REVENDICATIONS ET LUTTES DANS LA COLONIE 1791 À 1850
CONTEXTE DE XVIIe et XVIIIe siècle en Europe = libéralisme (idées libérales): libertés individuelles, citoyens ont des droits, égalité, souveraineté de la nation Arrivée de Loyalistes dans la Province of Quebec et demande une Chambre d’Assemblée Montrealers (marchands anglais, British Party) veulent une chambre d’assemblée Petite bourgeoisie canadienne-française veut une meilleure représentativité aux conseils exécutifs et législatifs 1784 pétition de ces 3 groupes qui revendiquent au gouvernement britannique une Chambre d’assemblée
ACTE CONSTITUTIONNEL e constitution de ce qui deviendra le Canada (1763, 1774) « Province of Quebec » scindé en deux : Haut Canada majoritairement anglophone (Grands Lacs); cantons; système judiciaire britannique Bas Canada majoritairement francophone (Vallée du St- Laurent et Labrador); régime seigneurial; lois civiles françaises et lois criminelles anglaises Chaque « Canada » a sa chambre d’assemblée élue Conseil exécutif est non responsable (gouverneur a un droit de véto conseil législatif nommé par le gouverneur
ACTE CONSTITUTIONNEL 1791
COURS 2 CHANGEMENTS SOCIO- ÉCONOMIQUES 1791 À 1850
Changements socio-économiques 1791 À 1850 Bois remplace la fourrure comme principal produit d’exportation Éloignement ressource Coûts élevés d’exploitation Concurrence : Cie.Baie d’Hudson achète Cie. Nord-Ouest en 1821 Blocus continental de Napoléon 1815 Timber Duties = taxe sur le bois ne provenant pas des colonies Création de banques pour financer (1817 Banque de Montréal) Création de canaux pour le transport (Lachine 1825)
Changements socio-économiques 1791 À 1850 Immigration Irlandaise à partir de 1815 Catholiques anglophones Concurrence Canadiens-Français = tensions Immigration britannique (Anglais et Écossais)se poursuit Élite économique Protestants anglophones Cette immigration amène d’Europe les idées libérales (liberté, droits, égalité, souveraineté)
Changements socio-économiques 1791 À 1850 Nouvelles élites: Bourgeoisie d’affaires demeure les Montrealers (John Molson, James McGill) Petite bourgeoisie canadienne française (avocats, notaires, médecins) Ces deux groupes revendiquent pour remplacer l’aristocratie britannique et la noblesse canadienne- française
COURS 3 VERS UN CONFLIT INÉVITABLE! 1805 À 1837
Des sources de tension 1793: Gouverneur rejette une loi qui ferait du français l’une des langues du Bas-Canada 1805: la taxe sur produits importés (vin et thé) pour financer la construction de prison – Parti canadien pour car marchands canadiens-anglais contrôlent le commerce – Parti bureaucrate contre et propose un impôt foncier qui sera payé par les seigneurs et paysans canadiens-français 1807: adoption d’une loi pour une indemnité aux députés est rejetée par le gouverneur (droit de véto) 1808: exclusion d’Ezekiel Hart – Membre du parti bureaucrate et juif… Parti canadien dise qu’il ne peut siéger, comme c’est le cas pour les Juifs en Grande-Bretagne. 1810: opposition au gouverneur Craig – Budget contrôlé par la chambre d’assemblée – Gouverneur Craig demande de puiser dans les surplus pour payer des salaires – Chambre d’assemblée d’accord si elle peut contrôler les dépenses du gouverneur. Londres refuse cette demande
Des sources de tension La création des journaux comme source de propagande des partis politiques – Parti bureaucrate (marchands britanniques) » Quebec Mercury (1805) » Montreal Herald (1811) – Parti canadien (petite bourgeoisie canadienne-française) » Le canadien (1806) » La Minerve (1826) » Le Vindicator (1828) : Irlandais catholiques 1810: Gouverneur Craig fait interdire le journal Le Canadien et fait emprisonner ses rédacteurs
Des solutions sont proposées Le Parti bureaucrate (anciennement le British Party) prône l’union du Haut et du Bas-Canada – 1 assemblée législative et 1 conseil législatif – Les anglophones deviendraient majoritaires Le Parti Patriote (anciennement le Parti canadien) propose une réforme politique – Leader Louis-Joseph PapineauLouis-Joseph Papineau – 92 résolutions Assemblée législative contrôle les dépenses du gouverneur (budget) Élection des membres des conseils exécutifs et législatifs Principe de la responsabilité ministérielle Plus grande participation des Canadiens-français dans l’administration Abolition du droit de véto du gouverneur Au Haut-Canada, William Lyon Mackenzie revendique lui aussi les mêmes éléments que le Parti Patriote
Les dix résolutions de Russel de 1837 Fait suite aux demandes du Parti bureaucrate (union des « Deux-Canadas ») et du Parti Patriote (contrôle des dépenses du gouverneur, élection des membres des conseils exécutifs et législatifs et la responsabilité ministériel) Accepte de reconnaître certaines revendications canadiennes-françaises Refuse la responsabilité ministérielle Gouverneur peut gérer ses dépenses
La tension monte… Élections de 1834: enjeu est lié à l’adoption des 92 résolutions par l’assemblée. Certains modérés s’en dissocient Suite à la montée du Parti Patriote, les Britanniques s’organisent autour du Doric Club (défense armée des intérêts britanniques) Patriotes fondent leur mouvement armé: Les Fils de la liberté Assemblées publiques pour rallier la population à la cause des Patriotes 7 mai 1837: adoption de 12 résolutions pour affirmer les droits des Canadiens. Elles sont inspirées de la Déclaration des Droits américaine et de la Déclaration des droits de l’homme de France
La tension continue de monter… Les leaders Patriotes ne s’entendent pas sur les moyens à utiliser – Louis-Joseph Papineau prône la lutte politique – Wolfred Nelson (Irlandais!): il est temps de faire fondre les cuillères pour en faire des balles! (prendre les armes) Crise agricole, immigration massive britannique, octroi de nouvelles terres aux Britanniques soulève la colère des Canadiens-Français, principalement dans les régions agricoles autour de Montréal Ailleurs au Québec le clergé influence l’opinion publique en s’opposant aux idées libérales des Patriotes. Conséquence: participation restreinte de la population Canadienne-française
Les rébellions 16 novembre 1837: 1 er affrontement entre Patriotes et l’armée coloniale britannique 23 novembre 1837:2 e affrontement et seule victoire des Patriotes à St-Denis-sur-Richelieu Haut-Canada: des réformistes ont des revendications similaires que les Patriotes. Appartenance à une nation canadienne William Lyon Mackenzie est le porte-parole et les réformistes prennent eux aussi les armes. Courte durée et fin des hostilités en décembre 1837
Seconde rébellion Certains Patriotes s’étaient réfugiés aux États-Unis. Recrutement des Canadiens et Américains pour envahir le Haut et le Bas-Canada Robert Nelson proclame la République du Bas-Canada: égalité des droits, séparation de l’État et de l’Église, éducation publique pour tous 10 novembre 1838, fin des combats Pendaison Déportation en Australie
Lieux des affrontements
Cours 4: Les conséquences des rébellions 1838 à 1850
Conséquences des rébellions Milliers de personnes ayant soutenus les Patriotes sont emprisonnés et leurs fermes brûlées Février 1838: Constitution et droits civils du Bas-Canada suspendus Nomination d’un conseil extraordinaire composé d’anglophones et de francophones loyaux par le gouverneur John Colborne
Rapport Durham Rapport Durham Rapport sur les affaires de l'Amérique du Nord britannique En 1838, John George Lambton, Lord Durham, vient enquêter sur les rébellions Nommé Gouverneur général en mai 1838 Rapport Durham: – Assimilation des Canadiens français – Colonie fondée sur les caractères nationaux et valeurs britanniques (religion protestante et langue anglaise) Union politique des deux « Canadas »: une seule chambre d’assemblée Propose d’accorder la responsabilité ministérielle Canadiens-français sont un petit peuple sans histoire et sans littérature…
Les suites du Rapport Durham 4 e constitution: Acte d’Union en 1840 – 1 seule chambre d’assemblée à Kingston – Canada-Est (plus nombreux et majoritairement francophone) – Canada-Ouest a le même nombre de députés… – Anglais seule langue officielle (français reconnu en 1848) – Canada-Est,sans dette, doit assumer une partie de la dette élevée du Canada-Ouest
Le gouvernement responsable Nouveau contexte socio-politique: – Depuis 1840, immigration britannique importante change le rapport démographique (proportion de francophones vs anglophones) – 1846 Grande-Bretagne permet à ses colonies de pratiquer le libre-échange avec d’autres États – Cette autonomie permet au Canada-Uni de contrôler son économie et ses problèmes politiques Louis-Hippolyte Lafontaine (réformiste du Canada-Est) et Robert Baldwin (réformiste du Canada-Ouest) s’unissent pour réclamer la responsabilité ministérielle Lord Elgin demande en 1848 à Lafontaine et Baldwin de former le conseil exécutif, c’est-à-dire le gouvernement – Partie de ses pouvoirs au chef du parti majoritaire qui deviendra premier ministre – C’est la démocratie parlementaire Baldwin Lafontaine
Gouvernement responsable
Réseau de concepts