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François HOMINAL le 1er décembre 2014 Séminaire de Nantes

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1 François HOMINAL le 1er décembre 2014 Séminaire de Nantes
L’évangélisation de la Chine et la querelle des rites: - expérience d’inculturation - choc des cultures - défi missionnaire François HOMINAL le 1er décembre 2014 Séminaire de Nantes

2 Points de repère Chine Les Zhou (1046 – 771 AEC) : distance entre religion et politique Printemps et Automnes + Royaumes Combattants ( AEC) : modification des cadres culturels et politiques Les Qin ( AEC) : la fondation de l’empire bureaucratique Les Han (206 AEC – 220 EC) : les fonctionnaires lettrés, commerce, … Les Sui et les Tang ( ) : le bouddhisme, l’Inde Les Song ( ) : arts, techniques, mathématiques, Les Yuan (Mongols) ( ): astronomie musulmane Les Ming ( ) : fondée par des paysans; eunuques contre lettrés Les Qing (Mandchous) ( ) : dynastie non chinoise Les républiques chinoises … Avant la République, cinq grandes dynasties chinoises et deux étrangères,

3 Points de repère Chine - Europe
La période « axiale » : Printemps et Automnes + Royaumes Combattants (IVe - IIIe AEC) : (Confucius, Mencius, …/Socrate, Platon, Aristote) Un empire immense : les Han (206 AEC – 220 EC), les Romains: commerce, administration, … Les migrations de populations, les nomades (Xiongnu et Huns) Un moyen-âge religieux, renaissance carolingienne De grands maîtres: Zhu Xi et St Thomas; mais en Chine: « réforme » et « renaissance » (xylographie; …) Empire mongol (Chine un siècle; pas en Europe occidentale) Pendant les Ming ( ), expéditions de Zheng He ; l’Occident décolle (arts, sciences, explorations, réformes religieuses, …). fin Ming et Qing: des échanges réguliers, Portugais, Hollandais, Français, etc.

4 I. Les Jésuites et la Chine : 1582-1773
1540: Fondation de la Compagnie de Jésus 1542: François Xavier débarque à Goa; meurt en 1552 devant la Chine 1582: Matteo Ricci entre en Chine 1610: mort de Ricci à Pékin 1644: début dynastie mandchoue ; promulgation du calendrier « jésuite » 1692: édit de tolérance (autorisation générale de prêcher) par Kangxi 1707: édit de Mgr de Tournon interdisant les rites chinois 1717: interdiction de la prédication par Kangxi 1723: expulsion des missionnaires (sauf astronomes); proscription du christianisme 1742: condamnation des rites chinois par le pape Benoît XIV 1773: suppression de la Compagnie de Jésus par Clément XIV

5 II. Les Jésuites et la Chine : 1814-2014
1814: rétablissement de la Compagnie de Jésus par Pie VII 1842: trois jésuites français arrivent à Shanghai 1900 etc. : fondation de l’Université Aurore à Shanghai 1950: expulsion de tous les religieux étrangers 2014: moins de dix jésuites étrangers résidant en Chine 5

6 Avant Matteo Ricci

7 Une division du monde Pour éviter la guerre entre l’Espagne et le Portugal, le pape définit leurs zones d’influence: 1493 Traité de Tortesillas (divise l’Atlantique) 1529 Traité de Saragosse (divise le Pacifique) Autorisation de commercer / obligation d’emmener des missionnaires. La mission liée au commerce et à la politique.

8 Missions antérieures 1 Missions anciennes
Mission nestorienne (depuis la Perse) , Stèle de Xian (781). Mission catholique (Jean de Plancarpin et Jean de Montecorvino, franciscains) au XIIIe siècle auprès des Mongols. François-Xavier ( ): Goa (1542), Kagoshima (1549), Sancian (1552) FX comprend que la mission ne doit pas être liée à la colonisation, il « prend la fuite » loin de la sphère d’influence portugaise et va au Japon où les Portugais n’ont pas établi de comptoir. Les Japonais lui disent que leur culture est d’origine chinoise et qu’ils se convertiront si la Chine se convertit; il mourra sur un îlot au large de Hong-Kong.

9 Missions antérieures 2 Nombreuses tentatives d’entrer sur le territoire chinois avant Ricci. En Inde et au Japon, les guerres intestines permettent aux étrangers de pénétrer sur leurs territoires; en Chine, il n’en est pas de même. De 1555 à 1583, de nombreuses tentatives de séjour prolongé : 25/32 jésuites 22/24 franciscains 2 augustiniens 1 dominicain Macao concédé en 1557

10 Missions antérieures 3 Missions au Japon
Alessandro Valignano, visiteur des missions orientales à partir de 1574. Il arrive au Japon en 1579; de nombreux convertis ( ) mais un supérieur arrogant, refusant d’apprendre le japonais, offensant continuellement les Japonais; il tire des expériences japonaises une politique d’adaptation non seulement par pays (ou culture), mais aussi par groupes sociaux à l’intérieur des pays ; Cette politique se résume ainsi : les Jésuites doivent faire tous les efforts pour s’adapter et vivre d’une manière qui respecte les Japonais “partout et de toutes les manières possibles, faire chaque chose à la manière japonaise ; c’est une question de principe.” Il fera venir Matteo Ricci des Indes à Macao et lui fera parvenir des recommandations.

11 Matteo Ricci 利瑪竇 (Macerata, 1552 - Pékin, 1610)
Les étapes de Macao à Pékin

12 Matteo Ricci 利瑪竇

13 Matteo Ricci Introduction Les étapes de son parcours 1
Né à Macerata en Italie en 1552. 1568 : début d’études de droit à Rome. 1571 : entre au noviciat des Jésuites. : formation humaniste (philosophie) et scientifique au Collège romain.

14 Les étapes de son parcours 2
1577 : six mois de théologie à Coimbre. 1578: voyage de Lisbonne à Goa. Etudes de théologie et ordination à Goa. Envoyé à Macao

15 Etapes de son parcours en Chine
Arrive à Macao en août 1582 et commence à apprendre le chinois. Entre en Chine en septembre 1583 et fonde la première résidence à Zhaoqing. 1589: obligé de partir, s’installe à Shaozhou. 1595: s’installe à Nanchang. 1598: parvient à Pékin, mais doit retourner à Nankin. 1601 : arrive à Pékin, où il mourra en 1610.

16 Son œuvre scientifique
Linguistique (dictionnaire, transcription) Mathématique (géométrie, calculs) Astronomie (calcul des éclipses, fabrication d’instruments d’observation,…) Géographie (relevé des latitudes, identification du Cathay de Marco Polo avec la Chine atteinte par la mer)

17 Son œuvre humaniste et religieuse
Traité de l’Amitié Vingt-cinq paroles (Epictète) Mnémotechnique de l’Occident La vraie idée de Dieu (du Seigneur du Ciel) Catéchisme Histoire de l'expédition chrétienne au royaume de la Chine

18 La méthode

19 Les quatre composantes de la méthode
1. Adaptation (ou accommodation) culturelle 2. Approche de haut en bas 3. Emploi des sciences occidentales 4. Adoption des valeurs locales (éthique, confucianisme, …)

20 1. Adaptation culturelle
Apprendre la langue du pays Manger et boire comme mangent et boivent les gens du pays S’habiller d’une manière adaptée dans le pays: Porter la robe safran des moines bouddhistes [les Japonais étaient repoussés par les soutanes noires] ... … et se raser la tête comme les moines. Se familiariser avec la culture (écrite) locale.

21 2. Approche de haut en bas Ricci comprend assez vite que les manières des Chinois ne sont pas celles des Japonais. Ils ne suivent pas leurs dirigeants dans le domaine religieux. Ricci ne vise plus la conversion du souverain mais seulement l’autorisation de prêcher la religion dans le pays. En attendant de rencontrer le souverain à Pékin, il cultive de bonnes relations avec les mandarins locaux. Arrivé à Pékin, il découvrira que l’autorisation n’est pas indispensable.

22 3. Cosmologie , sciences, cadeaux étranges
François Xavier avait déjà remarqué: De nombreuses questions sur la cosmologie La curiosité pour divers objets inconnus Valignano soutient ce point de vue pour faire comprendre que la culture occidentale est respectable. Ricci apporte ou réalise divers objets pour susciter l’étonnement et la discussion : Prismes, instruments de musique, peintures avec perspective, beaux livres, mappemonde, …

23 4. Valeurs locales Valignano
Adaptation aux aspects extérieurs d’une culture (les us et coutumes) afin de mieux évangéliser Rejet de tout ce qui pourrait être contraire à la foi catholique. Ricci y/c l’observation des honneurs traditionnels à Confucius, et les principaux traits du culte des ancêtres.

24 La relation au Confucianisme
Ricci apprécie le comportement des mandarins, leur éthique, … Dans les dernières années, Ricci apprécie le confucianisme, compare Confucius avec Sénèque, fait l’éloge de leur éthique (la Sagesse des païens), se propose de le compléter avec la métaphysique chrétienne. Toutefois, il discute l’interprétation des classiques chinois. Il critique l’interprétation des Lettrés et en propose une autre.

25 Les cinq étapes

26 Zhaoqing 肈慶 ( ) Ricci accompagne Michele Ruggieri, qui avait été invité par le vice-roi du Sud ( les deux Guang 二廣) à résider en Chine. Demande de résider en Chine, acceptée par Wang Pan 王泮 , le (nouveau) vice-roi. Acquisition d’un terrain où ils bâtissent une chapelle et une demeure. Evangélisation en partant du Catéchisme de Ruggieri ; 70 convertis. Michele Ruggieri rentre en Europe en 1588. Matteo Ricci, obligé de quitter Zhaoqing par le nouveau préfet (1589), se dirige vers Shaozhou (auj. Shaoguan).

27 Adaptation : rapprochement des bouddhistes
Prend l’habit des moines bouddhistes Une demande du vice-roi : les moines sans lignages. Choix des jésuites au Japon: les soutanes « laides ». Des doctrines présentant des similarités : Paradis et enfers, pénitence, célibat, aumônes, etc. Noms bouddhistes donnés par Wang Pan: 僊花寺 Pagode des fleurs immortelles 西來淨土 Terre pure venue de l’Occident.

28 Zhaoqing Mission Relations avec le « haut »
Bonnes relations avec les autorités. Demande de pouvoir vivre et mourir en Chine. Construction d’une église et d’une résidence. Relations avec la population Travail sur le catéchisme de Ruggieri. 70 baptisés.

29 Zhaoqing Sciences et techniques
Les « cadeaux » Prismes, horloges, instruments d’astronomie (astrolabes) et de musique (clavicordes), ... La mappemonde Elle sera reproduite légalement ou non à des milliers d’exemplaires dans plusieurs villes de Chine. L’astronomie Deux éclipses de lune (29 nov 1583 et 24 mai 1584), « annoncées clairement et précisément par des méthodes différentes des nôtres ».

30 Zhaoqing Comportement et éthique
Respect des gens instruits à leur égard Mode de vie exemplaire. Assiduité à l’étude. Absence de prosélytisme.

31 Shaozhou 韶州 (Shaoguan 韶関)
Ricci y arrive en 1589 avec lettre de recommandation du préfet de Zhaoqing. Rapidement, il peut construire une demeure et une église (en style chinois). Climat malsain : deux compagnons y meurent, l’un en 1591, l’autre en 1593. Commence à écrire un catéchisme en chinois. En 1594, première tentative de rejoindre Pékin en accompagnant un général. Il atteint Nankin (en mai), mais ne pouvant aller plus loin en raison de l’invasion de la Corée par les Japonais, rebrousse chemin jusqu’à Nanchang (juin). Après son départ, des jésuites restent dans la « résidence ».

32 Shaozhou Adaptation Distance prise par rapport au bouddhisme, en raison du danger de la confusion: Ne pas être considéré comme une secte bouddhiste. Statut social des bonzes inférieur à celui des lettrés. A la fin de son séjour, Ricci adoptera l’habit des Lettrés et ne se coupera plus pousser barbe et cheveux répondant notamment à l’invitation de Qu Taisu. Etude de la langue écrite et début de la traduction des classiques confucéens. Développe une première transcription des caractères chinois en lettres latines.

33 Shaozhou Mission Maintien de relations amicales avec les magistrats du lieu et nombre de lettrés Se fait appeler daoren 道人 « prédicateur lettré », puis shenfu 神父 « père spirituel ».

34 Shaozhou Sciences et techniques
Qu Taisu 瞿太素 (ou Rukui 汝夔) ( ) Vient pour poser des questions d’alchimie (prismes mystérieux). Le prend pour maître (il sera son disciple pendant un an). Etudie l’arithmétique (sur papier et non sur boulier), la trigonométrie. Traduit le premier livre des Eléments d’Euclide (géométrie axiomatique). Apprend la fabrication des cadrans solaires et des instruments d’observation. Ce fils de grande famille, grand voyageur, lui fera une haute réputation dans les milieux lettrés.

35 Shaozhou Comportement et éthique
Eloignement du bouddhisme Moralité des moines douteuse Les décès de deux compagnons posent la question des rites funéraires et conduisent à un premier ‘métissage’ Pas de possibilité de l’enterrer dans une église comme en Italie. Refus de l’enterrer sur une montagne éloignée. Le cercueil restera deux ans avant d’être emporté et inhumé à Macao. Dans les premiers temps, peu de flexibilité dans les rituels (influence faible du milieu chinois).

36 Nanchang 南昌 ( ) Grâce à des recommandations, Ricci est reçu par le gouverneur de la province (Jiangxi). Deux princes impériaux résident à Nanchang. L’un d’eux lui demande d’écrire un livre sur l’amitié: De l’amitié. Il publie aussi la Mnémotechnique de l’Occident. Il écrit le Tianzhu shiyi (La Véritable idée de Dieu) en reprenant le catéchisme de Ruggieri.

37 Nanchang Mission Ricci entretient des relations avec les hauts mandarins et princes de la province. Il fonde la troisième résidence. Le ministre des Rites lui propose de l’accompagner jusqu’à Pékin pour que ses connaissances en astronomie et mathématique servent à corriger le calendrier. Ricci écrit le Tianzhu shiyi: Il reprend le catéchisme de Ruggieri, en change le titre, Il pense trouver dans le confucianisme ancien une connaissance du vrai Dieu et introduit des dénominations anciennes pour traduire les termes de la religion chrétienne; l’envoie à ses supérieurs pour avoir l’imprimatur.

38 Nanchang Humanités Ecriture du Traité sur l’Amitié (交友論)
composé de cent maximes empruntées à divers auteurs de l’antiquité et du moyen-âge. Ecriture de la Mnémotechnique de l’Occident (西國記法) Traduction d’un petit livre composé pendant ses études. Pour expliquer comment remémorer des textes, connaissance très utile pour passer les examens impériaux. Se lie d’amitié avec Zhuang Huang ( ) de l’Académie du Cerf blanc; ses priorités: Retour au confucianisme ancien. Importance des connaissances scientifiques. Exigences morales.

39 Nanchang Sciences et techniques
Eclipse du soleil du 22 Septembre 1596 Moindre qu ’annoncée. Ricci explique : l’éclipse n’est pas la même en tous lieux, elle a pu être plus grande à Pékin où elle a été calculée qu’à Nanchang, sans remettre en cause les calculs faits. Lettre sur les « absurdités des Chinois » (1595) Terre plane et carrée, Ciel calotte ronde. Un ciel vide, et non dix cieux et étoiles attachées. Cinq éléments au lieu de quatre. Explications étranges des éclipses. La nuit, le soleil se cache sous une montagne.

40 De Nanchang à Nankin (1598-1599)
Un voyage riche en péripéties Juin 1598: départ pour Pékin avec le ministre des Rites. Arrivée à Nankin : le Japon a envahi la Corée, atmosphère tendue. Arrivée à Tongzhou (près de Pékin) le 7 sept.1598. Après 2 mois d’hésitation, Ricci retourne à Nankin, par le canal, puis à pied (canal gelé). Ricci très affaibli se repose chez son ami Qu Taisu. Arrivée à Nankin le 6 février 1599.

41 Nankin (Nanjing) 南京 Séjour de 16 mois, relativement court mais extrêmement dense. Il commence à se présenter comme un lettré chinois. Rencontre de nombreux lettrés. Visite l’observatoire astronomique.

42 Nankin Mission Arrive sous la protection de Qu Taisu.
Fait la connaissance du gouverneur. Rencontre de nombreux lettrés: Son réseau relationnel existant. Les férus d’astronomie et de mathématique. Les admirateurs du bouddhisme. L’interlocuteur le plus proche: Jiao Hong ( ),

43 Nankin Sciences et techniques
Visite de l’observatoire de Nankin Les instruments les plus beaux vus par Ricci. Leur réglage ne correspond pas à la latitude. Il suppose qu’ils ont été construits par 郭守敬 ( ) pour un autre lieu et sont inutilisés à Nankin. Enseigne comment réaliser des instruments d’observation et cadrans solaires. Réfléchit à la question de la réforme du calendrier évoquée par le ministre des Rites et demande l’envoi d’astronomes. Il est invité à faire une nouvelle Mappemonde plus grande et avec plus d’annotations.

44 De Nankin à Pékin (1600) Matteo Ricci, accompagné de deux religieux, part de Nankin en mai 1600. Il met au point les transcriptions des mots chinois. Il emporte seize cadeaux pour l’empereur: Trois tableaux à motifs religieux, une grande horloge, un clavicorde, deux prismes, etc. Il est retenu à Lin Qing (près de Tianjin) par un eunuque puissant et corrompu, qui le retiendra six mois. Il n’entrera à Pékin qu’en janvier 1601. Il y restera jusqu’à sa mort, le 11 mai 1610.

45 Pékin (Beijing) 北京 ( ) Enfin arrivé à Pékin, il entrera au Palais, mais ne verra jamais l’empereur (Wan Li). Il se rapprochera encore plus d’un courant des Lettrés recherchant des connaissances « concrètes » pour s’éloigner des interprétations tournées vers la subjectivité. Plusieurs Lettrés de haut niveau se convertiront. Un travail de traduction d’Euclide, etc. et non de l’Evangile ou de la Bible. Ecriture d’ouvrages humanistes (stoïcisme, polémique avec un bouddhiste).

46 Pékin Mission Ricci n’aura jamais l’autorisation de prêcher le christianisme Il comprendra qu’il n’en a pas besoin pour prêcher dans les villes de Chine et … que la cour a besoin de lui pour la réforme du calendrier. Nombreuses rencontres avec des Lettrés, des religieux (bouddhistes, juifs). Trois grands convertis : Xu Guangqi, Li Zhizao, Yang Tingyun, plus Feng Yingjing. Controverse avec les Bouddhistes (Yu Chuanxi).

47 Pékin Humanités Plusieurs œuvres importantes:
La  Vraie idée de Dieu (天主實意) est publiée.  Vingt-cinq paroles ( 二十五言) : extraits des Eléments d’Epictète. Histoire de l’expédition chrétienne au Royaume de la Chine, écrite dans les deux dernières années de sa vie. Soutient la thèse d’une perversion du confucianisme ancien par le bouddhisme. Utilisation des termes chinois « ciel » et « seigneur d’en-haut » pour désigner en plus de « seigneur du ciel ».

48 Pékin Adaptation Le confucianisme : Les rites confucéens.
le confucianisme vu principalement comme éthique, philosophie sociale Ce n’est pas une religion formée, mais a des aspects religieux (y/c sacrifices) Les rites confucéens. Rites du Temple de Confucius Sacrifices aux esprits (et notamment esprits protecteurs locaux, le dieu de la ville) ; la difficulté : les mandarins de la ville doivent lui sacrifier. Culte des ancêtres : offrande aux ancêtres décédés de nourriture, d'encens, de soie ou de papier ? Les traiter morts comme s’ils étaient vivants. Rites funéraires: offrandes de nourriture et de vêtements en présence de « prêtres des idoles » ? Là encore : les traiter morts comme s’ils étaient encore vivants. Une solution provisoire (y aller comme à un rite civil, les purger de toute superstition manifeste, rituels spécifiquement chrétiens à introduire …)

49 Des observations attribuables à Ricci
Les rites du culte des ancêtres amenaient à se prosterner devant une tablette de bois portant le nom de l’ancêtre, action qualifiable de superstitieuse s’il y a croyance en la présence réelle de l’ancêtre. Ricci constate que les mêmes gestes sont effectués pour exprimer le respect vis- à-vis de l’empereur et les interprète comme de simples marques de respect. ??? Ceux qui ont à effectuer ces rites doivent les faire avec l’intention exclusive de manifester leur reconnaissance à l’empereur et aux ancêtres, comme à des bienfaiteurs.

50 Pékin Sciences Traduction des six premiers livres des Eléments d’Euclide (幾何原本), ainsi que d’ouvrages pratiques de trigonométrie, de travaux hydrauliques, etc. Nouvelle Mappemonde Plus grande et avec plus d’annotations. Les longueurs sont exprimées en unités chinoises. Quatre éclipses lui permettent de confirmer la supériorité de l’astronomie occidentale par l’exactitude des prédictions.

51 Après la mort de Ricci

52 Mort de Ricci : le prudent équilibre est perdu.
Ricci avait choisi comme successeur Niccolo Longobardo. A sa mort, ce dernier fait connaître son opposition à la politique de Matteo Ricci de relation avec les Confucéens. « réaction révélatrice du clivage précoce entre jésuites de Cour, en dialogue étroit avec les mandarins, et jésuites confrontés au vécu populaire des croyances « rationalisées » par ces mêmes lettrés.  Le P.Rodrigues, Visiteur : Les jésuites du Japon et de Macao ont fait usage de d’œuvres de leurs collègues chinois et demandent corrections; demande de soumettre les publications à des inquisiteurs du Japon. Le P.Carvalho, provincial du Japon, proclame l’interdiction (qui ne durera que quelques années) de s’adonner à des activités scientifiques. En Chine, persécutions de Shen Que ( ).

53 Les deux « questions » La « question des termes »
La « question des rites »

54 La question des termes «Ciel», «Seigneur d’en-haut» (pour traduire le «Dieu» chrétien) Tien-shen, «esprits célestes» (pour traduire «ange») Ling-hun, (pour traduire «âme»)

55 La Conférence de Jiading (Dec.1627 – Janv.1928)
Un différend entre Longobardo et ses partisans d'une part, et Alfonso Vagnoni et les autres défenseurs de Ricci comme Nicholas Trigault sur l'autre. Position de Longobardo connue par la publication de Navarette en 1676: opposition à utiliser des termes chinois, pcq les Chinois sont athées. A la différence de MR, il lit les commentaires des classiques. Vagnoni soutient la position et arguments de MR: distinction entre les confucéens anciens et modernes, appel à « la plus grande partie des lettrés », argument de l'opportunisme; argument nouveau: l'exemple de l'Église primitive en prenant sur les mots pour « Dieu », «esprit», etc. de leurs contemporains, et la transformation plutôt que l'abolition des fêtes et coutumes païennes. L’emporte la position de Vagnoni . Shangdi et Tian peuvent être utilisés, mais avec précaution. Longobardo fera appel, mais sans succès.

56 La question des rites

57 Autel des ancêtres

58 Les frères mendiants arrivent
Les Dominicains arrivent en 1631 et les Franciscains en 1633, Leurs réactions sont transmises à Rome par F.Furtado, vice-provincial de la mission de Chine, en 1636, 1639 et 1640. En 1636, trois des six accusations portées par les mendiants sont directement liés à la question de rites – cérémonies funéraires, rites des ancêtres et rituels en l'honneur de Confucius. Il répond comme MR. En 1639, il rapporte les questions de JB de Morales op et ses réponses: Confucius en enfer pcq mort avant JC/pas certain, Conf a mené vie morale; la cér. au dieu de la ville: difficile d’éviter le sacrifice, mais on peut assimiler le dieu de la ville à son ange protecteur, à un ange gardien; les cér. pour les morts et les ancêtres: pas de péché à avoir une tablette. En 1640, refus des Jésuites de joindre leurs efforts d’évangélisation à ceux des frères, les méthodes agressives ne marchent pas. La querelle des Rites chinois tend à devenir un conflit européen entre Jésuites et les autres ordres.

59 Les premières décisions de Rome
Du 12 Septembre 1645 en faveur des arguments de JB de Morales 0.P., qui accusent les Jésuites notamment d’autoriser les rites chinois, superstitieux et idolâtres; avec une réserve : « jusqu’à ce que Sa Sainteté ou le Saint Siège en décide autrement ». Du 23 Mars 1656 en faveur des représentations de M Martini SJ, approuvant son interprétation des rites comme purement civils, avec une réserve: décret « selon les questions, circonstances et tout ce qui présentés ci-dessus ». Du 13 Novembre 1669, l‘Inquisition romaine répond à demande des dominicains sur l’interprétation du deuxième décret : le décret toujours valide. Les deux parties pensent avoir été approuvées par Rome, qui ne s’est pas engagé sur le fond: on ne peut juger que sur place. Ou encore, les rites décrits par Morales sont illicites, et décrits par Martini, sont licites. Le 20 mars 1656, Pascal publie sa 5ème provinciale, critique les Jésuites pour «  cette subtile invention, de faire cacher [aux chrétiens chinois] sous leurs habits une image de Jésus−Christ, à laquelle ils leur enseignent de rapporter mentalement les adorations publiques qu'ils rendent à l'idole ».

60 Le cimetière des Jésuites de Pékin (cimetière Zhalan)
63 jésuites ont été enterrés dans ce cimetière situé à 1 km environ à l’ouest des anciennes murailles ouest de la capitale, dont 14 chinois et 9 français.

61 La dynastie mandchoue (1644-1911)

62 Matteo Ricci: 1562 – 1610 Adam Schall: 1592 - 1666 Ferdinand Verbiest: 1623 - 1688
Trois grands jésuites

63 Le rassemblement de Canton déc.1667-janv.1668
Pendant une période de persécution, 23 missionnaires sont rassemblés à Canton (peu représentatifs, majorité de jésuites). Dans un document Praxes …, 41 articles, deux plus intéressants: Sur les funérailles, la plus grande cérémonie possible doit être observée, à la fois la liturgie des funérailles chrétiennes habituelle et les pratiques sanctionnées par la coutume locale. Sur les rites de Confucius et des ancêtres, « on ne peut pas donner de loi certaine ; mais il est laissé à la prudence (du ministre), en tenant compte du lieu, des circonstances et des personnes impliquées ». Les jésuites ont tous été d’accord, et les membres des autres ordres sauf Navarrete op (doutes sur sa fiabilité dans la description des cérémonies chinoises) et Antonio da Santa Maria (caractère religieux du confucianisme, difficulté à distinguer le Ciel et le « li », …).

64 Domenico Sarpetri, le provincial des Dominicains est aussi d’accord.
Il souligne que les «sacrifices» dans les classiques chinois, en particulier dans le Shu Ching, sont offerts à une telle variété d’êtres et dans une telle variété d'occasions, qu'il est ridicule de les regrouper. Le point crucial n’est pas la forme du rituel, mais son objet: Shang-ti, les esprits inférieurs, ou les ancêtres? S’il est offert à Confucius et aux ancêtres, dans un contexte particulier, ce n’est pas un culte religieux. Les sacrifices décrits dans le Li Chi comme offerts à Shang-ti et à certains « esprits (de génies) et rois que les Chinois une fois considérés comme des saints », sont, bien sûr, religieux. Il ne retient pas dogmatiquement la distinction entre les deux types de rites comme absolue.

65 Accalmie Les années 1670-1680 sont assez calmes en Chine.
Navarette est en Europe. La pratique des rites est l’objet d’un large consensus entre les ordres; un manuel décrit comment se comporter. Les Jésuites publient en Europe le Confucius sinarum philosophus (1687) (Entretiens de Confucius, Doctrine du juste Milieu et la Grande Etude). Une traduction qui ‘élargit’ un original trop concis, voire l’oriente. Les discussions sur l’interprétation des idées chinoises se déplacent de Chine en Europe, tandis que la querelle des Jésuites et des Jansénistes se retrouve aussi en Chine. Le lien avec la France par les MEP (qui donnent les premiers Vicaires apostoliques).

66 Les années 1690 Les « mathématiciens du Roi » rendent beaucoup de services à Kangxi, qui promulgue l’édit de tolérance (1692). La religion chrétienne devient une religion autochtone respectable. En 1693, 6 ans après son arrivée, Mgr Maigrot, Vicaire général du Fujian, MEP, prend, jusqu’à ce que le St Siège en décide autrement », des mesures divergeant considérablement de la pratique jésuite (termes et rites). Il est imité par certains vicaires généraux et critiqué par d’autres. Il en résulte un désordre important, notamment dans l’administration des sacrements. L’analyse de la question est difficile à Rome, les instructeurs exigeant des traductions exactes des termes chinois en cause. Un nouveau pape, Clément XI, est élu. Il envoie son légat, Mgr Charles Maillard de Tournon, qui part en juillet 1702 en Orient (Indes, Chine).

67 Les années 1700 Le légat n’a pas la mission d’étudier sur place les questions, mais d’annoncer une décision pontificale, qui n’est pas prise à son départ en 1702. Pendant ces années, bcp de publications pour/contre les Jésuites en Europe, où les Européens discutent sans se soucier de ce que croient les Chinois. Décision de la Sorbonne défavorable aux Jésuites. Les Jésuites à Pékin découvrent le sérieux de la situation et obtiennent une déclaration de Kangxi sur le sens des rites (Confucius=maître, rites=respect), qui n’est pas prise en compte par les théologiens. Ils cherchent à discuter avec Mgr Maigrot sur les faits des cérémonies, mais ce dernier se refuse à une discussion sur le fond, en raison de sa position. En 1704, le pape signe le décret Cum Deus Optimus condamnant les rites chinois, mais ne les publie pas immédiatement.

68 Mgr de Tournon et Kangxi 1705-1707
Mgr de Tournon: jeune, malade, peu diplomate, ne connaissant pas le contenu du décret pontifical. Une suite importante d’ecclésiastiques. But: libérer les chrétiens chinois de leurs obligations rituelles. Kangxi consacrera beaucoup de temps à ces rencontres. Il s’étonne de la méconnaissance de la culture chinoise. Mgr Maigrot, cité par le légat, est invité à venir à Pékin. Kangxi découvre qu’il ne connaît pas le chinois et met un terme aux discussions (juil. 1706). Kangxi expulse Maigrot de Chine et exige de tous les missionnaires qu’ils signent un billet (piao) pour pouvoir rester en Chine où ils s’engagent à avoir les mêmes attitudes que Matteo Ricci. Le légat trouve à Nankin le décret pontifical de 1704 et émet un décret contre les Rites. En mars 1717, le pape promulgue une constitution « Ex illa die », condamnant la position jésuite.

69 … en guise de fin Mgr Mezzabarba, patriarche d’Alexandrie, rencontre Kangxi fin 1720-début 1721 et obtient de lui « Huit exceptions » aux obligations rituelles. 1723: un nouvel empereur, Yong Zheng, qui veut être un empereur orthodoxe. Tous les missionnaires furent renvoyés à Macao, ne restèrent que les Jésuites scientifiques. Benoît XIV, en 1742, émet une Bulle « Ex quo singulari » pour confirmer les décrets de 1704, 1710 et 1715 et pour révoquer les « Huit exceptions ». Ces décisions ne seront annulées qu’en 1942.

70 Quelques statistiques

71 Statistiques des jésuites en Chine
Du temps de Matteo Ricci : jamais plus de 20 religieux en même temps. A sa mort: 16 jésuites, huit chinois et huit étrangers, 1629 : 26 jésuites dont 5 frères chinois ; en 1634 : 12 résidences dans 7 des 15 provinces de l’empire ; en 1680 : de 30 à 40 jésuites. 1687 : arrivent les 5 premiers « mathématiciens du Roi (Louis XIV) » ; dans les quinze années qui suivent, quarante autres les rejoindront. En 1688 : les premières ordinations de chinois (dont 3 jésuites). début du XVIIIe, 82 jésuites actifs, dont 15 à 20 dans des tâches scientifiques. Le nombre total de missionnaires et du clergé chinois passe par un maximum (140 personnes). Entre 1732 et 1742, le nombre de jésuites chinois passe à 22. En tout de 1552 à 1775 : 990 jésuites; durée moyenne de présence : 20 ans.

72 Statistiques des convertis
En 1610, à la mort de Ricci : de 2500 à 3000. En 1615, En , Vers 1700: catholiques servis par les jésuites (dans 266 églises) Ensuite diminution (interdiction de la religion) Vers 1800, environ


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