CONFERENCE AFRICAINE : LA MESURE DU BIEN ETRE ET DES SOCIETES Avril 2012 Rabat Maroc TABLE RONDE DES DECIDEURS POLITIQUES BENOIT SOSSOU REPRESENTANT DE L’UNESCO Cameroun -Tchad-RCA
Introduction A la veille de l’échéance (2015) du Forum Mondial sur l’ EPT Dakar 2000, les décideurs politiques africains et particulièrement ceux des pays d’Afrique subsaharienne sont confrontés à des défis d’importance relative au niveau des différents ordres et niveaux d’enseignement(pre-primaire au supérieur). Au nombre des ces défis il faut noter entre autres :
Défis liés aux flux scolaires et matériels en Afrique Défis de l’universalisation de l’enseignement primaire, plusieurs pays africains n’atteindront pas la scolarisation primaire universelle d’ici 2015; le taux d’achèvement du primaire en Afrique Subsaharienne est de 70% en 2010; Nombre élevé d’abandons et d’enfants déscolarisés (29 millions en Afrique subsaharienne); Défis de la scolarisation des filles: d’importantes disparités existent encore entre les filles et les garçons; La qualité de l’enseignement primaire reste toujours faible dans plusieurs pays africains
Défis liés aux flux scolaires et matériels en Afrique(suite) Le défi de la question enseignante: le besoin en enseignants qualifié reste élevé, la question de la formation initiale et continue, la gestion efficiente du personnel enseignant et le poids écrasant de la masse salariale des enseignants dans les budgets nationaux; Insuffisance des manuels scolaires; La problématique de l’utilisation des langues nationales comme medium d’enseignement; Impact de la pauvreté sur la scolarisation des enfants et les abandons scolaires
Les défis liés à la gestion, gouvernance, pilotage et financement du secteur de l’éducation en Afrique Faiblesse générale de l’efficacité de la gestion et de la gouvernance du secteur de l’éducation en Afrique Faible degré de cohérence dans l’allocation des ressources humaines, matérielle et financières par rapport aux besoins réels Faiblesse de la culture statistique dans la prise de décision, la planification et le suivi-évaluation Faiblesse des systèmes d’information pour produire régulièrement et dans les délais requis les statistiques de qualité dans tous les sous- secteurs de l’éducation
Les défis liés à la gestion, gouvernance, pilotage et financement du secteur de l’éducation en Afrique(suite) Faiblesse des mécanismes de planification et de suivi évaluation Faiblesse de la gestion axée sur les résultats et du pilotage guidé par les données et indicateurs statistiques Effectivité de la décentralisation/déconcentration La part du budget accordé au secteur de l’éducation reste encore faible dans certains pays africains Impact de la crise financière internationale et réduction de l’aide au développement
Amélioration des systèmes statistiques nationaux axes stratégiques de renforcement des Système d’Information pour la Gestion de l’Éducation en Afrique Promouvoir la culture statistique au sein des ministères de l’éducation Élaborer et valider des plans nationaux/politiques nationales de production des statistiques de l’éducation Sécuriser le financement de la production des statistiques sur le budget national, surtout les dépenses courantes Accélérer la déconcentration/décentralisation des SIGE Doter les services ministériels en charge de la production des statistiques des ressources humaines en nombre et en qualité suffisants, particulièrement en ingénieurs statisticiens, ingénieurs informaticiens, démographes et planificateurs
Amélioration des systèmes statistiques nationaux axes stratégiques de renforcement des Système d’Information pour la Gestion de l’Éducation en Afrique(suite) Allouer les ressources matérielles, logistiques et informatiques nécessaires à la modernisation de la production des statistiques Assurer la collecte annuelle des données statistiques pour constituer une série historique d’annuaires (meilleure façon de dégager des tendances pour action de politiques éducatives) Assurer une meilleure prise en compte des statistiques de l’éducation dans les SNDS (Stratégie Nationale de Développement de la Statistique) Promouvoir la collaboration des INS avec les ministères dans la production des statistiques de l’éducation
Amélioration des systèmes statistiques nationaux axes stratégiques de renforcement des Système d’Information pour la Gestion de l’Éducation en Afrique(suite) Optimiser l’utilisation des TIC pour réduire les coûts et les délais de production et de diffusion des statistiques Moderniser les bases de données en les orientant vers une meilleure exploitation des ressources Internet Former l’ensemble du personnel aux outils et méthodes de gestion du SIGE. Former les chefs d’établissement à la tenue des registres scolaires et à l’utilisation des outils de collecte des données Vulgariser davantage les lois statistiques nationales Prendre les dispositions nécessaires au plan institutionnel pour éviter au mieux la fragmentation de la production des statistiques de l’éducation
Amélioration des systèmes statistiques nationaux axes stratégiques de renforcement des Système d’Information pour la Gestion de l’Éducation en Afrique(suite) Améliorer la qualité des données; Améliorer la diffusion des données en diversifiant les canaux de diffusion et les formats (diffusion électronique, sur Intranet, Internet …); Promouvoir une plus grande utilisation des statistiques produites pour améliorer l’efficacité de la gestion et du pilotage des systèmes éducatifs; Améliorer particulièrement la production des statistiques dans les sous-secteurs de l’alphabétisation et EBNF, enseignement supérieur, enseignement technique et professionnel
L’utilisation des statistiques dans la formulation de politiques éducatives Il est difficile d’imaginer un processus de prise de décision sur le développement des systèmes éducatifs sans un diagnostic étayé par des données statistiques fiables élaborées sur une certaine période données Une meilleure couverture de la collecte des données statistiques, financières en l’occurrence, permettra aux décideurs de suivre de plus près les progrès réalisés dans le développement de l’éducation et dans son financement ; La collecte et l’analyse et l’utilisation des dépenses dans l’éducation permettent d’établir des politiques budgétaires, de planification et de suivis mieux adaptés à la situation de l’Afrique ; La comparaison des indicateurs entre pays est une source d’émulation, de sensibilisation des décideurs politiques et surtout de ceux en charge de l’allocation des ressources en faveur de l’éducation ;
L’utilisation des statistiques dans la formulation de politiques éducatives(suite) –L’élaboration des statistiques de qualité permet de mieux cerner les tendances apparues depuis le Forum mondial sur l’éducation (EPT 2000, Dakar) et offre également la possibilité d’étudier l’impact financier des sérieux engagements pris par de nombreux États africains pour l’éducation primaire universelle ; –L’élaboration régulière des statistiques permet de présenter des faits et non des hypothèses, faits permettant d’analyser les différentes options de politiques et d’optimaliser l’utilisation des ressources financières limitées ;
L’utilisation des statistiques dans la formulation de politiques éducatives(suite) La disponibilité des statistiques permet de cerner les facteurs qui déterminent l’offre et la demande pour l’enseignement à différents niveaux constituant un instrument puissant à la disposition des décideurs pour débattre et instruire des mesures de politiques adéquates; Les statistiques fiables et régulièrement produites permettent une planification crédible, une gestion rationnelle du développement de l’éducation et une meilleure maîtrise des changements face à une démographie galopante et par conséquent une évolution croissante de la population scolarisable.
JE VOUS REMERCIE