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Ils ont été acteurs de cette aventure

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Présentation au sujet: "Ils ont été acteurs de cette aventure"— Transcription de la présentation:

1 Ils ont été acteurs de cette aventure
…………………

2 Alain Poignet En 1980, le vidéotex photographique impliquait un terminal de réception coûteux doté de fortes ressources mémoire ; cette étude n’était donc pas prioritaire. L’étude a été ranimée en urgence à la demande de Sofratev & d’Intelmatique, filiales de France Télécom & de TDF, chargées de la promotion internationale du Minitel et d’Antiope. En effet, dès 1980, ces 2 entités se sont retrouvées confrontées dans les salons internationaux à des présentations du système Japonais Captain & du Britannique Picture Prestel qui incorporaient un mode photographique. Jusqu’en Septembre 1980, l’activité a consisté à faire le point sur les méthodes de compression possibles au travers du DEA de Thierry Mouton sous la direction de Christian Bouville. A noter qu’il y avait au CCETT depuis 1972 dans les départements de Jacques Poncin, Jacques Sabatier, Dominique Nasse et al. des études sur le codage d’images, notamment sur le codage par transformées : Hadamard, ondelettes de Haar, etc… 2

3 Alain Poignet La méthode dite des « 2 composantes » avait été retenue comme méthode principale à évaluer. Une 2°méthode dite «par transformation en cosinus» alias DCT avait également été retenue comme candidate à une évaluation comparative. L’ensemble codeur/décodeur, commencé fin 1980, devait être opérationnel 6 mois plus tard pour l’exposition «Vidéotex 81», prévu en Mai 1981 à Toronto. Un travail intense, détaillé dans la présentation de Jean Claude Rahuel, favorisé par les compétences du laboratoire voisin de télévision numérique, a permis d’atteindre l’objectif visé avec la réalisation d’un terminal et d’une banque d’images de démonstration. Grâce à la qualité des images restituées et à l’efficacité de la méthode de codage, cette démonstration s’est située d’emblée au meilleur niveau possible. Seule la méthode de codage DCT avait été mise en œuvre, l’efficacité obtenue ne justifiant pas la recherche d’une autre méthode et ceci d’autant plus que la méthode DCT n’avait pas été totalement optimisée. 3

4 Alain Poignet Les études d’architecture de terminaux se sont ensuite poursuivies tout au long des années 81 et 82. La société XCOM a notamment été chargée de produire 6 nouveaux terminaux, à la fois plus fiables et plus performants. Parallèlement, CAP Sogeti a fourni une chaine logicielle complète : codage sur ordinateur et décodage sur le terminal. En matière de technique de compression, des études assez poussées d’optimisation des paramètres de la méthode DCT utilisée en 1981 ont été entreprises et des valeurs sensiblement optimales de ces paramètres ont été établies en 1982. Enfin, les travaux de normalisation ont débuté à la CEPT en 1982, sous la forme d’un groupe ad’hoc confié à Alain Léger, responsable de l’étude au CCETT. 4

5 Jean-Claude Rahuel Une première mise en œuvre d’un codage par transformées en cosinus discrets, un composant clé de JPEG, a été réalisée en 1981 à partir d'un article IEEE de Chen & al. de 1977. J'avais retenu ce codage car la description faite était suffisante pour arriver à une mise en œuvre rapide en obtenant une compression très importante. Ce qui était absolument nécessaire pour les réseaux téléphoniques de l'époque. Seule la partie codage de Huffman sur les éléments quantifiés n'avait pas été réalisée car les temps de décodage et d'affichage étaient déjà corrects par rapport au temps de transmission. La dénomination de l’étude était : étude du codage photographique par analogie au codage géométrique que nous faisions déjà depuis plusieurs années. Il s'agissait entre autres de montrer la faisabilité d’un décodeur logiciel très gourmand en temps CPU sur un microprocesseur existant Motorola bits à 16 Mhz, dont l'architecture interne semblait la mieux adaptée, pour obtenir en final des temps de transmission de photos acceptables. 5

6 Jean-Claude Rahuel L'équipe initiale était composée de Thierry Mouton, Bernard Corlay, Jean-Claude Rahuel pour la mise en œuvre du codage photographique proprement dit. L'intégration du logiciel dans les terminaux et l'adaptation du codage ont été faites par Catherine Roux. Thierry Mouton était, dans ce cadre, chargé plus particulièrement de la partie algorithmes et codage en liaison avec le centre de calcul. Bernard Corlay avait en charge, entre autres, de la réalisation et de la mise en œuvre des terminaux ainsi que la gestion de l'environnement de travail relevant des études sur le mode photographique et aussi géométrique. Personnellement je me suis plus particulièrement occupé des modifications des terminaux pour intégrer sur le même écran des contenus photographiques et géométriques. Le décodage Y,U,V vers RGB était réalisé par le circuit intégré maison (avec l'aide de l'équipe conception de circuit). Cette collaboration sera prolongée par le développement d'un circuit intégré réalisant l'ensemble des fonctions palette, décodage YUV, mise en phase et mixage des contenus de l'image. 6

7 Jean-Claude Rahuel Du point de vu logiciel je me suis occupé de la partie terminal et plus particulièrement de la réalisation du décodage DCT optimisé sur Martine Layec est venue en renfort sur cette partie de décodage. Dans la partie anecdote, on pourra citer les dernières mises au point en vue d'une démonstration à Toronto en Mai (congrès Vidéotex ’81) où nous avons passé la journée (un samedi je crois) et une bonne partie de la nuit sur un problème logiciel juste avant le départ de l’avion de Catherine Roux. Il s'avéra que c'était l‘Iris 80 qui avait eu un problème d'initialisation. Les calculs des cosinus et des sinus étaient erronés. Heureusement que la permanence était assurée pour nous cette nuit là au centre de calcul. Dans la liste des contributeurs à cette réalisation, il faut ajouter, outre les personnes déjà citées, les membres du centre de calcul : Jean-Pierre Letournel, Jacques Amiaux et  … oups …j’ai oublié … 7

8 Catherine Roux Au début des années 80, j’étais régulièrement impliquée dans des congrès pour présenter le décodeur alpha-géo-photographique développé avec Jean Claude Rahuel, Bernard Corlay et Thierry Mouton. Et nous voilà donc partis pour Wembley dans une Peugeot Break de la jolie couleur bleu Télécom de l'époque  . J’étais co-pilote   : traversée de Londres tant bien que mal … et nous arrivons enfin … ouf … guidés par les poteaux d'éclairage du stade de Wembley. Sur le chemin de retour via Saint Malo, comme suite à une tempête en Manche, on annonce un départ considérablement retardé. Un bateau arrive finalement ; une très forte odeur de choux fleurs accompagne le débarquement des poids lourds ; ils avaient pourtant tous voyagé fortement arrimés avec des chaînes énormes. Et nous voilà donc partis pour … Roscoff où nous arrivons dans la nuit après une traversée très mouvementée : angoisse sans fin pour trouver impérativement de l’essence puis départ illico, les yeux bouffis … car le matériel et les présentateurs étaient impliqués dès le lendemain matin pour une démonstration TRES IMPORRRTANTE dans l’amphi du CCETT. 8

9 Bernard Corlay Du codage ADCT…au composant TCAD
Je suis tombé dans le codage d’images en 1976 au CNET Issy Les Moulineaux avec la réalisation d’une maquette hardware d’un codage ADPCM. En 1977, j’ai intégré l’équipe CCETT de Jean Claude Rahuel pour l’évaluation, avec Thierry Mouton, à partir d’images tests, de différents algorithmes sur IRIS 80 et microprocesseur Motorola . Puis cela a été l’intégration du codage photographique dans des terminaux alphaphotographiques et la mise en œuvre des terminaux GRAPH16 & GRAPH64. 9

10 Bernard Corlay Au sein de l’équipe d’Alain Léger, j’ai ensuite contribué à l’évaluation de différents Codecs dans le cadre des travaux de normalisation à l’ISO. Tout cela devait déboucher sur la norme JPEG qui est devenue le standard incontournable en termes d’images fixes. Cette belle aventure s’est concrétisée par la réalisation d’un composant TCAD MHS, destiné à intégrer le mode photographique dans les terminaux comme le Minitel. Anecdote : nous avons participé à énormément de salons et donc transporté moult fois les terminaux prototypes Graph16 dans des valises de voyage. Le fer à souder était évidemment toujours en chauffe … jusque sur le stand. 10

11 Jean-Luc Sicre Le circuit intégré numérique TCAD, de transformée en Cosinus Discrète 8x8, réalisé en 1989 par l’équipe  de Conception de Circuits Intégrés du CCETT (Jean-Claude Carlac’h, Pierre Pénard, Philippe Quenard, Patrick Renou, Jean-Luc Sicre) avec le soutien du CNET Grenoble, fabriqué par Matra Harris Semi-conducteur à Nantes, a été une aide précieuse pour l’acceptation du Standard JPEG. En effet les concurrents de l’époque opposaient l’argument de la complexité de réalisation de cette fonction de  transformée sur 8x8 pixels d’image. Cette puce expérimentale de silicium, forte de son horloge interne de 54 Mhz et d’une technique de multiplication en arithmétique distribuée (Brevet CNET, P. Duhamel et al.),  a dépassé les objectifs initiaux puisque qu’elle permettait aussi la réalisation « temps réel » de la transformation DCT, directe ou inverse, de flux vidéos. La norme JPEG et le circuit TCAD ont ainsi contribué à établir la fonction de Transformée Cosinus Discrète 8x8 comme une fonction de base des standards de compression d’ images fixes et de flux vidéos numériques désormais généralisée dans les terminaux fixes et mobiles. 11

12 Jean-Paul Belan En 1969, deux inventeurs des Bells Labs découvraient le principe d'un composant de prise de vue, intégré sur silicium, qu'ils désignèrent Charge Coupled Device Imager (C.C.D Imager) J’ai été chargé, au CCETT, d’évaluer ces nouveaux composants américains qui visaient à remplacer les tubes des caméras de télévision. On réalisa donc, au laboratoire, une caméra équipée d'un capteur CCD de 190 (H) par 240 (V) - 1/2 standard T.V US. La mise en œuvre du composant coûteux ( francs d’époque) occasionna un certain «stress» mais, à la grande joie du laboratoire, l’image N/B obtenue se révéla fort correcte. Il fut donc décidé de faire une démonstration aux directeurs du CNET et de TDF qui furent assez impressionnés par cette nouvelle technologie. Néanmoins, l’un des participants affirma: «Très beau votre joujou, mais ce ne sera jamais qu'une curiosité de laboratoire ». Curiosité qui équipe, aujourd’hui, toutes les caméras T.V et caméras industrielles, webcam, appareils photo numériques, " smartphones ", satellites, robots, endoscopes médicaux, etc… Moralité…….

13 Jean Paul Mittaud S'il y a aujourd'hui une multitude de terminaux intégrant JPEG (du micro-ordinateur au smartphone), ce n'était pas le cas dans les années 80. La valorisation de JPEG n'a pu se faire que par le développement de terminaux capables de décoder et d'afficher des photos JPEG en un temps acceptable pour l'utilisateur. Pendant près de 10 ans, j'ai eu le plaisir de contribuer à ce challenge. Le développement des premiers terminaux de laboratoire (GRAPH 64) ont permis de tester JPEG et de montrer la faisabilité de la transmission d'images photographiques sur le réseau Numéris à 64 kbits/s. Avec l'apparition des premiers PC, le développement de cartes dédiées (BSX) devait permettre l'utilisation des PC comme terminaux photovidéotex grand public. Cette solution a été vite dépassée avec l'explosion d'Internet et l’évolution rapide des PC au niveau graphique et puissance de calcul. 13

14 Jean Michel Morel En 1987, le choix du système de compression pour la restitution d’images fixes était en cours & plusieurs types de décodeurs en évaluation. Les réunions de normalisation se succédaient à un rythme soutenu. Un jour Alain Léger est revenu avec en main les spécifications d’un décodeur Japonais ABTC qui se voulait de bonne qualité. Une de mes premières activités au CCETT a donc été de développer ce décodeur … Japonais … pour le confronter aux résultats des autres décodeurs, notamment l’ADCT finalement retenu par JPEG. Lors d’un salon TELECOM à Genève, un de nos collègue du CCETT a fait une démonstration complète de notre application à un quidam qui n’en revenait pas de tant d’attention. Ce collègue était persuadé parler à Marcel Roulet, le Directeur Général de France Télécom de l’époque ; à sa décharge, il y avait un air de ressemblance certain entre Marcel Roulet et le quidam   14

15 Jean Douget Tout à débuté à la pause café, surprenant, non?
Je faisais cette pause matinale avec la fine équipe Catherine Roux, Jean Claude Rahuel, Yvon Fournis, Yannick Surzur. Un jour, j'ai entendu parler du groupe JPEG ! Cela a excité ma curiosité, étant complètement ignare en la matière… De plus, l'équipe N’Guyen Tho Tuong - Francette Lemoine galérait beaucoup à cause des temps de calcul et des moyens mis à leur disposition, et là, j'étais un peu moins ignare! Tuong m'a passé un listing en Fortran et le minimum d'informations pour m'aider à comprendre les bases du codage. Je me suis donc lancé dans sa transcription, en PLM86, car il y avait un châssis SBC disponible dans le labo! Bien sur, tout cela était fait en « perruque », tôt le matin, et un peu le soir! Un de mes collègues de l'époque, Hervé Layec n'était pas très enthousiaste pour cette manip  , car en parallèle il y avait le développement d’un circuit intégré qui était lancé. Un logiciel ne pouvait quand même pas prétendre remplacer un circuit spécialisé !!!   15

16 Jean Douget Le processeur 8086 tournait quand même à la vitesse stupéfiante de 4MHz , avec 1Mo de mémoire ! Grosse déception quand même lors du premier codage : 45 minutes de traitement ! Dans la foulée, une réorganisation m'a permis de sortir "officiellement" ce travail pour l'intégrer dans une étude (sources), avec des moyens matériels et humains appropriés et en contact direct avec l'équipe terminaux. Il s'en est suivi, un portage en C, sur Mac, avec l'intégration du calcul de la transformée optimisée, en assembleur (merci Bernard Peigné) ; du coup, un temps de codage amélioré et une grande souplesse de développement. Cette plate-forme a permis de contribuer à la version finale de la norme en affinant certains aspects, codage en une passe, en 2 passes, affichage progressif, et production des tables de codage par défaut qui ont été celles finalement retenues. Il en est sorti un package codeur-décodeur vendu à des industriels (10 ?), dont Matra, pour le codage des photos satellites. 16

17 Tho Tuong N'Guyen A mon arrivée au CCETT, j’ai été affecté au centre de calcul où j’ai participé à diverses activités de simulation sur l’IRIS 80 et les autres gros ordinateurs qui lui ont succédé. À la fin des années 80, les activités étaient centrées sur l’image et, naturellement, j’ai eu à simuler plusieurs des algorithmes de compression testés au CCETT pour l’image sur Minitel, qu’on n’appelait pas encore JPEG. DPCM, Quantification vectorielle et ADCT sont des termes qui sonnent encore dans ma mémoire quand on me parle de JPEG aujourd’hui. Je suis, très heureux d’avoir participé à plusieurs des grandes aventures du CCETT dès les tous débuts, avec les équipes de simulation.

18 Jean Pierre Martinière
L’intégration d’un mode d’affichage de photographies JPEG sur Minitel a nécessité un développement matériel et logiciel. Sous la houlette de Daniel Perrigault, Guy Burel s’est chargé de la définition et de la mise au point de la partie matérielle tandis que Jean- Pierre Martinière & Blandine Johra ont développé la partie logicielle intégrée au fonctionnement général du Minitel. En plus de l’affichage JPEG de base, un mode "JPEG faiblement animé" avait été développé. Il permettait, à partir d’un Minitel Photographique, d’observer en temps réel par exemple la densité de circulation en un point particulier ou de surveiller une maison à distance. 18

19 Daniel Le Moign, Hervé Texier & Jean Claude Adam
Des images JPEG animées sur le Réseau téléphonique A l’époque les performances des modems du réseau téléphonique commuté culminaient à 4800b/s. A l’occasion de Télécom 91 (Genève) nous avons développé un prototype utilisant un simple minitel photo qui permettait de voir depuis Genève des images en provenance d’une caméra positionnée sur un carrefour de circulation à Cesson Sévigné. Le taux de rafraichissement des images était de l’ordre de la seconde ce qui était rendu possible en ne retransmettant que les parties ayant évoluées (JPEG animé). Le rendu sur le Minitel était spectaculaire car on voyait les véhicules avancer de manière très réaliste dans le carrefour. On pouvait en outre piloter à distance, via le clavier, la rotation et le zoom de la caméra. Ce dispositif permettait, en utilisant des infrastructures très peu onéreuses, de bâtir un service de surveillance pour des services de gestion du trafic 19

20 Jean Claude Adam, Hervé Texier & Daniel Le Moign
Les visiteurs à Telecom 91 étaient très sceptiques devant la faisabilité de la démonstration. Beaucoup pensaient qu’en fait les images avaient été au enregistrées au préalable et simplement fournies en local. Pour les convaincre nous avions une deuxième caméra située dans les locaux du CCETT à Rennes ; nous demandions donc à un collègue de faire une action visible sur l’écran (ex : lever un bras). Les plus sceptiques étaient convaincus et impressionnés … On a même vu un journaliste allemand déchausser ses lunettes pour mieux apprécier la qualité des images fournies avant de s’exclamer « Formidable ». 20

21 Hervé Texier, Jean-Claude Adam & Daniel Le Moign
Sapho (Service Automatisé de PHOtosurveillane) était un prototype de télésurveillance de sites distants utilisant le réseau Numéris et des images codées JPEG. Les sites surveillés sont équipés d’un dispositif permettant le pilotage de plusieurs caméras, le codage des images successives en JPEG puis la transmission à la régie centrale. Ce dispositif conservait également les images compressées JPEG des dix dernières minutes sur disque ; ces images étaient directement consultables via une fonction magnétoscope numérique et étaient utiles au lever de doute et à la prise de décision. NB : Des petits films de promotion du service ont évidemment été réalisés à l’époque ; certains agents du CCETT y jouaient le rôle simulé de cambrioleurs….. 21

22 Daniel Le Moign, Jean-Claude Adam & Hervé Texier
Visiopuce est une carte d’identité professionnelle utilisant comme support une carte à mémoire. Différentes informations sont stockées dans la carte, notamment la photo d’identité du propriétaire codée en JPEG ; en 1990 cette carte ne disposait que de 4 Ko de mémoire utile ! Visiopuce était utilisée dans le cadre d’une application de contrôle d’accès à un bâtiment. Au niveau local, le gardien pouvait utiliser simplement un LECAM d’un minitel photo. A distance, une régie de surveillance connectée via Numeris, permettait de comparer la photo d’identité avec celle fournie par la caméra de l’entrée du site, elle transmise aussi en JPEG. NB : Quelques semaines après sa nomination, le président de France Telecom de l’époque Michel BON a rendu visite au CCETT ; une carte personnelle Visiopuce lui avait alors été remise ; il avait été très impressionné par cette démonstration 22

23 Hervé Layec Ma première rencontre, oh combien admirative avec la compression d’images, c’était dans le laboratoire de C Roux, JC Rahuel & al. un décodeur photographique XCOM, qui valait le prix d’une automobile et avait la taille d’un gros magnétoscope bourré du meilleur de l’électronique de l’époque. A l’époque je pensais (étais-je le seul ?) que le protocole d’échange des données était essentiel et qu’un algorithme de compression pouvait aisément être remplacé par un autre … Aujourd’hui le Minitel a disparu, le RNIS aussi et il ne reste plus que les milliards d’équipements et de logiciels qui s’appuient sur JPEG. Moralité…..

24 Christian Bouville Ma « presque » participation au JPEG
Avant le JPEG, plusieurs autres pistes de recherche ont été étudiées. L’une d’elle reposait sur le principe du codage à deux composantes dans lequel on code séparément le contour des objets et leur texture. En effet, la principale difficulté du codage d’image est que les méthodes efficaces pour les textures sont peu adaptées au contour et vice versa. La compression obtenue était bien supérieure au JPEG mais le problème était que les algorithmes de détection du contour n’étaient pas suffisamment fiables pour opérer sans assistance manuelle. Comme le codage par bloc du JPEG permettait implicitement une adaptation automatique du codage sur les contours, cette solution n'a pas été retenue. Elle est réapparue dans le MPEG4 pour le codage vidéo mais ce mode de codage d’images n'a jamais été exploité industriellement. Par contre, le codage graphique proposé pour les contours est exploité dans plusieurs standards graphiques 2D et 3D. 24

25 Bernard Peigné JPEG, ah oui je connais ! D’ailleurs j’ai trois octets à moi dans la norme    La contribution à cette norme a été pour moi une expérience forte de ma vie professionnelle. A l’époque, j’étais tout jeune et j’ai beaucoup apprécié la compétence technique de mes collègues, leur disponibilité pour tout m’expliquer et l’esprit de partage et d’enrichissement mutuel de l’équipe. J’ai commencé par développer le logiciel du décodeur JPEG au fond du labo, mon collègue Jean Douget développant le codeur. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque Alain Léger, notre expert et délégué normalisation JPEG, est venu me demander de participer à la prochaine réunion ISO JPEG à Tokyo ; il avait besoin de moi pour les derniers ajustements de la norme ! Cela s’étant décidé au dernier moment, il n’y avait plus de place dans les avions sauf celui du vendredi 13. N’étant pas superstitieux, j’ai donc pris cet avion et ai donc profité du week-end pour visiter Tokyo. 25

26 Bernard Peigné J’étais réellement impressionné lors de cette première réunion de normalisation mais finalement assez serein puisque accompagné de mon collègue Alain Léger dont j’ai pu apprécier la remarquable capacité de négociation lors de ce genre de réunion internationale. Je ne m’attendais pas néanmoins à une telle poussée d’adrénaline… En effet, en aparté, j’explique à Alain que finalement le décodage séquentiel n’étant qu’un cas particulier du décodage progressif, on pourrait simplifier et harmoniser les entêtes JPEG. Alain prend alors la parole : « France Télécom a quelque chose à proposer» : et me voilà à présenter cette idée au groupe … idée … retenue !! Ce fut donc ma première contribution en normalisation, avec en prime 3 octets à moi dans la norme. Je me souviens d’une visite de temple (on y avait brulé un cierge) et de ma première dégustation de « hot saké » avec les collègues de la SAT qui avaient développé une carte hardware de décodage progressif. 26

27 Bernard Peigné J’ai ensuite travaillé à optimiser le décodeur afin de pouvoir décoder en temps réel à 64 kbits/s et afficher rapidement des images ; je me souviens en particulier encore de l’écriture de la DCT en langage assembleur. Le logiciel JPEG a ensuite été vendu à plusieurs sociétés et avec Jean Douget, nous avons assuré sa valorisation. Que d’émotion lors du test réalisé par Bernard Corlay du composant MHS quand les premières images sont enfin apparues. Bravo à Blandine Johra pour son travail d’intégration du décodeur JPEG dans un minitel photo aux ressources matérielles ultra contraintes. Puis, une expérience de valorisation industrielle riche avec plusieurs marchés industriels autour de la norme JPEG ainsi que des expertises pour l’Anvar. Enfin j’ai contribué à l’ETSI pour intégrer dans la norme Vidéotex le transport d’images JPEG, merci encore à Hervé Layec pour son soutien. 27

28 Alain Léger JPEG de 84 à 92 c’est une fabuleuse aventure humaine, collective, internationale. Ensemble, nous avons produit un standard qui vit depuis plus de 25 ans Si on allait dans des pays exotiques, ce n’était pas pour bronzer sous les cocotiers : la cible était de diviser par 20 le volume d’une image. le projet européen ESPRIT PICA a été la première collaboration; la compétition féroce s’est engagé à l’ISO et en janvier 88 il ne restait plus à Copenhague que 3 algorithmes dont celui du CCETT soutenu par les danois de KTAS et la SAT, et il est sorti vainqueur Les 4 années suivantes ont permis de vérifier la diversité des applications, des empreintes digitales du FBI à la télémédecine! Toute cette énergie pour une norme sans contraintes de brevet, utilisée partout et par tous dans le monde

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30 Bernard Marti C’est Antiope et le minitel qui nous ont amené à nous intéresser à la normalisation informatique : il fallait obtenir des jeux de caractères multilingues. Les premières pseudo-images ont été réalisées avec des « alphabets mous » téléchargeables. L’ISO a fini par les normaliser sous le nom de DRCS Promu président du SC2 comité en charge de ces questions, j’ai œuvré pour qu’un groupe d’experts se penche sur le codage photographique dont les travaux avaient commencé au CCITT C’est Hiroshi Yasuda, brillant collègue japonais, qui a pris la charge de ce groupe, et l’a fait s’associer avec celui du CCITT sous le nom de JPEG, nom qui est resté à la norme.

31 Le CCETT & JPEG 1° rang : Jean-Michel Cailleaux (3)
2ème rang : Alain Léger (1) En haut : Bernard Peigné (1), Pierrick Leroy (2), Jean Paul Mittaud (3) De gauche à droite 1° rang : Simone Barusseau (1), Marie Paule Seigneur (2) En haut : Jean Douget 31

32 JPEG : des années de travail
Outre les personnes citées dans les films ou diapositives précédentes, ont aussi été impliqués dans cette aventure : Jacques Sabatier Jacques Poncin Francis Kretz Christiane Schwartz Dominique Guého Françoise Coudray Alain Bouriel Edouard Gillouet Roger Brusq Dominique Nasse Eric Bourguignat Christine Guillemot André Poussier André Louineau …et bien d’autres … 32

33 beaucoup d’autres aussi en France et dans le monde
….. et tous ont gagné des prix prestigieux

34 Juin 2010 “White Box” Program NHK Educational TV Channel,Japan
At the very start of the meeting (Copenhague 1988), in order to evaluate the various proposals from over the world, the contest took place. As the result, the # 1 method was the idea from France. The second place was the one from Japan, and the third was from USA. Though the difference between them was not so large, Japan decided and announced to follow the result of the contest . Then I persuaded all other proposers to follow the contest result as the chairman, in order to define sole unified method. It was actually some tough work but finally all members agreed to consider the #1 method as the base method. Then the team started again to brush up the original method by proposing many additional proposals. Traduction de l’interview en japonais de Hiroshi Yasuda par Fumitaka Ono 34

35 Traduction du japonais en anglais de l’interview de Hiroshi Yasuda
Juin 2010 Emission “Boite Blanche” de la chaine éducative de la NHK (Japon) Au début du meeting de Copenhague (28 Janvier 1988), un concours entre les différentes propositions a été mis en place. C’est la proposition Française qui est sortie en tête devant la proposition Japonaise et celle des USA. Les différences entre les propositions étaient faibles ; le Japon a néanmoins décidé et indiqué d’emblée qu’il se ralliait à la proposition n°1. En tant que président du groupe, j’ai incité les autres participants à faire de même afin d’obtenir une méthode de compression unique. Ca a été un travail difficile mais finalement tout le monde a accepté de considérer la proposition Française comme méthode de base. Le groupe a alors commencé le travail d’amélioration de cette proposition. Traduction du japonais en anglais de l’interview de Hiroshi Yasuda par Fumitaka Ono 35

36 Copenhague (28 Janvier 1988) Sélection finale de l’Algorithme
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37 Copenhague (28 Janvier 1988) Sélection finale de l’Algorithme
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38 Claude Labit Je suis tombé dans la recherche peut être grâce à JPEG, lors de ma thèse commune à l’IRISA et au CCETT. A l’époque on ne savait pas « imprimer » un image et on utilisait des listing en superposant des lettres pour simuler les niveaux de gris Il n’y avait pas non plus de reseaux haut débit et c’est à vélo, mettant ma bande magnétique dans mon sac à dos que je portais les résultats de simulation pour les visionner sur le système ARTISTE du CCETT. C’était un partenariat exemplaire , y compris avec de grands industriels, qui se poursuit encore aujourd’hui

39 Jean Francis Barda 25 ans plus tard, il est possible de comprendre ce qui s'est passé depuis que JPEG a été mis en place dans l'univers technologique de la fin des années 80 : la transmission et le partage des images sont devenus possibles, alors que les limitations de puissance des ordinateurs, de taille mémoire et de bande passante en transmission faisaient barrage à ce développement. De plus, à partir de 1988, l'ISO a pris sa juste place dans la définition des étapes de l'exploitation des images en format numérique. Grâce à un taux de compression de l'ordre de 10 à 20 selon la qualité et le contenu des images, de nombreuses applications ont été développées dans tous les domaines, professionnel, culturel et personnel : des banques d'images ont été créées, construites sur le modèle des banques de données textuelles. Par ailleurs, grâce à l'intégration à grande échelle du codeur JPEG dans les appareils grand public, l'économie du prix de la pellicule a fait éclore toute l'industrie de la photo numérique, faisant de chaque individu un photographe en puissance. 39

40 Jean Francis Barda Mais très vite le problème de la qualité des images rendues a fait surface. JPEG contrôle la qualité au choix de l'utilisateur : d'aucuns auraient voulu aussi contrôler le taux de compression, c'est pourquoi JPEG a été créé, rendant possible la transmission d'images sur un canal de bande passante limitée. En revanche, JPEG 2000 perdait la contrôle de la qualité, ce qui a eu pour effet de mécontenter les utilisateurs d'images de haute qualité, en particulier dans le domaine culturel. Un encodeur mixte a donc été imaginé pour créer des images JPEG 2000 avec le contrôle de qualité, mais cela n'a pas suffi à faire changer les fabricants d'appareils photo numériques qui sont restés scotchés à JPEG tels que les visionnaires de 1988 l'avaient imaginé, le gain en taux de compression n'étant pas suffisant. 40

41 Jean Francis Barda Les problèmes de taille mémoire temps-ci, les banques d'images industrielles et culturelles de plusieurs millions d'images en haute qualité et les équivalents en collection d'images privées se sont considérablement multipliées depuis une bonne quinzaine d'années. De son côté, JPEG 2000 a fait son trou dans le cinéma numérique, permettant la diffusion à divers niveaux de qualité selon la bande passante disponible. Mais c'est bien la réflexion originale sur l'entropie - et la possibilité de réduire en conséquence la quantité de données nécessaires à la reproduction des images - qui est à l'origine de cette révolution technologique majeure en moins de vingt années : JPEG ! 41

42 Philippe Ballouard J’ai découvert le codage d’images lors de mon DEA notamment au travers des cours de Francis Kretz Entré à CapSesa en 87, j’ai participé aux développements et aux démonstrations d’applications de Vidéotex « enrichi » de photographies. Cela a séduit l’URCEO, qui pouvait ainsi faire la publicité de taureaux reproducteurs dont on montrait photos et descendance, La société ERAM exploitait une application de vente de chaussures sur minitel, qui a été aussi enrichie par l’image … une première très banale aujourd'hui ! Plus étonnant, TF1 a été le premier avec notre application à montrer une animation satellitaire lors du bulletin météo de 20H.

43 KTAS (Kjøbenhavns Telefon Aktieselskab) & JPEG
Henning Poulsen sic « The work of ESPRIT PICA and later JPEG stands for me as the best time in my professional life. It was very inspiring to work with people who were experts in their field and very targeted to come out with the best result. I am very happy and proud to have helped to develop an application that has proven useful anywhere in the world. » Torben Dam Henning Poulsen Birger Niss Jorgen Vaaben 43

44 KTAS (Cie des Téléphones de Copenhague) & JPEG
Torben Dam Henning Poulsen Henning Poulsen sic « Le travail du projet Esprit PICA et plus tard de la normalisation JPEG correspond au meilleur moment de ma vie professionnelle. Il était très enrichissant de travailler avec les experts du domaine avec le but de définir un standard offrant le meilleur résultat. Je suis très heureux et très fier d'avoir contribué à développer une application qui s’est avérée très utile partout dans le monde. » Jorgen Vaaben Birger Niss 44

45 KTAS (Kjøbenhavns Telefon Aktieselskab) & JPEG
Birger Niss sic “Having participated in the development of JPEG and the corresponding international collaboration has been a tremendous joy and inspiration in my professional career. The number of images from all over the planet stored in the JPEG format during the last 25 years is measured in billions. what better result from your work could you ask for?” Torben Dam Henning Poulsen Jorgen Vaaben Birger Niss 45

46 KTAS (Kjøbenhavns Telefon Aktieselskab) & JPEG
Birger Niss sic “Participer au développement de JPEG dans les programmes de coopération internationale a été un plaisir et une source d’inspiration pour le reste de ma carrière. C’est par milliards qu’on compte les images stockées au format JPEG au cours des 25 dernières années. Quel meilleur résultat de votre travail peut-on raisonnablement espérer ?” Torben Dam Henning Poulsen Birger Niss Jorgen Vaaben 46

47 Réunion JPEG (1986) De gauche à droite Andrew Kwan DOC Canada (1)
Joachim Friemelt Siemens (2) Graham Hudson British Telecom (3) Greg Wallace DEC (4) Istvan Sebestyen Siemens (5) Charlie Touchton IBM (6) Yasuhiro Yamazaki KDD (7) Leonardo Chiariglione CSELT (8) Hiroshi Yasuda NTT Labs (9) 47

48 István Sebestyén I Have been nominated as Special Rapporteur of CCITT SG8 NIC Project (New Image Communication) in 1986 and as such, I ensured a liaison activity with ISO/TC97/SC2 WG8 PEG (Picture Experts Group). The coordination between NIC & PEG activities led finally to a merging of those two groups of experts. I can say today proudly that I am the “J” of JPEG. J’ai été nommé Rapporteur Spécial de la Commission 8 du CCITT en charge du projet NIC (Communication de Nouvelles Images) en ; à ce titre, j’assurais la liaison avec l’ISO/TC97/SC2 WG8 PEG (Groupe d’Experts Images). La coordination entre les groupes NIC & PEG devait finalement conduire à la fusion des 2 groupes d’experts. Je peux donc dire fièrement que je suis le “J” de JPEG. 48

49 Takao Omachi NEC (Japan)
Since I was born 9 months ago, my mam, dad, grandma, and grandpa took a lots of photo of me. Especially, my grandpa, Mr. Takao OMACHI, every time carried a camera to take my photo, and said: “Do you know all digital cameras and smart phones in all of the world adopted JPEG standard for Image compression ? I am proud that I was one of the active members of JPEG standardization group of ISO and ITU-T ! “ I can’t understand difficult words, but it seems that he was so happy to be able to collaborate this great job. Within several months, I am planning to speak my first word. Usually, it is “Mam” or “Dad”, but how about “Happy JPEG25” ? 49

50 Takao Omachi NEC (Japan)
Depuis que je suis née, il y a 9 mois, Papa, Maman, Papy et Mamie m’ont souvent prise en photo. Surtout Papy M Takao OMACHI qui a toujours son appareil avec lui pour me prendre en photo en disant “Sais-tu que tous les appareils photos numériques et autres smartphones ont adopté JPEG comme norme de compression d’images. Je suis fier d’avoir été l’un des membres actifs du groupe de normalisation JPEG commun à l’ISO et l’UIT-T” Je ne peux pas comprendre les mots compliqués de Papy, mais on voit bien qu’il a été très heureux de collaborer à cette magnifique activité. Dans quelques mois, je vais parler en commençant sans doute par “Maman” ou “Papa”, mais qui sait … ça sera peut-être “Joyeux JPEG25” ? 50

51 Fumitaka Ono Congratulation to JPEG 25 years Anniversary!!
I have attended most JPEG meetings from At the beginning we didn't expect that JPEG will be used by so many people of all over the world. It is my great honor that I was able to work with such friendly and splendid people for such long time. Congratulation to JPEG and JPEG people!! Joyeux 25° anniversaire de JPEG J’ai assisté à la plupart des réunions JPEG à compter de AU début, nous n’imaginions pas que JPEG serait utilisé par tant de monde dans le monde entier.C’est un grand honneur pour moi d’avoir travaillé si longtemps avec des experts aussi chaleureux et aussi merveilleux. Bravo à JPEG et à ceux qui ont fait JPEG 51

52 Emmy Award The ISO JPEG, MPEG1 & MPEG2 standards were awarded the EMMY Award for Outstanding Achievements in Television Engineering Technology Sciences in October, 1996. Les normes ISO JPEG, MPEG1 & MPEG2 ont obtenu en Octobre un EMMY Award en raison de leurs apports majeurs dans le domaine de la technologie de la Télévision . Les Emmy Awards, surnommés Emmys, sont des récompenses de télévision américaines, remises par l'Academy of Television Arts and Sciences qui honorent chaque année, depuis 1949, les meilleures émissions et les meilleurs professionnels de la télévision américaine. 52

53 Emmy Award Dr. Joan L. Mitchell (IBM) & Dr. Fumitaka Ono lors de la réunion de l’ISO/SC29/WG1 à Palo Alto en Novembre 1996 53

54 Emmy Award Richard Clark 54


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