L'universitarisation de la formation des infirmières : la sociologie comme science contributive Aude Girier – UPMC – Paris VI
Universitarisation des études en soins infirmiers Ifsi se coordonnent avec les universités Nouveaux intervenants Nouveau programme Nouveaux modes pédagogiques
D'où je parle Deux mondes qui se rencontrent : Sociologue universitaire de formation et chargée de cours depuis plus de 10 ans Intervenante extérieure en IFSI depuis une dizaine d'années
Genèse de la formation d’infirmière Anciennes religieuses Femmes dévouées, mères et épouses au service des autres. Début 20°, premières écoles pour infirmières 1922 : création du brevet de capacité professionnelle 1938 diplôme d'Etat infirmier 1951 : cadres infirmiers forment les futurs infirmières
1972 : Baccalauréat requis pour faire des études d'infirmière 1978 : le rôle propre de l'IDE dote l'infirmière de plus d'autonomie 1992 : unification des filières d'études d'infirmiers psychiatriques et de celles des professionnelles en soins infirmiers : universitarisation, avec nouveau référentiel de formation en terme de compétences.
La place des sciences humaines dans l'ancien programme Objectifs : compléter l’apport technique par une approche culturelle Variation de cette place en fonction - des ressources des IFSI - de la formation des formateurs
Organisation de la formation - Sur 4515 heures, 160 de psychologie, sociologie, psychosociologie ou d’anthropologie - Interventions tout au long des 3 années de formation, plus ou moins en fonction du module d'enseignement.
Cours souvent facultatifs Thèmes pragmatiques (ex : la mort, la maladie..) Importance du plaisir de l'étudiant Évaluation sommaire, questions de cours représentant 2 point sur 20 voire 40 Importance des temps informels Contournement de la demande d'une approche culturaliste Conséquences pédagogiques
Exigence de réflexivité, travail sur les représentations du soignant plus que sur celles du soigné Accompagnement sur une analyse de pratique suite aux stages Dévoilement de l'enseignant avec autodérision.
Pour une science contributive 10 compétences dont 2 concernées par les sciences humaines - la compétence 6 : « Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins. » - dans une moindre mesure la compétence 4 : « Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique »
Organisation de la formation - Sur 4200 heures : 25 heures de cours magistraux, 10 heures de travaux dirigés et 15 heures de travaux pratiques pour la sociologie et l'anthropologie. - Interventions au semestre 2 (sur 6 semestres au total) dans l'unité d'enseignement 1.1 psychologie, sociologie et anthropologie
- sociologie et anthropologie sont pré-requis pour les trois U.E. 4.2 « Soins relationnels » 4.7 « Soins palliatifs et de fin de vie » 5.3 « Communication et conduite de projet. »
Conséquences pédagogiques Évaluation : questions de réflexion représentant 2 ECTS (European Credits Transfer System) sur les 180 ECTS requis pour l‘obtention du diplôme. Autonomie de l'étudiant pour “comprendre – agir – transférer”. Approche par concepts
Conclusion provisoire Restriction quantitative mais peut-être amélioration qualitative ? A cette grande question s'ajoutent d'autres : Quid de l'enseignement des méthodes ? Quels supports théoriques peuvent constitués un corpus commun à cet enseignement ? Agencement avec autonomie des universités ? Valorisation du métier ?