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Chez Diderot, dans La Lettre sur les aveugles (Gallimard, 1951), on trouve un discours de rejet de lexistence dun Dieu créateur: « Un phénomène est-il.

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2 Chez Diderot, dans La Lettre sur les aveugles (Gallimard, 1951), on trouve un discours de rejet de lexistence dun Dieu créateur: « Un phénomène est-il à notre avis, au dessus de lhomme ? Nous disons aussitôt : cest louvrage dun Dieu » (DIDEROT D., 1749, p. 869). Doù lidée que la création peut sexpliquer par des causes naturelles, ce serait « la matière en fermentation » qui aurait fait « éclore lunivers ». Dans ce texte de 1749, on aurait une première intuition dévolution. « Si nous remontions à la naissance des choses et que nous sentissions la matière se mouvoir et le chaos se débrouiller, nous rencontrerions une multitude dêtres informes pour quelques êtres bien organisés… Je conjecture donc, poursuit Diderot, que dans le commencement où la matière en fermentation faisait éclore lunivers, mes semblables étaient fort communs…Combien de mondes estropiés, manqués, se sont dissipés, se reforment et se dissipent peut-être à chaque instant dans des espaces éloignés » (DIDEROT D., 1749, Ibid., p. 871). Idée dévolution, ou plutôt dorigine matérielle de la vie.

3 Le monde, comme le vivant, seraient donc la réalisation dun possible, dune combinaison, dun ordre. Mais il nest plus nécessaire dy faire intervenir Dieu…Cest plutôt une réaction de rejet quune démonstration convaincante. Cest surtout lincohérence des preuves de lexistence de Dieu, reposant sur lordre et lharmonie du monde, que Diderot rejette; en même temps il affirme que de multiples combinaisons de matière peuvent exister spontanément et produire le vivant. Dans Lentretien avec DAlembert, Diderot écrit: « Mangez, digérez, distillez…Et celui qui exposerait à lAcadémie, le progrès de la formation dun homme ou dun animal nemploierait que des agents matériels dont les effets successifs seraient un être inerte, un être sentant, un être pensant… ».

4 Question de lorigine des êtres et dune possible évolution : « DAlembert – Mais sans les germes préexistants, la génération première des animaux ne se conçoit pas. Diderot – Si la question de la priorité de lœuf sur la poule ou de la poule sur lœuf vous embarrasse, cest parce que vous supposez que les animaux ont été originairement ce quils sont à présent. Quelle folie ! On ne sait non plus ce quils ont été quon ne sait ce quils deviendront. Le vermisseau imperceptible qui sagite dans la fange, sachemine peut-être à létat de grand animal ; lanimal énorme, qui nous épouvante par sa grandeur, sachemine peut-être à létat de vermisseau… » DIDEROT D., 1769, Entretien avec DAlembert, Œuvres complètes, La Pléiade, Gallimard, 1951, p. 908. Puis vient cette affirmation fondamentale : « Tout se tient dans la nature ». Ce nest pas encore de lévolutionnisme en tant que théorie biologique mais cest déjà la solution philosophique du « continuisme » aux difficultés posées par la multiplicité des espèces. De différentes manières, des personnalités aussi éloignées que Buffon et Diderot y souscrivent. DIDEROT D., Ibid., p. 908.

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6 Lamarck (1744 – 1829) Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) na pas fait que décrire les ouvrages considérables que sont la Philosophie zoologique, de 1809, où il présente ses premières thèses « transformistes » et lHistoire des animaux sans vertèbres, publiée à partir de 1815. Lamarck est lauteur denviron 50 volumes ; en 1793, à la création du Muséum national dHistoire naturelle, il sest vu confier la chaire de zoologie des invertébrés, soit les 9/10 du monde animal connu à lépoque, 135 000 espèces. Avant de promouvoir le transformisme, Lamarck fut un savant, un chercheur infatigable. Lamarck, sil fut parmi les grands classificateurs de plantes dabord et dinvertébrés ensuite, a aussi donné le sens de certains mots comme « invertébrés ». Il estimait quil ny a pas de science possible sans philosophie préalable. Cf. CORSI P., 2001, Lamarck, genèse et enjeux du transformisme, CNRS. LAURENT G., 1995, « La philosophie de Lamarck », Bulletin dHistoire et dEpistémologie des Sciences de la Vie, 1995, 2, 1, pp. 70-80. LAURENT G., 1997, « Jean-Baptiste Lamarck, sa vie, son oeuvre », Lamarck, Editions du CTHS, Paris, 19-30.

7 Partant de lêtre le plus imparfait, la « monade » qui « est la matière à peine animalisée », Lamarck entrevoit la naissance et la complexification de la vie en regardant le tableau des êtres vivants se déployer des plus imparfaits au plus parfaits. Pour Lamarck, le besoin de lindividu est commandé par le milieu, mais ce besoin commande les actions de lanimal, et par conséquent les acquisitions morphologiques, c'est-à-dire le développement des organes qui sont obtenus par lhabitude LAURENT G., 1995, Ibid., p. 77. Lamarck regarde en premier lieu lindividu vivant. Comme Buffon, il reprend lensemble des actions des milieux sur le vivant, sa vision est probablement mécaniste mais a pu être interprétée comme une forme atténuée de vitalisme. Le vivant réagit aux sollicitations du milieu.

8 Dans La philosophie zoologique (1809), cest le besoin de lindividu qui est commandé par le milieu mais qui commande lui-même les actions et les acquisitions morphologiques obtenues par lhabitude. « De grand changements dans les circonstances amènent, pour les animaux, de grands changements dans leurs besoins, et de pareils changements dans les besoins en amènent nécessairement dans les actions. Or, si les nouveaux besoins deviennent constants ou très durables, les animaux prennent alors de nouvelles habitudes, qui sont aussi durables que les besoins qui les ont fait naître » (1809, 1, 221).

9 Lois de lusage et du non usage, hérédité des caractères acquis. « Tout ce que la nature a fait acquérir ou perdre aux individus par linfluence des circonstances où leur race se trouve depuis longtemps exposée, et par conséquent par linfluence de lemploi prédominant de tel organe, ou par celle dun défaut constant dusage de telle partie, elle le conserve par la génération aux nouveaux individus qui en proviennent, pourvu que les changements acquis soient communs aux deux sexes ou à ceux qui ont produit ces mêmes individus » (1809, I, 235).

10 Il sagit donc dun essai dapprofondissement des interactions entre le milieu et les individus vivants: le vivant pose des actes successifs pour réagir aux changements dun milieu vu comme hostile. Il y a une notion deffort et de développement individuel dans une durée, ce qui sera réinterprété par les néo-lamarckiens de la fin du 19 ème et par un philosophe: Bergson. Lamarck lui-même voit certes lespèce dans la dépendance du développement et de la génération des individus successifs, mais il la voit aussi comme constituée par une somme dacquisitions mécaniques de nouveaux caractères. La vie ou plutôt la matière vivante porte en elle une tendance à la complexification, qui permet ladaptation aux circonstances.

11 André Pichot, dans Histoire de la notion de vie, écrit: « Chez Lamarck, ladaptation est expliquée non par la sélection naturelle des formes les plus adaptées, mais soit par laction directe du milieu sur lorganisme, soit par son action indirecte, « déclenchante », combinée à la complexification, qui limite les circonstances extérieures » (1994, p. 43). Pour Lamarck, le corps est vivant est comme une « composition », « il sopère sans cesse dans tout le corps qui jouit sune vie active (…) des combinaisons de divers genres, que les circonstances des différents actes de la vie et les résultats de ces actes mettent uniquement dans le cas de seffectuer; combinaisons qui, sans ces résultats et ces circonstances, neussent jamais eu lieu » (1809, II, Ch. VIII).

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