Escherichia coli Whats’ news JP Brion Maladies Infectieuses CHU de Grenoble 11 11

Pouvoir pathogène Infections banales – Infections urinaires – Infections génitales – Bactérièmie – Infections digestives (péritonites, angiocholites) – Infections nosocomiales Syndrome toxique – ETEC = turista

EPEC enteropathogène E coli EHEC enterohemorragique E coli AEEC Attaching and effacing E coli STEC shiga toxin producing E coli

Une épidémie culinaire

Retrait et rappel Alerte

Caractéristiques des cas 57 enfants [15 mois – 13 ans], 12 adultes [17 à 98 ans] Origine géographique : 6 départements, Landes et PA % des cas étaient consommateurs de steaks hachés surgelés de marque « C » dans la semaine précédant les signes

Les microangiopathies thrombotiques MAT : un syndrome anatomo-clinique associant : Des lésions histologiques : la MAT Des signes clinico-biologique : – Anémie hémolytique mécanique – Thrombopénie périphérique de consommation Présence de thrombi au niveau des artérioles terminales et des capillaires peut toucher tous les organes REIN : SHU CERVEAU : PTT Dysfonction d’organe

Les MAT : quatres mécanismes LESIONS ENDOTHELIALES Déficit en ADAMTS 13 Origine inconnue Anomalie de la régulation de la voie alterne du complément Shigatoxines Purpura thrombotique thrombocytopénique SHU typique post diarrhée SHU atypique VIH, Cancer, ACN, grossesse, LED, sclérodermie, HTA maligne

SHU typique post infectieux : physiopathologie Préférentiellement rénal EER : 2/3 des enfants Ischémie tissulaire

Prise en charge thérapeutique Traitement symptomatique Plasmathérapie Echanges plasmatiques Corticoïdes Immunosuppresseur Hospitalisation Réanimation

MAI décès, cas analogues rapportés au Danemark, Royaume Unis, Suède, Pays Bas

27 mai 2011 : les concombres espagnols étant soupçonnés d'être à l’origine de l'infection bactérienne qui sévit dans différents pays européens, dont essentiellement l’Allemagne, Madrid adopte des mesures prophylactiques, en suspendant de facto les activités liées à deux distributeurs, soupçonnés d’exporter des produits contaminés par une bactérie pathogène, mâtinée d’une toxicité potentiellement mortifère. Madrid pathogènemortifère

Essaimage européen 28 mai 2011 : trois cas suspects d’intoxication alimentaire, liée à la bactérie qui s’est essaimée en Allemagne, sont détectés en France.France 29 mai 2011 : après avoir provoqué la mort de dix personnes en Allemagne, en sus de centaines de personnes infectées, la source de la contamination n’est toujours pas clairement identifiée ; le syndrome se répand dans plusieurs pays européens.syndrome 30 mai 2011 : suite à deux nouveaux décès, annoncés dans l'après-midi, le bilan, en Allemagne, s’élève désormais à 14 morts, tous directement liés à la contamination incriminée. Par ailleurs, certains hôpitaux, sis dans le nord de l’Allemagne, sont submergés de cas relevant d’infections par la bactérie Escherichia coli entérohémorragique (ECEH).décèsAllemagnecontaminationhôpitauxinfectionsbactérie

1er juin 2011 : alors que les concombres andalous sont officiellement mis hors de cause, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS/WHO) révèle que la souche bactérienne d’Escherichia coli entérohémorragique (ECEH) présentement incriminée – O104-H4, – n'aurait été identifiée qu’une seule fois, en Corée, en 2005, mais jamais en situation épidémique.andalousOrganisation mondiale de la SantéCorée2005

3 juin 2011 : le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, basé à Stockholm, confirme l’identification nominative de l’agent infectieux.Centre européen de prévention et de contrôle des maladiesStockholm Il s'agirait d’une bactérie Escherichia coli, affiliée à une souche rare, jamais détectée (jusqu’ici) dans une déclinaison épidémique.souche Son appellation en serait la suivante : « 0104:H4 » ou, plus exhaustivement : → « Stx2-positive, eae- négative, hly-négative, ESBL, aat, aggR, aap.

5 juin 2011 : 22 décès résultent désormais du SHU, lui-même entraîné par un contact liminaire – encore non identifié – avec l’ECEH. Une nouvelle piste est évoquée par Gert Lindemann – ministre de l’Agriculture du Land de Basse-Saxe : elle pourrait impliquer une contamination survenue par le biais de graines germées, parmi lesquelles figureraient des haricots mungos, plus communément connus sous le nom de « germes de soja ». SHUGert LindemannLandBasse-Saxegraines germées haricots mungosgermes de soja

Bilan de l’épidémie fin juin cas de malades confirmés ou suspectés, répartis dans 16 pays : Allemagne, Danemark, Suède, Autriche, Canada, France, République tchèque, Grèce, Pays-Bas, Luxembourg, Norvège, Pologne, Espagne, Suisse, Grande-Bretagne et États-Unis. L’essentiel des cas se situe au nord de l’Allemagne et concerne des adultes, dont deux tiers de femmes, le quart des personnes contaminées étant atteintes de syndrome hémolytique et urémiqueAllemagneDanemarkSuède AutricheCanadaFranceRépublique tchèque GrècePays-BasLuxembourgNorvègePologne EspagneSuisseGrande-BretagneÉtats-UnisAllemagne syndrome hémolytique et urémique 43 décès

Résultats: Géographie des SHU SHU presque partout! Grande incidence dans le Nord, en particulier autour de Hambourg 10,1 SHU/ au Nord de Hambourg Apparition quasi simultanée des cas dans le Nord Autres cas liés à des séjours dans le Nord

Epidémiologie Patients adultes: 89% de plus de 17 ans 1% de moins de 5 ans (âge médian enfants: 11,5 ans) Patients adultes jeunes: Âge médian: 43 ans (34 ans autour de Hambourg) Incidence maximale: H (25-29 ans); F (30-34 ans) Mais âge médian des décès: 83 ans Jeunes femmes: 68% des SHU et 58,8% des diarrhées dans le pays 74,3% de femmes atteintes à Hambourg Incubation médiane de 8j pour un SHU ou une diarrhée Intervalle médian de 5j entre diarrhée et SHU

In less than a week, these studies revealed that the outbreak strain belonged to an enteroaggregative E. coli lineage that had acquired genes for Shiga toxin 2 and for antibiotic resistance. Our findings suggest that horizontal genetic exchange allowed for the emergence of the highly virulent Shiga-toxin–producing enteroaggregative E. coli O104:H4 strain that caused the German outbreak. More broadly, these findings highlight the way in which the plasticity of bacterial genomes facilitates the emergence of new pathogens.

EPEC enteropathogène E coli EHEC enterohemorragique E coli AEEC Attaching and effacing E coli STEC shiga toxin producing E coli O104:H4

SHU: Reconnaitre Insuffisance rénale – Créatinine, urée – Labstix Hémolyse – Hémolyse intra vasculaire : Hbg, billirubine, haptoglobine – Microangiopathie : présence de schizocytes – Thrombopénie associée

Moralité Bactérie émergente ou méconnue? Forme clinique : – Rendement (25% SHU, mortalité 2 – 4%) – Forme de l’adulte (feminin) Plasticité génomique Résistance aux antibiotiques (BLSE) Absence de transmission interhumaine Industrie alimentaire ? – Pratiques et bonnes pratiques – Performance épidémique