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Les vaccins pour enfants à l’œuvre au Canada

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Présentation au sujet: "Les vaccins pour enfants à l’œuvre au Canada"— Transcription de la présentation:

1 Les vaccins pour enfants à l’œuvre au Canada
Présenté par : Date : Lieu :

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Aperçu de la présentation Les arguments en faveur de la vaccination L’innocuité des vaccins Les vaccins au Canada Des mythes, des faits et des réponses aux questions Les politiques publiques Des ressources Présentateurs : Modifier cette diapositive selon l’auditoire et les volets abordés. Je vous remercie de m’avoir invité à parler des vaccins pour enfants au Canada. Avant de commencer, laissez-moi vous donner un bref aperçu de ce dont nous allons parler. La présentation se divise en six volets : D’abord, nous évaluerons la raison d’être des vaccins, leur fonctionnement et la réussite de la vaccination au Canada. Ensuite, nous nous attarderons à l’innocuité des vaccins : le processus d’approbation, les contrôles de qualité et la surveillance. Nous examinerons ensuite en détail certaines maladies évitables par la vaccination et les vaccins qui nous protègent contre ces maladies. Nous jetterons un coup d’œil sur certains mythes et idées fausses entourant les vaccins et répondront à quelques questions courantes que posent les parents au sujet de la vaccination. Nous parlerons ensuite brièvement des politiques publiques en matière de vaccination au Canada. Enfin, je recommanderai quelques ressources pour ceux qui désirent d’autres renseignements. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Les sources d’information D’après Les vaccins : Avoir la piqûre pour la santé de votre enfant (3e édition, 2006) Pour obtenir les mises à jour, y compris les documents de principes du comité des maladies infectieuses et d’immunisation de la SCP et de l’information à jour pour les parents, consultez les sites Web de la SCP : et Révisé par le comité des maladies infectieuses et d’immunisation Principaux réviseurs : Docteurs Bob Bartolussi et Dorothy Moore. Les vaccins : Avoir la piqûre pour la santé de votre enfant, publié par la Société canadienne de pédiatrie, est le guide absolu sur les vaccins pour enfants au Canada. Il est lu par les parents et utilisé comme référence par les professionnels de la santé, surtout pour conseiller les familles et d’autres personnes qui s’occupent d’enfants sur les décisions en matière de vaccination. La SCP est un organisme national de médecins, de dispensateurs de soins et d’autres professionnels qui travaillent à améliorer et à promouvoir la santé et le bien-être des enfants et des adolescents par l’éducation, la recherche, la défense d’intérêts et le soutien de ses membres. Les spécialistes du comité des maladies infectieuses et d’immunisation de la SCP ont apporté une aide essentielle à l’information sur l’élaboration des vaccins, les mises à jour du programme de vaccination et les éclosions récentes. Le Guide canadien d’immunisation (à l’adresse est publié tous les quatre ans et mis à jour régulièrement par ses auteurs, les membres du Comité consultatif national de l’immunisation. C’est la ressource la plus complète et la plus à jour au sujet des vaccins au Canada, et elle contient des lignes directrices, des recommandations et des posologies pour la population générale et des groupes spéciaux. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

4 Les arguments en faveur de la vaccination
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Pourquoi vacciner? Les vaccins sauvent des vies : Une réussite de la santé publique. Les vaccins sont sécuritaires et efficaces : Les maladies qu’ils évitent peuvent provoquer une invalidité permanente ou même la mort. Le monde est petit : Les voyages favorisent la transmission rapide de maladies rares. De nombreuses maladies évitables par la vaccination ne disposent d’aucun traitement efficace. Pour certaines maladies, comme le tétanos, l’infection ne produit pas d’immunité, mais les vaccins en produisent une. …Et le dernier point, mais non le moindre… Les Centers for Disease Control des États-Unis qualifient la vaccination de l’une des dix grandes réalisations de la santé publique du XXe siècle. Toutes les maladies évitables par la vaccination ont considérablement diminué dans les pays dotés d’un programme de vaccination efficace. Lorsque le taux de vaccination est élevé, le taux de maladie est faible. Des tests et un processus de développement rigoureux (détaillés plus loin) garantissent que les avantages de la vaccination soient de loin supérieurs aux risques de contracter une maladie évitable par la vaccination. La vaccination a permis d’éradiquer la variole, d’éliminer la polio de la plupart des pays du monde et de contrôler plusieurs autres maladies. Toutefois, les Canadiens demeureront vulnérables à l’infection tant que ces maladies existeront quelque part dans le monde. La diphtérie tue une personne qui la contracte sur dix, malgré le traitement. La maladie à méningocoque tue une personne sur dix, malgré un diagnostic et un traitement immédiats. Le tétanos ne sera jamais éradiqué parce que les spores du tétanos vivent dans l’environnement, c’est-à-dire dans la terre et sous forme de poussière dans les maisons et les hôpitaux. Les spores sont très résistantes à la chaleur et à la lumière ultraviolette, ce qui leur permet de survivre de nombreuses années à l’extérieur de l’organisme. De plus, l’infection par le tétanos ne produit pas d’immunité. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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…les vaccins protègent tout le monde Directement : la personne vaccinée, et Indirectement : les personnes vulnérables à la maladie, p. ex., les bébés, les enfants, les personnes âgées, les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Les vaccins assurent des collectivités en meilleure santé : les enfants à l’école, les parents au travail, les personnes qui interagissent normalement. Exemples : L’administration des vaccins contre la coqueluche ou contre l’influenza aux parents et aux personnes qui s’occupent d’enfants prévient la propagation de l’infection aux nourrissons. L’administration du vaccin contre le pneumocoque aux enfants permet d’éviter la propagation de l’infection aux grands-parents. Si suffisamment de personnes sont vaccinées contre une maladie, cette maladie devient rare. Les enfants trop jeunes pour être vaccinées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont alors beaucoup moins susceptibles d’entrer en contact avec les maladies. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Le fonctionnement des vaccins Immunologie 101 La surface des bactéries et des virus contient des protéines uniques et des polysaccharides (des sucres complexes). Ce sont les antigènes. Le système immunitaire cible les antigènes à l’aide d’anticorps et de lymphocytes. Les lymphocytes (un type de globules blancs) incluent les lymphocytes B, les lymphocytes T et les cellules mémoires. Les cellules mémoires permettent au système immunitaire de reconnaître les germes qu’il a déjà vus, ce qui crée une mémoire immunitaire. Certains antigènes permettent au germe de se fixer aux cellules humaines (c’est la première étape de l’infection). D’autres protègent le germe contre les systèmes de défense de l’organisme. Les anticorps se fixent aux bactéries ou aux virus et aident les globules blancs à contrôler le germe et à le détruire. Les lymphocytes B fabriquent des anticorps. Les lymphocytes T ont de nombreuses fonctions : – Ils aident le système immunitaire à repérer la présence des germes; – Ils stimulent les lymphocytes B à croître, à se diviser et à produire des anticorps; – Certains peuvent déceler les cellules infectées par un virus et tuer à la fois les cellules infectées et le virus. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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L’immunité L’immunité prolongée dépend des cellules mémoires. La mémoire immunitaire désigne la capacité qu’acquiert le système immunitaire de repérer la présence d’un germe et de le détruire. Deux moyens d’être immunisé : l’infection naturelle et la vaccination. – L’infection naturelle provoque une maladie et peut s’associer à des complications, à des lésions permanentes et même à la mort. – Les vaccins assurent une protection sans causer de grave maladie. Chaque germe déclenche une réponse unique dans le système immunitaire, touchant un ensemble précis de lymphocytes T, de lymphocytes B et de cellules mémoires. Le problème de l’infection naturelle, p. ex. l’exposition à la rougeole, c’est que le virus provoque la maladie avant qu’une réponse immunitaire se soit formée. Dans les cas graves, l’infection peut entraîner un décès ou une invalidité permanente avant que l’immunité puisse être établie. Un vaccin stimule les anticorps et les lymphocytes, créant une mémoire immunitaire sans provoquer de maladie. Les vaccins qui contiennent un virus vivant atténué (affaibli), comme le vaccin RRO, peuvent provoquer une maladie bénigne. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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L’immunologie des vaccins Les types de vaccins TYPE DE VACCIN EXEMPLES Virus intact tué Vaccin inactivé contre la polio, vaccin contre l’hépatite A Bactérie intacte tuée Vaccin oral contre le choléra (Dukoral) Virus fragmenté tué Vaccin contre l’influenza Bactérie vivante atténuée (affaiblie) Vaccin oral contre la typhoïde, vaccin contre le BCG (contre la tuberculose) Virus vivant atténué (affaibli) ou virus génétiquement modifié Vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons, la varicelle, la fièvre jaune; vaccin oral contre la polio, contre le rotavirus; vaccin contre l’influenza par voie intranasale Protéine bactérienne purifiée Vaccin acellulaire contre la coqueluche, vaccin injectable contre la typhoïde Polysaccharide bactérien purifié (sucre complexe) Vaccin contre l’Haemophilus influenzae de type b, vaccins contre le pneumocoque et le méningocoque Protéine virale purifiée Vaccin contre l’hépatite B, vaccin contre le virus du papillome humain Toxine bactérienne inactivée Anatoxines diphtérique et tétanique Les vaccins se présentent sous de nombreuses formes. Ce tableau contient les divers types de vaccins produits. Comme vous pourrez le constater, certains vaccins chevauchent plusieurs formes, ou « types », de vaccins. Les présentateurs peuvent passer en revue la totalité ou une partie des éléments suivants : Les vaccins inactivés contiennent : – des virus ou des bactéries intacts tués ou fragmentés tués (p. ex., vaccins contre le VPI, l’influenza, le choléra) figurant sur les trois premières lignes de ce tableau, ou – des éléments viraux ou bactériens « purifiés » (p. ex., vaccins contre le Hib, le pneumocoque, le méningocoque, l’hépatite B, ou le VPH) ou des anatoxine (p. ex., Td), figurant sur les quatre dernières lignes du tableau. . Ils ne contiennent pas de germes vivants. Ils stimulent le système immunitaire, mais ne peuvent pas provoquer d’infection. Les vaccins vivants atténués (affaiblis) (p. ex., vaccins RRO, contre la varicelle) infectent bel et bien les cellules et se multiplient dans l’organisme. Les virus sont assez affaiblis en laboratoire pour stimuler l’immunité sans causer d’infection caractérisée. Il arrive que ces virus puissent se propager d’une personne vaccinée à une autre (p. ex., la varicelle). Les vaccins à composants purifiés : Certains vaccins sont fabriqués à partir de composants de la cellule bactérienne (p. ex., vaccin acellulaire contre la coqueluche), de la capsule (p. ex., vaccins à polysaccharide comme les vaccins contre le Hib, le pneumocoque ou le méningocoque) ou de la toxine (p. ex., anatoxines diphtérique ou tétanique). Ils stimulent l’immunité, mais ne peuvent pas provoquer l’infection. Les protéines bactériennes purifiées : Le vaccin acellulaire contre la coqueluche contient des protéines purifiées plutôt que des bactéries tuées et intactes (c’est ainsi que la version à cellule complète du vaccin était autrefois fabriquée). Il cause moins d’effets secondaires (comme des réactions au point d’injection, de la fièvre et de l’irritabilité) que le vaccin à cellule complète. Les polysaccharides bactériens purifiés : Un polysaccharide est un sucre complexe qui forme l’enrobage extérieur de la bactérie et permet de stimuler l’immunité à la bactérie. Les toxines (anatoxines) bactériennes inactivées : Certaines maladies (diphtérie, tétanos) sont causées par des protéines, les toxines, qui sont produites par la bactérie. Le traitement chimique des toxines les rend inoffensives sans nuire à leur capacité de produire l’immunité. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

10 La réussite de la vaccination au Canada
MALADIE NOMBRE MOYEN DE CAS ET DÉCÈS CONNEXES (par année) Avant le vaccin Après le vaccin Diphtérie cas, dont décès De 0 à 5 cas et 0 décès Tétanos De 60 à 75 cas, dont 40 à 50 décès De 0 à 2 cas et aucun décès depuis 1991 Coqueluche De à cas, dont 50 à 100 décès 3 000 cas, dont 1 à 5 décès Polio 2 000 cas lors de la dernière épidémie en 1959 Hib 1 500 cas de méningite et cas d’infections du sang, des os, des poumons, de la peau, des articulations Environ 30 cas Rougeole 95 % des enfants ont déjà eu la rougeole à 18 ans, soit cas, 300 décès et 300 enfants ayant des lésions cérébrales Moins de 50 cas et 0 décès Rubéole 85 % des enfants, soit cas, ont déjà eu la rubéole à 20 ans. Environ 200 cas de syndrome de rubéole congénitale 25 cas. De 0 à 3 bébés atteints du syndrome de rubéole congénitale nés d’une mère non vaccinée Oreillons cas 95 cas Grâce aux vaccins, les décès découlant de nombreuses maladies infantiles graves sont virtuellement éliminés, et le nombre de cas d’infection est considérablement réduit. Les présentateurs peuvent faire ressortir quelques exemples du tableau, comme : On a recensé cas de polio paralytique au Canada pendant la dernière épidémie en De nos jours, il n’y en a aucun. Des éclosions se sont bel et bien produites ailleurs, lorsque la polio a été importée d’un pays où elle peut être encore courante. Avant que le vaccin contre la rougeole soit adopté en 1963, presque tous les enfants contractaient la maladie. On en dénombrait environ cas par année. Depuis 1998, on signale moins de 20 cas par année, soit une réduction de 99,9 %! Avant l’adoption du vaccin, la rougeole tuait 300 enfants par année et provoquait des lésions cérébrales chez 300 autres enfants (causées par l’encéphalite et la panencéphalite sclérosante subaiguë [PSS]). De nos jours, il n’y a pas de décès lié à la rougeole au Canada. La rougeole peut toujours être importée au Canada et transmise à des personnes non vaccinées. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

11 La réussite de la vaccination au Canada (suite)
MALADIE NOMBRE MOYEN DE CAS ET DÉCÈS CONNEXES (par année) Avant le vaccin Après le vaccin Pneumocoque 3 000 cas de maladie grave (méningite, bactériémie, pneumonie) chez les enfants de moins de 5 ans Environ 250 cas Varicelle cas Déjà en 2007, réduction de 85 % des hospitalisations dans les provinces dotées d’un programme de vaccination précoce ( ); réduction de 65 % lors des programmes suivants ( ) Hépatite B nouveaux cas, dont 480 à 500 décès < cas Méningocoque De 200 à 400 cas, dont 20 à 40 décès Programme trop récent pour qu’on en constate tous les effets Hépatite A De à cas Virus du papillome humain (VPH) 1 350 cas de cancer du col de l’utérus, dont 400 décès et 200 décès causés par d’autres formes de cancer attribuables au VPH Rotavirus cas, dont 2 à 4 décès chez les enfants de moins de 2 ans Certains programmes de vaccination sont encore trop récents pour qu’on en connaisse encore tous les avantages, mais les présentateurs peuvent souligner les quelques exemples suivants : Depuis 2005, lorsque le vaccin systématique contre le pneumocoque pour les nourrissons a commencé à être administré, on a constaté une diminution de 94 % des formes envahissantes de la maladie, comme la méningite, la septicémie et la bactériémie. Depuis 2006, lorsque le vaccin systématique contre la varicelle pour les bébés a été adopté, on a remarqué une réduction considérable du nombre et de la gravité des cas, surtout chez les enfants d’âge préscolaire. Depuis 1997, lorsque le vaccin systématique contre l’hépatite B conçu pour les préadolescents a été mis en marché, le nombre moyen de nouvelles infections déclarées chaque année est passé de cas à moins de cas. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

12 EFFETS SECONDAIRES DU VACCIN
Les risques et les avantages des vaccins MALADIE EFFETS DE LA MALADIE EFFETS SECONDAIRES DU VACCIN Diphtérie Maux de gorge importants, faiblesse marquée, lésion nerveuse, insuffisance cardiaque. Décès dans 10 % des cas. Vaccin DCaT : 20 % des nourrissons ont une rougeur et une douleur localisées; < 5 % font de la fièvre; plus de rougeur et d’enflure à la dose de rappel entre 4 et 6 ans. Tétanos La toxine touche les terminaisons nerveuses, ce qui entraîne de douloureux spasmes musculaires et des convulsions. Voir DCaT ci-dessus. Rougeur et douleur localisées courantes à la dose de rappel pour adultes. Coqueluche Quintes de toux importantes qui perdurent de 3 à 6 semaines, pneumonie, convulsions. Lésion cérébrale ou décès chez 1 nourrisson sur 400. Voir DCaT ci-dessus. Le risque de lésion cérébrale après l’administration du vaccin contre la coqueluche est trop faible pour être mesuré. Polio Paralysie musculaire chez une personne infectée atteinte de polio sur 100. Décès dans les cas graves. VPI. Aucun risque de maladie attribuable au vaccin. Administré en combinaison avec le vaccin DCaT (voir les effets secondaires ci-dessus). Hib La méningite tue dans 5 % des cas et provoque une lésion cérébrale et la surdité chez 10 % à 15 % des survivants. Administré en combinaison avec les vaccins DCaT/VPI (voir les effets secondaires ci-dessus). Rougeole Grave bronchite, forte fièvre, éruption pendant 7 à 14 jours; décès dans 1 cas sur 1 000; encéphalite dans 1 cas sur Administré en combinaison avec les vaccins contre la rubéole et les oreillons (RRO). De 5 % à 10 % font de la fièvre, accompagnée ou non d’une éruption de 8 à 10 jours après la vaccination. Pas de risque de contracter la maladie par le vaccin. Risque d’encéphalite dans 1 cas par million de doses. Un cas sur présente une faible numération plaquettaire. Rubéole Fièvre, enflure des glandes, éruption. Pas de symptômes visibles dans environ 50 % des cas. Grave atteinte du fœtus si la mère est infectée pendant le premier trimestre de la grossesse. Voir vaccin RRO ci-dessus. Certains opposants à la vaccination prétendent que les vaccins s’associent à un risque inutile. Ce tableau compare les effets précis de chaque maladie avec les effets secondaires de chaque vaccin. Ce que vous pouvez constater, même d’un simple coup d’œil, c’est que les avantages des vaccins sont de loin supérieurs aux risques des maladies. Les présentateurs peuvent faire ressortir quelques exemples de ce tableau, comme : La coqueluche est une maladie très grave, surtout chez les nourrissons. Elle peut causer des quintes de toux pendant trois à six semaines, une pneumonie et des convulsions. Un nourrisson atteint de coqueluche sur 400 souffrira de lésions cérébrales ou mourra. Par contre, avec le vaccin, environ 20 % des nourrissons présenteront une rougeur et une douleur au point d’injection. Moins de 5 % feront de la fièvre. Le risque de lésion cérébrale après l’administration du vaccin contre la coqueluche est trop minime pour être mesuré. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

13 Les risques et les avantages des vaccins (suite)
MALADIE EFFETS DE LA MALADIE EFFETS SECONDAIRES DU VACCIN Oreillons Fièvre, enflure des glandes salivaires. Aucune maladie visible dans > 50 % des cas. Encéphalite dans 1 cas sur 200; surdité dans 1 cas sur Administré en combinaison avec les vaccins contre la rougeole et la rubéole (RRO). De 5 % à 10 % font de la fièvre, accompagnée ou non d’une éruption de 8 à 10 jours après la vaccination. Pas de risque de contracter la maladie par le vaccin. Risque d’encéphalite dans 1 cas par million de doses. Un cas sur présente une faible numération plaquettaire. Pneumocoque Décès chez environ 30 à 50 enfants; de 15 % à 20 % des survivants de la méningite ont une lésion cérébrale ou deviennent sourds. Rougeur, enflure et douleur mineures localisées chez 15 % des vaccinés. Varicelle Hospitalisation dans cas par année et décès dans 10 cas par année attribuables à la pneumonie, à l’encéphalite, à de graves infections de la peau; zona plus tard dans la vie. Réaction mineure localisée; éruption chez environ 5 % des enfants. Hépatite B Décès découlant des complications de l’infection chronique (cirrhose, cancer du foie) ou d’une grave maladie aiguë. Rougeur mineure, enflure et douleur mineures localisées. Méningocoque Décès dans 10 % des cas; lésion cérébrale, surdité, amputations, perte cutanée chez 10 % des survivants. Hépatite A Décès découlant de lésions hépatiques foudroyantes dans une très petite proportion des cas. Douleur légère et rougeur au point d’injection. Virus du papillome humain (VPH) Décès attribuable à un cancer du col de l’utérus et à d’autres formes de cancer. Rotavirus Décès découlant d’une grave déshydratation causée par une diarrhée profuse et aqueuse. Aucune réaction significative. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Les réussites des vaccins La variole est éradiquée. Aucun cas nulle part dans le monde depuis Les enfants ne sont plus vaccinés contre la variole. La polio paralytique est éliminée de la plupart des régions du monde. De nos jours, elle est endémique dans quatre pays seulement : Afghanistan, Inde, Nigeria, Pakistan. – Diminution des cas de en 1988 à en 2009. – Éclosions récentes au Tadjikistan et en Ouzbékistan, d’anciennes républiques de l’Union soviétique. – Pour éradiquer complètement la polio, tous les enfants doivent être vaccinés. Les dernières diapositives ont démontré que les vaccins sauvent des vies et évitent des complications causées par l’infection et la maladie. En fait, les vaccins sont responsables de quelques-unes des plus belles réussites en santé publique de notre époque. La variole est la première maladie à avoir disparu grâce à la vaccination. On n’a signalé aucun cas de variole dans le monde depuis 1979. La polio paralytique est éliminée de la plupart des pays du monde grâce à la vaccination. Un programme de vaccination mondial pourrait éradiquer entièrement la maladie d’ici cinq à dix ans, mais… la polio demeure courante en Afghanistan, en Inde, au Nigeria et au Pakistan et peut encore se propager : p. ex., dans 20 autres pays en Les éclosions s’associent généralement aux voyages (p. ex., le Hajj) ou à un fléchissement du taux de vaccination (p. ex., Tadjikistan). © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Pourquoi vaccine-t-on (encore)? Lorsque le taux de vaccination diminue, le taux de maladie augmente. Exemple : À la fin des années 1980, les États de l’ancienne Union soviétique ont vu leurs approvisionnements en vaccins perturbés et leur système de santé publique s’effondrer et ont vécu l’instabilité socioéconomique. Résultat : Diminution des taux de vaccins pour enfants. Une épidémie de diphtérie a suivi : Plus de cas et plus de décès dans les nouveaux États indépendants et les États de la Baltique. Un programme de vaccination massive a finalement permis de contrôler l’épidémie. Leçon : Le relâchement de la vigilance peut être fatal. Même s’il a été possible d’arrêter d’administrer le vaccin contre la variole grâce à l’éradication de la maladie, la vaccination contre d’autres maladies doit se poursuivre. Le vaccin contre la diphtérie, par exemple, prévient les maladies causées par la toxine diphtérique, mais il n’empêche pas la bactérie de la diphtérie de survivre au sein de la population. La vaccination doit se poursuivre afin de prévenir la maladie. À la fin des années 1980, le nombre d’enfants vaccinés a diminué de manière marquée en Russie, en Ukraine et dans d’autres États de l’ancienne Union soviétique. Les conditions socioéconomiques instables étaient aggravées par une campagne antivaccination suscitée par des articles dans les médias sur les soi-disant dangers des vaccins. Cette diminution de la vaccination a rapidement été suivie d’une très grande épidémie de diphtérie. L’épidémie a fini par être contrôlée, mais cet exemple démontre tragiquement qu’on ne peut pas relâcher notre vigilance à l’égard des maladies évitables par la vaccination. Lorsqu’on arrête la vaccination, les maladies refont leur apparition. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Pourquoi des éclosions se produisent-elles (encore)? Les éclosions se produisent pour diverses raisons : Le doute du public : Au début des années 2000, une étude infondée sur l’autisme et le vaccin RRO menée au Royaume-Uni a suscité une diminution de la vaccination contre la rougeole. – Résultats : augmentation des taux locaux d’infections contre la rougeole et des décès, et propagation de la rougeole à d’autres pays. – Leçon : La vaccination doit se poursuivre pour éviter les éclosions de maladie. Les voyages : La rougeole et les oreillons ont été introduits au Canada par des voyageurs, qui ont entraîné des éclosions locales. 2008 : La polio a été propagée dans 20 pays par des voyageurs provenant des quatre pays où elle demeure endémique. – Leçon : Le monde est petit! Les voyages peuvent susciter la propagation très rapide d’une maladie rare. Les présentateurs peuvent aborder quelques-uns des éléments suivants : Ces dernières années, les Pays-Bas, l’Angleterre, le Japon et la Suède ont vécu de nouvelles éclosions de maladies qu’on pensait disparues. Elles se sont produites soit parce que les gouvernements ont accepté le relâchement des programmes de vaccination, soit parce que certains groupes ont refusé la vaccination. Exemple : La rougeole se répand dans les populations non vaccinées. Le doute du public : Suscité par une étude sans fondement (qui sera détaillée plus tard) qui semblait lier le vaccin RRO à l’autisme. Les voyages : Les voyageurs peuvent être exposés à des infections qui sont devenues rares au Canada, mais qui sont encore endémiques à d’autres endroits. (« Endémique » signifie qu’une maladie est toujours plus ou moins présente dans un lieu donné.) Les voyageurs et les immigrants qui proviennent de ces endroits peuvent également importer les infections au Canada. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Pourquoi des éclosions se produisent-elles (encore)? (suite) La baisse de l’immunité : Importante éclosion d’oreillons en Apparue en Nouvelle-Écosse, elle s’est propagée au Nouveau-Brunswick et en Alberta, et des cas sporadiques se sont déclarés ailleurs. A surtout touché les 20 à 29 ans en milieu scolaire. A suscité la recommandation d’administrer une deuxième dose du vaccin aux élèves du secondaire, des collèges et des universités qui n’en avaient reçu qu’une dose pendant la petite enfance. Leçon : Il est peut-être nécessaire d’administrer une dose de rappel du vaccin contre les oreillons. La baisse de l’immunité : Les oreillons ont provoqué d’importantes éclosions au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada ces dernières années. Dans de nombreux cas, les personnes atteintes étaient des adolescents et des jeunes adultes qui avaient reçu une dose du vaccin contre les oreillons dans la petite enfance, ce qui laisse supposer une baisse de l’immunité et la nécessité possible de devoir administrer une deuxième dose du vaccin. Une deuxième dose est maintenant recommandée pour tous les étudiants, les travailleurs de la santé, le personnel militaire et toutes les populations à risque pendant les éclosions. On est toujours à évaluer si toutes les personnes nées après 1970 devraient recevoir une deuxième dose du vaccin. Au Canada, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) évalue régulièrement et systématiquement les données probantes sur l’efficacité et l’innocuité des nouveaux vaccins et des vaccins plus anciens et prépare un calendrier « minimal » recommandé. Ce calendrier « systématique » peut évoluer et évolue bel et bien. Pour obtenir toutes les mises à jour du CCNI, consultez le site Il arrive qu’une association de facteurs soit responsable d’une éclosion : En 2008, une éclosion de cinq cas d’infection à Hib chez des enfants, y compris un décès, a eu lieu au Minnesota. Cette éclosion s’est produite pendant une pénurie de vaccins attribuable à un rappel du vaccin contre le Hib et à de faibles taux globaux de vaccination contre le Hib. Les cas n’étaient toutefois pas directement liés à la pénurie de vaccins : trois enfants n’avaient pas été vaccinés en raison du refus des parents, un nourrisson de cinq mois n’en avait reçu que deux doses et un autre enfant avait été vacciné mais était immunodéprimé. La diminution de la vaccination a probablement entraîné une plus grande circulation et un plus grand portage des souches du Hib. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I 17

18 L’innocuité des vaccins
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Le mode d’approbation des vaccins au Canada La Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques (DPBTG) de Santé Canada analyse et approuve tous les vaccins destinés à un usage humain au Canada. Pour que les vaccins soient approuvés, les fournisseurs doivent respecter des normes acceptables d’innocuité et de qualité (efficacité). Production : La DPBTG supervise tous les aspects de la production. Innocuité : La DPBTG effectue des tests de laboratoire indépendants pour évaluer l’innocuité et l’efficacité des premiers lots d’un vaccin. Qualité : Précisée par la DPBTG et vérifiée à répétition sur des échantillons de lots avant et après la commercialisation du vaccin. Avant qu’un vaccin soit approuvé au Canada, l’usine où il est fabriqué fait l’objet d’une inspection afin de s’assurer que toutes les étapes de production respectent les exigences d’innocuité, de stérilité et de contrôle de la qualité. La plupart des tests d’innocuité sont menés à la fois par le fabricant du vaccin et le laboratoire de la DPBTG. La qualité désigne l’efficacité d’un vaccin, c’est-à-dire sa capacité d’induire la réponse désirée du système immunitaire. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Les recommandations sur l’utilisation des vaccins Le CCNI : Le Comité consultatif national de l’immunisation fait des recommandations à l’administrateur en chef de la santé publique. Le CCI : Le Comité canadien d’immunisation évalue les recommandations du CCNI et donne des conseils sur les plans opérationnels. Les provinces et les territoires font appel aux recommandations du CCNI et du CCI pour élaborer des programmes de vaccination. Le Guide canadien d’immunisation du CCNI : Lignes directrices virtuelles de l’Agence de la santé publique du Canada tous les 4 ans (édition la plus récente en 2010), à l’adresse La Société canadienne de pédiatrie : Documents de principes du comité des maladies infectieuses et d’immunisation, à l’adresse Lorsque l’utilisation d’un vaccin est approuvée, des groupes d’experts font des recommandations sur la manière dont ce vaccin devrait être utilisé. Composé d’un groupe d’experts multidisciplinaire, le CCNI rend compte à l’administrateur en chef de la santé publique, évalue les données sur l’efficacité et l’innocuité des vaccins et fait des recommandations sur l’utilisation des vaccins au Canada. Ce comité est formé d’experts non gouvernementaux en infectiologie, en pédiatrie, en immunologie, en microbiologie médicale, en médecine interne et en santé publique. Le CCI, composé de représentants de la santé publique des provinces et des territoires, analyse les recommandations du CCNI et prépare des plans opérationnels pour mettre le vaccin à la disposition du public. Les représentants de la santé des provinces et des territoires utilisent les recommandations du CCNI et du CCI pour mettre au point des programmes de vaccination régionaux. Les responsabilités provinciales et territoriales consistent à déterminer les priorités des nouveaux programmes, les vaccins à offrir gratuitement et la population à qui ils seront offerts, ainsi que les calendriers systématiques de vaccination. Le Guide canadien d’immunisation : Publiées tous les quatre ans, ces lignes directrices virtuelles contiennent de l’information détaillée sur les vaccins et les maladies évitables par la vaccination, de même que toutes les recommandations du CCNI. Le comité des maladies infectieuses et d’immunisation de la Société canadienne de pédiatrie fait des recommandations au sujet des vaccins et des programmes de vaccination pour enfants au Canada. Ses membres ont des liens avec le CCNI et l’American Academy of Pediatrics. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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La surveillance de l’innocuité des vaccins Les effets secondaires : Les effets secondaires suivant l’immunisation peuvent ou non être liés au vaccin. Les effets secondaires légers, comme la fièvre et l’enflure au point d’injection, sont courants. Les effets plus graves sont rares. La surveillance postcommercialisation des effets secondaires : Système mis en place pour signaler et analyser les effets secondaires une fois que l’utilisation d’un vaccin est approuvée. L’information est transmise à l’Agence de la santé publique du Canada par l’entremise de médecins et d’infirmières qui la signalent aux représentants de la santé. Les médecins et les infirmières qui administrent des vaccins devraient connaître les démarches locales visant à signaler à la santé publique les effets secondaires suivant l’immunisation. Grâce à la surveillance, les experts médicaux de l’Agence de la santé publique du Canada sont informés des effets secondaires inhabituels suivant l’immunisation. Les présentateurs peuvent inclure ces renseignements aux dispensateurs de soins au sujet du signalement : Chaque dispensateur de soins qui a connaissance d’un effet secondaire possible susceptible d’être lié à un vaccin est responsable de le signaler aux représentants de la santé publique locale par l’entremise du Système canadien de surveillance des effets secondaires suivant l’immunisation (SCSESSI). Le signalement consiste à remplir un formulaire (accessible à l’adresse et à le télécopier ou à le poster à un représentant local pertinent. Certaines provinces et certains territoires utilisent des formulaires différents. Les formulaires sont postés ou télécopiés aux autorités locales. Des effets secondaires précis sont énumérés sur le formulaire de rapport. D’autres effets secondaires graves ou inhabituels sont également signalés. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Les entités participant à la surveillance de l’innocuité des vaccins Système canadien de surveillance des effets secondaires suivant l’immunisation (SCSESSI) : Reçoit les rapports des médecins, des infirmières. Comité consultatif sur l’évaluation de la causalité (CCEC) : Analyse tous les cas signalés d’effets secondaires graves. IMPACT : Programme canadien de surveillance active de l’immunisation. Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) : Programme de surveillance postcommercialisation de l’innocuité aux États-Unis. Institute of Medicine (IOM, États-Unis) : Comité d’analyse de l’innocuité des vaccins. GACVS (OMS) : Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale. Le SCSESSI est un système de déclaration volontaire (sauf en Ontario, en Saskatchewan, en Nouvelle-Écosse et au Québec, où la déclaration est obligatoire). Le CCEC est formé d’experts en pédiatrie, en santé publique, en épidémiologie, en infectiologie, en immunologie et en neurologie. Ces experts analysent les cas et en rendent compte au médecin ou à l’infirmière qui a signalé l’événement le premier, de même qu’à Santé Canada, à IMPACT et à la SCP. Le CCEC publie également un rapport de son analyse. Le médecin conseil en santé publique local examine puis transmet le rapport au ministère de la santé provincial, qui l’expédie ensuite au Centre de l’immunisation et des maladies respiratoires infectieuses de l’Agence de la santé publique du Canada. IMPACT, financé par la Division de l’immunisation et des infections respiratoires de Santé Canada et administré par la SCP, compte sur la participation de 12 hôpitaux pour enfants du Canada. Les infirmières analysent toutes les hospitalisations attribuables à un problème important (p. ex., convulsions, encéphalite, encéphalopathie et paralysie flasque aiguë [PFA]), afin de déterminer si elles sont liées à l’administration d’un vaccin. Leur rapport est analysé au centre de données d’IMPACT. Jusqu’à présent, les résultats confirment que les maladies neurologiques graves sont d’une extrême rareté après la vaccination. Le Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) est un programme de surveillance postcommercialisation de l’innocuité aux États-Unis, qui permet d’amasser de l’information sur les effets secondaires suivant l’administration des vaccins approuvés aux États-Unis. L’Immunization Review Committee de l’Institute of Medicine (États-Unis) évalue les données probantes sur divers problèmes d’innocuité vaccinale. Ses conclusions et ses recommandations sont publiées par la National Academy of Sciences. Le comité a publié des rapports sur le vaccin contre la coqueluche, le vaccin contre la rubéole, le vaccin DCaT, le vaccin RRO et le thimérosal. Le GACVS (OMS) a été créé en 1999 afin de réagir rapidement, avec efficacité et rigueur scientifique, aux problèmes d’innocuité vaccinale susceptibles d’avoir une importance mondiale. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Les vaccins au Canada © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Les vaccins systématiques pour enfants Vaccin 5-dans-1 (DCaT-VPI-Hib) : Protège contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la polio et les infections bactériennes causées par le Hib (Haemophilus influenzae de type b), y compris la méningite (une infection du cerveau), et d’autres graves infections. Vaccin RRO : Protège contre la rougeole, la rubéole et les oreillons. Vaccin contre l’hépatite B Vaccin contre la varicelle Vaccin contre l’influenza saisonnière (la « grippe ») Vaccin dcaT : Dose de rappel des vaccins contre la diphtérie, la coqueluche acellulaire et le tétanos pour les adolescents et les adultes. Vaccin contre le pneumocoque : Protège contre des infections bactériennes causées par le Streptococcus pneumoniae, y compris la méningite, la pneumonie et les otites. Vaccin contre le méningocoque : Protège contre des infections bactériennes causées par le Neisseria meningitidis, y compris la méningite et la septicémie, une grave infection du sang. Vaccin contre le VPH : Protège contre les types de virus du papillome humain responsables du cancer du col de l’utérus et du vagin et des condylomes. Vaccin contre le rotavirus : Prévient la diarrhée à rotavirus. La SCP et le Comité consultatif national de l’immunisation recommandent que les enfants du Canada reçoivent ces vaccins. Les calendriers de certains programmes financés par le gouvernement (c’est-à-dire les vaccins conjugués contre le méningocoque et contre le pneumocoque, les vaccins contre l’hépatite B, contre l’influenza et contre le VPH) varient selon la province ou le territoire. Les calendriers complets de vaccination (p. ex., pour les bébés, les enfants et les adolescents, les adultes et les populations spéciales), y compris leurs variations selon les régions du pays, sont accessibles dans le site Web de l’Agence de la santé publique du Canada, à l’adresse Un calendrier de vaccination systématique pour les bébés, les enfants et les adolescents est accessible dans le site Web de la SCP, à l’adresse © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Autres vaccins ou calendrier de rattrapage Les enfants atteints de certaines maladies chroniques ou qui voyagent à l’extérieur de l’Amérique du Nord peuvent avoir besoin de vaccins supplémentaires. Les enfants néo-canadiens n’ont peut-être pas reçu des vaccins qui sont administrés systématiquement ici. Les enfants qui déménagent ailleurs au Canada peuvent rater une dose du vaccin parce que les calendriers ne sont pas uniformes partout au pays. Les calendriers de rattrapage pour les enfants qui ont raté des doses ou des vaccins administrés systématiquement pendant la petite enfance se trouvent dans le Guide canadien d’immunisation du CCNI, accessible à l’adresse Il faut vérifier attentivement les antécédents de vaccination des enfants qui déménagent d’une région du Canada à l’autre. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Les contre-indications à la vaccination Les réactions anaphylactiques ou d’autres réactions allergiques après l’administration d’un vaccin constituent une contre-indication à des doses supplémentaires du vaccin. Les personnes ayant certains troubles du système immunitaire ne devraient pas recevoir de vaccins vivants (p. ex., rougeole, rubéole oreillons, varicelle, typhoïde par voie orale). Éviter les vaccins vivants pendant la grossesse, sauf lorsque les avantages prévus pour la mère et le bébé sont supérieurs aux risques. L’anaphylaxie est une réaction allergique extrême qui se manifeste rapidement et peut causer un état de choc, une enflure et des problèmes respiratoires. Elle fait généralement son apparition dans les minutes suivant l’exposition à la source de l’allergie. Une personne qui subit une réaction anaphylactique ou une autre réaction allergique grave après l’administration d’un vaccin donné ne devrait pas se faire administrer de nouveau ce vaccin tant que la cause de la réaction n’aura pas été déterminée. Certains troubles du système immunitaire (p. ex., une immunodéficience congénitale) ou traitements médicaux (p. ex., chimiothérapie, greffe de la moelle osseuse ou autre transplantation, ou fortes doses de stéroïdes) sont des contre-indications aux vaccins vivants. Il ne faudrait ménager aucun effort pour que les femmes reçoivent tous les vaccins systématiques recommandés avant d’être en âge de procréer. On craint qu’un vaccin vivant administré pendant la grossesse nuise au fœtus, mais jusqu’à présent, on a signalé des problèmes seulement après l’administration du vaccin contre la variole. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Les précautions Retarder l’administration du vaccin. Maladie modérée à grave. Les personnes traitées au moyen de produits sanguins ne devraient pas recevoir de vaccin vivant (p. ex., rougeole, rubéole, oreillons, varicelle) pendant au moins 3 mois. Selon le produit sanguin et la dose reçue, il se peut que ces vaccins ne fonctionnent pas. Ne pas reporter la vaccination en raison d’une maladie mineure (p. ex., toux ou rhume, accompagné ou non de fièvre). Les vaccins vivants administrés par injection sont inactivés par des anticorps dans les produits sanguins et ne fonctionneront pas. Les vaccins vivants administrés par la bouche, comme le vaccin contre le rotavirus, ne sont pas touchés. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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La diphtérie Causée par une toxine fabriquée par une bactérie qui infecte le nez, la gorge ou la peau. Peut causer des troubles respiratoires, une insuffisance cardiaque, des lésions nerveuses, une insuffisance rénale. Environ 1 personne sur 10 en meurt. Transmise par contact direct et étroit avec des gouttelettes provenant de la toux ou d’un éternuement. Avant 1900, l’une des principales cause de décès chez les enfants. On estime cas par année au Canada, dont 100 décès. 1924 : cas au Canada. Vaccination systématique des enfants canadiens après 1930. Depuis 1983 :  5 cas par année, aucun décès. Corynebacterium diphtheriae La bactérie de la diphtérie peut produire une toxine qui provoque une maladie. Si la personne infectée ne possède pas d’anticorps contre cette maladie, la toxine tuera de nombreuses cellules recouvrant les parois du nez et de la gorge. Les tissus deviennent endommagés, et une membrane épaisse et parcheminée se forme. La toxine peut également être absorbée par l’organisme. Un décès attribuable à la diphtérie se produit parce qu’une membrane bloque les voies aériennes ou qu’une toxine endommage le cœur. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

29 Le vaccin contre la diphtérie
Toxine bactérienne inactivée. Administré avec le vaccin 5-dans-1 contenant les vaccins contre le tétanos, acellulaire contre la coqueluche et contre la polio et le Hib. Également administré sous forme de dose de rappel avec les vaccins contre le tétanos et la coqueluche à l’adolescence. Également administré avec le vaccin contre le tétanos sous forme de dose de rappel — recommandée tous les 10 ans chez les adultes. Réactions localisées courantes : rougeur, enflure, douleur et sensibilité au point d’injection. Seule contre-indication : réaction anaphylactique ou autre réaction allergique grave à une dose précédente du vaccin. Le vaccin contre la diphtérie prévient la maladie, mais pas la persistance de la bactérie de la diphtérie au sein de la population. Des enquêtes sérologiques révèlent que 20 % des adultes canadiens ne sont pas immunisés. La maladie pourrait refaire son apparition si le taux de vaccination des enfants diminuait. Il faut poursuivre la vaccination pour prévenir la maladie. Le traitement de la toxine diphtérique la convertit chimiquement en une anatoxine inoffensive capable de produire l’immunité. La douleur au point d’injection peut inciter les bébés à pleurer et à devenir irritables. Il ne faudrait pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une bonne raison de retarder la vaccination systématique, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie avec un effet secondaire du vaccin. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

30 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Le tétanos Causé par une toxine fabriquée par une bactérie qui bloque le contrôle normal des réflexes nerveux de la moelle épinière. Non contagieux : Se propage par les spores (des cellules semblables à des semences) dans l’environnement, notamment le sol et la poussière contaminés. Avant le vaccin : De 60 à 75 cas par année au Canada, dont 40 à 50 décès. La vaccination systématique a été amorcée en 1944. De nos jours,  2 cas par année au Canada. Puisque les spores du tétanos sont présentes dans l’environnement, la vaccination demeure le seul mode de prévention. L’infection au tétanos n’assure pas d’immunité contre le tétanos. Dans les pays sans programme de vaccination, le tétanos continue de tuer. Clostridium tetani La bactérie du tétanos peut produire une toxine responsable d’une stimulation musculaire intense, qui prend la forme de longues contractions douloureuses. La respiration peut être atteinte et entraîner la mort. Les mâchoires peuvent devenir très serrées à cause de spasmes des muscles de la mâchoire. Pour provoquer une infection, les spores doivent pénétrer dans la peau par suite d’une blessure comme une ponction, une lacération ou une morsure. Le tétanos fœto-maternel peut se produire lorsque l’accouchement a lieu dans des conditions non hygiéniques. Le nourrisson est infecté par la contamination du cordon ombilical. La vaccination de la mère pendant la grossesse protège le nouveau-né contre ce type de tétanos, mais en 2008 seulement, on estime que nouveau-nés en sont morts dans le monde. Une meilleure nouvelle : en 2008, on estimait avoir obtenu une réduction de près de 90 % du taux de décès attribuables au tétanos néonatal depuis 20 ans. Le tétanos ne sera jamais éradiqué parce que les spores du tétanos vivent dans l’environnement de nombreuses années, que ce soit dans la terre ou dans la poussière des maisons et des hôpitaux. De plus, l’infection par le tétanos ne produit pas d’immunité contre le tétanos. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

31 Le vaccin contre le tétanos
Toxine bactérienne inactivée. Administré avec le vaccin 5-dans-1 contenant les vaccins contre la diphtérie, acellulaire contre la coqueluche et contre la polio et le Hib. Également administré sous forme de dose de rappel avec les vaccins contre la diphtérie et la coqueluche à l’adolescence. Également administré avec le vaccin contre la diphtérie sous forme de dose de rappel — recommandée tous les 10 ans chez les adultes. Réactions localisées courantes : rougeur, enflure, douleur et sensibilité au point d’injection. Seule contre-indication : réaction anaphylactique ou autre réaction allergique grave à une dose précédente du vaccin. Le traitement de la toxine tétanique la convertit chimiquement en une anatoxine inoffensive capable de produire l’immunité. Il faut administrer une dose de rappel au bout de 5 ans en cas de: – blessure contaminée par de la poussière, de la terre, de la salive, des excréments, – plaies profondes – graves brûlures. La douleur au point d’injection peut inciter les bébés à pleurer et à devenir irritables. Il ne faudrait pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une bonne raison de retarder la vaccination systématique, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie avec un effet secondaire du vaccin. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

32 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
La coqueluche Infection respiratoire causée par une bactérie. Provoque de graves quintes de toux suivies d’un bruit rauque. Dure de 6 à 12 semaines. De 20 % à 30 % des nourrissons atteints de la coqueluche seront hospitalisés. 1 nourrisson sur 400 aura des lésions cérébrales. Très contagieuse : Transmise par contact direct et étroit avec les gouttelettes de la toux ou d’un éternuement. Avant le vaccin : de à cas par année, dont 50 à 100 décès. Maintenant : cas au Canada, dont environ 5 décès par année. Ces dernières années : nombre croissant de cas chez les adolescents, les jeunes adultes. Toujours une cause courante de toux chronique (> 2 semaines) chez les adolescents et les adultes. Bordetella pertussis La coqueluche peut nuire au débit sanguin vers le cerveau pendant les graves quintes de toux. Elle peut provoquer un arrêt respiratoire chez les nourissons. Les vaisseaux sanguins du cerveau peuvent se rompre et saigner pendant les quintes de toux. Dans une famille ou un milieu où les contacts étroits sont fréquents, on estime que 9 personnes susceptibles du 10 contracteront la coqueluche Au début des années 1900, 5 enfants nés aux États-Unis et au Canada sur mouraient de la coqueluche avant leur 5e anniversaire. La plupart des décès causés par la coqueluche s’observaient chez des nourrissons de moins de 12 mois. La proportion de cas chez les adolescents et les adultes augmente depuis le milieu des années Ils acquièrent une toux chronique plutôt qu’une coqueluche « classique ». © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

33 Le vaccin contre la coqueluche
Vaccin à cellule complète adopté au Canada en 1943. Remplacé par le vaccin acellulaire contre la coqueluche en 1997. Protéines bactériennes purifiées : moins d’effets secondaires. Administré avec les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la polio et le Hib, sous forme de vaccin 5-dans-1. Également offert aux enfants plus âgés, aux adolescents et aux adultes sous forme de dose de rappel, en combinaison avec le vaccin Td. La vaccination des parents et des adultes qui travaillent avec des enfants protège les bébés trop jeunes pour être entièrement immunisés. Ne prévient pas l’infection chez tout le monde, mais efficace pour réduire la gravité de la maladie et les risques de complications. Les effets secondaires mineurs et localisés sont courants. Seule contre-indication : réaction anaphylactique ou autre réaction allergique grave à une dose précédente du vaccin. Il n’est pas possible de contracter la coqueluche du vaccin à cellule complète ou du vaccin acellulaire contre la coqueluche. Le vaccin acellulaire entraîne moins d’effets secondaires. Les études révèlent que le vaccin acellulaire protège 85 % des enfants vaccinés contre une coqueluche grave (définie comme des quintes de toux qui persistent 21 jours ou plus). On a imputé de nombreux problèmes au vaccin contre la coqueluche (p. ex., lésions cérébrales, MSN, retard du développement ou TDAH). Ces allégations se fondent sur des histoires isolées et ne découlent pas d’études scientifiques. Par contre, l’infection par la coqueluche peut provoquer une pneumonie, des convulsions, des lésions cérébrales et un décès. Les parents et les éducateurs sont une source d’infection pour les jeunes enfants. Une dose de rappel à l’adolescence (ou à l’âge adulte si elle n’a pas été administrée auparavant) est désormais recommandée. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder la vaccination systématique, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

34 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
La polio Causée par le poliovirus. Avant 1955, infection courante au Canada. La plupart des infections sont asymptomatiques (sans symptômes) ou légères, mais de 1 % à 5 % provoquent une méningite et 1 %, la polio paralytique. Virus dans la gorge et les excréments des personnes infectées : transmis par contact direct et étroit avec les sécrétions de la gorge, ainsi que par contact indirect (p. ex., mains contaminées, eau, aliments). 1959 : dernière épidémie au Canada, dont cas de polio paralytique. Enfants de 5 à 9 ans les plus touchés. 1989 : dernier cas de polio paralytique causé par le poliovirus au Canada. 2008 : encore observée régulièrement dans 4 pays; peut se propager par les voyageurs. La plupart des infections par la polio ne s’accompagnent d’aucune maladie visible, mais dans sa forme la plus grave, le poliovirus peut infecter et détruire les cellules nerveuses de la moelle épinière qui contrôlent les contractions musculaires. En cas de polio paralytique, une apparition soudaine ou une faiblesse se produit dans diverses régions de l’organisme. Le patient ressent souvent d’importantes douleurs dans les muscles non paralysés. La paralysie atteint son amplitude maximale en l’espace de quelques jours. Toujours endémique en Afghanistan, en Inde, au Nigeria et au Pakistan. En 2008, s’est transmise à 20 pays par les voyageurs provenant des quatre pays d’origine. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

35 Le vaccin contre la polio
VPI (vaccin inactivé contre la polio) : Vaccin intact tué. Administré avec les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et le Hib, sous forme de vaccin 5-dans-1. VPO (vaccin oral contre la polio) : Vaccin vivant atténué. Pas utilisé au Canada depuis , mais encore utilisé dans de nombreux pays. Les effets secondaires du VPI sont rares. Efficace et durable : Après 3 doses, 100 % des nourrissons développent des anticorps contre les 3 types de poliovirus. Seule contre-indication au VPI : Réaction anaphylactique ou autre réaction allergique grave à une dose précédente du vaccin. Il n’est pas possible de contracter la polio du VPI. Effets secondaires du VPI : douleur légère et rougeur au point d’injection. Puisque le VPO contient le virus vivant, il existe un très petit risque de polio paralytique, estimé à 1 cas sur après la première dose du vaccin et à 1 cas sur 6,9 millions après les doses subséquentes. Le VPO est moins cher et plus facile à administrer (par voie orale). On l’utilise encore dans les programmes de vaccination de masse des pays en développement. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure, comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder la vaccination systématique, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

36 L’Haemophilus influenzae de type B (Hib)
À ne pas confondre avec la grippe saisonnière. Les jeunes enfants sont les plus vulnérables. Jusqu’en 1985, principale cause de méningite bactérienne au Canada : cas par année chez les < 5 ans. 1 500 autres cas par année atteints d’une grave infection (p. ex., du sang, de l’épiglotte, des poumons, des articulations, des os ou de la peau). Méningite : infection du liquide et des membranes recouvrant le cerveau et la moelle épinière. Sans traitement, tous les enfants atteints d’une méningite à Hib meurent. Complications de la méningite à Hib : lésions cérébrales, retard de développement, troubles de la parole et du langage, surdité. Pas très contagieux : bactéries du Hib dans la bouche, sécrétions nasales transmises par exposition étroite et prolongée ou contact avec des gouttelettes de la toux ou d’un éternuement. Une réussite récente 1986 : vaccin approuvé en vue d’être utilisé au Canada. Depuis 2000 : de 5 à 16 cas de Hib envahissant par année chez les enfants. Le Hib disparaît de tous les pays où les nourrissons sont vaccinés systématiquement. Jusqu’en 1985 au Canada, 1 enfant sur 300 contractait une maladie à Hib envahissante, la moitié sous forme de méningite. De 10 % à 15 % des survivants conservent un certain degré de surdité; une perte auditive totale se produit dans 3 % à 5 % des cas. Les autres infections à Hib envahissantes sont la bactériémie, l’épiglottite, l’ostéomyélite et l’arthrite septique. Le Hib peut également causer des infections moins graves : elle se répand à la surface des voies respiratoires et peut causer une otite moyenne, des infections sinusales, une conjonctivite, une bronchite et une pneumonie. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

37 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Le vaccin contre le Hib Polysaccharide bactérien purifié lié à un porteur de protéines, comme l’anatoxine diphtérique ou tétanique Administré avec les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la polio, sous forme de vaccin 5-dans-1 Protège l’enfant contre le Hib et contribue à limiter la transmission entre les enfants en général Rougeur et douleur localisées chez 5 % à 15 % des nourrissons Seule contre-indication : réaction anaphylactique ou autre réaction allergique grave à une dose précédente du vaccin Un polysaccharide (sucre complexe) forme la capsule protectrice (l’enrobage extérieur) de la bactérie. On ne peut pas contracter l’infection à Hib du vaccin. Il existe 3 types de vaccin conjugué contre le Hib approuvés pour les nourrissons à compter de 2 mois. Les protéines liées au polysaccharide sont différentes, mais les 3 vaccins sont aussi efficaces. Le vaccin maintenant utilisé au Canada est lié à la protéine de l’anatoxine tétanique. Le vaccin empêche les bactéries du Hib de s’installer dans le nez et la gorge. Puisque moins d’enfants en santé sont porteurs des bactéries du Hib, la propagation de la maladie diminue. Cette situation se produit seulement si la plupart des enfants sont vaccinés. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder la vaccination systématique, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

38 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
La pneumococcémie Streptococcus pneumoniae : principale cause de méningite et d’autres infections bactériennes envahissantes graves chez les enfants du Canada, notamment ceux de < 2 ans. Les enfants plus âgés, les adolescents et les adultes atteints de certains troubles chroniques sont également à plus haut risque. L’infection se déclare dans le nez ou la gorge. Bien des gens sont des porteurs asymptomatiques (sans symptômes). Pas très contagieuse, mais transmise par contact direct et étroit : enfants en milieu de garde les plus à risque. Infections localisées : otite moyenne aiguë, sinusite aiguë, bronchite aiguë, pneumonie. Infections envahissantes : méningite, bactériémie, septicémie, endocardite, arthrite septique, ostéomyélite, péritonite. De nombreux pneumocoques deviennent antibiorésistants. Une réussite récente Depuis le début de la vaccination systématique des nourrissons en 2005 : diminution de la maladie envahissante de 94 % chez les enfants < 2 ans. Effet indirect : la moins grande exposition a suscité une diminution de la maladie envahissante de 91 % chez les personnes âgées. Jusqu’à 40 % des personnes de tout âge sont des porteurs sains des bactéries à pneumocoque. La transmission de l’infection touche davantage des porteurs sains que des personnes malades. Le pneumocoque est responsable de 25 % à 30 % de toutes les otites et est la principale cause de récurrence d’otite chez l’enfant qui y est susceptible. L’otite moyenne aiguë est la principale raison d’administrer des antibiotiques aux nourrissons et aux jeunes enfants. Les enfants ayant certaines maladies chroniques (p. ex., certains troubles de la rate ou des reins, des fuites du liquide céphalorachidien, certains troubles immunitaires congénitaux) ou qui reçoivent certains traitements médicaux (p. ex., greffe d’organe ou de cellules souches, implants cochléaires et autres) sont plus vulnérables à une pneumococcémie envahissante et devraient recevoir le vaccin à polysaccharide (si l’enfant a 2 ans ou plus). Le pneumocoque contient > 90 sérotypes (un groupe de microorganismes étroitement reliés définis par leurs antigènes), mais : – 90 % de toutes les pneumococcémies sont causées par seulement 23 sérotypes. – 85 % des maladies envahissantes sont couvertes par les sérotypes présents dans le vaccin conjugué 7-valent. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

39 Le vaccin contre le pneumocoque
Deux types offerts : polysaccharide et conjugué. Polysaccharide : inefficace chez les enfants de < 2 ans. Utilisé chez les enfants plus âgés, les adolescents et les adultes. Contient les 23 sérotypes responsables de plus de 90 % des graves infections. Conjugué : approuvé en Efficace dès 2 mois de vie. Contient 7 sérotypes. Des vaccins contenant 10 et 13 sérotypes ont récemment été homologués au Canada et ont remplacé le vaccin à 7 sérotypes dans certains territoires de compétence. Les vaccins ont réduit considérablement les formes locales et envahissantes des infections dans tous les groupes d’âge. Souches responsables des infections réduites de 40 % à 50 %. Réactions localisées : rougeur, enflure, douleur et sensibilité au point d’injection chez 10 % à 20 % des gens. Seule contre-indication : réaction anaphylactique ou autre réaction allergique grave à une dose précédente du vaccin. Les deux formes du vaccin sont fabriquées à partir de substances purifiées extraites de la bactérie. Il est impossible de contracter la maladie à partir du vaccin. Les enfants de < 2 ans ne réagissent pas bien aux antigènes du polysaccharide, mais les nourrissons réagissent aux antigènes des protéines dès la naissance. Les nouveaux vaccins conjugués se composent de polysaccharides purifiés liés chimiquement à une protéine purifiée. Les nourrissons réagissent au vaccin conjugué comme si c’était l’antigène d’une protéine. Les 7 sérotypes utilisés pour fabriquer le vaccin conjugué original étaient les principales causes d’infections à pneumocoque envahissantes chez les bébés et les jeunes enfants du Canada. L’utilisation des vaccins conjugués contenant 10 sérotypes et 13 sérotypes a été approuvée au Canada en Ils contiennent des sérotypes absents du vaccin 7-valent. Seul le vaccin 13-valent contient le sérotype 19A, responsable de plus de pneumococcémies ces dernières années et constituant la souche prédominante dans certaines régions. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin à cause de maladies mineures comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder l’administration du vaccin systématique, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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La méningococcémie Neisseria meningitides : peut provoquer la méningite, la bactériémie, la septicémie et d’autres infections envahissantes. Avant l’adoption du vaccin, de 200 à 400 cas d’infection envahissante par année au Canada, dont 20 à 40 décès. Depuis 2001, le taux au Canada a diminué à environ 200 cas par année. Les personnes ayant certaines maladies chroniques sont plus vulnérables. Décès attribuable à une maladie grave dans 5 % des cas, même malgré un traitement, pouvant se produire dans les 6 à 12 heures suivant les premiers signes de la maladie. Les bactéries à méningocoque sont fragiles et les infections ne sont pas très contagieuses. La plupart des infections se transmettent par contact direct et étroit avec les sécrétions buccales et les gouttelettes de salive de porteurs sains, soit environ 1 adolescent ou adulte sur 5. 5 sérogroupes (A, B, C, Y et W135) sont responsables de presque toutes les infections au Canada, les groupes B et C provoquant le plus de maladies. Selon toute probabilité, les infections causées par les sérogroupes A, C, Y et W135 seront moins courantes puisque le vaccin quadrivalent conjugué (VCM4) est maintenant offert au Canada. Les germes vivent à l’arrière du nez et de la gorge, et la transmission exige un contact direct et étroit comme les baisers, la toux, les éternuements et le partage d’articles comme du rouge à lèvres, des bouteilles d’eau, des pailles, des ustensiles, des protège-dents ou des instruments de musique munis d’un bec ou d’une embouchure. Le méningocoque du groupe B provoque une maladie surtout chez les enfants de < 5 ans, tandis que ceux du groupe C touche les personnes de 10 à 25 ans. Risque accru de méningococcémie chez les personnes ayant certains troubles de la rate ou du système immunitaire, les voyageurs vers des régions où le risque de méningococcémie est élevé, les travailleurs de laboratoire exposés au méningocoque et le personnel militaire. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

41 Le vaccin contre le méningocoque
Type de vaccin Adopté au Canada Administré à Durée Efficace contre Résultat Conjugué contre le groupe C Nourrissons, enfants de < 2 ans; dose de rappel à 12 ans Production d’une mémoire immunitaire : Programme trop récent pour qu’on en constate tous les effets Groupe C seulement Diminution des infections à méningocoque du groupe C de 50 % en 2006 Conjugué quadrivalent (VCM4) 2007 Enfants de 2 ans et plus; dose de rappel à 12 ans Production d’une mémoire immunitaire : Programme trop récent pour qu’on en constate tous les effets A, C, Y, W135 Une dose de rappel systématique du vaccin conjugué contre le méningocoque du groupe C ou le VMC4 est recommandé pour tous les enfants à environ 12 ans. Des doses de rappel plus fréquentes peuvent devoir être administrées aux personnes plus vulnérables aux méningococcémies. Il n’existe aucun vaccin contre le méningocoque du groupe B. Réactions localisées légères (rougeur, enflure, douleur ou sensibilité au point d’injection) déclarées pour tous les types de vaccin chez 10 % à 20 % des gens. Seule contre-indication : réaction anaphylactique ou autre réaction allergique grave à une dose précédente du vaccin. Les vaccins sont fabriqués à partir de substances purifiées extraites de la bactérie. Il est impossible de contracter la maladie à partir du vaccin. Les vaccins conjugués sont composés de polysaccharide purifié du groupe C ou de polysaccharides conjugués des groupes A, C, Y et W135, qui sont ensuite liés chimiquement à des protéines purifiées. Les nourrissons de < 2 ans réagissent bien au vaccin conjugué contre le méningocoque du groupe C : 2 ou 3 doses recommandées avant l’âge de 12 mois, puis une dose de rappel entre 12 et 23 mois. Une autre dose de rappel à 12 ans. La posologie varie selon les régions du pays. En 2009, la plupart des provinces et territoires administraient une seule dose à 12 mois, puis une dose de rappel à l’adolescence, tandis que quelques-uns administraient 1 ou 2 doses supplémentaires avant l’âge de 12 mois. Le VCM4 protège les enfants de 2 ans et plus contre les 4 souches évitables (A, C, Y, W135). Il n’a pas encore été suffisamment étudié chez les enfants de < 2 ans. Il est recommandé pour les personnes de 2 ans et plus vulnérable à une méningococémie. On prévoit que les nouveaux programmes de vaccination en vue d’administrer une dose de rappel à l’adolescence réduiront encore davantage le nombre de cas de méningococcémie qui se déclarent au Canada chaque année. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder la vaccination systématique, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I 41

42 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
La rougeole Infection virale grave. Provoque une forte fièvre, un écoulement nasal, une toux, une conjonctivite, une éruption qui dure de 1 à 2 semaines. La pneumonie est courante (de 1 % à 6 % des cas). Encéphalite : 1 cas sur 1 000, peut provoquer des lésions cérébrales ou la mort. Cas rares : PSS (panencéphalite sclérosante subaiguë). Très contagieuse : Transmise par contact direct et par l’air. Les germes deviennent aéroportés après une toux ou un éternuement. Avant l’adoption du vaccin : vastes épidémies tous les 2 ou 3 ans. La plupart des enfants avaient eu la rougeole avant l’âge de 18 ans. cas par année au Canada; 300 décès et 300 enfants ayant des lésions cérébrales. Vaccin approuvé en 1963; calendrier à deux doses en : moins de 20 cas par année. Éclosion en 2007 au Québec : 95 cas, presque tous chez des personnes qui avaient refusé la vaccination. Éclosion en 2008 en Ontario : dans plus de 50 cas, la plupart n’avaient reçu qu’une dose du vaccin ou n’avaient jamais été vaccinés. La PSS est une maladie cérébrale rare mais toujours fatale qui fait son apparition des années après qu’une personne a contracté la rougeole. Le virus de la rougeole se répand facilement d’une personne à l’autre. Une personne infectée peut tousser ou éternuer et répandre de petites gouttelettes contenant de nombreuses particules du virus. Elles survivent dans l’air pendant plusieurs heures, transportées par les courants aériens. 90 % des personnes susceptibles qui sont exposées à une personne atteinte de la rougeole à la maison contracteront la maladie. Au Canada, avant l’adoption du vaccin, 9 cas de rougeole sur 10 touchaient des enfants de < 10 ans; plus de la moitié de tous les cas touchaient des enfants de 5 à 9 ans. Dans tous les pays dotés d’un programme de vaccination systématique contre la rougeole, on constate une réduction considérable du nombre de cas. Puisque la rougeole est si contagieuse, les populations où l’on trouve un petit nombre de personnes non immunisées ou insuffisamment vaccinées sont vulnérables à des éclosions de rougeole. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

43 Le vaccin contre la rougeole
Virus vivant atténué (affaibli). Administré avec les vaccins contre la rubéole et les oreillons, sous forme de vaccin RRO auquel on peut aussi ajouter le vaccin contre la varicelle, sous forme de vaccin RRO-Var. 2 doses requises, car environ 5 % des enfants vaccinés demeurent non protégés après la première dose. Effets secondaires légers : fièvre (chez 5 % à 10 % des enfants) ou éruption (chez 2 % des enfants). Graves effets secondaires rares : risque d’encéphalite inférieur à 1 cas par million de doses. Pas de preuve de lien avec d’autres maladies ou troubles (comme l’autisme, le retard de développement, la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse). Contre-indications : Réaction allergique à la néomycine, à la gélatine ou à une dose précédente du vaccin. Certains troubles du système immunitaire. Grossesse. Précautions : Retarder le vaccin en cas de maladie modérée à grave. Retarder le vaccin d’au moins 3 mois chez les personnes qui ont reçu des produits sanguins, car le vaccin pourrait ne pas fonctionner. Le vaccin contient un virus vivant qui se multiplie dans l’organisme après avoir été administré par injection. Il est affaibli (atténué) par rapport à la souche « sauvage » (prévaccinale) et ne cause généralement pas de maladie chez les personnes en santé. On peut trouver des traces de gélatine ou de néomycine (un antibiotique) dans le vaccin. Le principal effet secondaire du vaccin est la fièvre, qui se manifeste de 8 à 10 jours après son administration et persiste de 24 à 48 heures. Puisque l’encéphalite après l’administration du vaccin contre la rougeole est si rare, on ne sait pas encore si le vaccin peut provoquer l’encéphalite. On ne sait pas si le vaccin peut provoquer une PSS. Puisque la PSS a disparu dans les pays disposant de programmes de vaccination efficaces, comme le Canada et les États-Unis, il est peu probable que ce soit le cas. Avis aux présentateurs : Voir la diapositive 69 sur le mythe au sujet de l’autisme Auparavant, on recommandait de ne pas administrer les vaccins contre la rougeole ou les oreillons aux enfants ayant une allergie aux œufs, car ils sont cultivés sur des cellules d’embryons de poulet. Toutefois, les études révèlent qu’ils peuvent être administrés en toute sécurité. On pense désormais que la plupart des réactions allergiques au vaccin RRO sont attribuables à une allergie à la gélatine. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder la vaccination, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. Le vaccin contient le virus vivant, qui provoque la maladie chez les personnes dont le système immunitaire est gravement affaibli (p. ex., à cause de certains cancers ou de traitements contre le cancer, de stéroïdes ou d’autres immunosuppresseurs, de l’infection par le VIH ou d’immunodéficiences congénitales) et est contre-indiqué dans leur cas. Même si aucune donnée n’indique que le virus contenu dans le vaccin contre la rougeole peut nuire à un enfant à naître, on évite généralement d’administrer des vaccins vivants pendant la grossesse. Les femmes enceintes qui ne sont pas immunisées devraient se faire vacciner après l’accouchement. L’immunoglobuline et d’autres produits sanguins contiennent des anticorps contre le virus de la rougeole qui nuira à la réponse immunitaire au vaccin. Retarder le vaccin de 3 à 11 mois, selon le produit administré. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

44 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
La rubéole Infection virale. Peut provoquer de la fièvre, des maux de gorge, une enflure des glandes, une éruption. Généralement légère chez les enfants. Plus grave chez les adolescents et les adultes : Les arthralgies et l’arthrite sont courantes chez les adultes. Pendant la grossesse, peut infecter le fœtus et provoquer de graves invalidités : Le syndrome de rubéole congénitale (SRC), qui peut être responsable d’une cardiopathie, de surdité, de cataractes et d’un retard intellectuel. Se propage par contact direct avec les sécrétions de la bouche ou du nez et les gouttelettes de la toux ou d’un éternuement. Moins contagieuse que la varicelle ou la rougeole. Avant l’adoption du vaccin, 85 % des enfants avaient eu la rougeole avant l’âge de 20 ans : cas par année, dont 200 cas de syndrome de rubéole congénitale. Épidémie mondiale en 1964 : Aux États-Unis, ~ bébés infectés pendant les 20 premières semaines de grossesse. De ce nombre, ~ cas de SRC et décès. Depuis le début de la vaccination systématique en 1980 : Seulement 0 à 3 bébés atteints du SRC naissent au Canada chaque année de mères non vaccinées. Lorsqu’une femme enceinte est infectée par la rubéole pendant les 20 premières semaines de grossesse, le fœtus risque également beaucoup plus (plus de 8 cas sur 10) d’être infecté. Si une mère est infectée avant la conception, le virus de la rubéole n’infecte pas le fœtus. Le stade de la grossesse au cours duquel elle est infectée détermine l’importance de l’atteinte : pendant les 12 premières semaines, en général un décès ou des handicaps multiples; entre 16 et 20 semaines, généralement la surdité. Une infection après 20 semaines de grossesse ne touche pas le fœtus. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

45 Le vaccin contre la rubéole
Virus vivant atténué. Administré aux nourrissons avec les vaccins contre la rougeole et les oreillons sous forme de vaccin RRO auquel on peut aussi ajouter le vaccin contre la varicelle, sous forme de vaccin RRO-Var : 2 doses. Contre-indications : Réaction allergique à la néomycine, à la gélatine ou à une dose précédente du vaccin. Certains troubles du système immunitaire. Grossesse. Précautions : Retarder le vaccin en cas de maladie modérée à grave. Retarder le vaccin d’au moins 3 mois chez les personnes qui ont reçu des produits sanguins, car le vaccin pourrait ne pas fonctionner. Le vaccin contient un virus vivant qui se multiplie dans l’organisme après avoir été administré par injection. Il est affaibli (atténué) par rapport à la souche « sauvage » (prévaccinale) et ne cause généralement pas de maladie chez les personnes en santé. On peut trouver des traces de gélatine ou de néomycine (un antibiotique) dans le vaccin. Contrairement aux vaccins contre la rougeole et contre les oreillons, dans lesquels il est combiné, le vaccin contre la rubéole n’est pas préparé sur des cellules d’embryon de poulet. Les études révèlent que les enfants allergiques aux œufs peuvent être vaccinés en toute sécurité au moyen du vaccin RRO. On pense désormais que la plupart des réactions allergiques au vaccin RRO sont attribuables à une allergie à la gélatine. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder la vaccination, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. Le vaccin contient le virus vivant, qui peut provoquer la maladie chez les personnes dont le système immunitaire est gravement affaibli (p. ex., à cause de certains cancers ou de traitements contre le cancer, des stéroïdes ou d’autres immunosuppresseurs, de l’infection par le VIH ou d’immunodéficiences congénitales) et est contre-indiqué dans leur cas. L’immunoglobuline et d’autres produits sanguins contiennent des anticorps contre le virus de la rubéole qui nuira à la réponse immunitaire au vaccin. Retarder le vaccin de 3 à 11 mois, selon le produit administré. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

46 Le vaccin contre la rubéole et la grossesse
Il faudrait vérifier si les femmes en âge de procréer sont immunisées contre la rubéole avant leur première grossesse. Les femmes non immunisées et qui ne sont pas enceintes devraient être vaccinées. Si elles sont enceintes et non immunisées, retarder le vaccin, mais les mères devraient être vaccinées le plus tôt possible après l’accouchement pour assurer leur future protection. Les effets secondaires du vaccin sont rares chez les nourrissons. 25 % des femmes vaccinées ont des douleurs articulaires. Même si aucune donnée n’indique que le virus contenu dans le vaccin contre la rubéole peut nuire à un enfant à naître, on évite généralement d’administrer des vaccins vivants pendant la grossesse. Les femmes enceintes qui ne sont pas immunisées devraient se faire vacciner après l’accouchement. Avis aux présentateurs : Voir la diapositive 69 sur le mythe au sujet de l’autisme. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

47 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Les oreillons Infection virale pouvant provoquer de la fièvre, des céphalées et une enflure des glandes salivaires autour des mâchoires et des joues. Peut également causer une forme légère de méningite (dans 1 cas sur 10) ou une grave encéphalite entraînant des lésions cérébrales. Complications : surdité, enflure des testicules, infection des ovaires et (rarement) stérilité. Le virus contenu dans la bouche et les sécrétions nasales se propage facilement par contact direct et étroit et par les gouttelettes de la toux ou d’un éternuement. Avant l’adoption du vaccin, plus de cas par année déclarés au Canada. Les programmes de vaccination ont été amorcés dans les années 1970. Diminution des cas à < 400 par année après le calendrier à une dose, et à une moyenne de 79 cas par année en , après le calendrier à deux doses. Le nombre croissant de cas chez les adolescents et les jeunes adultes depuis 2007 pourrait refléter une baisse de l’immunité après une seule dose du vaccin. Transmise par contact avec les sécrétions du nez et de la bouche transmises par les baisers, la toux, les éternuements et le partage d’objets comme le rouge à lèvres, les bouteilles d’eau, les pailles, les ustensiles, les protège-dents ou les instruments de musique munis d’un bec ou d’une embouchure. En fait, le nombre de cas prévaccinaux était supérieur à parce que de nombreux médecins ne les déclaraient pas et que bien des cas étaient tellement légers que les patients ne consultaient pas de médecin. L’augmentation des taux au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada ces dernières années peuvent être liés à la diminution de l’immunité touchant surtout les jeunes adultes n’ayant reçu qu’une dose du vaccin, sinon aucune. Au Canada, les personnes nées avant 1970 sont probablement immunisées en raison de l’exposition au virus « sauvage » (prévaccinal) des oreillons. Les personnes nées après , lorsque le vaccin RRO à 2 doses a été adopté, ont reçu une deuxième dose à 18 mois ou entre 4 et 6 ans, selon leur lieu de résidence. Les personnes de 12 (ou 17) et 40 ans en 2007 n’ont reçu qu’une dose du vaccin et demeurent vulnérables. En , une vaste éclosion s’est déclarée en Nouvelle-Écosse et s’est répandue aux autres provinces, touchant surtout les 20 à 29 ans en milieu d’éducation postsecondaire. Cette situation a suscité la recommandation d’une deuxième dose pour les étudiants et le personnel des écoles secondaires, des collèges et des universités et pour les personnes qui n’ont reçu qu’une seule dose pendant la petite enfance. On explore si une dose de rappel sera ou non requise pour tous les adolescents et les jeunes adultes. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I 47

48 Le vaccin contre les oreillons
Virus vivant atténué. Administré en combinaison avec les vaccins contre la rougeole et la rubéole, sous forme de vaccin RRO auquel on peut aussi ajouter le vaccin contre la varicelle, sous forme de vaccin RRO-Var : 2 doses. Les effets secondaires sont rares : Méningite déclarée dans 1 cas pour doses. Contre-indications : Réaction allergique à la néomycine, à la gélatine ou à une dose précédente du vaccin. Certains troubles du système immunitaire. Grossesse. Précautions : Retarder le vaccin en cas de maladie modérée à grave. Retarder le vaccin d’au moins 3 mois chez les personnes qui ont reçu des produits sanguins, car le vaccin pourrait ne pas fonctionner. Le vaccin contient un virus vivant qui se multiplie dans l’organisme après avoir été administré par injection. Il est affaibli (atténué) par rapport à la souche « sauvage » (prévaccinale) et ne cause généralement pas de maladie chez les personnes en santé. On peut trouver des traces de gélatine ou de néomycine (un antibiotique) dans le vaccin. Auparavant, on recommandait de ne pas administrer les vaccins contre la rougeole ou les oreillons aux enfants ayant une allergie aux œufs, car ils sont cultivés sur des cellules d’embryons de poulet. Toutes les études révèlent qu’ils peuvent être administrés en toute sécurité. On pense désormais que la plupart des réactions allergiques au vaccin RRO sont attribuables à une allergie à la gélatine. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie légère comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder le vaccin contre les oreillons, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. Le vaccin contient un virus vivant, qui peut provoquer la maladie chez les personnes dont le système immunitaire est gravement affaibli (p. ex., à cause de certains cancers ou de traitements contre le cancer, de stéroïdes ou d’autres immunosuppresseurs, de l’infection par le VIH ou d’immunodéficiences congénitales) et est contre-indiqué dans leur cas. Même si aucune donnée n’indique que le virus contenu dans le vaccin contre les oreillons peut nuire à l’enfant à naître, on évite généralement d’administrer des vaccins vivants pendant la grossesse. Les femmes enceintes qui ne sont pas immunisées devraient se faire administrer le vaccin après l’accouchement. L’immunoglobuline et d’autres produits sanguins contiennent des anticorps contre le virus des oreillons qui nuiront à la réponse immunitaire au vaccin. Retarder le vaccin de 3 à 11 mois, selon le produit administré. Avis aux présentateurs : Voir la diapositive 69 sur le mythe au sujet de l’autisme. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I 48

49 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
La varicelle Causée par le virus varicelle-zoster. Fièvre, céphalées, douleurs et éruption prurigineuse. Maladie généralement légère (mais coûteuse) : Les parents restent souvent à la maison pendant 3 jours; de 30 % à 65 % des enfants consultent en clinique ou à l’hôpital. Peut provoquer des complications comme la pneumonie, la bactériémie ou de graves infections cutanées. La maladie est plus grave, et les complications plus courantes, chez les adolescents et les adultes. Les cas graves peuvent poser de graves risques, notamment pour les nouveau-nés, les adultes ou quiconque a le système immunitaire affaibli. Très contagieuse : Les virus de la gorge et ceux des lésions grattées de la peau se répandent facilement dans l’air. Transmise également par contact avec l’éruption. Contagieuse 2 jours avant l’apparition de l’éruption jusqu’à ce que la dernière cloque ait formé une gale, généralement 5 jours environ après l’apparition de l’éruption. Le virus demeure en dormance dans le système nerveux et peut être réactivé plus tard pour provoquer un zona. Une réussite récente Avant l’adoption du vaccin : > cas par année (95 % des Canadiens la contractaient). Le nombre d’enfants hospitalisés à cause de la varicelle a chuté considérablement depuis l’adoption des programmes de vaccination. Déjà en 2007, on avait constaté une diminution de 84 % des hospitalisations dans les provinces et les territoires ayant implanté leur programme rapidement ( ), et une réduction de 65 % dans les régions où les programmes avaient été implantés plus tard ( ). La plupart des cas sont des enfants de < 15 ans, les taux les plus élevés s’observant chez les 5 à 9 ans. La fréquence des cas augmente après la rentrée des classes en septembre, atteint un pic au printemps et chute brusquement pendant l’été. Les jeunes enfants peuvent présenter des complications à cause d’une infection bactérienne des lésions cutanées. La varicelle est l’un des principaux facteurs prédisposants à l’apparition d’une fasciite nécrosante (maladie mangeuse de chair) causée par le streptocoque du groupe A. L’infection entre la 13e et la 20e semaine de grossesse peut nuire au fœtus, et une infection juste avant ou après la naissance peut avoir un potentiel fatal pour un nouveau-né. Les complications peuvent également inclure l’otite moyenne, la bactériémie, l’ostéomyélite, l’arthrite septique, l’endocardite, le syndrome évocateur du choc toxique, l’hépatite, la thrombocytopénie, l’ataxie cérébelleuse, l’accident vasculaire cérébral et l’encéphalite. Les complications sont plus courantes chez les adolescents, les adultes et les personnes dont le système immunitaire est très affaibli, qui ont des taux plus élevés de pneumonie, d’encéphalite et de décès. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

50 Le vaccin contre la varicelle
Virus vivant atténué. Efficace à prévenir la varicelle dans 85 % à 90 % des cas et à prévenir une maladie modérée à grave dans 100 % des cas. 2 doses du vaccin maintenant recommandées pour tous les enfants de > 1 an (auparavant seules les personnes vaccinées à ≥ 13 ans en recevaient 2 doses). Protection d’au moins 20 ans, peut-être permanente. Réaction localisée légère chez environ 20 % des enfants. Une maladie modifiée par le vaccin peut se déclarer, mais les cas sont rares et la maladie, moins grave. La transmission du virus du vaccin d’un enfant vacciné en santé à des contacts susceptibles est rare. Administré sous forme de vaccin contre la varicelle ou en combinaison dans le vaccin RRO-Var. Contre-indications : Réaction allergique à la néomycine, à la gélatine ou à une dose précédente du vaccin. Certains troubles du système immunitaire. Grossesse. Précautions : Retarder le vaccin en cas de maladie modérée à grave. Retarder le vaccin d’au moins 3 mois chez les personnes qui ont reçu des produits sanguins, car le vaccin pourrait ne pas fonctionner. On peut trouver des traces de gélatine ou de néomycine (un antibiotique) dans le vaccin. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder la vaccination, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. Le vaccin contient le virus vivant, qui peut provoquer la maladie chez les personnes dont le système immunitaire est gravement affaibli (p. ex., à cause de certains cancers ou de traitements contre le cancer, de stéroïdes, d’autres immunosuppresseurs ou d’immunodéficiences congénitales) et est contre-indiqué dans leur cas. Aucune donnée n’indique que le virus contenu dans le vaccin contre la varicelle peut nuire à l’enfant à naître, mais il faut généralement éviter d’administrer des vaccins vivants pendant la grossesse. L’immunoglobuline et d’autres produits sanguins peuvent contenir des anticorps contre le virus de la varicelle qui nuira à la réponse immunitaire au vaccin. Retarder le vaccin de 3 à 11 mois, selon le produit administré. Un autre vaccin VZV a récemment été homologué pour contribuer à prévenir le zona chez les personnes âgées. Le taux de zona après l’administration du vaccin est seulement de 2,6 cas pour doses du vaccin (par rapport à 68 cas pour doses chez les enfants non vaccinés). Le zona chez les enfants et les adultes vaccinés est léger et ne s’associe à aucune douleur chronique. La transmission du virus contenu dans le vaccin par des enfants vaccinés en santé à des contacts susceptibles : Après l’administration de plus de 20 millions de doses du vaccin aux États-Unis, on a observé seulement 3 cas bien documentés, et seulement lorsqu’une éruption s’était produite après la vaccination. D’après les données, l’immunité pourrait décliner quelques années après l’administration d’une seule dose du vaccin parce que la réponse immunitaire est moins stimulée par l’exposition à la varicelle « sauvage ». Un calendrier à 2 doses est recommandé pour tous les enfants du Canada depuis septembre 2010. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

51 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
L’hépatite B Infection virale du foie. La moitié des personnes infectées n’ont pas de symptômes. L’autre moitié devient malade : fièvre, fatigue, perte d’appétit et jaunisse, qui peut durer des semaines ou des mois. 10 % des personnes infectées deviennent des porteurs chroniques, et une maladie hépatique ou un cancer peut faire son apparition des années plus tard. Transmise par le sang et les sécrétions génitales. Observé à très faibles concentrations dans la salive, mais pas dans le lait maternel. Les activités sexuelles et le partage d’aiguilles sont les principaux modes de propagation au Canada. Peut être transmise d’une mère infectée à son enfant pendant la grossesse ou l’accouchement. Avant l’adoption du vaccin, près de 500 décès par année au Canada et environ 1 personne sur 200 devenait porteur chronique. Une réussite récente Depuis 1997, le nombre moyen de nouveaux cas par année au Canada est passé de à environ Les programmes de vaccination en milieu scolaire ont atteint plus de 90 % des enfants admissibles. Le taux d’infection le plus élevé s’observe à la fin de l’adolescence et chez les jeunes adultes. L’infection chez les nourrissons nés d’une mère infectée diminue parce que toutes les femmes enceintes subissent maintenant un test de dépistage de l’hépatite B lors de l’une des premières visites prénatales. Un bébé né d’une mère infectée peut être protégé immédiatement après la naissance au moyen d’immunoglobuline et du vaccin contre l’hépatite B. Le risque de devenir porteur chronique est plus élevé chez les nourrissons (plus de 90 %), de 25 % à 50 % chez les enfants infectés avant l’âge de 5 ans et de 3 % à 10 % chez les adultes. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

52 Le vaccin contre l’hépatite B
Protéine virale purifiée. Offert seul ou avec le vaccin contre l’hépatite A. Pas de calendrier uniforme de vaccination systématique, mais les programmes scolaires sont généralisés. Dans certaines provinces et certains territoires, le vaccin est administré au nourrisson. Recommandé pour : – les nouveau-nés de mères atteintes de l’hépatite B; – les enfants qui fréquentent un milieu de garde, et leur éducatrice; – tous les enfants avant le début ou au début de l’adolescence; – les personnes qui se rendent dans des pays où elles courent un risque de contracter l’hépatite B; – les enfants de moins de 7 ans qui ont immigré au Canada de régions où les taux d’hépatite B sont élevés; – les membres de la famille ou les contacts étroits d’une personne infectée; – les personnes qui risquent davantage d’avoir des contacts avec du sang, comme : les travailleurs de la santé, les patients sous hémodialyse (en traitement d’une maladie rénale). Le vaccin contre l’hépatite B est unique parce qu’il a été mis au point même s’il est encore impossible de cultiver le virus en laboratoire. Le vaccin se compose de la protéine qui forme l’enrobage extérieur de la particule virale. Il est hautement purifié et ne contient aucune autre partie du virus. Le vaccin ne peut pas causer l’infection par l’hépatite B. La plupart des provinces et des territoires recommandent la vaccination systématique des enfants d’âge scolaire plutôt que des nourrissons, parce que les programmes en milieu scolaire sont efficaces et que le taux d’hépatite B est très faible chez les enfants de moins de 12 ans, puis augmente rapidement après l’âge de 15 ans. Un produit combiné (p. ex., diphtérie, tétanos, coqueluche, polio, Hib et hépatite B) a récemment été mis en marché au Canada et pourrait avoir des conséquences sur les futurs calendriers de vaccination. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

53 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
L’hépatite A Infection du foie causée par le virus de l’hépatite A. De nombreux jeunes enfants n’ont pas de symptômes ou font seulement de la fièvre, mais ils demeurent contagieux et peuvent infecter d’autres personnes. Les adolescents et les adultes sont plus susceptibles de devenir malades. L’infection cause de la fièvre, de la fatigue, une perte d’appétit, des nausées, des vomissements et une jaunisse. N’entraîne pas d’hépatite chronique. Transmise par contact avec les excréments, qui contiennent le virus jusqu’à 14 jours avant l’apparition des symptômes. Également par l’eau ou les aliments contaminés. Infection plus courante chez les voyageurs dans des pays où l’hépatite A est endémique, et dans les collectivités canadiennes où les techniques sanitaires et l’eau potable sont insuffisantes. Avant l’adoption du vaccin, de à cas par année au Canada. Les personnes atteintes d’une infection par l’hépatite A sont contagieuses à compter de 14 jours avant l’apparition de la jaunisse jusqu’à 7 jours suivant cette apparition. Transmise aux personnes en contact étroit. Dans certains cas, provoque une grave atteinte hépatique et la mort. Pas de traitement contre l’hépatite A. Après l’infection, l’immunité persiste toute la vie. Les enfants nés au Canada sont à risque lorsqu’ils rendent visite à des parents dans des pays où l’hépatite A est endémique. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

54 Le vaccin contre l’hépatite A
Vaccin à virus intact tué. Ne fait pas partie du calendrier de vaccination des enfants, sauf au Québec. Efficace à > 95 % à prévenir l’infection. Non recommandé pour les enfants de < 1 an. Pour obtenir une protection plus longue, 2 doses administrées à 6 à 12 mois d’écart sont recommandées. Recommandé pour : – les personnes qui voyagent à des endroits où l’hépatite A est courante, y compris les enfants de Néo-Canadiens qui rendent visite à la parenté à l’étranger; – les personnes atteintes d’une maladie hépatique chronique ou d’hémophilie; – les collectivités qui ne disposent pas de techniques sanitaires pertinentes ou d’eau potable sécuritaire; – les personnes qui exercent un métier dangereux (p. ex., travailleurs humanitaires, travailleurs dans les égouts) ou dont le mode de vie est plus risqué (p. ex., consommateurs de drogues illicites, les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes); – des contacts étroits avec des cas connus. Réactions localisées : douleur légère et rougeur au point d’injection. Seule contre-indication : réaction anaphylactique ou autre réaction allergique grave à une dose précédente du vaccin. L’utilisation de quatre vaccins contre l’hépatite A est approuvée au Canada. Il y a également un vaccin combiné contre l’hépatite A et l’hépatite B. Jusqu’à présent, seul le Québec fait appel à ce vaccin combiné dans les programmes de vaccination systématique en milieu scolaire. Les vaccins se composent de virus intacts tués de l’hépatite A et ne peuvent pas provoquer la maladie. Les parents qui ont immigré au Canada ne se rendent pas toujours compte que leurs enfants nés ici ne sont pas immunisés contre les maladies contre lesquels ils sont eux-mêmes immunisés, puisqu’ils ont grandi dans une région où la maladie était endémique. Ils doivent être avertis que leurs enfants doivent se faire vacciner avant de voyager. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder la vaccination systématique, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

55 L’influenza saisonnière
Le virus contre l’influenza provoque des épidémies annuelles de maladies respiratoires. Peut être responsable de pandémies périodiques, lorsque le virus change soudainement et que plus personne n’est immunisé. Pendant les éclosions, les taux d’hospitalisation des nourrissons et des personnes âgées augmentent. Très contagieuse : transmise par les sécrétions respiratoires, les mains contaminées, les gouttelettes de la toux ou d’un éternuement et par les surfaces ou les objets contaminés. Transmise facilement à l’école et dans les milieux de garde. Les enfants rapportent l’infection aux membres de la famille à la maison. Les complications de l’influenza chez les jeunes enfants incluent la pneumonie, l’otite moyenne, les convulsions fébriles, une grave inflammation musculaire et l’encéphalopathie. Le vaccin annuel contre l’influenza saisonnière est recommandé pour les personnes vulnérables aux complications de l’influenza, comme : – tous les enfants de 6 à 23 mois et les enfants plus âgés ayant certaines maladies chroniques; – les parents, les frères et sœurs, les contacts de la famille et les éducatrices des enfants à haut risque. Les groupes vulnérables à de graves infections d’influenza : enfants de < 2 ans adultes de > 65 ans enfants en santé de 2 à 4 ans (mise à jour du CCNI de 2010–2011) femmes enceintes autochtones (mise à jour du CCNI de 2010–2011) personnes ayant certaines maladies chroniques (p. ex., cardiopathie ou maladie pulmonaire, diabète, cancer, immunodéficiences, maladies rénales, anémie) ou des maladies qui rendent difficiles la prise en charge des sécrétions respiratoires ou personnes recevant un traitement prolongé à l’acide acétylsalicylique habitants d’une maison de retraite ou d’autres établissements de soins de longue durée personnes présentant une obésité morbide (IMC≥40) (mise à jour du CCNI 2010–2011) © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

56 Le vaccin contre l’influenza
Le virus fractionné tué, dont les souches vaccinales changent tous les ans. Le virus change chaque année : La vaccination annuelle est nécessaire à l’automne, pour assurer une protection contre la grippe saisonnière. Première année d’immunisation : Les enfants < 9 ans ont besoin de 2 doses, à 4 semaines d’intervalle. Réactions localisées chez 10 % à 50 % des vaccinés : Douleur au point d’injection pendant 1 ou 2 jours. Certains vaccins contiennent des traces de thimérosal (0,01 %/dose ou 100 parties par million), afin de prévenir la contamination bactérienne. Non recommandé pour : – les enfants < 6 mois (non efficace); – les personnes ayant une réaction anaphylactique ou une autre réaction allergique grave aux œufs ou à une dose précédente du vaccin; Les personnes allergiques au thimérosal devraient recevoir le vaccin sans thimérosal. La vaccination des adultes protège les enfants vulnérables et celle des enfants protège les personnes âgées (p. ex., grands-parents qui ne réagissent pas toujours aussi bien au vaccin). Différentes souches virales sont utilisées chaque année afin d’être le plus appariées possible aux souches responsables des éclosions dans le monde. En , les souches contenaient la souche de pandémie d’influenza de groupe A H1N1 2009, d’influenza A H3N2 et d’influenza B. Le virus est cultivé sur des œufs de poulet fertilisés, est purifié puis traité avec un détergent. Le détergent fragmente le virus en morceaux plus petits, qui sont de nouveau purifiés. Le produit qui en résulte est un vaccin à virus fragmenté. Le vaccin ne contient pas de virus vivant. Il ne peut donc pas provoquer la grippe. Le thimérosal (un agent de préservation) : Rien n’indique que la très petite quantité de mercure contenue dans le vaccin puisse être nuisible. Il existe des préparations sans thimérosal. Ces vaccins doivent être manipulés avec précaution afin d’éviter la contamination bactérienne. Il ne faut pas retarder l’administration du vaccin en raison d’une maladie mineure comme le rhume banal, accompagné ou non de fièvre. Une maladie modérée à grave est une raison de retarder la vaccination systématique, afin d’éviter de confondre les effets de la maladie même avec un effet secondaire du vaccin. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

57 Un nouveau vaccin contre l’influenza
Vaccin intranasal à virus vivant atténué (VIVVA) homologué au Canada en 2010. Pas encore financé par une province ou un territoire ou intégré à un programme public. Homologué pour tous les enfants en santé de > 2 ans et toutes les personnes en santé de < 59 ans. Selon certaines données, il fonctionnerait mieux chez les enfants que le vaccin inactivé contre l’influenza. Les souches vaccinales sont adaptées pour croître seulement dans les voies nasales, où elles induisent l’immunité mais ne peuvent envahir l’organisme. Les souches de l’influenza varient chaque année et sont les mêmes que celles incluses dans le vaccin inactivé. Le vaccin intranasal contre l’influenza n’est pas recommandé pour : les enfants de < 2 ans à cause du risque accru de respiration sifflante; les personnes ayant des antécédents d’asthme, de respiration sifflante récurrente ou qui ont une respiration sifflante (le vaccin peut exacerber la respiration sifflante); les personnes plus vulnérables aux complications de l’influenza, qui n’ont pas encore été étudiées dans ce groupe (voir diapositive précédente); les personnes qui suivent un traitement à long terme à l’aspirine ou à d’autres salicylates (risque théorique de syndrome de Reye); les personnes dont le système immunitaire est gravement affaibli (comme pour tout autre vaccin à virus vivant) et leurs contacts proches, à moins que le contact puisse être restreint pendant une semaine après l’immunisation, car le virus contenu dans le vaccin pourrait leur être transmis; les femmes enceintes (comme pour tout autre vaccin à virus vivant); les personnes ayant une réaction allergique anaphylactique ou d’autres réactions allergiques graves aux œufs ou à une dose précédente du vaccin; les personnes ayant présenté le syndrome de Guillain-Barré dans les 6 semaines suivant une dose précédente du vaccin. Retarder la vaccination si : le patient a le nez congestionné, le patient prend des antiviraux contre l’influenza (qui inactiveront le vaccin). Le VIVVA ne contient pas de thimérosal.

58 L’influenza pandémique par rapport à l’influenza saisonnière
En cas de pandémie : le virus contre l’influenza change subitement, se propage rapidement dans le monde et personne, ou seulement un très petit segment de la population, n’est immunisé contre le nouveau virus. les populations à risque de contracter une maladie grave peuvent être différentes de celles qui le sont pendant la saison annuelle d’influenza. le vaccin contre l’influenza saisonnière n’est pas efficace contre la nouvelle souche du virus. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

59 Le vaccin contre l’influenza pandémique
Les représentants de la santé régionaux, nationaux et mondiaux réagissent à une annonce de pandémie : en étant préparés. Le gouvernement, les autorités sanitaires du monde entier : – activent des plans de préparation à la pandémie auprès des travailleurs de la santé et du grand public afin de prévenir la propagation et de protéger les groupes les plus vulnérables à une maladie grave. – organisent des campagnes de communication dynamiques sur les moyens de réduire la propagation de la nouvelle souche (p. ex., se laver les mains, tousser dans sa manche plutôt que dans ses mains et demeurer à la maison en cas de maladie). par la surveillance : Les cas positifs sont suivis, surveillés et signalés. par l’immunisation : Un vaccin contre une pandémie d’influenza conçu pour les populations à risque partout dans le monde est développé et mis à l’essai : – le vaccin devient disponible par lot, pas tout en même temps. – les nouveaux vaccins subissent un processus d’approbation rigoureux pour garantir une haute qualité. Qu’est-ce qui distingue le vaccin contre l’influenza pandémique du vaccin contre la grippe saisonnière? Il faut fabriquer un nouveau vaccin rapidement. Il faut beaucoup plus de vaccins que contre la grippe saisonnière : Toute la population est à risque. Des rajustements à la réglementation : La nécessité de produire un vaccin rapidement peut entraîner l’accélération des processus de réglementation normaux, l’évaluation et la production des vaccins se produisant simultanément. Un adjuvant : Une substance a été ajoutée au vaccin contre l’influenza pandémique H1N afin de stimuler la réponse immunitaire et de réduire la quantité d’antigènes nécessaires par dose du vaccin. Les vaccins contre l’influenza saisonnière ne contiennent généralement pas d’adjuvant, tandis que certains autres vaccins systématiques en contiennent. Prioriser les populations ciblées : Prioriser les populations à haut risque et les autres groupes prioritaires, tels que les travailleurs de la santé, à qui on offre le vaccin contre la pandémie dès sa mise en marché, tandis que ceux qui sont à moindre risque sont vaccinés plus tard. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

60 Le virus du papillome humain
Principale infection transmise sexuellement au Canada. Prévalence au Canada : entre 11 % et 29 %. Les taux les plus élevés de VPH se manifestent dans les 5 premières années suivant le début des activités sexuelles. Environ 3 Canadiens sexuellement actifs sur 4 sont infectés à un moment ou à un autre. En général, aucuns symptômes, mais le VPH est la principale cause de cancer du col de l’utérus et du cancer du vagin chez les femmes. Il peut provoquer la formation de condylomes, tant chez les hommes que chez les femmes. En moyenne, cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année au Canada, dont 400 décès et 200 décès découlant d’autres formes de cancers attribuables au VPH. Le vaccin contre le VPH est très efficace pour prévenir l’infection par les principaux types de VPH responsables d’un cancer. Les programmes de vaccination sont encore trop récents pour qu’on détienne des données sur l’effet à long terme sur le taux de la maladie. Les facteurs de risque d’infection connus par le VPH peuvent être comportementaux ou physiques (p. ex., nombre de partenaires sexuels, âge des premières relations sexuelles, le fait de n’avoir jamais été mariée ou enceinte, un système immunitaire affaibli ou une infection par d’autres ITS). De récentes données canadiennes révèlent que la plus forte prévalence de VPH à haut risque s’observe chez les femmes de moins de 20 ans, avec des taux de 20,6 %. Conseiller aux jeunes femmes de participer aux programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus lorsqu’elles amorcent leurs activités sexuelles, même si elles ont déjà été vaccinées. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

61 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Le vaccin contre le VPH Vaccin à protéine virale purifiée. 2006 : Vaccin homologué au Canada pour les filles et les femmes de 9 à 26 ans. 2007 : Le gouvernement fédéral annonce un financement pour instaurer des programmes de vaccination contre le VPH. 2010 : Vaccin quadrivalent approuvé à la fois pour les filles et les garçons de 9 à 26 ans. Le CCNI analyse les recommandations afin d’élargir les programmes scolaires pour inclure les garçons et les jeunes hommes. Vaccin bivalent contre le VPH-16 et le VPH-18 et le vaccin quadrivalent contre le VPH de génotypes 6, 11, 16 et 18. L’un ou l’autre des vaccins doit être administré avant l’apparition des activités sexuelles, entre 9 et 13 ans. Réaction localisée : Douleur au point d’injection pendant 1 ou 2 jours. Seule contre-indication : Réaction anaphylactique ou autre réaction allergique grave à une dose précédente du vaccin. Une maladie légère à modérée n’est pas une raison de retarder la vaccination. Deux vaccins sont offerts. L’un cible deux types de VPH responsables de la plupart des cancers du col de l’utérus (types 16 et 18), ainsi que deux types associés à plus de 90 % des condylomes, ou verrues génitales (types 6 et 11). Le deuxième vaccin cible seulement les types 16 et 18. Pour avoir une efficacité optimale, l’un ou l’autre des vaccins doit être administré avant un contact avec le virus (c’est-à-dire avant que les activités sexuelles commencent). Les vaccins contre le VPH contiennent des protéines qui enrobent le virus et sont créées en laboratoire. Elles sont hautement purifiées, ne contiennent pas d’autres composants du virus ou de virus vivant et ne peut causer d’infection. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

62 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Le rotavirus Principale cause de diarrhée aiguë chez les bébés et les jeunes enfants dans le monde : au moins 20 % de tous les cas de gastroentérite infantile sont causés par le rotavirus. Presque tous les enfants ont déjà été infectés à 5 ans. Les éclosions se produisent généralement entre février et mai. Cause de la fièvre, des vomissements, une grave diarrhée aqueuse et une déshydratation rapide chez les jeunes enfants qui ne peuvent conserver assez de liquide. Les décès sont rares dans les pays occidentaux, mais dans les pays en développement, le rotavirus tue jusqu’à 5 enfants sur 100 avant leur 5e anniversaire. Très contagieux avant et après l’apparition des symptômes : Le virus contenu dans les excréments se transmet facilement par contact avec les mains contaminées, les objets ou les surfaces puis un transfert sur la bouche. Vaccin efficace pour prévenir une maladie grave et l’hospitalisation attribuable à l’infection contre le rotavirus. Le rotavirus n’est pas une maladie à déclaration obligatoire au pays. Les évaluations du nombre d’infections par le rotavirus sont probablement faibles. Même si la gastroentérite à rotavirus guérit généralement d’elle-même et entraîne rarement des effets à long terme ou un décès, c’est une maladie coûteuse. Représente plus de consultations de santé que toute autre forme de gastroentérite : on estime qu’un enfant de moins de 5 ans sur 7 consulte un médecin, qu’un enfant sur 20 se rend à l’urgence d’un hôpital et qu’un enfant sur 62 est hospitalisé, passe un test de dépistage et est traité. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

63 Le vaccin contre le rotavirus
2010 : Utilisation systématique recommandée au Canada. Deux vaccins oraux à virus vivant atténué (affaibli) offerts pour prévenir la gastroentérite à rotavirus chez les nourrissons de 6 à 32 semaines de vie. À la fois sécuritaire, efficace et administré oralement, sous forme liquide. Administré en 2 ou 3 doses, généralement à 2, 4 et 6 mois. La première dose doit être administrée entre 6 et 14 semaines de vie, et toutes les doses doivent l’être avant 8 mois de vie. Doses administrées à 4 semaines d’intervalle. Contre-indications : Réaction anaphylactique ou autre réaction allergique grave à une dose précédente du vaccin. Antécédents d’obstruction intestinale. Troubles du système immunitaire (car les données d’innocuité ne sont pas encore disponibles). Précautions : Un système immunitaire affaibli. Retarder la vaccination en cas de maladie modérée à grave, surtout la diarrhée. L’enrobage extérieur de la protéine du rotavirus contient deux protéines virales : la protéine G et la protéine P. Les deux stimulent l’immunité protectrice. Près de 90 % des infections sont causées par l’une des quatre protéines de type G —G1P, G2P, G3P et G4P. 2006 : L’utilisation d’un vaccin pentavalent oral à virus vivant contre le rotavirus humain-bovin réassorti (contenant les antigènes des types G1, 2G2, G3, G4, P1) a été approuvée au Canada. Un vaccin oral à virus vivant atténué contre le rotavirus humain (P8, souche G1 ) a été homologué en 2008. Un vaccin antérieur contre le rotavirus a été retiré du marché en raison d’inquiétudes quant à un risque accru d’invagination (obstruction intestinale) chez les enfants. Les taux les plus élevés d’invagination se sont observés chez des bébés qui avaient déjà 90 jours de vie lorsqu’ils ont reçu leur première dose du vaccin. Les vaccins actuels ne sont pas recommandés si on ne commence pas à les administrer avant 15 semaines de vie. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

64 Des mythes, des faits et des réponses aux questions
Malgré leurs bienfaits irréfutables pour la santé publique, les vaccins s’accompagnent de leur lot de controverses. Un groupe de pression antivaccination, petit mais très actif, peut effrayer inutilement les parents qui désirent protéger leur enfant. De temps à autre, une étude est publiée alléguant un lien entre un vaccin et une maladie infantile. Cette section porte sur les principaux mythes présentés par les personnes opposées à la vaccination et l’état des données probantes derrière ces allégations. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

65 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Mythe : Les vaccins peuvent être responsables de lésions cérébrales et d’autres maladies autrement inexplicables FAITS : Les vaccins sont souvent administrés au jeune nourrisson. Souvent, les anomalies cérébrales ne peuvent être dépistées à un si jeune âge. En général, on pose un diagnostic d’infirmité motrice cérébrale, de retard intellectuel ou de retard du développement lorsque l’enfant a quelques mois. Souvent, on ne diagnostique une anomalie qu’après l’administration de une ou plusieurs doses du vaccin, mais ça ne veut pas dire que le vaccin est responsable du problème. On attribue aux vaccins plusieurs problèmes que la science ne peut expliquer totalement, comme la mort subite du nourrisson (et le vaccin contre la diphtérie), les lésions cérébrales (et le vaccin contre la coqueluche) et l’autisme (et le vaccin RRO ou le thimérosal). Ces allégations ont été réfutées (nous examinerons le cas de l’autisme dans un instant…), mais toutes démontrent l’importance que les professionnels de la santé : 1) possèdent de l’information à jour sur les risques et bienfaits des vaccins et 2) puissent parler aux parents de la différence entre les événements temporels (liés les uns aux autres dans le temps) et les événements causals (qui ont un lien de cause à effet). Les vaccins peuvent avoir un lien temporel sans avoir de lien causal avec les anomalies d’un enfant. Rien ne prouve que les vaccins sont responsables de la sclérose en plaques, du syndrome de fatigue chronique, de la maladie de Crohn, du diabète ou de l’asthme. Tout lien présumé entre la vaccination et une maladie subséquente entraîne des examens scientifiques intensifs. Si des données probantes révèlent que le vaccin s’associe à un risque important de cette maladie, le vaccin est retiré (p. ex., le vaccin Rotashield et l’invagination). © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Mythe : Le taux des maladies diminuaient avant qu’on commence à utiliser les vaccins FAIT : C’est faux. Certaines maladies (p. ex., la rougeole, la diphtérie) s’associaient à un moins grand nombre de décès grâce à une meilleure alimentation et aux meilleurs soins des enfants, mais pour d’autres maladies (p. ex., la polio), des enfants en santé continuaient de mourir ou de subir des invalidités. Avant les vaccins, il n’y avait pas de changement notable du nombre de maladies évitables par la vaccination. C’est plutôt le taux de décès causés par certaines de ces infections qui changeait. Les améliorations aux conditions sociales et économiques avaient suscité une diminution des décès attribuables à de nombreuses infections courantes. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

67 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Mythe : La vaccination obligatoire viole les droits civils FAIT : La vaccination n’est pas obligatoire. Cependant, le fait de ne pas se faire vacciner rend d’autres personnes vulnérables à la maladie et compromet leurs droits. La vaccination n’est pas obligatoire au Canada. Les personnes qui choisissent de ne pas faire vacciner leur enfant peuvent devoir retirer leur enfant de l’école ou du milieu de garde en cas d’éclosion. Certaines personnes confondent la vaccination systématique avec la vaccination obligatoire. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

68 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Mythe : Des infections comme la rougeole stimulent le système immunitaire FAIT : Aucune infection n’agit comme stimulant général du système immunitaire. En fait, la rougeole et l’influenza suppriment le système immunitaire. Allégation de naturopathes et d’homéopathes suisses dans les années 1980. Rien n’indique qu’il soit nécessaire ou important d’être infecté par la rougeole ou par un germe pour que le système immunitaire se développe de manière saine et naturelle. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Le mythe de l’autisme : le vaccin RRO 1998 : The Lancet publie une étude dirigée par le docteur Andrew Wakefield, qui semble lier le vaccin à l’autisme. Les taux de vaccination RRO chutent en Grande-Bretagne  éclosion de rougeole. Depuis, l’étude elle-même est complètement discréditée. Mars 2004 : 10 des 13 auteurs originaux de l’étude publient une rétractation de leur interprétation dans The Lancet. Janvier 2010 : Le conseil médical général du Royaume-Uni, un organisme de réglementation, décrète que Wakefield a agi « de manière malhonnête et irresponsable » en faisant cette recherche. Février 2010 : Les éditeurs du Lancet retirent entièrement l’article de Wakefield des dossiers publics. Mai 2010 : Wakefield est radié du registre médical du Royaume-Uni. De vastes études récentes menées par de grands organismes médicaux ont démontré à maintes reprises l’absence de lien causal entre le vaccin RRO et l’autisme. Théorie : Vaccin contre la rougeole  lésions intestinales  malabsorption des vitamines et des micronutriments ou absorption intestinale accrue des protéines  formation d’autoanticorps qui attaquent le cerveau MAIS : Seulement 9 enfants sur 12 étaient atteints d’autisme. La méthodologie de Wakefield manquait de rigueur et ses compétences laissaient à désirer. Conflit d’intérêts : Wakefield avait été payé pour conseiller des avocats qui représentaient des parents convaincus que leur enfant avait subi des effets dommageables du vaccin RRO. Le lien est temporel, mais non causal : Le vaccin RRO est généralement administré entre 12 et 18 mois, âge auquel les signes d’autisme commencent le plus souvent à émerger. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Le mythe du thimérosal Le thimérosal : Un agent de conservation utilisé pour éviter la croissance de bactéries et de champignons dans les fioles multidoses de vaccins. Absent des vaccins à dose unique. Dans l’organisme, métabolisé en éthylmercure. 1999 : Inquiétude aux États-Unis quant à la toxicité possible de l’éthylmercure. 2004 : Une analyse de l’Institute of Medicine des États-Unis n’a établi aucun lien entre le thimérosal et l’autisme ou d’autres maladies neurologiques. Les études plus récentes confirment leurs observations. Les diagnostics d’autisme ont continué d’augmenter après le retrait du thimérosal des vaccins pour enfant. Le thimérosal est un composant contenu dans un seul vaccin systématique pour les enfants canadiens : Le vaccin contre l’influenza, généralement commercialisé dans des fioles multidoses. Un vaccin contre l’influenza à la fois stable et ne contenant pas de thimérosal est également offert pour les enfants. Encore utilisé comme agent de conservation dans certains vaccins produits pour les adultes, mais pas pour les enfants. Un vaccin monodose est entreposé dans une seule fiole qui est jetée après son administration. Il n’y a pas de thimérosal dans les vaccins monodoses. Le thimérosal est ajouté dans le processus de fabrication pour assurer la stérilité du vaccin. Le thimérosal n’est pas du méthylmercure qui, c’est connu, provoque des lésions cérébrales et nerveuses lorsqu’il est ingéré en quantité toxique. Dans l’organisme, le thimérosal se métabolise en éthylmercure (un composé organique) et en thiosalicylate (une substance non toxique). 1999 : La FDA des États-Unis craignait que la vaccination systématique expose les nourrissons à des taux d’éthylmercure supérieurs aux lignes directrices d’innocuité du méthylmercure (un produit différent). On a établi des lignes directrices sur l’innocuité du méthylmercure. On en sait beaucoup moins sur la toxicité de l’éthylmercure chez les humains, lequel est excrété rapidement et ne s’accumule pas dans l’organisme. De nouvelles méthodes de production et de nouveaux agents de conservation permettent d’éviter l’utilisation inutile de thimérosal dans les vaccins systématiques pour enfants du Canada, à l’exception du vaccin contre le virus d’influenza saisonnière. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

71 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Des réponses aux questions L’allaitement ne protège-t-il pas les bébés de l’infection? Le lait maternel est l’alimentation idéale pour les bébés. Il fournit d’importants facteurs nutritionnels et immunitaires et contient des anticorps qui contribuent à prévenir certaines infections. Cependant, cette protection est incomplète et ne prémunit pas le bébé contre toutes les infections évitables par la vaccination. L’allaitement ne peut pas remplacer la vaccination et n’améliore pas les réponses aux vaccins. La protection diminue rapidement à l’arrêt de l’allaitement. Certains parents se demandent si l’allaitement peut protéger les bébés contre les maladies évitables par la vaccination. Contre certaines infections, le taux de protection qu’offre le lait maternel est faible et peut être vaincu par l’exposition à une grande quantité de la bactérie ou du virus. Contre d’autres infections, le lait maternel ne contient pas de taux efficaces d’anticorps. Le lait maternel ne peut protéger contre les infections auxquelles la mère n’est pas immunisée. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

72 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Des réponses aux questions L’immunité « naturelle » n’est-elle pas plus efficace? L’immunité que procurent la plupart des vaccins est tout aussi efficace que celle produite par la maladie, mais ne comporte pas les risques associés à la maladie. Chaque infection évitable par la vaccination peut entraîner de graves problèmes. La réponse immunitaire à l’infection naturelle peut se produire trop tard pour éviter de graves problèmes. Après l’administration du vaccin, le système immunitaire est stimulé à assurer une protection contre la maladie, sans que l’enfant subisse une infection caractérisée. Certains parents s’inquiètent parce que les vaccins ne sont pas « naturels ». Les bactéries et les virus responsables des maladies évitables par la vaccination sont « naturels », mais ils peuvent provoquer des lésions permanentes et même la mort. Le nombre d’anticorps produits après l’infection peut être différent du nombre d’anticorps produits après le vaccin, mais ce sont les mêmes types d’anticorps et de cellules immunitaires. Il arrive que l’infection naturelle tue ou provoque de graves lésions avant que la réponse immunitaire n’agisse. Malgré un traitement, bien des enfants qui contractent les infections décrites dans cette présentation mourront ou souffriront de lésions permanentes. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Des réponses aux questions Ne devrait-on pas retarder l’administration des vaccins jusqu’à ce que les enfants soient plus âgés et courent moins de risques d’effets secondaires? Rien n’indique que les nourrissons et les bébés ont plus d’effets secondaires que les enfants plus âgés. Le report de l’administration des vaccins laisse les très jeunes enfants vulnérables aux complications et aux décès causés par des maladies courantes (p. ex., la coqueluche, le Hib et les pneumococcémies sont plus graves chez les bébés). Les nourrissons sont vaccinés dès 2 mois, soit le plus tôt possible pour être protégés contre la coqueluche et le Hib, car les complications et les décès découlant de ces maladies se manifestent surtout chez des nourrissons de moins de 6 mois. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Des réponses aux questions L’administration d’un trop grand nombre de vaccins peut-elle surcharger le système immunitaire du bébé? Les nourrissons peuvent réagir à environ antigènes différents en tout temps. Les bactéries et les virus exposent les nourrissons à un grand nombre d’antigènes à la fois, soit beaucoup plus que ceux que l’on trouve dans les vaccins. L’administration de vaccins multiples mais combinés réduit le nombre d’injections que doit recevoir l’enfant. Les bébés sont naturellement exposés à des milliers d’antigènes chaque jour. Les scientifiques estiment que les nourrissons ont la capacité de réagir à environ antigènes différents en tout temps. Les vaccins actuels assurent une protection contre un plus grand nombre d’infections, mais ils contiennent beaucoup moins d’antigènes que les anciens vaccins. Par exemple, l’ancien vaccin DCT, administré seul à l’âge de deux mois, contenait antigènes, mais tous les vaccins maintenant administrés à deux mois contiennent un total de seulement 34 antigènes. Rien n’indique que le fait d’administrer séparément des composants des vaccins est plus efficace ou entraîne moins d’effets secondaires que de les administrer en combinaison. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Des réponses aux questions Puisque la plupart des autres enfants sont vaccinés et que les maladies disparaissent, pourquoi me donnerais-je la peine de faire vacciner mon enfant? Tant que les maladies évitables par la vaccination existent quelque part dans le monde, tout enfant non vacciné est vulnérable : – Un voyageur peut transporter la maladie n’importe où. – Un enfant peut voyager dans une région où la maladie est plus courante. La vaccination ne débarrasse pas l’environnement de certains germes (p. ex., le pneumocoque) dont des enfants plus âgés et des adultes peuvent être porteurs. Les bactéries du tétanos sont présentes dans la terre et la poussière du monde entier. N’importe quel enfant peut contracter l’infection à cause de la saleté d’une plaie. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Des réponses aux questions Pourquoi ma préadolescente devrait-elle se faire vacciner contre le VPH? Pour assurer une protection maximale, il faut finir d’administrer la série de vaccins bien avant le début des activités sexuelles. Les programmes en milieu scolaire atteignent mieux les populations ciblées au primaire qu’au secondaire. Les enfants plus jeunes ont une meilleure réponse immunitaire au vaccin. Le VPH peut être transmis par des attouchements tout autant que par les relations sexuelles. Certains enfants ont des relations sexuelles dès la 6e année et participent à des attouchements plus tôt. La réponse immunitaire est meilleure chez les 9 à 11 ans que chez les 16 à 26 ans. Les programmes de vaccination pour les adolescents peuvent soulever des inquiétudes dans les familles quant au message moral implicite, surtout l’autorisation implicite d’amorcer les activités sexuelles. De plus, il y a le problème pratique d’atteindre les enfants du secondaire qui assistent aux cours sporadiquement ou qui quittent l’école plus tôt. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Des réponses aux questions Les vaccins peuvent-ils provoquer l’infection qu’ils sont censés prévenir? Les vaccins inactivés ne contiennent pas de germes vivants et ne peuvent pas provoquer les infections contre lesquelles ils nous protègent. Les vaccins vivants contiennent des virus qui ont été modifiés pour être très affaiblis et incapables de provoquer de maladie chez les personnes en santé. Dans de rares cas, ils peuvent provoquer une forme très légère de l’infection. Les enfants ayant certains troubles du système immunitaire peuvent contracter une infection à partir de ces vaccins et ne devraient donc pas les recevoir. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

78 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Parler aux parents de la vaccination Écouter, évaluer, catégoriser. Convenir des inquiétudes légitimes. Fournir un contexte. Réfuter les idées fausses. Fournir de l’information valide. Admettre que la vaccination est la décision du parent. Informer des conséquences potentielles de la décision. Faire une recommandation claire. Source : Docteur Scott A. Halperin, université Dalhousie, Canadian Journal of CME, janvier 2000 L’écoute contribue à renforcer le lien entre le patient et le médecin et à faciliter une prise de décision éclairée. En évaluant si les parents sont à la recherche de conseils, vous pourrez gérer votre temps avec plus d’efficacité. On peut évaluer que les parents ne sont pas informés mais éducables, mésinformés mais corrigibles, cultivés et ouverts, convaincus et satisfaits, contre, et missionnaire, chaque attitude exigeant une approche différente. Des effets secondaires s’associent aux vaccins, mais en général, ils sont légers et de courte durée : fièvre, douleur, irritabilité. Le contexte est important lorsqu’on discute des risques. Transmettez aux parents de l’information sur les risques comparatifs des maladies et sur la réelle possibilité de se faire infecter si on n’est pas vacciné. Familiarisez-vous avec les arguments antivaccination, afin de pouvoir les réfuter. Ne soyez pas sur la défensive. Fournissez des données fiables présentées de manière à être comprises. La vaccination n’est pas obligatoire au Canada. Assurez-vous que les parents comprennent les conséquences pour les enfants qui contractent une maladie évitable par la vaccination. Ne soyez pas directif à moins qu’on ne vous le demande, mais ne laissez aucun doute quant à votre avis et à vos recommandations. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

79 Les politiques publiques
Cette section porte sur l’environnement politique de la vaccination au Canada. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Le soutien public de la vaccination En 2010, 14 vaccins sont financés par l’ensemble des gouvernements provinciaux et territoriaux. Le calendrier de certains programmes financés par le gouvernement (vaccins conjugués contre le méningocoque et contre le pneumocoque, vaccins contre l’hépatite B, l’influenza et le VPH) varie selon la province ou le territoire. Aucune province et aucun territoire ne financent encore le vaccin contre le rotavirus (en décembre 2010). Les coûts peuvent être considérables pour les gouvernements, de même que pour les parents. La totalité des gouvernements provinciaux et territoriaux financent l’administration de 14 vaccins pour enfants : contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la polio, le Hib, le pneumocoque, le méningocoque, la rougeole, la rubéole, les oreillons, la varicelle, l’hépatite B, l’influenza et le VPH. Le coût des nouveaux vaccins complique de plus en plus la possibilité d’une vaccination coordonnée au pays, car les provinces et les territoires doivent affronter des priorités concurrentielles dans un budget de santé mis à rude épreuve. Par exemple, la série complète des quatre doses du vaccin contre le pneumocoque peut coûter plus de 400 $ par enfant. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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La Stratégie nationale d’immunisation (SNI) Feuille de route du Canada afin d’assurer l’accès, l’approvisionnement, l’innocuité et l’efficacité des vaccins. Créée en 2003, elle comporte cinq mandats : – Élaboration de recommandations et d’objectifs nationaux à l’égard des programmes de vaccination – Planification des programmes de vaccination – Innocuité vaccinale – Approvisionnement des vaccins – Réseau de registres de vaccination Enjeux transsectoriels : recherche sur la vaccination, perfectionnement professionnel et éducation du public, populations spéciales (immigrants, réfugiés, voyageurs, Premières nations et Inuits) et surveillance des maladies évitables par la vaccination. Une Stratégie nationale d’immunisation complète fournirait à tous les enfants et adolescents canadiens un accès équitable aux vaccins recommandés pour les enfants. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux doivent donner leur plein appui à la Stratégie nationale d’immunisation afin de garantir la santé future de tous les Canadiens, notamment les enfants et adolescents du Canada. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

82 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Les progrès vers la SNI 2003 : Lancement de la SNI, dotée de 45 millions de dollars répartis sur 5 ans pour améliorer les programmes de vaccination au Canada, ainsi que de 32 millions de dollars répartis sur 5 ans pour mettre sur pied une stratégie de vaccination dans les réserves. S’inscrit dans le cadre d’un programme de 1,3 milliard de dollars pour la santé des Premières nations et des Inuits. 2004 : 300 millions de dollars supplémentaires sur 3 ans pour l’approvisionnement des vaccins, afin de permettre aux provinces et aux territoires d’ajouter les vaccins nouvellement recommandés aux programmes qu’ils financent. 2007 : Le gouvernement fédéral crée un fonds de fiducie sur 3 ans pour les provinces et les territoires afin de lancer un programme pour le VPH. La défense d’intérêts doit se poursuivre pour s’assurer du financement continu d’autres vaccins. Le gouvernement fédéral offre actuellement un certain financement annuel afin d’améliorer l’efficacité des programmes de vaccination au Canada. Le gouvernement fédéral doit assurer la viabilité à long terme de la Stratégie nationale d’immunisation en rendant son financement permanent. Tous les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux doivent travailler ensemble pour assurer un accès égal à tous les vaccins recommandés, quel que soit le lieu de résidence de l’enfant, tant pour ce qui est des vaccins actuels que des futurs vaccins. Il reste encore beaucoup à faire avant que la SNI complète soit en place. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

83 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Des appels à l’action Assurer un financement et un soutien soutenus en vue d’une Stratégie nationale d’immunisation complète. Assurer un financement soutenu aux provinces et aux territoires afin de leur permettre d’offrir les vaccins nouvellement recommandés sans frais pour le public. Mettre sur pied un registre national de vaccination afin de savoir le nombre d’enfants et d’adolescents qui sont vaccinés. Idéalement, ce registre inclurait des fonctions électroniques de tenue de dossier, afin d’en faciliter la transmission et la surveillance et de s’assurer que le calendrier de chaque enfant est à jour. Standardiser le calendrier de vaccination dans tout le Canada. S’assurer de la participation des organismes non gouvernementaux et des organisations professionnelles, telles que la SCP, qui possèdent des compétences en matière de vaccination. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Des ressources © 2010 Société canadienne de pédiatrie I 84

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Le perfectionnement professionnel Compétences en immunisation à l’intention des professionnels de la santé Publié par l’Agence de la santé publique du Canada en novembre 2008 Peut être téléchargé à l’adresse ou on peut en commander une copie papier sans frais à l’Agence de la santé publique du Canada. Travaux publics et Services gouvernementaux Canada Téléphone: ou (Canada et États-Unis) Téléscripteur : Courriel : © 2010 Société canadienne de pédiatrie I 85

86 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Compétences en immunisation à l’intention des professionnels de la santé Des connaissances et des compétences essentielles pour une vaccination efficace. Préparé pour appuyer les Lignes directrices nationales relatives à l’immunisation, publiées dans le Guide canadien d’immunisation. Peut être adapté et intégré à toute formation sur la vaccination ou à toute évaluation du rendement : – pour former les professionnels de la santé qui participent à la vaccination; – pour promouvoir des pratiques sécuritaires et compétentes. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

87 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Compétences en immunisation à l’intention des professionnels de la santé (suite) Les compétences abordent : 1. les fondements scientifiques de la vaccination, 2. les pratiques essentielles et sécuritaires, 3. les enjeux contextuels pertinents. Le manuel contient un outil pratique pour mesurer les niveaux de compétence. Les fondements scientifiques de la vaccination Le fonctionnement des vaccins, selon les connaissance de base du système immunitaire La raison d’être et les bienfaits de la vaccination Les principales étapes d’élaboration et d’évaluation des vaccins Les composants et les propriétés des agents d’immunisation Les principes de la santé de la population pour améliorer les taux de couverture Les pratiques essentielles et sécuritaires Une communication efficace L’entreposage, la manipulation et le transport sécuritaires des vaccins La préparation et l’administration des vaccins Le dépistage et la prise en charge des effets secondaires suivant l’immunisation La consignation pertinente Le dépistage et la réponse aux besoins uniques de certains groupes de la population Les enjeux contextuels pertinents Le système de vaccination au Canada et ses répercussions sur les pratiques cliniques locales L’évaluation des enjeux actuels en matière de vaccination au moyen d’une démarche probante La connaissance et le respect de normes juridiques et éthiques élevées dans tous les aspects de la pratique de vaccination © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

88 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Programme de formation sur les compétences en matière de vaccination Une cyberformation à l’intention des professionnels de la santé, préparée par la SCP et l’Agence de la santé publique du Canada, accessible à l’adresse Multidisciplinaire : pour répondre aux besoins du nombre croissant de professionnels de la santé de secteurs plus variés qui participent à l’administration des vaccins. Cours conçu pour : acquérir des compétences et des connaissances en matière d’immunisation, promouvoir la confiance du public sur l’efficacité et l’administration des vaccins, favoriser les relations entre professionnels de la santé qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble. Compétences de base Le fonctionnement des vaccins La raison d’être et les bienfaits de la vaccination Les principales étapes d’élaboration et d’évaluation des vaccins Les composants et les propriétés des agents d’immunisation Les principes de la santé de la population pour améliorer les taux de couverture Chaque compétence est appuyée par un domaine d’apprentissage et un certain nombre d’objectifs directeurs d’apprentissage. Le manuel et le cours en ligne enseignent des pratiques essentielles, telles que : une communication efficace, l’entreposage, la manipulation et le transport sécuritaires des vaccins, la préparation et l’administration des vaccins, le dépistage et la prise en charge des effets secondaires suivant l’immunisation, la consignation pertinente, le dépistage et la réponse aux besoins uniques de certains groupes de la population. Ces deux ressources font également connaître les enjeux contextuels pertinents, tels que : le système de vaccination au Canada et ses répercussions sur les pratiques cliniques locales, l’évaluation des enjeux actuels en matière de vaccination au moyen d’une démarche probante, la connaissance et le respect de normes juridiques et éthiques élevées dans tous les aspects de la pratique de vaccination. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

89 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Des sites Web sur la vaccination pour les professionnels et les parents Société canadienne de pédiatrie : Santé Canada, Agence de la santé publique du Canada : Comité consultatif national de l’immunisation : Coalition canadienne pour la sensibilisation et la promotion de la vaccination : American Academy of Pediatrics : Centers for Disease Control and Prevention : Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) : Immunization Action Coalition : Institute of Medicine : La demande d’information au sujet de la vaccination est élevée de la part du public, et Internet regorge d’information. Malheureusement, on ne peut pas toujours s’y fier. Avant de terminer, je tiens à vous fournir quelques sources d’information fiables en matière de vaccination, de même que certains conseils pour évaluer les sites Web sur la vaccination. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

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Évaluer l’information sur les vaccins dans Internet Poser quelques questions peut vous aider à établir si vous pouvez vous fier à l’information contenue dans Internet. 1. Quelle est la source de l’information? Le site : indique-t-il qui a produit l’information? précise-t-il toutes les sources de financement? fournit-il un moyen de communiquer avec le fournisseur de l’information? L’information médicale a-t-elle été révisée par des experts scientifiques?   Une date indique-t-elle le moment auquel l’information a été affichée ou révisée pour la dernière fois? 4. Des données scientifiques appuient-elles les allégations (p. ex., articles de revues médicales respectées)? Les « études » et les « rapports » ne sont pas nécessairement tous fiables. Téléchargez un document destiné aux familles et affiché dans le site Soins de nos enfants, intitulé « Un guide pour les parents sur l’obtention d’information sur les vaccins dans Internet ». Principes de base : Le site doit indiquer clairement la personne ou l’organisation qui le produit. Des experts médicaux doivent être nommés, de même que leurs titres de compétence. Le site doit contenir des sources (revues médicales, rapports) de données scientifiques probantes (p. ex., données, études). La HON est un organisme suisse sans but lucratif conçu pour aider les usagers à trouver de l’information médicale fiable dans Internet. Cette fondation a mis au point une série de directives et un code de conduite pour les sites qui respectent ces critères. L’OMS a publié des critères pour évaluer les sites Web sur les vaccins, intitulé « Bonnes pratiques en matière d’information pour les sites Web consacrés à la sécurité vaccinale », accessible à l’adresse © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

91 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Des livres et des ressources imprimables à l’intention des professionnels et des parents Société canadienne de pédiatrie. 3e éd Les vaccins : Avoir la piqûre pour la santé de votre enfant. Société canadienne de pédiatrie. « Le vaccin RRO : Les mythes et les faits ». Un bloc-notes pour informer les familles. Fisher, Margaret C. (2006) Immunization and Infectious Diseases: An Informed Parent’s Guide. Elk Grove Village, Ill.: American Academy of Pediatrics. Agence de la santé publique du Canada Compétences en immunisation à l’intention des professionnels de la santé. Agence de la santé publique du Canada Guide des parents sur la vaccination. Agence de la santé publique du Canada. Guide canadien d’immunisation. 8e éd De nombreux parents seront également intéressés par les ressources destinées aux professionnels. La liste des ressources et le calendrier de vaccination systématique sont offerts sous forme de documents pdf dans le site Web de la SCP, afin que les usagers puissent les imprimer, les photocopier et les distribuer sans frais dans le cadre de leur présentation. SCP : Documents de principes du comité des maladies infectieuses et d’immunisation. CCNI : Information et recommandations du Comité consultatif national de l’immunisation et le plus récent Guide canadien d’immunisation CCSPV : Liste complète de ressources : dépliants, livres, sites Web, articles de journaux, dossiers médiatiques pour les professionnels de la santé et les parents. AAP : Documents de principes sur la vaccination et d’autres enjeux. CDC : Contient de l’information sur les maladies évitables par la vaccination, des ressources pour les parents, des recommandations des Public Health Services des États-Unis, les pratiques exemplaires (ACIP) et une section sur l’innocuité vaccinale. IAC : Contient de l’information pour répondre aux inquiétudes des parents au sujet de la vaccination. L’IOM publie les rapports du comité d’évaluation de l’innocuité vaccinale, y compris un rapport sur le vaccin RRO et l’autisme et un autre sur le thimérosal dans les vaccins. Le Red Book de l’AAP est publié tous les trois ans; le Guide canadien d’immunisation de l’ASPC, tous les quatre ans. Protocole d’immunisation du Québec : révisé en 2009 et assorti de mises à jours constantes : © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

92 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Des questions? Des commentaires? Je vous ai donné beaucoup d’information sur les vaccins pour enfants. Laissez-moi conclure en vous disant simplement que la vaccination est un aspect essentiel des soins de santé préventifs pour les enfants. Connaître les avantages de la vaccination et transmettre ce message aux autres constituent l’une des choses les plus importantes que vous puissiez faire en qualité de professionnels de la santé des enfants. Je serai maintenant heureux de répondre à vos questions et à vos commentaires. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I

93 © 2010 Société canadienne de pédiatrie I www.cps.ca
Documents à conserver Une liste de ressources et le calendrier de vaccination systématique sont offerts sous forme de documents pdf dans le site Web de la SCP, afin que les utilisateurs puissent les imprimer, les photocopier et les distribuer sans frais dans le cadre de leur présentation. © 2010 Société canadienne de pédiatrie I


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