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SOMMAIRE Introduction :

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1 ANALYSE DES CAUSES DU DECLIN DE LA PRODUCTION DU RIZ EN RD CONGO DE 1995 A 2004 (Faustin Nseye Mara)

2 SOMMAIRE Introduction :
définit les préoccupations qui ont milité pour l’étude Méthodologie: propose les approches à utiliser pour réaliser l’analyse. Résultats et discussions : résument les estimations de différents paramètres considérés et les commentaires y relatifs. Conclusion et recommandations : synthétisent les résultats de l’étude et suggèrent quelques mesures à prendre face à la concurrence déloyale du riz importé sur le riz local.

3 INTRODUCTION Le riz constitue un des aliments de base de la population congolaise qui consomme une moyenne de 7-8 Kg de riz blanc / personne / an, moyenne qui dépasse 20 Kg dans certaines contrées du pays. En plus de la subsistance, le riz rapporte un certain revenu au cultivateur et est fortement demandé par les brasseries pour la préparation de la bière. La tendance sans cesse à la hausse de la population et de la consommation intermédiaire des brasseries entraîne un accroissement continu des besoins du pays en riz. Cependant, cette demande croissante fait face à une production ou une offre locale décroissante pratiquement depuis les huit dernières années, pendant

4 que les importations augmentent toujours, impliquant d’importantes dépenses en devises étrangères pour lesquelles les disponibilités du pays sont limitées. Pourtant, la RD Congo dispose d’énormes potentialités pour le développement de la riziculture tant inondée que pluviale. Cette baisse continue de l’offre interne ou de la production locale du riz appauvrit d’avantage les petits exploitants s’adonnant à cette spéculation. D’importantes importations du riz sus évoquées anéantissent les domaines en aval de la production (collecte, évacuation,décorticage etc) et décourager ainsi la production locale. Ce qui ne permettrait pas d’atteindre les résultats escomptés des efforts de la recherche et de la vulgarisation.

5 Telles sont des préoccupations majeures qui justifient la nécessité d’un examen profond des causes du déclin de la production du riz observé de 1995 à 2004. Les causes les plus soupçonnées sont : (1) Les troubles socio - politiques ou l’insécurité dans le pays ; (2) La dégénérescence du matériel végétal utilisé, les attaques de divers insectes et champignons ; (3) Des importations du riz, surtout des importations moins chères (aides alimentaires comprises).

6 Méthodologie : La comparaison de l’évolution de la production de riz à celle du maïs en termes des coefficients de variation permettra de vérifier l’hypothèse du déclin de la production du riz associé à l’insécurité dans le pays. Il est supposé que celle-ci touche indistinctement les différentes spéculations cultivées. L’analyse de l’évolution des rendements moyens annuels par hectare rizicultivé permet d’évaluer l’influence de la dégénérescence du matériel végétal utilisé, de l’incidence des attaques de différents insectes et champignons sur la baisse de la production du riz. Ici aussi on fera recours au concept de coefficient de variation.

7 La tendance de la production locale du riz relative à l’importation de ce produit est analysée sur la base du modèle Yt = b + m1Xt + m2Xt-1 + ut, avec Yt = production locale du riz en année t , Xt = volume de riz importé au cours de l’année t, Xt-1 = volume de riz importé une année avant l’année t et ut = terme stochastique. Ce modèle suppose que les décisions des cultivateurs concernant la production du riz au cours d’une année donnée considèrent les volumes d’importations de l’année antérieure et ceux effectués pendant l’année envisagée.

8 Pour Xt, seulement la moitié de chacune de ses valeurs est prise en compte. Ceci permet de prévenir le danger d’obtenir des estimations biaisées suite à la présence d’une haute corrélation entre les variables Xt et Xt-1 étant donné qu’elles sont représentées par une même série de données. Cela étant, le modèle ci-dessus devient : Yt = b+ m1Xt/2 + m2Xt-1 + ut ou encore Yt = b+ m1/2 Xt + m2Xt-1 + ut.

9 L’appréciation des résultats de la tendance ainsi estimée se fait en examinant particulièrement le signe et la consistance de différents coefficients obtenus. Ceux-ci comprennent notamment, la constante b, les coefficients m1 et m2 ainsi que le coefficient de détermination r2. Bien entendu, l’analyse de quelques autres paramètres peut se révéler aussi nécessaire.

10 Résultats et discussions
Le tableau ci-dessous reprend le tonnage de maïs et de paddy produit en R D Congo de 1995 à ainsi que le coefficient de variation estimé pour chacune de ces deux spéculations. Avec respectivement un taux de variation de 5,12% et 5,94%, la différence entre l’évolution de la Années Maïs (T) Paddy (T) Source : Service National de Statistiques Agricoles (SNSA), Ministère de l’Agriculture Total Moyenne Déviation Coefficient de (tonnes) (tonnes) standard variation (%) , , , , , , production du maïs et celle du riz peut être considérée comme étant négligeable. Cela revient à dire que la production du maïs a subi une régression similaire à celle du riz. De ce qui précède et étant donné que les troubles socio – politiques affectent indistinctement les différentes spéculations cultivées, on peut attribuer en partie du moins la baisse de la production du riz en RD Congo de 1995 à 2004 à la guerre qui a déchiré ce pays pendant cette période.

11 Le déclin de la production du riz sus évoqué serait aussi associé aux attaques de Nymphula depunctalis ainsi que celles de Sogatella fulcifera et Sogatella sp. relevées presque chaque saison culturale dans certaines contrées du pays, sans oublier les variétés et les semences de moindre qualité utilisées à travers le pays. Mais, les rendements moyens annuels par hectare rizicultivé repris dans le tableau ci-après sont restés pratiquement stables durant la période sous revue. Ils n’ont varié en fait que de 0,736 à 0,755 tonne de paddy, avec Années p p p Paddy (T/ha) 0, , , , , , ,750 0, , ,7549 Source : Service National de Statistiques Agricoles (SNSA), Ministère de l’Agriculture ; p = provisoire Total Moyenne Déviation Coefficient de (T/ha) (T/ ha) standard variation (%) 7, , , ,798 un coefficient de variation très négligeable de 0,8 %. Le caractère régulier des attaques précitées ou de l’utilisation de matériel végétal non amélioré explique sans doute la stabilité de ces rendements. Les rendements demeurent très faibles certes, mais ne semblent pas être responsables de la chute persistante de la production du riz sous examen.

12 L’appréciation de la tendance de l’offre locale du riz en rapport avec les importations de cette denrée alimentaire de 1995 à 2004 a abouti à des résultats consignés dans le tableau ci-après, lesquels sont raisonnables quant aux signes des coefficients. En effet, une constante positive et des coefficients négatifs des deux variables indépendantes examinées indiquent bien que l’on a toujours une certaine offre du riz même quand les importations sont nulles et que ces importations tendent à baisser l’offre locale du riz. Sur le plan statistique, pour l’équation retenue Constante (b) Importations de l’année Importations de r F en cours / 2 (Xt ) l’année avant (Xt-1) , , , , (-1,815487)a , , (-1, )a , , , , , , , (-1, )a (-0, )a a = Valeur de t calculé pour le test t – student.

13 (Yt=217239,3-0,112Xt–0,063Xt-1), il n’y a que 34 % de variation de l’offre locale du riz qui sont expliqués par les deux variables indépendantes considérées. De plus, l’influence des importations de riz susmentionnée reste négligeable au niveau de signification de 5 et 10 % auquel on se réfère habituellement. Concrètement, étant donné que la plupart de congolais préfèrent le riz importé au riz local (puisque le riz importé est tout blanc, avec plus de grains entiers, ne colle presque pas à la cuisson et surtout parce qu’il gonfle plus substantiellement à la cuisson), l’opérateur économique distributeur du riz local qui fait face d’une part à une augmentation persistante du coût de revient du riz local suite à la dégradation du réseau des voies d’évacuation et à la multiplicité des taxes, et, d’autre part, au riz issu des importations moins chères , aura tendance à réduire son prix de vente afin de privilégier l’écoulement de sa marchandise et sacrifie ainsi son profit. Ceci va l’obliger soit à abandonner l’activité à la longue, soit à chercher à récupérer le profit perdu sur les achats du paddy qui suivront en réduisant d’avantage le prix au producteur. Tous les deux cas tendent à décourager la production locale de cette spéculation.

14 Conclusion et recommandations
Statistiquement négligeable, l’impact défavorable des importations de riz sur la production locale du riz se trouve être établi sur le plan économique. Il en est de même de l’insécurité que le pays a connue. Les rendements par ha rizicultivé étant restés pratiquement stables pendant la période étudiée, la régression de la production locale du riz observée de 1995 à 2004 ne peut être attribuée à la dégénérescence du matériel végétal employé, aux maladies et attaques des insectes divers. Cependant, ces rendements restent très bas et il est indiqué de chercher à améliorer leur niveau.

15 Dans les conditions normales, le riz importé est mis sur le marché pour la régulation de ce dernier. Face aux importations souvent moins chères, il serait indiqué d’envisager une taxe destinée à la régulation des prix du riz dans le pays et qui encouragerait la production locale en l’utilisant pour le financement de l’encadrement des riziculteurs. L’aide alimentaire revendue à un niveau de prix dérisoire exerce également une concurrence déloyale sur le riz local. Elle devra être réellement destinée aux couches vulnérables de la population. Le volume du riz à importer devra être régulièrement prédéterminé au niveau national et le calendrier d’arrivage de différents lots programmé en tenant compte de la période de pointe pour la vente du riz local au niveau de différentes régions du pays.

16 Il est plus rassurant pour les habitants de la R. D. C
Il est plus rassurant pour les habitants de la R.D.C. où les services d’inspection et de contrôle de qualité d’aliments importés reste déficient de privilégier, pour leur alimentation quotidienne, des denrées produites localement de façon essentiellement naturelle (sans emploi des produits chimiques) et donc sans résidus toxiques. Il est par ailleurs indiqué de développer la riziculture inondée autour des centres urbains qui sont aussi les principaux centres de consommation du riz, notamment du riz importé. Ceci résout implicitement le problèmes d’évacuation susmentionnée. De plus, l’exploitation des hinterlands des villes permet de récupérer la force de travail représentée par des personnes valides en chômage concentrées dans les milieux urbains à la suite de l’exode rural ou des déplacements dus à la guerre.

17 Production et importation du riz en RD Congo de 1994 à 2004
(tonnes de riz blanc) Années Production a Importation b Consommation Taux de totale dépendance (%) ,9 ,8 ,9 ,3 ,8 ,6 ,3 ,4 ,4 a ,7 a ,9 Sources : - a Service Nationale de Statistiques Agricole (SNSA), Ministère de l’Agriculture (taux conversion paddy – riz blanc = 60%). - b Banque Centrale du Congo, Rapport annuel


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