Le Centre national d’excellence en santé mentale (CNESM) Un acteur clé dans le soutien à l’amélioration de la pratique clinique au Québec. JASM, 12 mai.

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Transcription de la présentation:

Le Centre national d’excellence en santé mentale (CNESM) Un acteur clé dans le soutien à l’amélioration de la pratique clinique au Québec. JASM, 12 mai 2014

Présentateurs François Neveu, Conseiller SIV Esther Gagnon, Conseillère SI Pierre Demers, Conseiller 1ère ligne L’art de la réussite consiste à s’entourer des meilleurs - John Fitzgerald Kennedy

Plan de la présentation 1)Le mandat du CNESM 2)Comment atteint-on l’excellence? 3)Le rôle du CNESM pour chacun des services 3.1 Le suivi intensif 3.2 Le soutien d’intensité variable 3.3 Les équipes de première ligne en SM 4)Commentaires et questions La route de l’excellence est toujours en cours de construction

Le mandat du CNESM 1)Favorise l’instauration des meilleures pratiques cliniques pour des clientèles ciblées en s’appuyant sur des données probantes. 2)Soutient l’implantation et l’amélioration continue de la qualité des programmes SI, SIV ainsi que pour le volet 1ère ligne santé mentale adulte.

Comment atteindre l’excellence? Karl Anders Ericsson travaille depuis 20 ans à définir comment atteindre l’excellence. Pour lui, on ne naît pas expert, on devient expert. Il faut mettre heures de pratique pour devenir un expert. Toutefois, ces heures doivent être maximisées par l’entremise d’un processus d’apprentissage structuré. Ericsson, Anders K.; Prietula, Michael J.; Cokely, Edward T. (2007). "The Making of an Expert". Harvard Business Review (July–August 2007).

Comment atteindre l’excellence? Ce processus structuré représente la clé pour atteindre l’excellence, selon ce chercheur. Il faut donc être en mesure d’évaluer où nous en sommes pour ensuite planifier des actions à entreprendre pour nous améliorer. Ex. : la performance au tennis.

Comment atteindre l’excellence? Le CNESM travaille avec des chercheurs et les équipes sur le terrain pour tenter de concevoir : 1)Quels sont les indicateurs d’une “bonne pratique” clinique? 2)Comment évaluer où nos équipes se situent au point de vue de leur pratique clinique? 3)Comment partager les bons coups et soutenir en regard des zones à parfaire?

Comment le CNESM peut aider nos équipes à atteindre l’excellence? La prochaine section de la présentation vise à vous démontrer le rôle que peut avoir le CNESM pour l’amélioration des pratiques et le soutien des équipes pour les trois axes suivants : a)Le suivi intensif b)Le soutien d’intensité variable c)L’équipe de 1ère ligne en santé mentale adulte

Le suivi intensif (SI)

Le modèle de pratique du SI  Est parmi les modalités de soins psychiatriques les plus étudiées dans la littérature scientifique et ce, dans de nombreux pays.  Est ainsi soutenu par des données probantes démontrant son efficacité sur la réduction des services hospitaliers et sur le rétablissement des personnes suivies.  Correspond à l’acronyme ACT pour « Assertive Community Treatment ».

Fidélité au modèle SI  La littérature souligne clairement que la fidélité au dit modèle ACT est corrélée avec le degré de performance et d’atteinte des bénéfices pour la clientèle.  Deux outils de mesure de la fidélité au modèle ont été mis au point aux États-Unis : le TMACT et le DACTS. (Tool of Mesurement of Assertive Community Treatment), Monroe-DeVita, M. Moser,L.L. &Teague, G.B. (2013) (Dartmouth Assertive Community Treatment Scale) Teague,Bond & Drake (1998)

Évaluation des services SI  Le TMACT est l’outil tout indiqué pour l’évaluation de la qualité de la pratique SI.  Le CNESM a mis en place, au cours de la dernière année, un processus visant à évaluer, via cet outil, l’ensemble des 43 équipes SI de la province.  Les résultats obtenus, en regard de degré de fidélité, servent à cibler, avec les équipes, leurs forces et défis quant à la qualité de leur pratique.

Le “TMACT”  Est une évaluation, à caractère quantitative et qualificative, portant sur 47 indicateurs, de la bonne pratique SI.  Portant sur différentes dimensions de la pratique telles que :  composition de l’équipe;  organisation du travail;  philosophie d’intervention;  intensité des services;  présence de spécialistes (travail, toxico, pair-aidant).

TMACT 47 critères classés en 6 sous-échelles  Operations and Structure (OS) Subscale(12 items)  Core Team (CT) Subscale(7 items)  Specialist Team (ST) Subscale(8 items)  Core Practices (CP) Subscale(8 items)  Evidence-Based (EB) Practices Subscale(8 items)  Person-Centered Planning and Practices (PP)  Model Subscale (4 items)

Portrait global du SI  Défis différents selon les milieux de pratique, qu’ils soient ruraux, semi-ruraux et urbains; selon les particularités de la clientèle SI desservie; selon la taille du programme; la stabilité versus le roulement de personnel, et ainsi de suite.  Malgré les enjeux propres à chaque équipe, des défis communs se dégagent du portrait global de la pratique SI au Québec.

Enjeux provinciaux  Les références pour le SI Exemple : Obligation de la référence médicale vs impact pour rejoindre la clientèle  L’accès à un psychiatre dédié à l’équipe Norme de 0,8 ETC pour une cohorte de 100 clients 40 % des équipes ont 1 ou 2 psychiatres dédiés  Double défi; la présence des spécialistes intégrés à l’équipe SI et la « protection » de leur temps devant être consacré à leur mandat. Spécialistes en toxicomanie présents dans 45% équipes; spécialiste en emploi, dans 50% et pair-aidant dans 16%

Enjeux provinciaux  La supervision clinique  Norme de fidélité du TMACT  Besoin identifié en termes de soutien dans l’exercice de cette responsabilité du chef d’équipe  La transition vers des services moins intensifs  Activités d’harmonisation SI-SIV à poursuivre  Identification des besoins versus le type de programme requis

Forces observées  Intensité de service et lieu d’intervention (in vivo) 68 % des clients vus 8 fois et plus par période. Grande majorité des contacts réalisés dans le milieu de vie des clients  Milieu de vie de la clientèle 88 % habitent en logement autonome  Hospitalisation de la clientèle Moyenne 6 % de personnes hospitalisées  Organisation et structure des équipes Exemples : approche d’équipe, qualité des rencontres quotidiennes et hebdomadaires, implication dans divers domaines de vie du client

Engagement des équipes SI  Une appropriation de ce désir d’amélioration de qualité de la pratique se dégage de la part de plusieurs équipes, qui prennent l’initiative de solliciter une évaluation et des rencontres de soutien pour parfaire leur pratique.

Orientation et engagement du CNESM  Le CNESM souhaite être un acteur contribuant à l’instauration d’une réelle culture de mesure et d’évaluation des services au sein des équipes.  En plus de l’évaluation, les conseillers offrent aux équipes, ainsi qu’à leurs gestionnaires, diverses modalités d’accompagnement dans leur processus d’amélioration continue.

LE SOUTIEN D’INTENSITÉ VARIABLE (SIV)

Le soutien d’intensité variable Une des premières tâches au SIV a été de bien baliser la pratique. Le CNESM a produit une liste de 20 critères de pratique et a commencé la diffusion aux équipes et à leurs partenaires.

Exemples de critères de pratique  Au niveau organisationnel  La nature de la tâche  La clientèle cible  Les clientèles particulières  La durée du service  Le taux de nouvelles inscriptions  Le ratio intervenant/usagers  L’intensité du service offert  Le lieu des rencontres

Le soutien d’intensité variable Une des façons d’améliorer le développement de la pratique des équipes est de leur permettre de se situer sur une moyenne au point de vue des critères de pratique SIV. Nous avons donc produit un questionnaire afin de recueillir des indicateurs clinico-administratifs de la pratique SIV au Québec. En voici les points saillants.

Le soutien d’intensité variable Pour cette présentation, nous avons recueilli de l’information, jusqu’à maintenant, auprès de 33 équipes SIV (sur 112) provenant de 10 régions administratives (1, 3, 4, 5, 6, 12, 13, 14, 15 et 16). En tout, ces équipes effectuent 2246 suivis.

Le soutien d’intensité variable L’âge des participants. Le graphique suivant permet de remarquer l’âge des gens en suivi.

Le soutien d’intensité variable L’âge des participants. Le graphique suivant permet de remarquer l’âge des gens en suivi.

Le soutien d’intensité variable Le portrait des personnes desservies

Le soutien d’intensité variable En plus du diagnostic principal, les personnes peuvent avoir d’autres difficultés :

Le soutien d’intensité variable La durée des suivis : un autre élément que nous avons demandé est la durée des suivis:

Le soutien d’intensité variable Voici un graphique qui présente les liens de nos équipes avec des partenaires impliqués dans le rétablissement des personnes.

Le soutien d’intensité variable Une autre donnée intéressante, l’intensité offerte dans les suivis:

Le soutien d’intensité variable Du point de vue clinique, nous regardons le nombre de plans d’intervention à jour:

Le soutien d’intensité variable Nous regardons également le soutien offert aux intervenants. Les intervenants bénéficient de près de 5 heures par mois de réunion clinique et d’une heure de soutien individuel. Toutefois, ce n’est pas toujours offert de façon optimale.

Le soutien d’intensité variable Finalement, nous recueillons également des indicateurs de suivis divers afin d’illustrer ce que le SIV peut apporter aux gens en suivi.

Le soutien d’intensité variable Cette partie de la présentation a permis d’illustrer les forces et les défis des équipes SIV au Québec. Nous croyons que cette démarche de soutien du déploiement de critères de pratique basé sur la littérature et l’ajout d’un volet comparatif permettra aux équipes, avec notre soutien, d’améliorer le niveau d’efficience de leur pratique SIV.

Le volet 1ère ligne en santé mentale Philosophie du service  Le client est au centre et expert de son propre rétablissement  Les proches: le meilleur soutien et collaborateur au plan d'intervention  Les médecins de famille, les oubliés des soins de collaboration

Le volet 1ère ligne en santé mentale Philosophie du service  Mise à jour des bonnes pratiques avec le soutien d'un encadrement clinique  Une offre de services au CSSS complémentaire aux services offerts par les partenaires du réseau local  Importance de faire de la relance "Out reach" pour la clientèle la plus vulnérable

Le volet 1ère ligne en santé mentale Premier défi: l’accessibilité  Respect des ententes de gestion  clientèle à rejoindre 2% par  nombre de clients par intervenant  délais d’attente

Le volet 1ère ligne en santé mentale Organisation du service de 1ère ligne  Guichet  Suivi biopsychosocial  Encadrement clinico-administratif  Soins de collaboration  Continuum/hiérarchisation

Le volet 1ère ligne en santé mentale Le guichet: une seule porte d’entrée  C’est quoi:  Évaluation/ intervention terminale  Utilisation des outils reconnus  Évaluation de la motivation au bureau ou à domicile  Mise en place des soins par étapes  Soutien à l’autogestion  Soutien la clientèle en liste d’attente  Évaluation des besoins des proches  Rôle de liaison avec le réseau local

Le volet 1ère ligne en santé mentale Un guichet efficent, c’est:  % de clients avec épisode de services fermé au GASMA  % de clients orientés pour un suivi de faible d’intensité (groupe)  % de clients orientés pour un suivi individuel  % de clients référés aux partenaires(organismes communautaires)  % de clients référés en 2e ligne  % de clients référés en suivi individuel et fermé (2 inter et moins)  Ratio nombre d’intervenants / nombre de demandes

Le volet 1ère ligne en santé mentale Un guichet, c’est : (voici un exemple...)  Un intervenant par 400 demandes  10% des clients refuseront les services biopsychosociaux  Pour 20% de ces demandes, l’épisode sera fermé au GASM  15% des demandes orientées vers un soutien à l’autogestion des soins  45 % des demandes pour un suivi individuel  10% pour un suivi en 2e ligne

Le volet 1ère ligne en santé mentale Un suivi biopsychosocial C’est quoi exactement?  Suivi avec épisodes de services variés  Approche préconisée à la 1ère ligne  Soutien et formation aux équipes de CSSS, organismes communautaires, cliniques médicales  Modes d’intervention variés  Implication des proches au P.I.  Soutien au rétablissement pour les clientèles en grand besoin

Le volet 1ère ligne en santé mentale Un suivi efficient, c’est:  Nombre de dossiers attribués à chaque intervenant par période financière  % de clients dont on a utilisé des outils cliniques pour évaluer leur rétablissement  % de clients qui ont bénéficié de plus de 12 à 15 rencontres  Nombre de dossiers qui ont un plan d’intervention

Le volet 1ère ligne en santé mentale Un suivi efficient, c’est : (voici un exemple)  6 assignations /période / intervenant  4 entrevues/ jour  18 clients différents / semaine  ½ journée / semaine de rencontre adm / clinique  Suivi d’une durée de 12 à 15 rencontres  Environ 75 clients / intervenant / année

Le volet 1ère ligne en santé mentale Un encadrement clinico-administratif  Présence du conseiller clinique et psychiatre répondant en soutien au réseau local  Personnel administratif en soutien à l’ équipe de santé mentale

Le volet 1ère ligne en santé mentale Les soins de collaboration  Accès rapide au rapport d'évaluation biopsychosociale dans les 7 jours suivant la référence.  Communications écrites et verbales minimalement à tous les 2 mois durant le processus de rétablissement des clients.  Utilisation d'outils communs pour le suivi de la clientèle dès l’évaluation au GASMA (ex. : PHQ 9 et GAD 7 ).  Développement de moyens innovateurs pour soutenir les cliniques médicales.

Le volet 1ère ligne en santé mentale Continuum et hiérarchisation des services  Fluidité et continuité au sein du réseau local.  Transfert mutuel de connaissances.  Mise en place de soins partagés.  Élaboration de corridor de services 70% - 30%.  Stratégies de réseautage à développer.

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