CONFERENCES PERIODIQUES DE LA DGAE Gauthier BIAOU FSA/UAC

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1 CONFERENCES PERIODIQUES DE LA DGAE Gauthier BIAOU FSA/UAC
LA DYNAMIQUE DE LA DEMANDE DE PRODUITS LOCAUX DANS UNE ÉCONOMIE : CAS DU BÉNIN Présenté par: Gauthier BIAOU FSA/UAC

2 PLAN DE PRESENTATION Introduction Quelques énumérations théoriques
Effets de l’accroissement de la demande intérieure Déterminants de la demande intérieure Etat de lieu sommaire de la demande et de l’offre des produits locaux au Bénin Quelques actions prioritaires Conclusion

3 Produit local = bien matériel ou immatériel local?
INTRODUCTION Produit local = bien matériel ou immatériel local? selon l’origine des inputs ? selon le lieu de production? Le pain de blé? La tresse nigériane au Bénin? La danse salsa au Bénin animée par un orchestre du Bénin? Local voudrait-il signifier: intérieur? national?

4 EFFETS DE L’ACCROISSEMENT DE LA
DEMANDE INTÉRIEURE Sur le PIB PIB = C+I+G+X-M = Ci + Ii + Gi + Ce + Ie + Ge + X – M = Ci + Ii + Gi + X, avec M = Ce + Ie + Ge Par conséquent, les agents économiques ou macro-agents qui consomment « localement », c’est-à-dire les produits locaux, contribuent davantage à accroître le PIB et à réduire l’écart de ressources.

5 EFFETS DE L’ACCROISSEMENT DE
DEMANDE INTÉRIEURE (Suite) Effet sur la Balance commerciale Solde = X-M Le solde de la Balance commerciale (crédit - débit) sera faible si les importations sont élevées, c’est-à-dire que la demande des biens et services intérieurs est faible, ce qui engendre un gap de ressources important.

6 EFFETS DE L’ACCROISSEMENT DE
DEMANDE INTÉRIEURE Sur l’emploi Les keynésiens situent l'origine profonde du chômage dans une insuffisance de la demande globale, ce qui fait que le plein-emploi n'est pas assuré. Ainsi, ils préconisent des politiques relatives à l'augmentation de la demande globale (on préconise d'agir ici du côté de la demande). DG0 pe Ype Ye OG Diagramme 1 : Effet de l’accroissement de la demande globale. Y p

7 DÉTERMINANTS DE LA DEMANDE INTÉRIEURE
Approche microéconomique de la demande Théorie néoclassique du consommateur: consommateur limité par son budget Loi de la demande: demande en fonction du revenu disponible, prix (bien considéré et autres), du goût, etc. Contrainte temporelle de G. Becker : gains de temps par l’usage des produits

8 DÉTERMINANTS DE LA DEMANDE INTÉRIEURE
(Suite) Relations de base liant la structure du régime alimentaire et revenu du ménage Diversité du régime en fonction du revenu; Évolution vers les calories plus chères quand le revenu croît; Loi de Bennet: accroissement du revenu entraîne augmentation du protéine, diversification des fruits et légumes

9 DÉTERMINANTS DE LA DEMANDE INTÉRIEURE
(Suite) Approche macroéconomique La théorie keynésienne : «en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître leur consommation au fur et à mesure que le revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu ». Le revenu permanent de M. Friedman : les valeurs de la consommation et du revenu prévues par le consommateur, dépendent non seulement du montant des recettes et des dépenses en cours, mais également des constatations du passé et des anticipations sur l’avenir.

10 DÉTERMINANTS DE LA DEMANDE INTÉRIEURE
(Suite) Déterminants psychologique et sociologique consommation: mode de vie d’une société, Chaque société est caractérisée par un mode de vie dominant, à la fois largement répandu et considéré par la plupart de ses membres comme normal. consommation et groupe social, La consommation est aussi un signe social, le signe d’appartenance ou non à un groupe social, effet d’imitation;

11 DÉTERMINANTS DE LA DEMANDE INTÉRIEUR Droits de douane (Suite et fin)
PD = Prix intérieur PM = Prix mondial Un petit pays n'influence pas les prix mondiaux (PM), par conséquent :  (CB) = Droite de la demande sans droits de douane (EH) = Droite de la demande avec droits de douane Avec les droits de douane : Production nationale passe de CG à EF Importation passe de GB à IJ Recette de l'Etat passe de 0 franc à (PD + PM)IJ = IFHJ (+). Surplus du producteur croît de EFGC (+) . La consommation des produits locaux passe de CG à CI, soit un accroissement de GI Mais le Surplus du consommateur baisse de EHBC (-). La perte sociale est l'aire GIF et l'aire JBH. La protection de la production nationale a un coût social qu’il faut assumer

12 Stratégies de substitution à l’importation
On distingue trois types de stratégies d'industrialisation : *par la substitution d'importations (ISI), *par les industries industrialisantes (III), *par la substitution des exportations (ISE) L'objectif est d'orienter la demande intérieure vers la production nationale afin de favoriser la confédération des forces productives. L'économie nationale autocentrée peut par la suite, s'intégrer sans danger au marché mondial.

13 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN
LES FACTEURS DE PRODUCTION AGRICOLE Evolution des dépenses publiques pour l’agriculture Année Total budget agricole (millions FCFA) Part du Budget Général de l’Etat allouée au secteur (en %) 2006 55 130,0 9,52 2007 67 234,5 8,71 2008 ,8 11,24 2009 88 841,1 10,16 2010 76 008,2 8,77 2011 78,723 8,84 2012 85,639 9,53 2013 ,3 10,76

14 Situation de référence (2009)
ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite) Quantité d’intrants distribués aux producteurs Type d’intrants Situation de référence (2009) Quantité mise en place Accroissement 2010 2011 2012 Engrais coton 65 195 44 782 63 416 72 654,81 11,44 Engrais spécifiques 34 022 14 500 12 352 32 451,95 -4,61 Intrants production halieutique 320 3,14 16,69 -94,78 Total 99 537 50 282 75 768 5,61

15 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite)
Mécanisation Encore à l’étape embryonnaire, c’est le petit outillage traditionnel prédomine ayant pour effet: Pénibilité des travaux Pertes matérielles de temps et d’énergies, Manque de compétitivité des produits locaux. Le taux de mécanisation est estimé à 0,3% Mono/Couffo et 8,6% Borgou/Alibori

16 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite)
Aménagements hydro-agricoles En : 1 433,4ha aménagés plus qu’en 2011 Entre 2006 et 2010 : aménagement moyen est 5206,6ha/an 2012, 400ha aménagés dans la vallée de Sota en exploitation et 350ha en cours dans celle du Mono

17 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite)
EVOLUTION DES BILANS VIVRIERS SUR LES DERNIÈRES ANNÉES (TONNES) Produits 03/04 04/05 05/06 06/07 07/08 08/09 09/10 10/11 Maïs 24.273 Mil/Sorgho -7.524 Riz Igname Manioc Niébé -3.911 459 -5.185 -2.030 -9.723 -8.532 -8.702

18 Consommation de produits
ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite) Consommation de produits Selon le rapport d’EMICoV 2011, la plus part des béninois consacre 42% de leur dépenses à l’alimentation et aux boissons non alcoolisées. Les produits les plus consommés sont : Maïs en grains crus (12,9%), autres poids fumés ou sèches (05,9%), Tomate fraiche (05,6%), Riz local (05,3%), Igname (05,2%), Haricots secs (04,0%), Riz importé (03,5%), Huile d’arachide (03,5%), Tapioca/gari (03,4%) et le piment (02,7%). Ces produits constituent 52% des dépenses alimentaires de la population.

19 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite)
Evolution des produits céréaliers Aliment de base, la production du maïs a accru de 74% entre 2003 et 2013 avec un rythme annuel de 5,69% Sorgho en chute permanent avec un rythme annuel de 3,47%, suit le maïs dans cette catégorie; Production du riz a une forte croissance moyenne annuelle de 14,35% entre 2003 et 2013

20 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite)
Évolution des racines et tubercules Le manioc est la culture dominante au niveau des racines et tubercules. Elle peine à se développer ces cinq dernières années (passant de Tonnes en 2009 à Tonnes en 2013) après la croissance observée entre 2005 et 2009 à cause de l’impact des changements climatiques et ceux malgré les conditions agro-climatiques favorables et des larges possibilités de transformation locale. Cette culture constitue la deuxième spéculation après le maïs. L’igname est le troisième produit le plus cultivé au Bénin.

21 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite)
Cultures maraîchères Composées de tomate, piment, gombo, légumes feuilles et oignon, la production de tomate connait une importante croissance depuis 2007 mais avec des pertes post-récoltes On ne peut pas comprendre que le Bénin importe les produits maraîchers, surtout d’un pays sahélien

22 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite)
Les cultures industrielles Les cultures industrielles hormis le coton pratiquées au Bénin sont la canne à sucre, l’ananas, le tabac, l’anacarde et le palmier à huile. La production moyenne annuelle des noix de palme est Tonnes. L’objectif principal de production est la production de l’huile de palme et du vin de palme pour en extraire du ‘’sodabi’’

23 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite)
Le secteur cotonnier béninois traverse une crise prolongée, après une hausse spectaculaire, passant de tonnes en 1980 à tonnes en 1995 et tonnes en 2004, la production du coton s ’est effondré à tonnes en 2010, pour se relever près tonnes en 2014. Ce secteur souffre énormément de problèmes de gouvernance.

24 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite)
La production de la canne à sucre est stable sur toute la période avec une production moyenne de Tonnes. Quant à la production de l’ananas, elle est passée de Tonnes en 2003 à Tonnes en 2013, soit le triple de la production de 2003. L’ananas du Bénin est de bonnes qualités.

25 Au cours de ces 10 dernières années, une évolution erratique
ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite) Évolution da la production animale Au cours de ces 10 dernières années, une évolution erratique niveau de production animale (viande, lait et œufs) est estimé à tonnes en 2013 contre ,35 tonnes en 2003, soit une augmentation de tonnes par rapport à 2003 et une croissance de 22,24% en 2013.

26 ÉTAT DE LIEU DE LA DEMANDE ET DE L’OFFRE DES PRODUITS LOCAUX AU BÉNIN (Suite et fin)
Évolution da la production animale (Suite et fin) La production du lait 58,05% de la production animale, avec une production estimée à tonnes en 2013 contre tonnes en 2004, (18,54%). La production des œufs 6,78% des productions animales avec une production estimé à tonnes en 2013 contre 8450 tonnes en 2004 (48,19%). Cette production concerne la sous filière aviculture moderne.

27 ACCROITRE LA DEMANDE DES PRODUITS LOCAUX
CONTRAINTES Les statistiques Il existe des études ponctuelles sur la consommation des produits locaux, et peut être localisées dans une zone. EMICoV peut introduire de modules qui permettent de distinguer la consommation des produits locaux des produits importés. Sans les statistiques, il est impossible de prendre une bonne décision.

28 ACCROITRE LA DEMANDE DES PRODUITS LOCAUX (Suite)
L’extraversion des modes de consommation Ce qui est fait ailleurs est meilleur aux yeux des extravertis. On nous intéresse aux produits européens dans les internats pour changer les habitudes alimentaires (pain de blé) et vestimentaire. Pour contourner cela l’emballage des produits locaux se fait avec les étiquettes des firmes étrangères. Certains mets disparaissent autochtones ou en voie de l’être Dans le domaine de la santé peu d’attention est accordée aux médicaments de la médecine traditionnelle.

29 ACCROITRE LA DEMANDE DES PRODUITS LOCAUX (Suite et fin)
Contraintes institutionnelles la défaillance de la coordination dans la formation ; le déficit en infrastructures d’énergie électrique ; le déficit en infrastructures routières dans les zones rurales ; la corruption le long des principaux corridors commerciaux ; le déficit en infrastructures de transport ferroviaire ; l’inadéquation de l’environnement des affaires.

30 ACCROÎTRE LE TAUX DE TRANSFORMATION DES PRODUITS AGRICOLES
Une multitude de contraintes entrave le développement économique du Bénin, dont six prioritaires ont été identifiées. Des six contraintes, trois sont prioritaires Il s’agit du : déficit en infrastructures d’énergie électrique ; l ’inadéquation du climat des affaires ; déficit en infrastructures routières dans les zones rurales.

31 Contraintes structurelles de l’économie béninoise
Un pays peut-il se développer avec l’informel ? Les activités du secteur informel, qui représente environ 70% du PIB et occupe près de 95% de la population active, dominent l’économie béninoise Un pays peut-il se développer sans produire suffisamment des biens matériels ? Le Bénin est considéré par certains analystes tels que John IGUE comme étant un Etat-entrepôt qui ne produit pas suffisamment au sens strict du terme, et qui se contente du commerce de transit et de contrebande avec le Nigeria

32 Contraintes structurelles de l’économie béninoise
Le pôle prioritaire devrait-il être « Négoce, transport et logistique »? Peut-on se développer, en commerçant les produits des autres pays?

33 Contraintes structurelles de l’économie béninoise
Même la quasi-totalité des entreprises formelles exerçant dans l’ « IMPORT-EXPORT » ne font en réalité que de l’ « IMPORT » et de la réexportation des biens importés. Pour accélérer la croissance et émerger, le Bénin doit promouvoir des activités économiques productives, afin que ce millénaire soit pour ce pays un millénaire de la production, ce qui nécessite un investissement massif à effets induits élevés.

34 Contraintes structurelles de l’économie béninoise
Un pays peut-il se développer avec un Etat ‘’producteur’’ ? Il est montré que la promotion de l’investissement privé dans les secteurs productifs formels a un effet multiplicateur plus important.

35 ACCROÎTRE LE TAUX DE TRANSFORMATION DES PRODUITS AGRICOLES (Suite)
ACTIONS De fortes intensités en produits locaux dans les produits transformés sont indispensables pour accroître la demande des produits locaux. Il est nécessaire de muter vers les exploitations agricoles du millénaire pour le développement, capables d’attirer les investissements privés et de soutenir l’agro-industrie. Pour y parvenir, il est impérieux de diversifier la production agricole et de promouvoir les filières agricoles et de l’agro-industrie.

36 ACCROÎTRE LE TAUX DE TRANSFORMATION DES PRODUITS AGRICOLES (Suite)
La transformation des produits agricoles représente l’une des orientations stratégiques de la politique agricole en cours au Bénin. Pour promouvoir la transformation des produits agricoles, la priorité sera accordée à : La recherche, la mise au point et la vulgarisation des technologies appropriées de transformation et de conservation facilement maîtrisables par les utilisateurs et notamment les femmes. 

37 ACCROÎTRE LE TAUX DE TRANSFORMATION DES PRODUITS AGRICOLES (Suite et fin)
Le taux de transformation du coton est inférieur à 2 %. Ce taux mérite d’être doublé dans les cinq prochaines années. Il en est de même de la transformation de l’ananas en jus, de la noix de cadjou, de karité, etc. Il est aussi indispensable de développer la production animale, laitière et des oeufs à base des produits agricoles locaux , ce qui accroîtrait la demande de ces derniers.

38 CONCLUSION Le renforcement des capacités et l’amélioration des procédés à travers les innovations technologiques et des équipements de transformation modernes respectant les normes environnementales, sont aujourd’hui une nécessité.

39 CONCLUSION L’accroissement du taux de transformation des produits est une nécessité absolue. De surcroît, un vide reste à combler en matière de normes de production et donc d’amélioration de la qualité, ce qui appelle une politique de normalisation, avec à l’appui l’information et la formation à travers les médias de masse et les organes d’information du monde rural. La promotion au niveau local les petits systèmes de mécanisation faciles à gérer, à utiliser, moins coûteux et efficients constitue des défis.