obligatoires Les réserves obligatoires (R.O) sont les montants de monnaie liquide déposées par les banques commerciales auprès de la banque centrale. Le montant des R.O est taux appliqué sur les montants des dépôts. En effet, un taux de R.O élevé entraine moins de liquidités auprès des banques commerciales et ces dernière auront moins de marge de manouvre pour accorder des crédits et par conséquent il y’aura moins d’investissement et moins de croissance économique. Djamel Eddine TIR15

16 c. La politique d’open-market En fonction de l’objectif visé par la banque centrale, cette dernière intervient sur la marché monétaire soit pour injecter des liquidités ou au contraire prendre des liquidités. Le mécanisme de cette opération réside au niveau de l’achat et de vente des titres sur le marché monétaire en contre partie d’une rémunération (taux d’intérêt). Il est claire que la prise des liquidités sur le marché entraine des prix élevés de crédits et donc moins de demande de crédits pour l’investissement et comme résultat il y aura moins de croissance économique. Djamel Eddine TIR16

17 d. La politique de l’encadrement des crédits La banque centrale peut utiliser cette politique qui consiste à plafonner les crédits que les banques commerciales peuvent accordés à leurs clients. Cette politique peut être utilisée pour atteindre un objectif ou des objectifs de politique économique. En effet, si le taux de progression des crédits augmente, cela entraine plus de marge de manœuvre par les banques commerciales pour accorder des crédits, donc il y aura une baisse des taux d’intérêts sur les crédits et par conséquent il y aura plus d’investissement et plus de croissance. Djamel Eddine TIR17

18 B/ Les formes de la monnaie 1. La monnaie métallique 2. La monnaie papier ou les billets 3. La monnaie scripturale 4. La monnaie électronique Djamel Eddine TIR18

19 1. La monnaie métallique Elle fait partie de la grande catégorie « monnaie marchandise » La monnaie marchandise a été utilisée lorsque certains biens matériels servant comme monnaie de paiement en raison de leurs qualités : l’acceptabilité par tous; la divisibilité; la facilité de s’en détacher; la confiance accordée par tous et la relative conservabilité. Djamel Eddine TIR19

20 Au début, c’était des biens de consommation qui ont été retenus dans un premier temps comme monnaie. Ex: La tête de bétail ou « pecus » en Latin dans l’antiquité et c’est l’origine du terme pécuniaire, la feuille de thé en Asie,… Par la suite, les biens de consommation sont remplacés par des métaux précieux (or et argent). Les métaux étaient utilisés comme un moyen de paiement et ce grâce aux qualités qu’ils détiennent (Ils sont rares, divisibles et inaltérables) et du fait qu’ils sont acceptés et utilisés par tous. Cette forme de monnaie a été apparue dans l’antiquité : la Grèce entre VIe et VIIIe siècle avant notre ère et c’était le cas pour la Chine et l’Inde. Djamel Eddine TIR20

21 La monnaie métallique est passée par plusieurs étapes :  La monnaie pesée : (Babylone et Egypte), 2 mille ans avant notre ère. Elle se présente sous forme de morceaux de métal dont il faut mesurer le poids de métal au moment de chaque transaction.  La monnaie comptée : (Chine, Mésopotamie), vers 800 ans avant notre ère, représente les morceaux de métal ayant un poids et une forme définis à l’avance. Les boules étaient les premières formes et comme elles sont difficiles à manipuler, elles ont été remplacées par des formes aplaties et transformées en disques. Djamel Eddine TIR21

22 L’inconvénient de ces disques est l’apparition de la fraude par l’introduction à l’intérieur d’autres métaux non précieux. Ce qui a conduit à l’émergence de la 3eme forme de monnaie.  Monnaie frappée : c’est un morceau de métal sur lequel est mentionné sa valeur en poids de métal et l’identité du frappeur.  Les Grecs sont les premiers frappeurs et c’était vers 700 avant J-C,  Les autorités politiques et religieuses qui se sont accaparées ce droit de frappeur et c’est là où la monnaie devient un symbole du pouvoir  Valeur nominale = valeur intrinsèque c.-à-d. au poids du métal. Djamel Eddine TIR22

23 Avec le développement des transactions, la monnaie fabriquée avec du métal de qualité inférieur (plomb) est de plus en plus utilisée dans les échanges par rapport à celle fabriquée en métaux précieux (or et argent). Les métaux précieux avaient tendance d’être plus tôt thésaurisés. Aujourd’hui, la monnaie métallique existe toujours mais elle est de moins en moins utilisée par rapport à d’autres formes. Djamel Eddine TIR23

24 B/ La monnaie papier ou les billets La monnaie papier est acceptée plus par la confiance que lui donne l’émetteur que par sa valeur intrinsèque d’où sa dénomination de monnaie fiduciaire qui vient du mot latin « fiducia » qui veut dire confiance. Cette forme de monnaie a été créé en Chine avant son apparition en Europe vers les années 1640 (17 e siècle) et ce sont les marchands à Venise et à Amsterdam qui ont été les premiers à utiliser cette forme. Djamel Eddine TIR24

25 Le billet a pris plusieurs formes, nous avons :  Le billet représentatif de métaux précieux Il est donné en contrepartie d’une quantité de métal précieux (or ou argent) déposé auprès d’une banque et ce même billet a été utilisé pour d’autres transactions.  Le billet de banque convertible ou monnaie fiduciaire C’est au milieu du XVIIe que le billet de banque convertible fait son apparition Djamel Eddine TIR25

26 Et c’est grâce à l’initiative du fondateur de la banque de Suède J. Palm Struck qui a combiné deux opérations : l’émission de billet représentatif de métaux précieux et l’escompte d’effets de commerce Le bénéficiaire de l’effet de commerce peut avoir besoin des liquidités avant l’échéance ou la date de paiement de l’effet de commerce En effet, le détenteur de l’effet de commerce peut s’adresser au banquier qui lui achète l’effet contre remise de billets et non plus de monnaie métallique. Djamel Eddine TIR26

27 Le billet dispose des caractéristiques suivantes:  Il est invariable ( un montant fixe);  Il est anonyme et transmissible ;  Il est payable à vue (représente un pouvoir d’achat immédiat). Le billet se transforme en véritable monnaie fiduciaire à partir du moment où une quantité importante de billet est imprimée et qui a dépassé le stock des métaux précieux; La confiance est née dans la mesure où les banques estiment que la conversion des billets ne sera pas faite par tous les clients au même moment. Djamel Eddine TIR27

28 Au XIXe siècle le monopole de l’émission des billets a été pris par l’Etat représenté par l’autorité monétaire qui est la banque centrale. Ce monopole a été exercé pour éviter la faillite des banques suite à la mise en circulation plus de billets comparé à leur stock en métaux précieux. Par la suite, le billet avait un cours légal c.-à-d. qu’il est accepté par sa valeur facile et ne peut pas être refusé dans les transactions. Au XX e siècle, le billet a été considéré comme une véritable monnaie indépendante des métaux précieux, lorsque l’Etat lui a confié un cours forcé. Ce dernier signifie que le billet devient inconvertible en métaux précieux. Djamel Eddine TIR28

29 C/ La monnaie scripturale C’est une monnaie matérialisée par des écritures auprès des banques et des centres de chèques postaux; Elle correspond aux avoirs des entreprises et particuliers dans les banques et CCP utilisables immédiatement en utilisant soit le chèque, la carte bancaire et les virements; Le chèque: c’est ordre écrit adressé par le titulaire d’un compte bancaire à son banquier (le tiré) de payer au porteur du chèque (le tireur) le montant inscrit sur le chèque. Djamel Eddine TIR29

30  La carte bancaire: c’est un moyen de paiement immédiat par le titulaire de la carte auprès des commerçants dotés d’un équipement spécial.  Le virement : est un ordre donné par le titulaire d’un compte bancaire à son banquier de lui retirer une somme de son compte et de la virée dans le compte du bénéficiaire. Djamel Eddine TIR30

31 D/ La monnaie électronique Selon la directive de la Commission Européenne N°2000/46/CE, la monnaie électronique : « est un substitut électronique des pièces et des billets de banque qui est stocké sur un support électronique tel qu’une carte à puce ou une mémoire d’ordinateur et qui est généralement destiné à effectuer des paiements électroniques des montants limités » Elle peut être définie aussi comme : « une valeur monétaire représentant une créance sur l’émetteur, qui est : Djamel Eddine TIR31

32  Stockée sur un support électronique,  Émise contre la remise de fonds d’un montant dont la valeur n’est pas inférieure à la valeur monétaire émise,  Acceptée comme moyen de paiement par des entreprises autres que l’émetteur ». Contrairement à la monnaie papier, la monnaie électronique trouve comme un support non pas le papier mais une puce électronique ou un disque dur; La perte de ce support engendre la perte de pouvoir d’achat; C’est le développement des nouvelles technologies d’information et de la communication (NTIC) qui est à l’origine de l’avènement de cette nouvelle forme de monnaie. Djamel Eddine TIR32

33 1-1-2 La création et la destruction de la monnaie A/ La masse monétaire et ses contreparties B/ La vitesse de circulation de la monnaie C/ Le taux de liquidité en économie Djamel Eddine TIR33

34 A/ La masse monétaire et ses contre parties La masse monétaire peut être définie comme l’ensemble des moyens de paiement se trouvant dans une économie à une période donnée; C’est aussi la quantité de monnaie en circulation entre les agents non financiers à un moment donné; La MM doit être en quantité suffisante pour ne pas bloquer les transactions et en même temps pas trop importante afin de ne pas encourager l’inflation. Djamel Eddine TIR34

35 Une opération d’achat peut être payée soit : - Par la monnaie liquide ( pièces ou billets); - Par chèque (compte bancaire avec provision); - Par un retrait sur compte d’épargne ou la vente des titres financiers (actions, obligations,…) Ce sont là un ensemble d’actifs qui sont liquides et moins liquides. Agrégats monétaires Djamel Eddine TIR35

36 Agrégat monétaire : c’est un indicateur statistique d’un actif monétaire ou quasi monétaire détenu par un agent non financier; Le terme agrégat vient du verbe agréger ce qui veut rassembler ou résumer,… Aussi, l’agrégat monétaire donne une idée sur la capacité de paiement ou de dépense que possède un agent non financier résident; L’évolution des agrégats monétaires est utilisée comme un moyen pour mener la politique monétaire dans un pays afin d’éviter des crises (l’inflation). Djamel Eddine TIR36

37 Par quoi est constituée la MM? Composition de la masse monétaire par type d’agrégat : 1. La masse monétaire au sens de M1 : ce sont disponibilités monétaires proprement dites. C’est-à-dire la monnaie qui est un actif liquide ou disponible dans l’immédiat. M1= pièces+billets+dépôts à vue 2. La masse monétaire au sens de M2 : en plus de M1 la masse monétaire intègre l’agrégat représentant la quasi-monnaie. La quasi monnaie: Ce sont l’ensemble des dépôts à terme qui sont faciles à transformer en monnaie sans frais ni perte (Ex. compte d’épargne sur livret) M2= M1+ quasi monnaie (dépôts à terme) Remarque: La différence entre un dépôt à vue et un dépôt à terme est que ce dernier contient des conditions sur la nature d’épargne, la durée minimale pour retirer le valeur d’épargne, la rémunération de l’épargne,… En revanche, le dépôt à vue est un compte non rémunéré et pour lequel le retrait est effectué sans condition. Djamel Eddine TIR37

38 3. La masse monétaire au sens de M3 : en plus de M2 il y a lieux de rajouter les titres de créances négociables, les dépôts en devises et les OPCVM de court terme ; ex. SICAV monétaires ( Article 35 de l’ordonnance N°96-08 du 10/01/1996 relative aux organismes de placement collectif en valeurs mobilières ). Ce sont les avoirs/actifs : - facilement transformables en monnaie ; - mais avec délais, frais et une petite marge de perte. M3= M2+ titres monétaires Ex. un titre monétaire peut être une obligation pour une durée de deux années au maximum, c.-à-d. le montant prêté suite à l’achat de ce titre est remboursable au plus tard dans deux ans. Djamel Eddine TIR38

39 B/ La vitesse de circulation de la monnaie La vitesse de circulation de la monnaie peut être définie comme étant le nombre de fois qu’une unité monétaire est utilisée dans les transactions durant une période donnée. La vitesse V est déterminée par le rapport entre le produit intérieur brut en valeur sur la masse monétaire M V=PIB/M. Ex. supposons que V=2,5 cela veut dire qu’il faut utiliser 2,5 la quantité de monnaie disponible pour financer le montant global des transactions. Djamel Eddine TIR39

40 En période d’inflation c.-à-d. l’augmentation généralisée et continue des prix des biens et services, la monnaie ne remplie plus ou peu la fonction de réserve de valeur et par conséquent, les personnes ont tendance à échanger la monnaie contres des actifs réels ou financiers; dans ce cas la vitesse de circulation de la monnaie augmente. En revanche, en période de stabilité des prix, la vitesse de circulation de la monnaie diminue ; les personnes manifestent une demande plus pour la monnaie. Pour une quantité de monnaie donnée, la variation de V donne une idée sur le comportement des agents non financiers par rapport à leurs dépenses ou leurs placements qui peut aussi influencer l’activité économique,…. Djamel Eddine TIR40

41 Dans la théorie économique, nous distinguons entre trois motifs d’encaisses à savoir :  Motif de transaction : pour faire face au décalage qui existe entre la perception du revenus et les dépenses courantes;  Motif de précaution : pour faire face aux dépenses imprévisibles;  Motif de spéculation : pour faire l’arbitrage ou le choix entre les différents produits de placements (titres financiers,…) en fonction du rendement par rapport aux risques encourus. Djamel Eddine TIR41

42 En effet, l’augmentation d’un encaisse monétaire entraine une baisse de la vitesse de circulation. La variation de la vitesse de circulation est le résultat de plusieurs facteurs ou déterminants, nous citons : La généralisation des techniques de paiement automatisées qui a généré comme conséquence la baisse de l’encaisse de transaction c.-à-d. une augmentation de la vitesse de circulation de M1; La rationalisation dans la gestion des encaisses dans l’objectif d’optimiser leurs coûts a un effet sur la vitesse de circulation: Djamel Eddine TIR42

43  Le développement de la quasi-monnaie implique une baisse de M1 et par conséquent une hausse de V1.  Une augmentation du taux d’intérêt, entraine une baisse des parts M1 et M2 et donc une augmentation de V1 et V2 et si M3 augmente cela engendre une baisse de V3. Djamel Eddine TIR43

44 C/ Le taux de liquidité Le taux de liquidité indique le nombre de dinars de monnaie de Mi nécessaires pour assurer la circulation de 100 dinars de PIB(en%). Le taux de liquidité de l’économie est donné par l’inverse du taux de la vitesse de circulation de la monnaie c.-à-d. TL (Mi) = 1/V=Mi/PIB (x100) %. En effet, plus la vitesse de circulation de la monnaie augmente plus le taux de liquidité de l’économie diminue. Ex. en 2013, en Algérie le taux de liquidité était de 56% ce qui signifie que 56 DA ont été nécessaires pour régler en moyenne 100 DA de transactions. Djamel Eddine TIR44

45 1.1.2 La création et la destruction de la monnaie 1. Introduction Dans une économie donnée, la création de monnaie émane du système bancaire composé par les banques commerciales et la banque centrale. La quantité importante de la création monétaire provient des banques commerciales grâce aux mécanismes de crédits accordés aux entreprises, aux particuliers et à l’Etat. Et c’est ainsi que la monnaie est créée grâce à ses contre parties. Djamel Eddine TIR45

46 1. Les crédits à l’économie Ce sont l’ensemble des crédits accordés aux entreprises et aux particuliers par les banques commerciales; C’est la source la plus importante en matière de création de la monnaie dans une économie; Cette contre partie est le résultat de la somme de tous les crédits figurant dans les bilans du système bancaire; La banque créée de la monnaie lorsque la somme des crédits accordés dépasse celle des dépôts;

47 Dans le cas où la banque utilise uniquement les dépôts dans les opérations de crédits il n’y a pas de création monétaire mais juste une transformation des dépôts en contre partie d’une rémunération (taux d’intérêt créditeur). Par ailleurs, il y a destruction de la monnaie lorsque la dette ou le crédit est remboursé. Ex. Il y a création monétaire lorsque un effet de commerce est escompté par la banque au profit de son client. A l’échéance, et lorsque le l’émetteur d e l’effet de commerce rembourse sa dette, nous constatons ici une destruction de la monnaie qu’a été déjà créée. Djamel Eddine TIR47

48 La banque commerciale créée de la monnaie par un simple jeu d’écriture. En effet, la banque crédite le compte du bénéficiaire du crédit. Concrètement la banque n’a pas retiré le montant du crédit en utilisant les dépôts de ses clients. Ici, nous avons une création d’une monnaie supplémentaire dans l’économie. Lorsque le client rembourse sa dette, nous avons alors une destruction de la monnaie scripturale donc une baisse de la masse monétaire. Il y a plusieurs types de crédits que la banque peut utiliser: l’escompte des effets de commerce, le découvert bancaire, les crédits à la consommation pour les ménages,… Djamel Eddine TIR48

49 B/Les créances sur le trésor Le trésor est appelé aussi le caissier de l’Etat, le banquier de l’Etat ou l’organe financier de l’Etat; Il a comme mission la perception des recettes fiscales et d’exécuter les dépenses de l’Etat; Les créances sur le trésor sont nées par le décalage entre les recettes et les dépenses ou l’insuffisance de ces dernières qui oblige l’Etat de s’endetter auprès des banques. Et c’est ainsi que l’achat des titres du trésor par les banques qui donne lieu à une création de la monnaie.

50 C/ Les avoirs extérieurs Ce sont les créances d’un pays par rapport à un autre pays et qui sont le issues des transactions commerciales,…; Lorsque un exportateur algérien vend sa marchandise à un client français, le chiffre d’affaires obtenu est converti en partie ou en totalité en monnaie nationale pour permettre à l’exportateur de payer ses charges d’exploitation,…; La contre valeur figurant dans le compte de l’exportateur auprès de sa banque est une source de création de la monnaie supplémentaire dans l’économie.

51 Bilan d’une banque centrale ActifPassif Or/D (Avoir en or et en devises) C/T (Crédits au trésor) C/E (Crédits à l’économie) Billets et pièces Réserves obligatoires

52 Bilan d’une banque commerciale ActifPassif Réserves obligatoires C/T (créances sur le trésor) C/E (crédits à l’économie) D/V (dépôts à vue) D/T (Dépôts à terme)

53 Bilan consolidé du système bancaire ActifPassif O/D C/T C/E Réserves Billets & Pièces Réserves DV DT

54 Equivalence entre MM et ses contreparties O/D+C/T+C/E+ Réserves = B&P+DV+DT

55 Exercice d’application : la création monétaire par le mécanisme de crédit Cas N°01: Supposons que la banque «El-Iskane» a reçu un dépôt en provenance de son client X d’un montant de 10 000 DA. La banque décide de fructifier cette quantité de monnaie en accordant des crédits. Elle va accorder au client Y un crédit mais pas pour tout le montant du dépôt c-à-d que la banque garde une part du dépôt comme réserve obligatoire soit r=10%. la banque met à coté comme réserve : R1=10 000 x 10% = 1 000 DA et le reste du montant 9 000 DA est accordé au client Y comme crédit.

56 Exercice d’application : la création monétaire par le mécanisme de crédit Cas N°02: Le client Y dispose d’un pouvoir d’achat de 9000DA et c’est là où la banque crée de la monnaie. Et c’est le client Y n’a pas de préférence vers les billets et les pièces, c-à-d qu’il va garder les 9000 DA auprès de sa banque, cette dernière utilise ce nouveau dépôt pour accorder un autre crédit à un autre client Z après avoir déduit le montant des réserves R2= 9000 x 10%= 900DA. La différence soit 8100 DA est prêtée au client Z et c’est ainsi de suite jusqu’à la fin de l’opération. On dit que les dépôts font les crédits.

57 Exercice d’application : la création monétaire par le mécanisme de crédit Supposons que le taux de préférence pour la liquidité est de 30%. Le client X va garder comme dépôt auprès de sa banque uniquement 7000 DA c-à-d ( (1-0,3x 10 000 DA=7000 DA)). La banque déduit le montant de la réserve soit 700 DA. La différence est accordée comme crédit au client Y pour un montant de 7000-700= 6300 DA. Le client Y retire 30% soit 6300x0,3=1890 DA et le reste 6300-1890 =4410 DA est garder dans son compte. La banque continue à accorder des crédits jusqu’à où l’opération devient irréalisable c-à-d que le dépôt initial est totalement absorbé par les billets et les réserves obligatoires.

58 Merci pour votre attention! Djamel Eddine TIR58


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