NUTRITION ET VIH Pr. Théodore NIYONGABO Rencontre Nord – Sud Paris, le 29 novembre 2011.

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NUTRITION ET VIH Pr. Théodore NIYONGABO Rencontre Nord – Sud Paris, le 29 novembre 2011

Définitions  Malnutrition définie par : Cerences soit Cerences soit Protéino-énergétiquesProtéino-énergétiques En micronutriments : vitamines et sels minérauxEn micronutriments : vitamines et sels minéraux

I. MALNUTRITION : DONNEES GENERALES  Les pays les plus touchés : Sous-continent indien Sous-continent indien L’Afrique sus-saharienne L’Afrique sus-saharienne 100 millions / 400 millions dans le monde100 millions / 400 millions dans le monde Essentiellement les enfants et les femmes enceintsEssentiellement les enfants et les femmes enceints Depuis les années 1980, les personnes vivant avec le VIH/SIDADepuis les années 1980, les personnes vivant avec le VIH/SIDA

I. IMPACT DE LA MALNUTRITION  Malnutrition sévère Responsable directement de 5 à 15% des décès chez les enfants de moins de 5 ans Responsable directement de 5 à 15% des décès chez les enfants de moins de 5 ans  Malnutrition modérée et légère Impliquée dans au moins 50% des décès chez les enfants de moins de 5 ans, (Pelletier et al., 1995) Impliquée dans au moins 50% des décès chez les enfants de moins de 5 ans, (Pelletier et al., 1995) interactions avec les maladies infectieuses :interactions avec les maladies infectieuses : Diarrhée, infections respiratoires aiguës, paludisme, …Diarrhée, infections respiratoires aiguës, paludisme, …  Malnutrition, impact majeur chez les PVVIHs Aggravation de la morbidité et de la mortalité Aggravation de la morbidité et de la mortalité

I. Importance de la malnutrition et du VIH  42 millions de PVVIHs en 2011  29,4 millions (70%) en Afrique pour 12,5% de la population du globe

Évolution de l’infection VIH en Afrique ( )

(III) UTILISATION – Etat nutritionnel Etat Nutritionnel Consommation alimentaire Etat de Sante Disponibilité alimentaire Capacité des soins Service de soins Environnement sanitaire Sécurité alimentaire Sécurité nutritionnelle

Impact agricole sur les autres indicateurs socio- économiques comment le rompre ? Un cercle vicieux «Insécurité Alimentaire – Malnutrition – Pauvreté …. », comment le rompre ? ; L’agriculture occupe plus de 90% de la population, contribue à environ 45% au PIB et génère plus de 90% des recettes d’exportation ; L’agriculture enregistre de très faibles taux de croissance, entre - 0,4 en 2005 et 2,3 en 2010 (CSLP 2007), affectant le taux global de croissance ; Taux de pauvreté des agriculteurs vivriers s’élève à 73% pour une moyenne globale de 67% (QUIBB 2006). Résolution de l’insécurité alimentaire Promotion de beaucoup d’indicateurs socio- économiques

Cartographie régionale de la Sécurité alimentaire, deuxième semestre Situation de famine et d’urgence humanitaire en Somalie, Éthiopie et Kenya ; Insécurité alimentaire localisée en Tanzanie, en RDC et en Ouganda ; Affectent indirectement le niveau d’importation au Burundi.

Selon le Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire (IPC), des zones de crise alimentaire sur un fond global d’insécurité alimentaire… Les régions naturelles de Bugesera, Moso et Imbo extériorisent le plus les problématiques conjoncturelles

(II) ACCES ALIMENTAIRE – Modèle du QUIBB 2006 Les faibles production et disponibilité alimentaire se répercute sur le niveau très bas d’accès alimentaire ; L’accès alimentaire fait appel aux capacités financières et à la commercialisation alimentaire ; 37% Rapport QUIBB Février 2006, seuls 37% de ménages ont accès au minimum d’énergie requise de Kcal ; L’Etude ayant été faite en période des récoltes (février), l’accès est beaucoup plus problématique en période de soudure ; L’allure de la production par habitant étant plus faible qu’en 2006, l’accès alimentaire est beaucoup plus limité. Même en période des récoltes, 56% de la population sont en insécurité alimentaire accentuée, moins de 1900 Kcal par jour et par personne.

Conjugaison du niveau alimentaire et de l’état sanitaire – Etat nutritionnel Malnutrition aigue, très dangereuse nécessitant une intervention rapide est 6%, plus élevée dans les régions très fragiles ; Insuffisance pondérale qui reflète les deux formes de malnutrition (chronique et sévère) est de 29% en moyenne. Selon le rapport EDSB II établi par l’ISTEEBU en 2010 :  Trois enfants sur cinq (3/5) souffrent de malnutrition chronique (58 %), dont la moitié (27 %) sous sa forme sévère ;  Ce taux était moins de 50% en 2007 ;  Malnutrition chronique = conséquence d’une alimentation inadéquate et/ou de maladies survenues pendant une période relativement longue.

La situation sanitaire de la population est compromise par les principales maladies qui sévissent au Burundi dont la malaria, les maladies diarrhéiques, les infections des voies respiratoires et autres ; EPISTAT indique qu’environ 20% de population aient eu du paludisme entre janvier et juin 2011 ; Le VIH/SIDA accentue l’impact des pathologies. Le VIH/SIDA a une incidence dévastatrice sur la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages dans la mesure où elle a des effets sur les disponibilités, la stabilité des approvisionnements alimentaires ainsi que sur l'accès à la nourriture et son utilisation par l’organisme. Précarité de l’Etat sanitaire – directement lié avec la sécurité alimentaire

Les graves dégâts nutritionnels du VIH  « Avant, il y avait toujours un adulte présent pour faire le travail - pour semer et pour labourer les champs. Maintenant, avec un adulte sur quatre séropositif dans la région, beaucoup de gens sont trop malades pour travailler ou sont déjà morts, et ce sont les enfants, dont certains n'ont pas plus de huit ou neuf ans, qui doivent se débrouiller tout seul. » Roger Moore, Ambassadeur itinérant de l'UNICEF en Zambie. Roger Moore, Ambassadeur itinérant de l'UNICEF en Zambie.

Les graves dégâts nutritionnels du VIH  Au cours des dix dernières années, en Afrique le VIH/SIDA d’autres infections comme la tuberculose et la rougeole prospèrent dans des conditions de pauvreté, de pauvreté, de dénutrition, de dénutrition, de carences du système de santé, de carences du système de santé, d'analphabétisme généralisé et d'analphabétisme généralisé et de manque de sources d'eau salubre de manque de sources d'eau salubre

Les graves dégâts nutritionnels du VIH  La pandémie du VIH/SIDA avec la conjonction de facteurs de vulnérabilité : la sécheresse, la sécheresse, les inondations, les inondations, la flambée du prix des produits alimentaires, la flambée du prix des produits alimentaires, des décennies de conflit, des décennies de conflit, le déclin économique et les coupures dans les budgets des services sociaux le déclin économique et les coupures dans les budgets des services sociaux

Les graves dégâts nutritionnels du VIH  Liaison entre la sécurité alimentaire et nutritionnelle et le VIH/SIDA : le VIH/SIDA aggrave le risque d'insécurité alimentaire et cette insécurité accroît la vulnérabilité à l'infection par le VIH et accélère le passage de l'infection à la maladie. le VIH/SIDA aggrave le risque d'insécurité alimentaire et cette insécurité accroît la vulnérabilité à l'infection par le VIH et accélère le passage de l'infection à la maladie. Dans certains hôpitaux des pays d'Afrique australe, plus de 50% des enfants admis pour malnutrition aiguë sévère sont séropositifs ; etDans certains hôpitaux des pays d'Afrique australe, plus de 50% des enfants admis pour malnutrition aiguë sévère sont séropositifs ; et dans certains services de VIH/SIDA plus de la moitié des patients - adultes et enfants – ont besoin de soutien alimentaire et nutritionnel.dans certains services de VIH/SIDA plus de la moitié des patients - adultes et enfants – ont besoin de soutien alimentaire et nutritionnel.

Les graves dégâts nutritionnels du VIH  À mesure que le VIH/SIDA s'aggrave, Pénurie grandissante de main-d'oeuvre Pénurie grandissante de main-d'oeuvre L'insécurité nutritionnelle peut également aggraver la situation crée par le VIH/SIDA L'insécurité nutritionnelle peut également aggraver la situation crée par le VIH/SIDA en perturbant encore plus les relations sociales,en perturbant encore plus les relations sociales, le système d'éducation et le système de santé,le système d'éducation et le système de santé, déplacements de populationdéplacements de population Accentuant l'exploitation sexuelle des femmes et des enfantsAccentuant l'exploitation sexuelle des femmes et des enfants

II. INFECTIONS : IMPACT SUR L’ETAT NUTRITIONNEL NUTRITION ET VIH

II.1. INFECTION : les médiateurs de l’infection  Médiateurs hormonaux Hormones dites de la contre régulation insulinique Hormones dites de la contre régulation insulinique Insulinorésistance Insulinorésistance  Médiateurs humoraux Cytokines : Cytokines : TNF – TNF –  ILIL

II.1. Effets nutritionnel des hormones de l’infection  Sur les graisses de stockage Augmentation de la lipolyse Augmentation de la lipolyse Accélération de la destruction de graisses stockéesAccélération de la destruction de graisses stockées Arrêt de la lipogenèse Arrêt de la lipogenèse Arrêt du stockage des graissesArrêt du stockage des graissesAmaigrissement

II.1. Effets nutritionnel des hormones de l’infection  Au niveau de foie, paradoxalement Augmentation de la synthèse hépatique des graisses et diminution de leur dégradation Augmentation de la synthèse hépatique des graisses et diminution de leur dégradation Accumulation des graisses (triglycérides) du sangAccumulation des graisses (triglycérides) du sang Accumulation des graisses (triglycérides) au foie (stéatose)Accumulation des graisses (triglycérides) au foie (stéatose)

II.1. Effets nutritionnel des hormones de l’infection Sur le métabolisme glucidique Sur le métabolisme glucidique Glucose, seul substrat énergétiqueGlucose, seul substrat énergétique Augmentation de la néoglucogenèse hépatiqueAugmentation de la néoglucogenèse hépatique Emballement de la protéolyse (perte de protéines)Emballement de la protéolyse (perte de protéines) Perte de la masse maigre (musculaire) Perte de la masse maigre (musculaire)

II.1. Conséquences des hormones de l’infection sur MB protidique et glucidique  Gaspillage énergétique et protéique (azoté)  Pas d’épargne ni énergétique, ni azotée (de protéines).

II.1. Effets nutritionnels des autres substances de l’infection (humoraux)  Augmentation de la destruction des graisses de stockage  Effets anorexigènes  Conséquences : Diminution des apports (anorexie) Diminution des apports (anorexie) Fonte musculaire Fonte musculaire Fonte graisseuses Fonte graisseuses

II.1. Autres effets des médiateurs humoraux  Ces cytokines sont pro-oxydantes Utilisation accrue des vitamines « antioxydantes » (vit A, C, B) Utilisation accrue des vitamines « antioxydantes » (vit A, C, B) Séquestration de plusieurs minéraux en complexes (fer, cuivre, sélénium, …) Séquestration de plusieurs minéraux en complexes (fer, cuivre, sélénium, …)   Besoins vitaminiques et minéraux accrus   Lésions cellulaires, protéiques et enzymatiques Vieillissement accéléré à tous les niveaux Vieillissement accéléré à tous les niveaux

II.2. Conséquences générales  Augmentation de la Dépense Énergétique de Repos (DER)  Proportionnelle à l’intensité de l’infection Une dénutrition qui est fonction de : Une dénutrition qui est fonction de : La durée de l’infection +++La durée de l’infection +++ Les infections chroniques Les infections chroniques Le type d’infection +++Le type d’infection +++ Les pyogènesLes pyogènes

III. Autres mécanismes de la malnutritions chez les PVVIH Diminution des apports Diminution des apports AnorexieAnorexie DépressionsDépressions InfectionsInfections Dysphagies, odynophagiesDysphagies, odynophagies Infections ou affections oesophagiennes Infections ou affections oesophagiennes Indisponibilité alimentaire +++Indisponibilité alimentaire +++ Cause ou conséquence du VIH Cause ou conséquence du VIH Paupérisation africaine croissante Paupérisation africaine croissante

III. Autres mécanismes de la malnutrition chez les PVVIH Augmentation des pertes Augmentation des pertes DiarrhéeDiarrhée Des IO et autres affections digestives (isosporose, cryptosporidiose, CMV, autres IO; lymphomes? ) Des IO et autres affections digestives (isosporose, cryptosporidiose, CMV, autres IO; lymphomes? ) Malabsorption par atrophie muqueuse (conséquence de la malnutrition Malabsorption par atrophie muqueuse (conséquence de la malnutrition  cercle vicieux : diarrhée  malnutrition  diarrhée  cercle vicieux : diarrhée  malnutrition  diarrhée Augmentation de la DER Augmentation de la DER Infections et affections néoplasiquesInfections et affections néoplasiques Le VIH lui-mêmeLe VIH lui-même

IV. Cercle vicieux VIH-malnutrition

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

VIHIDIO Malnutrition Décès

V. Effet des trithérapies antirétrovirales (HAART)

V. Les faits  Déficit immunitaire = responsable de la mortalité et de la morbidité dans l’infection VIH  HAART restaure l’immunité  HAART restaure aussi un bon état nutritionnel et restaure la vie

CONCLUSION: INTERET du CDV

Sous traitement ARV  Risque d’avoir d’autres complications :  La lipodystrophie associe deux syndromes morphologiques distincts : la lipoatrophie la lipoatrophie la lipoaccumulation la lipoaccumulation Avec ou non des complications métaboliques.Avec ou non des complications métaboliques. Les dyslipidémies Les dyslipidémies L’hypercholestérolémieL’hypercholestérolémie L’hypertriglycéridémieL’hypertriglycéridémie L’hyperinsulinisme L’hyperinsulinisme L’intolérance au glucose et le diabète L’intolérance au glucose et le diabète

Les anomalies morphologiques: La lipoatrophie La lipoatrophie Du visageDu visage Des fessesDes fesses Des membresDes membres La lipoaccumulation La lipoaccumulation Intra abdominaleIntra abdominale La boss de bisonLa boss de bison La gynécomastie graisseuseLa gynécomastie graisseuse Les lipomesLes lipomes Le goîtreLe goître

54 Exemples de bosses de bison

55 Exemple de lipoaccumulation intra abdominale

56 Exemples de gynécomastie

57 Exemples de lipomes

Approche thérapeutique médicale  La perte de poids Même modérée permet une récupération de l’insulino sensibilité Même modérée permet une récupération de l’insulino sensibilité  Exercice physique Pratique régulière d’un exercice physique améliore la sensibilité à l’insuline par : Pratique régulière d’un exercice physique améliore la sensibilité à l’insuline par : Prolifération des fibres musculaires sensibles à l’insulineProlifération des fibres musculaires sensibles à l’insuline Augmentation du débit sanguin musculaireAugmentation du débit sanguin musculaire Facilitation de la perte de poidsFacilitation de la perte de poids Facilitation de la pénétration du glucose dans la celluleFacilitation de la pénétration du glucose dans la cellule De plus De plus Amélioration de l’HTAAmélioration de l’HTA Amélioration de la dyslipidémieAmélioration de la dyslipidémie

Approche thérapeutique médicale Exercice physique Exercice physique Type de sportType de sport Le mieux : sport d’endurance modéré ou intense pendant 45 à 60 mn 3 à 5 X / semaine Le mieux : sport d’endurance modéré ou intense pendant 45 à 60 mn 3 à 5 X / semaine À défaut : 20 à 30 mn d’activité physique modérée (marche rapide p.e.) tous les jours À défaut : 20 à 30 mn d’activité physique modérée (marche rapide p.e.) tous les jours

Approche thérapeutique médicale  Traitement de l’intolérance au glucose et du diabète Problème de sucres d’absorption rapide Problème de sucres d’absorption rapide Traitement médicamenteux : metformine Traitement médicamenteux : metformine  Dyslipidémie Hypercholestérolémie Hypercholestérolémie Problème de cholestérol et l’acides gras saturésProblème de cholestérol et l’acides gras saturés Traitement médicamenteux : les statinesTraitement médicamenteux : les statines Hyper triglycéridémie Hyper triglycéridémie Problème de sucres rapides et d’alcoolProblème de sucres rapides et d’alcool Traitement médicamenteux : les fibratesTraitement médicamenteux : les fibrates

Effets du VIH sur l’état nutritionnel  AIDS une des cause de perte sévère de poids AIDS In Africa, “slim” In Africa, “slim”  Au stade précoce avant la perte de poids, Perte de masse maigre Perte de masse maigre Hyper hydratation extra cellulaire. 1 Hyper hydratation extra cellulaire. 1 1

Effets du VIH sur l’état nutritionnel  Chez l’enfant, le VIH est associé à un retard de croissance.  Une large étude européenne a trouvé les enfants ayant le VIH avaient respectivement 7 kg et 7.5 cm de moins que les enfants non infectés à 1O ans d’âge. 2 enfants ayant le VIH 2 enfants ayant le VIH 2

What causes these changes?  Un des facteurs expliquant la perte de poids est L’Augmentation de la dépense énergétique qui est en moyenne de plus 10% chez les PVVIH par rapport aux non infectés. L’Augmentation de la dépense énergétique qui est en moyenne de plus 10% chez les PVVIH par rapport aux non infectés. Au stade de SIDA la DER est beaucoup plus importante. 3 Au stade de SIDA la DER est beaucoup plus importante. 3 3

What causes these changes?  L’autre facteur est la non adaptation métabolique Chez un sujet normal, une augmentation modérée de la dépense énérgétique entraine Chez un sujet normal, une augmentation modérée de la dépense énérgétique entraine Une consommation alimentaire compensatrice 4Une consommation alimentaire compensatrice 4 4 Ou une réduction de l’effort physique (less exercise). 5Ou une réduction de l’effort physique (less exercise). 5 5

What causes these changes?  There are two other important reasons why people with HIV may lose weight or suffer childhood growth failure. 6 6  The first factor la réduction de la prise alimentaire. Anorexie Anorexie Dysphagie Dysphagie Indisponibilité alimentaire Indisponibilité alimentaire less able to earn money, shop for food or prepare meals.less able to earn money, shop for food or prepare meals. Stress and psychological issues may also contribute.Stress and psychological issues may also contribute.

What causes these changes?  Le 2 ème facteur de perte de poids ou de retard de croissance est la malabsorption. Diarrhée Diarrhée Autres syndromes de malabsorption liée aux IO ou à la malnutrition elle-même Autres syndromes de malabsorption liée aux IO ou à la malnutrition elle-même

Effects of antiretroviral treatment  Current Le traitement anti rétroviral contrôle l’infection à VIH et prévient la malnutrition sévère mais aussi les IO. Les patients dénutris regagnent du poids et les enfants en retard de croissance reprennent leur croissance. Le traitement anti rétroviralLe traitement anti rétroviral

Effects of antiretroviral treatment  Mais les ARV n’éradiquent pas la perte de poids. Une perte de poids de 5 à 10% en 6 mois est habituelle qui sont sous traitement et sans régime amaigrissant. 7 Une perte de poids de 5 à 10% en 6 mois est habituelle qui sont sous traitement et sans régime amaigrissant. 7 7 Malgré que cette perte de poids semble négligeable, elle est associée à un risque accru de morbidité et de mortalité. Malgré que cette perte de poids semble négligeable, elle est associée à un risque accru de morbidité et de mortalité.

Effets des traitements anti rétroviraux  De plus, certains ARV sont associés à certains problèmes de lipodystrophie. Perte de masse maigre Perte de masse maigre Changement dans la distribution de la masse grasse Changement dans la distribution de la masse grasse Perte de graisse au niveau de la face, des membres ou des fessesPerte de graisse au niveau de la face, des membres ou des fesses Ou accumulation de graisses intra abdominales, au niveau de la nuque ou des seinsOu accumulation de graisses intra abdominales, au niveau de la nuque ou des seins

Effects of antiretroviral treatment  De plus, certains ARV sont associés à certains problèmes de lipodystrophie. Whereas HIV-related wasting tends to deplete lean tissue, lipodystrophy involves changes in fat distribution. Prolonged treatment is sometimes associated with losing fat from the face, limbs or buttocks, or gaining fat deep within the abdomen, between the shoulder blades, or on the breasts.  Antiretroviral treatment can also contribute to lipid abnormalities by raising LDL cholesterol, lowering HDL cholesterol, and raising triglyceride levels in the blood. This may result in higher risks of heart disease, stroke and diabetes.  Other side effects of antiretroviral treatment include insulin resistance, which can occasionally lead to diabetes.  For a more detailed discussion of these issues, see our antiretroviral drug side effects page. antiretroviral drug side effectsantiretroviral drug side effects

Effects of antiretroviral treatment  Current antiretroviral drug treatments control HIV infection and prevent severe wasting, as well as other AIDS-related conditions. Emaciated people tend to regain weight once they begin treatment, and stunted children start to grow faster. Nevertheless, the drugs do not eliminate wasting. antiretroviral drug treatmentsantiretroviral drug treatments  Studies have found that relatively small weight loss (between 5% and 10% over six months) is quite common among people with HIV who are taking treatment and not trying to lose weight. 7 Although this might not seem like much, losses of this size have been linked to an increased risk of illness or death, as discussed below. 7  In addition, some antiretroviral drugs have been linked to a problem called lipodystrophy. Whereas HIV-related wasting tends to deplete lean tissue, lipodystrophy involves changes in fat distribution. Prolonged treatment is sometimes associated with losing fat from the face, limbs or buttocks, or gaining fat deep within the abdomen, between the shoulder blades, or on the breasts.  Antiretroviral treatment can also contribute to lipid abnormalities by raising LDL cholesterol, lowering HDL cholesterol, and raising triglyceride levels in the blood. This may result in higher risks of heart disease, stroke and diabetes.  Other side effects of antiretroviral treatment include insulin resistance, which can occasionally lead to diabetes.  For a more detailed discussion of these issues, see our antiretroviral drug side effects page. antiretroviral drug side effectsantiretroviral drug side effects

Introduction La malnutrition est un grand danger pour les PVVIH. Même au stade précoce de la maladie quand aucun signe n’est apparent, le VIH affecte l’état nutritionnel de la personne par le détournement d’une partie de ses nutriments, qu’il utilise pour sa propre multiplication. Le risque de malnutrition augmente significativement au cours de l’infection. Une bonne nutrition ne guérit pas, ne prévient pas le VIH, mais il peut aider à maintenir et à améliorer l’état nutritionnel de la PVVIH et retarde l’évolution du VIH au SIDA- maladie. Il peut également améliorer la qualité de vie de la PVVIH. Une alimentation saine et équilibrée va aider à maintenir le poids corporel.

Une alimentation équilibrée, saine et variée Une alimentation saine et équilibrée devrait être un objectif du Conseilling de la personne à chaque stade de l’infection à VIH/SIDA. Un bon programme de prise en charge nutritionnelle améliore la qualité de vie de la PVVIH par: –Le maintien du poids corporel et la force. –Le remplacement des vitamines et sels minéraux. –L’allongement de la période entre le début de l’infection et le développement de la maladie. –L’amélioration du fonctionnement du système immunitaire et la capacité de l’organisme à se défendre. –L’amélioration de la réponse au traitement, réduction du temps et de l’argent dépensé pour les soins de santé. –L’autonomie de la PVVIH

BASES FONDAMENTALES D’UNE ALIMENTATION à L’INTENTATION D’UNE PVVIH. La constitution d’un menu doit tenir compte du stade d’évolution de l’infection: –Phase asymptomatique: apport énergétique supplémentaire de 10%. –Phase de perte de poids: 15 % –Phase maladie: 30 % –Pour les protéines: 50 à 100 % de besoins supplémentaires.

Besoins nutritionnels des PVVIH Malgré les progrès réalisés en matière de recherche sur la Nutrition des PVVIH: –De nombreuses lacunes relatives à leurs besoins nutritionnels spécifiques surtout en micronutriments subsistent. –On s’accordera à des prises quotidiennes allant de 2 à 5 fois par jour des apports nutritionnels recommandés. –Les vitamines ( A, groupe B, C, E) et les sels minéraux ( Sélénium, Zinc, Fer..) –Ces vitamines et minéraux jouent un rôle très important dans la lutte contre le VIH.

Besoins quotidiens en énergie et en protéines Adulte infecté Energie ( Kcal) Homme Energie ( Kcal) Femme Protéines ( gr) Homme Protéines ( gr) Femmes Activité réduite Activité modéré e Activité élevée

Besoins quotidiens en énergie et en protéines (suite) Femme enceinte Énergie (Kcal)Protéines ( gr) Activité réduite Activité modérée Activité élevée

Besoins quotidiens en énergie et en protéines (suite) Femme allaitante Énergie (Kcal)Protéines ( gr) Activité réduite Activité modérée Activité élevée

Recommandations en matière de nutrition pour les PVVIH Les recommandations varient en fonction de : Etat nutritionnel de base de la personne Stade d’évolution de la maladie (phase asymptomatique, perte de poids, maladie) Les conseils fournis lors du premier stade ( asymptomatique) visent essentiellement à maintenir la santé et à constituer des réserves de nutriments. Au cours du stade intermédiaire, l’accent sera mis sur la prise en charge des problèmes liés à l’anorexie, aux infections et à la malabsorption (graisses, nutriments complexes) Au cours du stade « Maladie », l’accent sera mis sur les infections chroniques

Recommandations en matière de nutrition pour les PVVIH asymptomatiques Un régime sain, équilibré du point de vue énergie (glucides, lipides), matériaux de construction (protéines) et éléments protecteurs (vitamines et sels minéraux). Une bonne nutrition peut aider à prolonger la période entre l’infection au VIH et le début des infections opportunistes. Les adultes séropositifs ( asymptomatiques) doivent augmenter leurs apports énergétiques de 10 à 15%

Recommandations en matière de nutrition pour les PVVIH connaissant une perte de poids Donner des conseils spécifiques sur la manière de maintenir des apports alimentaires pendant les épisodes de perte d’appétit au cours des infections secondaires (opportunistes) Par exemple, manger le plus souvent, ou consommer beaucoup plus les aliments qu’on aime bien. Une bonne nutrition et un style de vie sain, peut aider à préserver la santé, à améliorer la qualité de vie et à prolonger l’autonomie, ainsi que la durée de la survie.

Au fait tout cela n’est pas le mode de vie sain? Merci de votre attention