Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Lucie FOTSA LIENO Doctorante en Sciences économiques

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1 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Lucie FOTSA LIENO Doctorante en Sciences économiques Email : lulifo@yahoo.fr XXIX èmes Journées du développement ATM 2013 6, 7 et 8 juin 2013

2 2 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe A quoi correspond le modèle économique de mésofinance et quelle en est la spécificité en Europe et en Afrique ?

3 3 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Bases d’hypothèsesMéthodologieRésultatsDiscussion

4 4 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Bases d’hypothèses  Upscaling d’IMF et dowscaling des banques : liés au niveau de développement du secteur financier d’un pays (Jung & al, 2009 ; Banque de France, 2009)  La mésofinance serait plus accentuée en Afrique qu’en Europe.  Plafond de la microfinance : prêts aux microentreprises plus élevés par rapport aux prêts d’inclusion sociale (Bendig & al, 2012 ; Sanders & Wegener, 2006)  Les prêts en mésofinance seraient de taille relativement plus élevés en Afrique  Business development services : profitent à la fois aux entreprises et aux IMF (Banque de France, 2009 ; Sievers & Vandenberg, 2007)  La mésofinance inclurait toujours l’offre de services non financiers

5 5 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Méthodologie Données  Source : enquêtes menées par le REM, base de données du Mix Market, sites d’organismes initiateurs des programmes de mésofinance (AFD, BIO, Garrigue, BiD Network)  Echantillon (2010 et 2011) : IMF européennes et africaines octroyant des prêts aux microentreprises et ayant un ratio « montant moyen des prêts / RNB par habitant et par IMF » supérieur à 0,33  6 IMF de 6 pays d’Europe  14 IMF issues de 12 pays d’Afrique (octroyant essentiellement des prêts aux entreprises)

6 6 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Méthodologie Méthode Source Destination Objectif ultime Outil de mésofinance IMF Bénéficiaire final Type Statut légal Taille Année de lancement Services offerts Statut Cible Montant moyen Nature de l’activité Mode d’intervention Echéance moyenne des prêts Localité But Taux d’intérêt moyen Figure 1 : Modèle d’analyse

7 7 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Résultats  ……….. Tableau 1 : Caractéristiques de la source de mésofinance EuropeAfrique Programme / Outil de mésofinance Défini à une échelle européenne Initié par deux partenaires européens (Financeur- Accompagnateur) Année de lancementEntre 2007 et 2010Entre 2000 et 2010 CibleIMFIMF et / ou entreprise Mode d’intervention Garantie, capital, prêts, assistance technique Garantie, capital, prêts, subside, assistance technique But Prêt d’inclusion sociale et prêt aux microentreprises, voire PME Prêts aux microentreprises, voire PME

8 8 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Résultats Figure 2 : Caractéristiques de l’acteur intermédiaire de mésofinance AfriqueEurope Échéance des prêts Entre 2 et 5 ans Entre 3 et 12 ans

9 9 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Résultats  ……….. Tableau 2 : Caractéristiques du bénéficiaire final de mésofinance EuropeAfrique StatutEntrepreneur individuel / EURLSARL / SA Taille  10 employés et > 2 millions d’€ > 5 employés ; > 30 employés et > 2 millions d’€ Phase d’activitéDès le démarrageA partir de 2 ans Nature d’activitéSociale, tertiaireSociale, agro-industrie

10 10 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Discussion La mésofinance semble plus accentuée en Afrique qu’en Europe :  insuffisance de lois spécifiques au microcrédit en Europe (Jung & al, 2009); IMF non bancaire non autorisée à collecter l’épargne du public ; difficulté d’être rentable. Les prêts en mésofinance paraissent plus élevés en Afrique :  infrastructure des jeunes entreprises africaines moins développée par rapport à celle des pays à fort RNB (Bendig & al, 2012) ; Coûts de création et de développement plus élevés. L’offre de services non financiers peut être facultative en Europe :  contrairement aux microentreprises, les bénéficiaires de prêts d’inclusion sociale nécessitent un accompagnement car ils restent la première cible des IMF européennes.

11 11 Panorama d’expériences en mésofinance : regard croisé sur l’Afrique et l’Europe Discussion  Tenir compte : seules les IMF offrant des prêts aux microentreprises et ayant communiqué et spécifié la taille des prêts octroyés ont été étudiées ;  Limite : cela peut exclure une partie d’IMF potentiellement actives en mésofinance ;  Avantage : isoler les IMF offrant des prêts aux microentreprises de celles offrant des prêts d’inclusion sociale donne une vision moins biaisée de l’ampleur du phénomène de mésofinance.  A étudier : les montants de prêts perçus par les bénéficiaires, en aval, semblent faibles par rapport aux montants définis en amont dans les programmes de mésofinance. Cela serait-il lié aux coûts de distribution ?