Petite Entomologie Poétique de Nola La mignonne arpenteuse …

Présentation au sujet: "Petite Entomologie Poétique de Nola La mignonne arpenteuse …"— Transcription de la présentation:

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2 Petite Entomologie Poétique de Nola

3 La mignonne arpenteuse …

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5 Tête pied, tête pied, Sur la feuille de rhubarbe, La petite chenille vert chou, Arpente dans l’urgence … Elle en tremble la mignonne, De mesurer ainsi, sa capacité de vie. A peine plus grosse qu’un vermicelle, Elle s’empresse de traverser la feuille. Tête pied, tête pied, Elle avance en points de croquet, Dessinant de pas en pas, Une multitude de ponts chinois ! Puis, parvenue au bord de la feuille, Elle hésite frissonnante, Puis laisse couler dans le vide, Un long fil de force translucide…. La voilà tourbillonnante, Suspendue à sa suspente, Tortillant ses rondeurs désarmantes, Pour poser pied sur les radis …. Tête pied, tête pied, Dame chenillette en sa robe verte, S’empiffre de chlorophylle, Avant de filer aux oubliettes….. Se lover secrète dans son cocon de fils, Elle rêve d’ailes et de belles galipettes, Au fil du vent et du printemps, Jusqu’à en perdre la tête, Au pied d’un chou pommelé, peut être ! ©nola 29/01/07

6 L’araignée…

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8 L’araignée Petite tache grise ou brune, Suspendue dans le vide, tête en bas, Et qui dévide son fil de soie, A grand renfort de gestes vifs et saccadés. Possession presque impalpable De l’espace en géométrie savante. Cruauté calculée en poésie secrète Toute perlée, aux petits matins de rosée. Elle est là, invisible ou presque. Elle attend secrète elle espère, indolente. Frémissant au souffle du vent. Presque immatérielle, d’une légèreté désarmante, Elle utilise la douceur, la fragilité, La transparence éthérée, En une force et une solidité insoupçonnées. Nola Clic >

9 La ronde demoiselle …

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11 La ronde demoiselle… Finement gantée de noir ciré, Transportant sur son dos, Pétale de coquelicot Tacheté de points de dès. Elle promène sa rondeur sacrée, De rosiers, en capucines dorées. Joliment coiffée d’un casque d’ébène, Balançant deux antennes veloutées, Elle s’accroche à nos doigts, Pour faire escalader nos rêves, D’un vœux secret, en espoirs insensés. Aller monte à mon doigt jolie demoiselle Vas porter aux cieux doucement bleutés, Ta bonhomie et ta fausse bonté pointillée, A ton retour jolie pimprenelle Un festin de pucerons translucides et légers, Ferra peut être entrevoir la couleur de tes dents. Ne vous fiez jamais à la belles demoiselles. Par de belles journées de printemps et d’été Les vœux, qu’elle portes en nos noms, aux dieux, Nous ont fait oublier sa tranquille voracité. Sous le vernis de sa coquille laquée Elle cache de véritables ailes de mousseline froissée Soulève tes élytres comme jupons, ronde demoiselle. Ouvre au soleil, tes ailes nacrées, jolie pimprenelle Fais nous rêver, jolie perle carminée, aimable coccinelle ….. Nola -Mars 06 Clic >

12 L’amante religieuse…

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14 L’amante religieuse. Appuyée sur la tige du groseillier, presque agenouillée, Immobile, attentive et semblant recueillie, Elle prie, insensible au souffle du vent, la verte nonnette ! Elle a posée sa tête pyramide, sur des épaules fragiles, Tournant son regard périscope d’un mouvement gracile, Elle veille alentours à de brèves et cruelles amours….. Dame d’église vêtue d’un tendre vert emprunté à l’anis, Elle est là, joignant les peignes acérés de ses pattes, Priant pour qu’un pauvre égaré rejoigne sa paroisse d’angoisse. Petite sœur des pauvres, fous d’amour, inconscients à jamais, Elle hoche la tête, puis se signe, implore à nouveau les cieux. Pour enfin battre doucement la mesure d’un imaginaire cantique. Enfin, le soir venant, elle s’anime, hautaine et dédaigneuse, Redescend de son pilier d’église aux clocher de groseilles laiteuses. A pas feutrés d’équilibriste apeuré, elle se coule de feuilles en tiges, De fruits en corolles dorées, pour disparaître en son sanctuaire secret. Demain, elle reviendra au soleil de l’été, religieusement, prier providence, De lui donner l’opportunité d’inviter un paroissien, à confesser ses péchés, Avant que de se donner à lui, puis de le dévorer en communion païenne. Nol@ Mars 2006 Clic >

15 Le cétoine doré…

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17 Le Cétoine Tout en géométrie, d’ovale et de triangles Il a volé à l’émeraude sa couleur et sa brillance Lorsqu’une peur soudaine lui dicte de faire le mort. Son ventre fait d’améthyste de cuivre bruni, Sait cacher ses fines pattes de laque et de geais, Il va dans les jardins, discrète pierre précieuse, De dahlia ébouriffé en capucine malicieuse, Il joue de ses élytres avec les tons de l’arc en ciel. Capturant tout en douceur la lumière du ciel De sa vie larvaire, il a gardé sur le dos en souvenir Quelques fines craquelures de l’écorce nourricière, Tracées délicatement, en tons vieil or, et parchemin bruni. Soudain, dans la brise de fin d’été, il prend son vol, Bourdonnant de ses élytres, vers un amour discret. Quelques instants d’amour après tant d’années, caché, Lorsque larve il ne savait des capucines et des dahlias, Que la saveur secrète,que l’amertume de la sève de vie Qui dans la pénombre, lui donnaient l’espérance d’un seul été ….. Nola Clic >

18 Pyrrhocoris apterus…

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20 Pyrrhocoris apterus Petit masque africain, Perdu dans les jardins de France, Tout de rouge et de noir vêtu, Il exulte le contraste de ses tons. En dessinant au regard du ciel, Un visage stylisé de sorcier. Personnage élégant des jardins, Aux fines pattes vernissées de noir Tête à l’envers, il porte sur le dos Dessin de cheveux et barbiche bouclés, Nez épaté, deux yeux tout ronds. Et une bouche en nœud papillon. Petit promeneur des bois, Se plaisant de compagnie, On le trouve souvent au bûcher, A tenir longues conversation Avec ses nombreux compagnons…. Mais qui donc connaît son nom ? Ce petit insecte mignon, Qui aime à se chauffer au soleil, Joue d’un tam-tam invisible, Du bout de ses antennes si fines. On le nomme familièrement, Le petit Gendarme des bois. Nola Clic >

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23 Les papillons Petits mots doux, pliés en deux, que l'amour envoie de fleur en fleur... Tourbillonnant dès le printemps,comme baisers confiés au vent. Fragilité palpitante, couleurs animées, égayant campagne et jardins, Ils volettent en tous sens, imprévisibles et timides dès le soleil levé. De leur trompe enroulée, ils s’enivrent du nectar des fleurs, Déposant en chacune un baiser, pour se faire pardonner, De les avoir grignotées au temps de leur enfance chenillée. Et lorsque le soir, ou après la pluie ils montent au ciel, C’est pour y déposer toutes les couleurs qui feront l’arc en ciel…. nola PPS: nola avril2007 Images du web Musique : le vol du bourdon de Rimsky-Korsakoff

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