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Histoire de la Russie contemporaine ( )

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1 Histoire de la Russie contemporaine (1991-2012)
Sixième cours : Culture, religion et arts

2 3.2 – L’alcoolisme et la toxicomanie
La consommation d’alcool est l’un des traits culturels les plus anciens des Russes. Et cette passion ne se dément pas. Les Russes sont encore de gros consommateurs d’alcool. Mais il ne faut pas sombrer dans la caricature et croire que tous les Russes boivent beaucoup. La consommation d’alcool par habitant en Russie est inférieure à celle de la République tchèque, de la France et même de l’Allemagne. La consommation excessive d’alcool est le fait d’une petite minorité de la population : 25 % de la population ne consomme jamais d’alcool et 35 % seulement quelques fois par année.

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4 Seulement 20 % de la population peut être considérée comme des consommateurs fréquents. Seuls 2 % de la population boit chaque jour. Ces données doivent cependant être mises en contexte. Si les femmes boivent très peu, les hommes sont des consommateurs beaucoup plus importants. Et ceux qui boivent le font en grande quantité. Ce n’est pas la consommation festive qui pose problème, mais celle, quotidienne, d’une partie de la population. On ne badine pas avec ce problème : l’intolérance à l’alcool au volant est totale. Les nouvelles générations boivent généralement moins que les plus vieilles, mais elles s’adonnent beaucoup plus à la consommation de drogues. En URSS la toxicomanie était exceptionnelle, elle est devenue nettement plus fréquente depuis 20 ans.

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6 Et il s’agit souvent de drogues dures
Et il s’agit souvent de drogues dures. La marijuana et le haschisch ont bien sûr connu une hausse, mais c’est l’héroïne et les autres drogues injectables qui constituent le plus grand danger: la Russie consommerait plus de 20 % de l’héroïne de la planète. Une nouvelle drogue a fait son apparition depuis quelques années et fait des ravages, particulièrement chez les jeunes. Il s’agit d’un assez peu sympathique mélange d’héroïne, de codéine, d’essence et de diluant à peinture : 3 fois moins chère que l’héroïne, pour un effet 10 fois plus puissant. On estime que le consommateur du krokodil a une espérance de vie d’environ 3 ans après sa première dose. Le nom de cette drogue lui vient de l’apparence que prend la peau après quelques doses.

7 3.3 – L’avortement La RSFSR fut le premier pays du monde, dès 1920, à légaliser l’avortement. Mais par la suite, les politiques soviétiques sur cette question ont fluctué. Sans revenir à une interdiction formelle, Staline rendit l’accès à l’avortement beaucoup plus difficile. Dans les années 1960, l’avortement fut à nouveau rendu plus accessible. Au point où la pratique contribua considérablement à affaiblir le taux de reproduction de la population. Dans un contexte où les méthodes de contraception étaient peu disponibles, l’avortement devint une façon de contrôler les naissances. L’avortement est considéré comme normal et un pourcentage très élevé de femmes subira un avortement dans sa vie.

8 Statistiquement, le nombre d’avortements par femme s’établit à 3 ou 4, contre 0,6 en Europe occidentale. La Russie détient le record mondial des interruptions de grossesse, loin devant ses proches compétiteurs en Europe, comme la Roumanie. En 2008, on a compté au pays 1,2 million d’avortements pour 1,7 million de naissances. C’est dire que plus du tiers des grossesses se termine par un avortement. De plus, la diminution de la qualité des services dans le système de santé a entraîné depuis 20 ans une augmentation des conséquences sur la santé. Le nombre d’avortements tend à diminuer depuis quelques années, mais cette statistique explique en partie le fléchissement de la population depuis 20 ans.

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10 Depuis quelques années, les pouvoirs ont adopté diverses mesures : durcissement des critères d’accès, stimulation de la natalité, campagnes d’informations. Ces mesures sont d’une efficacité relative, tant la population est habituée à recourir à l’IVG. Et le gouvernement ne veut pas trop augmenter la difficulté d’accès, car cela risquerait de se traduire par une augmentation des IVG illégales. La meilleure façon de faire reculer l’avortement c’est de favoriser la natalité. Plusieurs mesures ont été adoptées en ce sens depuis 2006, dont les primes à la naissance. Mais c’est dans l’amélioration des conditions de vie qu’il convient de chercher la solution. La diminution des avortements de 1,6 million à 1,2 million entre 2004 et 2008 tend à démontrer la validité de cette interprétation selon laquelle les familles ne veulent pas d’enfant car elles n’en ont pas les moyens.

11 3.4 – Le suicide Le suicide constitue une autre des causes de l’effondrement démographique du pays. En données générales, on compte en Russie un suicide pour 3700 habitants, soit un taux deux fois plus élevé qu’en France, qui est elle-même dans le peloton de tête. Ce taux est inégalement réparti dans les différentes populations en fonction de l’âge et du sexe. Si le taux de suicide est presque partout dans le monde supérieur chez les hommes que chez les femmes dans une proportion de 3 pour 1, en Russie, cette proportion est de 5 pour 1. Mais la courbe des suicides est en net fléchissement depuis le sommet atteint en 1994, avec un suicide par 2300 habitants et la baisse est notable depuis le début des années 2000.

12 Taux de suicide dans le monde

13 L’amélioration des conditions de vie est sans doute ici le principal facteur explicatif, et si la tendance observée de ce point de vue depuis 10 ans devait se maintenir, le taux de suicide devrait continuer à baisser. Sauf pour les jeunes, malheureusement, puisqu’on observe depuis 10 ans une hausse marquée du suicide chez les ans, multiplié par 3 depuis 10 ans. La répartition des suicides au pays va aussi dans le sens d’une corrélation entre pauvreté et suicide, mais celle-ci est loin d’être absolue et visiblement d’autres facteurs entrent en ligne de compte. Le Caucase et les régions musulmanes de la Volga ont des taux de suicide significativement inférieurs, ce qui semble mettre en évidence l’importance d’un facteur religieux, ou au moins culturel.

14 Taux de suicide par région (hommes et femmes)

15 3.5 – Autres problèmes et indicateurs sociaux
Le comportement à risque de la jeunesse masculine est illustré par une statistique effrayante : chaque année, 40 000 personnes meurent sur les routes du pays et cette classe d’âge représente plus de 50 % des décès. Il faut ajouter à cela près de 200 000 blessés, qui contribuent à faire en sorte que la Russie compte près de 10 millions d’invalides et de handicapés. Chaque année, plus de 20 000 personnes perdent la vie dans environ incendies. Il s’agit d’un des pires bilans de la planète. Mais les prisons sont en assez bon état (…) pour recevoir le deuxième plus important contingent de prisonniers de la planète par habitant, derrière les États-Unis.

16 Les prisons sont surpeuplées et en mauvais état, d’autant que les camps de travaux, qui existaient en URSS, sont aujourd’hui presque disparus, ce qui est déplorable, car les conditions de vie y étaient nettement supérieures. Le taux de prévalence du VIH est très élevé dans la population carcérale. La société russe contemporaine est beaucoup plus violente que l’ancienne société soviétique. Selon les données du ministère des Affaires intérieures de Russie, environ 150 000 personnes par année décèdent des suites d’un acte criminel.

17 4 – L’opinion des Russes 4.1 – Les Russes et le système politique
Les Russes sont très méfiants envers les institutions politiques. Le régime soviétique a contribué à cette situation, mais il faut remonter plus loin pour comprendre l’origine de cette méfiance. En fait, la seule chose que les Russes ont de tout temps demandé à leur gouvernement, c’est de ne pas les empêcher de vivre. Ce schisme explique le cynisme ambiant. Et si Poutine est autant soutenu, c’est surtout qu’il est vu comme le moins pire du lot. Si l’option « contre tous » revenait sur les bulletins de vote, elle obtiendrait un bon résultat.

18 À la question « Approuvez-vous dans l’ensemble l’action politique du président Vladimir Poutine », la très grande majorité des Russes (85 %) répondent oui. Même chose, ou presque, en ce qui concerne Dmitri Medvedev, 65 % des répondants affirmant approuver l’action du premier ministre. Mais la population exprime un grand cynisme face aux institutions. À la question de savoir si les élections à la Douma de 2011 ont été honnêtes, 30 % des répondants affirment que oui, alors que 55 % croit que non. Il s’agit du moins bon résultat depuis 2003. 55 % des répondants croient que les hommes au pouvoir en Russie sont préoccupés par leurs intérêts, 12 % soutiennent qu’ils sont honnêtes, mais trop faibles pour gouverner, 12 % qu’ils sont honnêtes, mais incompétent. Seuls 12 % croient que les dirigeants sont à la fois honnêtes et compétents…

19 La population se méfie du pluralisme, au point où elle préfèrerait presque s’en passer.
23 % de la population soutiennent que la Russie fonctionnerait mieux s’il n’y avait qu’un seul parti. Ce chiffre est cependant en baisse depuis 10 ans, alors qu’en 2001, plus d’un électeur sur trois était favorable à un parti unique. En 2011, 27 % de la population est contre l’existence d’une opposition politique organisée et considère que le pays fonctionnerait mieux sans elle. C’est 10 % de plus qu’il y a 6 ans!

20 4.2 – Les Russes et les mass-médias
Les politiciens ne sont pas les seuls à susciter la méfiance de la population : seuls 5 % des Russes font confiance aux journalistes. À quoi attribuer cette perception très négative? Probablement aux souvenirs de l’époque soviétique, où la presse était totalement contrôlée par le parti. On pourrait supposer que c’est parce que la population croit que le pouvoir contrôle les médias, mais les sondages ne vont pas dans ce sens: 51 % des répondants considèrent que la presse est suffisamment libre et 25 % soutiennent l’inverse. Quant à savoir si du point de vue de la population, le pouvoir politique lutte contre la presse, le quart à peine des répondants le croit, alors que pour près de 60 %, l’État ne menace pas la liberté de presse.

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22 Seuls 29 % des répondants croit en l’objectivité des médias
Seuls 29 % des répondants croit en l’objectivité des médias. Pour plus de la moitié de la population, ils ne renferment que de la propagande. Mais la propagande de qui? Les avis sont partagés. Seuls 24 % de la population veulent croire les médias indépendants, alors que 27 % les supposent contrôlés par le pouvoir politique, 18 % par les grandes entreprises, et 21 % par les deux. Comme en ce qui concerne le pouvoir politique, un mot semble aujourd’hui bien caractériser l’opinion que les Russes ont de leurs médias : le cynisme.

23 4.3 – Les Russes et le monde des affaires
Si les Russes se montrent très cynique envers leurs dirigeants politiques, cela ne se traduit pas par un fort appui au monde des affaires, qui demeure source de méfiance. À la question de savoir si les privatisations des années 1990 devraient être revues, seuls 8 % de la population s’opposent à toute révision, alors que 78 % sont favorables à une révision totale (22 %), partielle, pour les secteurs stratégiques (36 %), ou partielle pour les entreprises moins efficaces que jadis (20 %). 5 % des répondants considèrent que l’État s’implique trop économiquement, 23 % qu’il s’implique suffisamment et 61 % pas assez.

24 50 % de la population considère que les grandes entreprises devraient appartenir à l’État, 41 % croit que les entreprises les plus importantes devraient appartenir à l’État. Seulement 3 % croit que les entreprises devraient appartenir à des intérêts privés. La population fait davantage confiance à l’État (en qui elle a très peu confiance) qu’au privé. Un quart des répondants considère qu’au cours des 10 dernières années, le monde des affaires s’est montré encore moins socialement responsable qu’auparavant. Une nuance doit être apportée, car si la population se méfie des grands capitaux, les petites et moyennes entreprises obtiennent de meilleurs résultats. Il reste que 23 % des Russes demeurent persuadés que même les petites entreprises sont socialement et économiquement nocives… Le capitalisme d’État a donc encore de beaux jours devant lui en Russie.

25 4.4 – Les Russes et leur existence
Depuis l’arrivée au pouvoir de Poutine, le niveau de vie des Russes s’est beaucoup amélioré. Mais l’argent ne fait pas nécessairement le bonheur. Alors, ces Russes mieux argentés qu’il y a 10, se considèrent-ils heureux? C’est l’une des questions les plus intéressantes que pose l’institut Levada à la population depuis 20 ans : « Dans quelle mesure la vie que vous menez maintenant vous satisfait-elle? » Le tournant dans l’évolution de l’opinion se situe autour de 2000, alors que la première variante de réponse s’est mise à monter de façon régulière, en même temps que la troisième variante s’est infléchie. Quant à la variante intermédiaire, elle est à peu près stable (en hausse légère) depuis 1993.

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27 Ainsi, la venue au pouvoir de Poutine a coïncidé avec un changement de la perception qu’ont les Russes de leur vie. Grâce à un sondage qui soulevait la question de savoir ce qu’il manque aux Russes pour être heureux, on peut déduire des informations quant aux causes de cette embellie. Pour 47 % des hommes et 40 % des femmes, disposer de plus d’argent les rendrait plus heureux. Ainsi, une forte proportion de Russes associe bonheur et argent et en ce sens, on peut croire que l’amélioration observée par le centre Levada depuis 2000 est en grande partie attribuable à l’amélioration de la situation économique. Ce n’est pas le seul facteur qui définit le bonheur pour les Russes. Pour près du quart des répondants, la stabilité et la confiance en l’avenir sont des données fondamentales.

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29 Encore une fois, l’arrivée au pouvoir de Poutine, qui a assurément accru cette stabilité et cette confiance, peut expliquer l’amélioration de l’indice Parmi les autres facteurs qui influent sur le bonheur tel que défini par les Russes, on doit aussi mentionner les relations interpersonnelles : amour, amitié, communication avec les proches. Près de 10 % des Russes affirment tout avoir pour être heureux et 20 % de plus affirment être heureux, même si certaines choses leur manquent. Le bien-être des Russes s’étant amélioré au cours de la décennie, la domination de Poutine du domaine politique pourrait se poursuivre longtemps encore.

30 Sixième cours : Culture, religion et arts
1 – Notions générales 2 – Éducation 3 – Religion 4 – Les arts

31 1 – Notions générales 1.1 – Est ou Ouest ?
Selon les époques, les Russes se sont dits européens ou asiatiques, suivant le centre d’influence du moment. Après la chute de l’URSS, les Russes se passionnèrent pour l’Occident et la période eltsinienne est marquée par une grande occidentalophilie dans la société. Cependant, celle-ci recule peu à peu par la suite. L’attitude des puissances occidentales, jugée hostile par de nombreux Russes, entraîne un retour de la méfiance à l’endroit de l’Ouest.

32 Cette question se pose en différents termes d’une époque à l’autre
Cette question se pose en différents termes d’une époque à l’autre. Traditionnellement, c’était surtout l’élite intellectuelle qui se voyait européenne, alors que la population se sentait distincte. Aujourd’hui, les choses sont différentes et les courants sont plus éclatés. De nombreux intellectuels ne se voient plus européens, mais en revanche, une part non négligeable de la société se considère européenne. Mais pas occidentale. Le concept « d’eurasisme » est aujourd’hui accepté comme un compromis. La Russie prétend ainsi être une synthèse entre le monde européen et l’orient. Les particularités du système politique russe, doté d’une enveloppe conceptuelle occidentale, mais d’un contenu beaucoup plus oriental, constituent en soi une bonne illustration du concept.

33 La réalité géographique et démographique du pays va également dans ce sens. Sa réalité culturelle aussi : on trouve une multitude de films sur l’empire mongol, les steppes d’Asie, etc., sans que les thèmes occidentaux et européens soient mis de côté : les deux grandes guerres mondiales, les héros de la Russie ancienne, etc. La musique rock est un autre exemple de ce « biculturalisme » : genre musical occidental, les artistes russes l’ont d’abord singé dans les années 1980, pour dans les années 1990 le russifier.

34 1.2 – Les Russes et la culture
La société soviétique était avide de lecture et de produits culturels en général, lesquels étaient très accessibles. En URSS, le financement des infrastructures culturelles dépendait directement de la taille de la ville. La production culturelle n’était pas très variée et les génies créateurs de l’humanité étaient peu présents. Néanmoins, le régime soviétique considérait que le développement culturel de la société était aussi nécessaire que son développement économique, même si ce développement était bien circonscrit. Ainsi, une place au théâtre ou au philharmonique en URSS coûtait une somme ridicule. À défaut de pouvoir convenablement nourrir physiquement sa population, le régime l’approvisionnait en produits culturels.

35 La fin des subventions et les difficultés économiques ont entraîné un effondrement de la demande en produits culturels. À titre d’exemple, au cours des années 1990, le tirage des livres a été divisé par trois. Dans le système eltsinien, l’État ne finance plus ces institutions, qui doivent augmenter leurs tarifs : les Russes ne peuvent plus alors s’offrir ce genre d’activités et les institutions finissent par fermer leur porte. Devant souvent occuper plusieurs emplois pour joindre les deux bouts, les Russes n’ont alors plus guère le temps de se consacrer aux activités culturelles. Sans parler d’inversion de la situation, il y a embelli depuis quelques années. Le revenu disponible par habitant a considérablement augmenté, mais aussi le financement étatique, sans être comparable à ce qu’il en était en URSS, est aujourd’hui plus stable.

36 Si les prix ont ainsi augmenté, l’accès aux institutions culturelles demeure très peu dispendieux. Dans les grands musées la pratique d’une tarification différenciée permet aux institutions de maintenir un accès abordable pour la population locale. Quant aux théâtres et aux philharmoniques, la multiplication par 5 des prix depuis 10 ans correspond à l’augmentation des revenus de la population au cours de la même période. C’est dire que les billets sont encore très accessibles. Les théâtres de « petites villes » continuent à proposer des prix dérisoires. Il n’est donc pas étonnant de constater que le public revient progressivement dans ces institutions, même si la concurrence très forte des autres loisirs ne permettra jamais de revenir à la fréquentation qui existait en URSS.

37 2 – Éducation Sans doute l’une des plus grandes priorités du gouvernement soviétique, l’éducation en fut aussi sa plus grande réussite. Totalement alphabétisée, la Russie occupe le haut du peloton mondial, ex aequo avec les États occidentaux. Mais l’effondrement de l’État sous Boris Eltsine a là aussi eu des conséquences dramatiques. Le manque d’investissements a d’abord eu des effets sur l’entretien des infrastructures. Le principe théorique de gratuité scolaire a beaucoup reculé, et les parents sont souvent appelés à compenser pour les déficiences d’investissement de l’État.

38 Ce manque d’investissement a été plus douloureux en ce qui concerne la main-d’œuvre et le départ d’une part non négligeable du corps professoral. Même s’il a été multiplié par 5 depuis 10 ans, le revenu d’un professeur demeure aujourd’hui faible, de sorte qu’il est difficile de garder les professeurs. Au-delà des capacités du système à assurer une bonne éducation, la société continue d’accorder une grande importance à cette éducation. Le système est très exigeant. La semaine scolaire s’étend souvent du lundi au samedi et le travail à réaliser à l’extérieur de l’école est très important. Rares sont les enfants qui ne sont pas impliqués dans l’une ou l’autre des activités parascolaires proposées dans les écoles d’art des villes. En plus du cursus académique, les enfants sont ainsi initiés à la musique, aux beaux-arts, à la danse, etc.

39 Le cursus scolaire est composé de 11 années d’études, pour ceux qui se préparent à entrer à l’université. La majorité des enfants commence l’école à l’âge de 7 ans. Le premier cycle compte 4 ans, au cours desquels les enfants travaillent avec le même professeur. Le second cycle s’étend de la 5e année à la 9e. À la fin de la 9e année, ils sont soumis à un premier écrémage. Par la suite, diverses possibilités s’offrent aux moins performants, alors que les meilleurs sont incités à poursuivre en 10e et 11e année (3e cycle), au terme desquelles ils doivent passer de nouveaux examens. Il y existe des études supérieures professionnelles et universitaires. Les villes d’importance régionale disposent d’un réseau bien ramifié dans la première catégorie, où les adolescents se dirigent pour apprendre un métier.

40 Presque toutes les capitales d’oblast disposent d’un réseau universitaire, composé généralement d’une université et de plusieurs autres instituts d’études supérieures spécialisés. Les autres centres régionaux d’importance n’ont pas nécessairement d’université d’État, mais on y trouve en général un ou plusieurs autres instituts d’études supérieures. La qualité de ces institutions est variable, mais même si dans l’ensemble le niveau a fléchi depuis 1991, il demeure encore très élevé, surtout en ce qui concerne la recherche fondamentale. Malgré de grandes insuffisances, certains problèmes chroniques et d’autres que l’on peut croire ponctuel, le système d’éducation en Russie continue à dispenser un niveau élevé d’éducation, ce qui correspond au fait que pour la société russe, l’instruction reste fondamentale.

41 3 — Retour du religieux? En ce qui concerne la religion, les années 1990 et 2000 voient d’abord la poursuite de l’effervescence religieuse, puis un net fléchissement de la pratique religieuse chez la majorité de la population russophone et orthodoxe. La religion n’a jamais été interdite en URSS, mais elle était fortement découragée. Des institutions religieuses ont néanmoins survécu tout au long de la période. Avec la fin du monopole idéologique du PCUS à partir de la Glasnost, l’activité religieuse va bouillonner. Cela concerne bien sûr les principales religions du pays mais surtout l’arrivée des sektanty de l’Ouest : baptistes, évangélistes, témoin de Jéhovah, etc.

42 Les difficultés matérielles entraînent un renouveau de la spiritualité
Les difficultés matérielles entraînent un renouveau de la spiritualité. De nombreuses églises sont reconverties en lieu de culte et la population manifeste alors un grand intérêt pour les questions religieuses. Le pouvoir politique n’est pas en reste : au milieu des années 1990, l’Orthodoxie est décrétée religion d’État et les institutions religieuses reçoivent un cadre organisationnel et juridique. Mais à partir de la seconde moitié des années 1990, on observe que la mode s’essouffle, les églises se vidant de nouveau et la pratique religieuse redevenant ce qu’elle a été pendant l’époque soviétique. L’orthodoxie a, à travers le régime soviétique, muté en quelque chose d’autre. Elle est devenue surtout un trait culturel et historique de la Russie, un déterminant identitaire et c’est à cela que se limite pour l’essentiel ce renouveau de l’orthodoxie.

43 Les sondages vont d’ailleurs en ce sens
Les sondages vont d’ailleurs en ce sens. La proportion de la population se disant croyante est passée depuis 1991 de 32 % à 75 % et inversement, les gens se déclarant athées ne sont plus aujourd’hui que 22 % (contre 61 % il y a 20 ans). Mais d’autres éléments vont à l’encontre de cette perception d’un renouveau religieux. Même si la proportion de la population qui fréquente l’église chaque semaine a triplé depuis 20 ans, elle n’est que de 3 % aujourd’hui. La fréquentation sporadique des institutions religieuses a pour sa part augmentée légèrement, alors que la part de la population qui ne met jamais les pieds à l’église est encore de 50%. Il suffit d’entrer dans une église pour constater que les lieux de culte sont très peu fréquentés. En fait, on y trouve plus souvent des touristes que des Russes.

44 Croyance religieuse

45 Pratique religieuse

46 La question de l’Islam doit être abordée de façon particulière
La question de l’Islam doit être abordée de façon particulière. Ici encore, on doit constater qu’en dépit d’un certain renouveau de la pratique religieuse dans le Caucase, par exemple, les musulmans russes ne sont guère plus croyants que leurs compatriotes orthodoxes. Peut être encore moins, car seulement 5 % des habitants de la Russie aujourd’hui se disent musulmans, ce qui est nettement moins que la proportion officielle de musulmans. Ainsi, on peut croire que pour les musulmans aussi, la religion n’est plus rien d’autre qu’un facteur d’identification culturelle. Il n’y aurait donc pas de révolution islamiste en Russie, même dans les zones majoritairement musulmanes.

47 4 – Les arts contemporains
4.1 – Littérature Traditionnellement avides de lecture, les Russes ont un peu relâché leur boulimie depuis l’effondrement de l’URSS. Cela tient principalement à deux facteurs. D’abord, les technologies de l’information qui se sont développées au cours de ces deux décennies ont accru l’offre de divertissement et la lecture doit composer avec un champ ludique plus éclaté qu’auparavant. De même, la diversification de l’offre télévisuelle a permis au téléviseur de détrôner la lecture en tant que passe-temps préféré des Russes.

48 L’autre facteur tient à la mutation des modes de vie depuis 20 ans
L’autre facteur tient à la mutation des modes de vie depuis 20 ans. Ces changements ont entraîné une diminution du temps pouvant être consacré aux loisirs. Souvent contraint de cumuler 2 ou 3 emplois, le Russe contemporain dispose de moins de temps libre, et en outre, celui-ci est de qualité inférieure. Les Russes demeurent de très grands consommateurs de livres. Un simple voyage dans le métro de Moscou suffit pour s’en convaincre. Le milieu de l’édition se cherche et l’avènement d’une société des loisirs en Russie a entrainé certaines mutations importantes en ce qui concerne la littérature. À la fin des années 1980, la Glasnost avait provoqué un engouement pour la littérature interdite de l’époque soviétique : Boulgakov, Grossman, Ehrenbourg et autres Rybakov, pour ne nommer que les plus célèbres.

49 Une fois ces auteurs découverts, lus et étudiés, la mode passa
Une fois ces auteurs découverts, lus et étudiés, la mode passa. À ces ouvrages complexes succéda une littérature « de gare » beaucoup plus légère : romans d’amour, polars et ouvrages de science-fiction, dont les Russes ont toujours été friands. Dans ces catégories populaires, certains auteurs sortent du lot. Pour les romans policiers, c’est le cas de Boris Akounine. Certains de ses ouvrages ont été portés à l’écran au cours des dernières années et plusieurs ont été traduits dans diverses langues. Autre auteur à succès dans cette catégorie, Alexandra Marinina est aussi une écrivaine prolixe. Issue des services policiers de l’URSS et de Russie, où elle termina sa carrière en 1998 avec le grade de lieutenant-colonel, elle puise dans son expérience personnelle certains des sujets de ses ouvrages.

50 Boris Akounine Alexandra Marinina

51 En ce qui concerne les ouvrages de science-fiction et de fantastique, les principaux noms à retenir sont Dmitri Gloukhovski et surtout Sergeï Loukianenko. Âgé aujourd’hui de 35 ans à peine, le premier fit parler de lui avec la publication en 2005 de Métro 2033, vendu à plus de 400 000 exemplaires, traduit dans une vingtaine de langues et ayant inspiré un jeu vidéo du même nom commercialisé depuis 2010. Mais dans le domaine, c’est Loukianenko qui constitue l’auteur le plus important. Auteur de près de 50 ouvrages, il est assurément l’écrivain le plus prolifique de cette catégorie. Lui aussi traduit dans plusieurs langues, il est en particulier l’auteur de la pentalogie Sentinelle, dont le premier épisode a été porté à l’écran sous deux titres, Patrouille de nuit et Patrouille de jour, lesquels ont d’ailleurs été traduits.

52 Dmitri Gloukhovski Sergeï Loukianenko

53 À côté de cette littérature « légère », certains auteurs restent fidèles à la tradition littéraire issue du Siècle d’Or. C’est le cas d’Andreï Kourkov, auteur de romans satiriques qui dépeignent avec sarcasmes la société postsoviétique. Ses origines et son style littéraire en font un digne descendant de Nicolaï Gogol. Dostoïevski serait pour sa part représenté par un auteur comme Alexeï Slapovski, dont les romans reprennent l’approche psychologiste du grand péterbourgeois. Bien sûr, ces auteurs ne jouissent pas d’une aussi grande diffusion que ceux des catégories grands publics, mais ils sont beaucoup étudiés en Russie et en Europe, où leurs ouvrages sont traduits et publiés.

54 Andreï Kourkov Alexeï Slapovski

55 4.2 – Cinéma À l’époque soviétique, le cinéma avait un rôle particulier à jouer. S’agissant de la discipline artistique la plus accessible, c’est par le cinéma qu’il était le plus facile de rejoindre les masses. Mais si le cinéma est l’art le plus accessible, c’est aussi celui qui réclame les plus importants moyens. En URSS, le problème du financement ne se posait pas, mais la fin de l’URSS a handicapé le 7e art russe. Le rétablissement de l’État a fait évoluer la situation. S’il y existe maintenant un cinéma indépendant, une grande partie des films produits le sont grâce au financement de l’État. Financement ne veut pas dire conditionnement, (l’État ne cherche pas à imposer une censure) même si cette cohabitation peut être dangereuse.

56 La Russie produit plus de 1 000 films par année, dont quelques centaines sont présentées sur grands écrans. Il demeure difficile cependant de voir ces films. D’abord, il y a en Russie peu de salles de cinéma. Ensuite, il en coûte l’équivalent de 7 à 12 dollars pour une place. Enfin, le cinéma russe est confronté à l’agressivité du cinéma hollywoodien, qui s’empare longtemps d’avance du calendrier de projection. C’est d’autant malheureux que le cinéma national est très apprécié de la population, qui sait reconnaître ses qualités, même si bien sûr cette production est inégale. Parmi les styles les plus appréciés, on compte les films historiques. Les films de guerre sont fréquents, surtout ceux évoquant la Grande Guerre patriotique. C’est sans doute dans ces films que l’empreinte du financement étatique est la plus visible.

57 Mais le répertoire russe est aujourd’hui grandement varié et répond aux modifications des goûts d’un public entré de plain-pied dans la société des loisirs. Les comédies sont très prisées, de même que les films de science-fiction et les polars. Un « genre » en développement depuis une dizaine d’années, pourrait être qualifié de cinéma « nostalgie » : des « remakes » des grands classiques soviétiques ont été produit ces dernières années (Romance de service, par exemple) de même que des suites de films à succès, comme Ironie du destin, LE film du temps des fêtes. Dans le domaine des films « sérieux », le premier nom à mentionner est celui de Nikita Mikhalkov. Ses œuvres les plus célèbre sont Soleil trompeur, Les yeux noirs, Ourgua, et Le barbier de Sibérie. Certaines de ses réalisations sont cependant moins connues à l’étranger.

58 Timour Bekmanbetov Nikita Mikhalkov

59 Dans la catégorie grand public, le réalisateur à la mode se nomme Timour Bekmanbetov. C’est lui qui a signé les grands succès commerciaux que furent ces dernières années Sentinelle de nuit, Sentinelle de jour, Ironie du destin. La suite (tous précédemment évoqués), ainsi que Le sapin, le « film du Nouvel An » de l’année 2010. En ce qui concerne les acteurs les plus célèbres, il convient de mentionner : Sergeï Bodrov, décédé il y a quelques années dans un accident, qui était également réalisateur Oleg Menchikov, célèbre en Russie et à l’étranger, qui s’est fait connaître par son rôle dans Est-Ouest. Konstantin Khabenski, que l’on voit dans toutes les grandes productions des dix dernières années, dont Amiral, œuvre révisionniste qui cherche à humaniser l’amiral Koltchak.

60 Bodrov, Menchikov et Khabenski

61 En ce qui concerne les principales actrices contemporaines, citons :
Alisa Freindlich, la grande dame du cinéma russe et soviétique, qui tourne moins souvent aujourd’hui, mais avec plus de 70 rôles interprétés au grand écran (et aussi au petit), elle demeure une icône. Tchoulpan Khamatova, que l’on a pu voir dans Le pays des sourds, et Le docteur Jivago, ou Anna Kovaltchouk (Amiral, Le Maître et Marguerite), l’une des étoiles montantes de la nouvelle génération Aliona Babenko (De quoi parlent à nouveau les hommes, Papa à louer), qui a une prédilection pour les comédies dramatiques.

62 Khamatova, Kovaltchouk et Freindlich

63 4.3 – Musique La musique est l’une des formes d’arts les plus accessibles. Rares sont les gens qui n’écoutent jamais de musique. Cela est aussi vrai en Russie qu’ailleurs. Il y a d’abord la musique d’élite. Encore aujourd’hui, les écoles de musique initient les enfants à l’art musical dès le plus jeune âge. De sorte que même si la musique populaire prend aujourd’hui plus de place, ce que l’on nomme conventionnellement « musique classique » demeure très écoutée et valorisée. La plupart des villes d’importances régionales ont ainsi un orchestre philharmonique d’État, plus une multitude d’autres orchestres, de chambre ou symphoniques. La tradition musicale russe est très riche, ce qui explique le maintien d’une tradition orchestrale vivace.

64 Cela étant, les Russes ont largement diversifié leurs intérêts musicaux et tous les genres musicaux sont aujourd’hui bien développés. Les musiques occidentales sont largement diffusées et les artistes étrangers, écoutés et reconnus, au point de provoquer la surprise des Occidentaux. Cependant, à côté de cette musique occidentale, il y a aussi une production locale extrêmement riche qui n’est malheureusement pas connue en occident. Il y a bien quelques exceptions, comme le duo Tatou, mais le phénomène est plutôt rare. Difficile de résumer la scène musicale russe, tant celle-ci est complexe et variée. Il y a d’abord les vieux VIA soviétique (Machina Vremeni et Secret), la musique populaire de l’époque de l’URSS, qui continue à être écouté, même par les jeunes générations d’aujourd’hui.

65 D’autres groupes, trop évidemment inspirés par l’occident, devaient se produire discrètement, comme Akvarium ou DDT. Ces formations sont aujourd'hui encore aussi populaires en Russie que le sont les Beatles, Pink Floyd ou Roling Stones en Occident. Il y aussi la musique « d’estrade » qui demeure populaire, avec la grande dame de la chanson russe, Alla Pougatcheva, inconnue à l’Ouest, alors qu’en terme d’albums vendus, elle occupe le 5e rang au monde. Depuis 15 ans, la musique russe s’est à nouveau russifiée, donnant quelques fois des résultats assez surprenants. Le cas de DDT précédemment cité est emblématique, mais c’est loin d’être le seul. L’Itinéraire de Boris Grebenchikov et de sa formation Akvarium est peut-être celle qui illustre le mieux cette évolution.

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68 Groupe dissident refusant de se plier aux normes du VIA, Akvarium a passé les premières années de son histoire à jouer dans des concerts privés de Leningrad. Avec la Glasnost, le groupe a pu sortir de la capitale et se faire connaître, même à l’étranger. Grebenchikov traversa une phase d’occidentalisme, enregistrant deux albums en anglais. Au début des années 90, il se lasse de l’occident et retourne aux sources avec plusieurs albums qui mêlent rock et tradition musicale et folklorique russe. Il en est ainsi pendant une décennie, puis commence sa période « asiatique ». Dans la catégorie « fusion des traditions », une mention particulière doit être faite pour Ivan Koupala, formation moscovite de 3 musiciens de 30 et 40 ans et de quelques véritables babouchki.

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70 4.4 – Arts plastiques À l’opposé des arts populaires, les beaux-arts s’adressent à un public nettement plus restreint et se développent assez bien. Le réalisme-socialiste n’existe plus guère aujourd’hui. Les principaux peintres de cette époque qui étaient encore en vie au début des années 1990 se sont empressés de se détacher de ces normes esthétiques pour explorer d’autres avenues. C’est le cas d’Oleg Volochinov (1936), aujourd’hui ukrainien, mais issu de la minorité russe, dont les travaux récents n’ont plus rien à voir avec les canons du réalisme- socialiste de ses premières toiles.

71 Oleg Volochinov Forces de débarquement de la mer noire (1968)

72 Oleg Volochinov Après-midi (1998)

73 Il est difficile de voir quelque chose de spécifiquement russe en peinture contemporaine. Somme d’une multitude d’influences, il est difficile d’en discerner la part nationale. Il s’agit peut-être ici de la forme d’art la plus internationalisée. Ainsi, tous les genres modernes, et moins modernes, comptent aujourd’hui de nombreux représentants dignes de mention : impressionnisme, réalisme, abstrait, cubisme, surréalisme, etc. Si le courant impressionniste n’a rien de russe en soi, c’est peut-être celui qui porte le plus la spécificité russe, puisque le genre privilégie les paysages : la touche n’a rien de russe, mais le contenu l’est. Ivan Komissarov (1929) et Dmitri Anopov (1969) représentent deux générations différentes de peintres impressionnistes.

74 Ivan Komissarov Pereslav (1995)

75 Dmitri Anapov Le pont aux lions (1995)

76 L’art naïf a toujours été très populaire en Russie et ce, depuis le début du XXe siècle.
Sans être conforme au réalisme socialiste, son caractère populaire lui a permis d’exister tout au long de l’URSS et sa popularité se maintient aujourd’hui. Parmi les principaux noms de ce courant aujourd’hui, on peut citer Sima Vassileva (1954) et Iouri Abisalov (1957).

77 Sima Vasileva Jardin d’enfants (1998)

78 Iouri Abisalov La chasse (2000)

79 La peinture abstraite compte de nombreux représentants parmi les jeunes générations. C’est le cas d’Alexei Lantsev (1970). Même chose pour le surréalisme, autre genre représentatif de l’occident bourgeois dégénéré, qui n’avait guère le droit d’exister en URSS. Andreï Machkovtsev (1966) et Ievguenia Ioguanova (1957) sont de bons représentants de cette tendance artistique.

80 Alexei Lantsev Nature morte II (2010)

81 Andreï Machkovtsev Une dame et son bagage (2001)

82 Evguenia Ioguanova Nostalgie (1998)

83 Jusqu’au XVIIIe siècle, la sculpture était interdite en Russie, orthodoxie oblige.
Pendant la période soviétique, la sculpture s’est très bien développée, mais plus pratique d’un point de vue de la propagande que la peinture, elle était aussi plus conformiste et dominée en totalité par le réalisme- socialiste. La discipline s’est développée, mais la statuaire est encore aujourd’hui beaucoup moins populaire, et aussi moins diversifiée, que la peinture. Vladimir Kouch (1965), qui est aussi peintre surréaliste, est l’un des principaux noms de la discipline en ce moment, de même que Zourab Tseretelli (1934), le sculpteur préféré de l’ancien maire de Moscou, Iouri Loujkov, qui représente cependant une génération différente.

84 Vladimir Kouch En avant toute ! (2008)

85 Zourab Tseretelli La larme – À la lutte contre le terrorisme (New-Jersey-2006)


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