Cours Environnement d’Entreprise Avril 2010

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Cours Environnement d’Entreprise Avril 2010 Environnement d’entreprise DROIT DU TRAVAIL Les contrats de travail LA PERIODE D’ESSAI LES stages Le SALAIRE LES CONVENTIONS COLLECTIVES Université Lyon I - Patrick Monassier Cours Environnement d’Entreprise Avril 2010

Les Contrats de travail Les différents contrats de travail Obligations légales Le contrat écrit Détail des principaux types de contrat Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrats de travail - Définition Le contrat de travail existe dès l’instant où une personne (le salarié) s’engage à travailler, moyennant rémunération, pour le compte et sous la direction d’une autre personne (l’employeur). Le plus souvent, le contrat de travail doit être écrit. Son exécution entraîne un certain nombre d’obligations, tant pour le salarié que pour l’employeur. L’employeur et le salarié sont libres de négocier le contenu du contrat de travail. Deux règles doivent néanmoins être respectées : S’agissant d’un contrat dont la rédaction est imposée, il contient obligatoirement les mentions prévues par le Code du travail ; Toute autre clause peut être insérée (clause de mobilité…) à condition de ne pas être contraire à l’ordre public. Ainsi par exemple, les clauses de célibat, les clauses discriminatoires ou celles prévoyant une rémunération inférieure au SMIC sont interdites et sans effet. en cas de doute, prendre contact avec la Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DDTEFP) ou consulter le service de renseignements téléphoniques « Travail Info Service » au 0821 347 347 (0,12 € ttc/mn). Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrats de travail – Principaux types Les principaux types de Contrats de travail : Durée indéterminée à temps plein (CDI) Durée déterminée (CDD) Durée déterminée à objet défini (CDD de mission) Travail temporaire (Intérim) Travail à temps partiel Travail intermittent Apprentissage Insertion en alternance notamment Le contrat de professionnalisation Personnes en difficulté (article 994, Le contrat insertion - revenu minimum d’activité (CI-RMA), Le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE), article 996,…) http://www.travail-solidarite.gouv.fr/  Informations pratiques  Contrats de travail Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrats de travail - Obligations L'embauche est la première phase du contrat de travail. Des formalités obligatoires sont prévues par le Code du travail au cours de cette période. Obligations administratives de l’employeur Déclaration Préalable Quelles que soient la durée et la nature du contrat de travail envisagé, une déclaration nominative préalable à l’embauche (DPAE) doit être adressée à l’URSSAF, avant toute embauche. Inscription sur le Registre Unique du Personnel Dans tout établissement où sont employés des salariés, un registre unique du personnel, sur lequel les noms et prénoms de tous les salariés sont inscrits dans l'ordre des embauches, doit être tenu. Déclaration unique d'embauche La Déclaration Unique d'Embauche ou DUE permet d'effectuer l'ensemble des sept formalités obligatoires liées à l'embauche d'un salarié, en une seule fois auprès de l'URSSAF dont relève l'établissement concerné par l'embauche. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrats de travail - Obligations Obligations de l’employeur à l’égard du salarié Rédaction d’un contrat En droit français, le contrat de travail est un contrat de droit privé qui crée un lien de subordination entre employeur et employé. La législation européenne fait obligation d'un contrat écrit, mais en France il est admis que le premier bulletin de salaire en fasse office, sauf pour les contrats à durée déterminée ou à temps partiel. Lorsqu'une relation de travail existe sans que le salarié ait signé un contrat écrit, elle sera assimilée à un contrat à durée indéterminée à temps complet.  Visite médicale Le nouvel embauché doit bénéficier d'un examen médical par le médecin du travail avant l'embauche, ou au plus tard avant l'expiration de la période d'essai. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrat de travail – Contrat écrit Contrat de travail écrit : Le contrat de travail comporte trois éléments constitutifs : - la prestation de travail - la rémunération - le lien de subordination juridique Tous les contrats de travail doivent contenir les éléments suivants : • la fonction qu'occupera l'employé • sa qualification professionnelle • la rémunération (salaire et primes (en argent ou en nature), à l'exclusion des notes de frais • la convention collective dont relève éventuellement l'activité • la nature du contrat (durée indéterminée ou déterminée) Un contrat peut contenir des clauses accessoires non-impératives : • le lieu de travail (clause de mobilité) • le dédit-formation • la clause d'objectif à réaliser durée de période d’essai et renouvellement …. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrat de travail – Clauses accessoires Principales clauses accessoires Délégation de pouvoir Exclusivité Mobilité professionnelle Restitution de usage des matériels et documents appartenant à l’entreprise Secret professionnel et obligation de discrétion  Relatives au lieu de travail : Détachement à l’étranger ou expatriation Mobilité géographique Relatives à la rémunération : Mise à disposition d’un véhicule de fonction Remboursement des frais professionnels Objectifs, quotas commerciaux Relatives à la rupture du contrat de travail : Non-concurrence Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrats de travail - CDI Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) est la forme normale et générale de la relation de travail. Par définition, il ne prévoit pas la date à laquelle il prend fin. Il peut être rompu sur décision unilatérale soit de l’employeur (licenciement pour motif personnel ou pour motif économique, mise à la retraite), soit du salarié (démission, départ à la retraite), ou encore pour une cause extérieure aux parties (ex : cas de force majeure). Sa rupture peut aussi résulter d’un accord des deux parties élaboré dans le cadre du dispositif de « rupture conventionnelle » mis en place par la loi n° 2008-596 du 25 juin 2008 Seul le CDI à temps plein peut être non écrit (sauf disposition conventionnelle contraire imposant la rédaction d’un contrat écrit). Toutefois, si le contrat à durée indéterminée à temps plein reste verbal, l’employeur a l’obligation de remettre au salarié un document écrit reprenant les informations contenues dans la déclaration préalable à l’embauche adressée à l’URSSAF. Certaines conventions collectives rendent obligatoire la rédaction d’un contrat de travail à durée indéterminée et à temps plein. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrats de travail - CDD Le contrat à durée déterminée (CDD) n’est possible que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire et seulement dans les cas énumérés par la loi. Il doit obligatoirement faire l’objet d’un écrit. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet, ni pour effet, de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise. Conclu en dehors du cadre légal, il peut être considéré comme un contrat à durée indéterminée Un contrat à durée déterminée est conclu pour une durée limitée et précisée, au départ, dans le contrat. La durée totale, compte tenu du renouvellement éventuel, ne doit pas dépasser la limite maximale autorisée. Exemples : Remplacement d’un salarié absent : 18 mois - Accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise: 18 mois - Attente de l’entrée en service d’un salarié sous contrat à durée indéterminée : 9 mois - Survenance dans l’entreprise (entrepreneur principal ou sous-traitant) d’une commande exceptionnelle à l’exportation : 24 mois… etc. Lorsqu’un contrat de travail à durée déterminée prend fin, il n’est pas possible d’embaucher, sur le même poste de travail, à nouveau en contrat à durée déterminée ou en contrat de travail temporaire, avant l’expiration d’une période définie légalement. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrats de travail – CDD de mission Le CDD de mission est un «contrat à durée déterminée à objet défini» réservé au recrutement d’ingénieurs et de cadres, au sens des conventions collectives. La loi du 25 juin 2008 portant sur la modernisation du marché du travail rend possible la conclusion d’un contrat à durée déterminée dont l’échéance est la réalisation d’un objet défini (mission). Le recours à un tel contrat est toutefois subordonné à la conclusion d’un accord de branche étendu ou, à défaut, d’un accord d’entreprise l’instituant. Par ailleurs, ce contrat est réservé au recrutement d’ingénieurs et de cadres (au sens des conventions collectives). D’une durée comprise entre 18 et 36 mois, le contrat prend normalement fin avec la réalisation de l’objet pour lequel il a été conclu après un délai de prévenance au moins égal à 2 mois. Il peut toutefois être rompu par anticipation sous certaines conditions. Si à l’issue du contrat, les relations de travail ne se poursuivent pas par un contrat de travail à durée indéterminée, le salarié a droit à une indemnité d’un montant égal à 10 % de sa rémunération totale brute. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrats de travail – Travail temporaire Un contrat de travail temporaire (Intérim) n’est possible que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice. Conclu en dehors du cadre légal, le contrat peut être considéré comme un contrat à durée indéterminée. L’utilisateur auprès duquel est mis à disposition un salarié temporaire peut être une personne morale de droit public (État, collectivités territoriales, etc.). Dans ce cas, les dispositions du code du travail relatives au contrat de travail conclu avec une entreprise de travail temporaire s’appliquent, sous réserve des dispositions particulières (cas de recours, situation à l’issue de la mission, etc.…) Pendant sa mission, le salarié intérimaire dispose des mêmes droits que les salariés de l’entreprise utilisatrice et bénéficie des mêmes équipements collectifs (transport, restauration, tickets restaurant, douches, vestiaires…) ; est placé sous l’autorité et le contrôle du chef de l’entreprise utilisatrice. Les règles en vigueur dans l’entreprise utilisatrice s’appliquent à l’intérimaire en ce qui concerne : la durée du travail , le travail de nuit, le repos hebdomadaire et les jours fériés, la sécurité et l’hygiène sur les lieux de travail ; les conditions d’emploi des femmes et des jeunes travailleurs. Enfin, la rémunération de l’intérimaire doit être au moins égale à celle que percevrait, après période d’essai, un salarié de l’entreprise utilisatrice, sous contrat à durée indéterminée, de qualification équivalente et occupant le même poste de travail. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Contrats de travail – Temps partiel Le contrat de travail à temps partiel est conclu avec un salarié dont la durée du travail est inférieure à la durée - légale ou conventionnelle - pratiquée dans l’entreprise. Obligatoirement écrit, ce contrat comporte certaines clauses afin, notamment, de garantir les droits du salarié concerné. Ce dernier est comptabilisé dans l’effectif de l’entreprise selon des règles particulières. Un salarié à temps partiel peut avoir plusieurs employeurs mais la somme des durées du travail effectuées ne doit pas dépasser les durées maximales légales. Des dispositions spécifiques s’appliquent lorsque le salarié demande à bénéficier d’un temps partiel dans le cadre d’un congé parental d’éducation ou d’une création ou reprise d’entreprise. Le contrat de travail à temps partiel peut être conclu pour une durée indéterminée ou déterminée.  Dans tous les cas, il doit être écrit et mentionner : La qualification du salarié Les éléments de la rémunération La durée hebdomadaire ou mensuelle de travail prévue Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Les Stages Convention, durée, protection Gratification, prime, embauche Statut, période d’essai, sanctions, devoirs Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Les Stages – convention, durée, protection Faire un stage est un complément indispensable aux enseignements suivis. Il est souvent obligatoire à la fin d'un cursus d'études. Le stage n’est pas soumis aux mêmes règles que le contrat de travail, mais à un statut particulier Convention : Seuls les stages donnant lieu à la signature d’une convention tripartite peuvent être conclus. Cette convention est signée entre l’établissement d’enseignement, l’entreprise d’accueil et le stagiaire. Sont concernés tout élève ou étudiant préparant un diplôme de l’enseignement supérieur. Sont notamment visés :les élèves préparant un diplôme de l’enseignement technologique ;les élèves d’IUT ;les élèves ingénieurs ;les élèves des écoles de commerce et de gestion ;les étudiants préparant un diplôme universitaire (DEUG, licence, master, etc.) … Durée : La durée du stage ne peut excéder 6 mois renouvellement compris. Cette limitation de durée de 6 mois ne s’applique pas aux stages en entreprise intégrés à un cursus pédagogique. Protection : Désormais tous les stagiaires bénéficient d’une protection contre le risque accidents du travail-maladies professionnelles. Ils sont rattachés au régime général de la Sécurité sociale. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Les Stages – Gratification, prime, embauche Depuis 2009 le versement d'une gratification de stage est obligatoire si la durée du stage est supérieure à deux mois consécutifs. Cette durée de deux mois s'entend d'une durée calendaire de date à date, peu importe le nombre d'heures effectuées dans le mois par le stagiaire du moment que les 40 jours de présence effective sur la période du stage sont atteints. Cette gratification est versée mensuellement, et est au minimum égale à 12,5 % du plafond horaire de la sécurité sociale (à défaut de convention de branche ou d'accord professionnel étendu) soit 417,09 € à partir du 1er janvier 2010 Prime à l’embauche : l’Etat verse une aide exceptionnelle de 3 000 euros à l’embauche en contrat à durée indéterminée (CDI) d’un stagiaire de moins de 26 ans. Cette aide est ouverte aux employeurs embauchant jusqu’au 30 juin 2010 un ou plusieurs jeunes ayant fait auprès d’eux un stage d’au moins 2 mois et ayant débuté entre le 1er mai 2008 et au plus tard le 30 septembre 2009.. Période d’essai : En cas d’embauche à l’issue du stage intégré à un cursus pédagogique réalisé lors de la dernière année d’études, la durée du stage est déduite de la période d’essai, sans que celle-ci ne soit réduite de plus de la moitié, sauf accord collectif plus favorable. Par exemple, un étudiant embauché pour un emploi de cadre, dont la période d’essai ne peut dépasser 4 mois, verra son stage de 6 mois pris en compte seulement pour 2 mois et devra effectuer 2 mois de période d’essai. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Les Stages – Statut, période d’essai, sanctions Les stagiaires ne sont pas des salariés (même s'ils perçoivent une gratification) et ne peuvent en aucun cas être soumis aux mêmes règles et conditions de travail que les salariés. Période d’essai : Il n’est pas possible d'intégrer une période d'essai dans une convention de stage pour « tester » le stagiaire. Sanction : il n'est pas possible de sanctionner un stagiaire qui ferait mal son « travail » comme on le ferait avec un salarié. En revanche, si un stagiaire refuse de se plier aux règles en vigueur au sein de l'entreprise (horaires, par exemple), qu'il manque de sérieux, il convient alors de se rapprocher de l'établissement d'enseignement pour tenter de trouver une solution. Il ne peut être question de « licencier » un stagiaire en mettant fin à la convention de stage sans l'aval de son école. Devoirs du stagiaire : La convention de stage n’est pas un contrat de travail. La convention de stage doit noter « les modalités de suspension et de résiliation du stage ». Le stagiaire doit respecter ses obligations en matière d’horaire, de respect des consignes de sécurité, consignes particulières de l’entreprise… Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

La période d’essai Définition Durée Renouvellement Rupture Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Période d’essai – Définition La période d’essai permet à l’employeur d’évaluer les compétences du salarié dans son travail, notamment au regard de son expérience, et au salarié d’apprécier si les fonctions occupées lui conviennent. La période d’essai constitue ainsi une première phase du contrat de travail. La période d’essai : n’est pas obligatoire, doit, pour exister, être prévue dans le contrat de travail ou la lettre d’engagement, a une durée maximale fixée par le Code du travail, les conventions collectives ou le contrat de travail, avec, dans certains cas (CDD, VRP…), application de règles particulières, peut, sauf abus, être rompue librement sous réserve du respect d’un délai de prévenance. Au terme de la période d’essai, le salarié est définitivement embauché. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Période d’essai – Durée, renouvellement Pour qu’il y ait une période d’essai, celle-ci doit être expressément stipulée dans la lettre d’engagement ou le contrat de travail. La possibilité de renouveler la période d’essai doit également être stipulée dans l’un ou l’autre de ces documents. Le contrat de travail à durée indéterminée peut comporter une période d’essai dont la durée maximale est : de deux mois pour les ouvriers et les employés - de trois mois pour les agents de maîtrise et les techniciens - de quatre mois pour les cadres. La période d’essai peut être renouvelée une fois si un accord de branche étendu le prévoit. Cet accord fixe les conditions et les durées de renouvellement. La durée de la période d’essai, renouvellement compris, ne peut pas dépasser : quatre mois pour les ouvriers et employés - six mois pour les agents de maîtrise et techniciens - huit mois pour les cadres En cas d’embauche dans l’entreprise à l’issue du stage intégré à un cursus pédagogique réalisé lors de la dernière année d’études, la durée de ce stage est déduite de la période d’essai, sans que cela ait pour effet de réduire cette dernière de plus de la moitié, sauf accord collectif prévoyant des stipulations plus favorables. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Période d’essai – Rupture Pendant l’essai, le contrat de travail peut être librement rompu par le salarié ou par l’employeur, sans qu’il soit besoin de motiver cette rupture, et sans indemnité (sauf disposition conventionnelle contraire). Les règles de procédure concernant le licenciement ne s’appliquent pas. L’employeur et, dans certains cas, le salarié, doivent toutefois respecter un délai de prévenance. Ainsi, lorsqu’il est mis fin, par l’employeur, au contrat en cours ou au terme de la période d’essai, le salarié est prévenu dans un délai qui ne peut être inférieur à : vingt-quatre heures en deçà de 8 jours de présence - quarante-huit heures entre 8 jours et 1 mois de présence - deux semaines après 1 mois de présence - un mois après 3 mois de présence. Pour sa part, le salarié qui met fin à la période d’essai respecte un délai de prévenance de 48 heures. Ce délai est ramené à 24 heures si la durée de présence du salarié dans l’entreprise est inférieure à 8 jours. Si la liberté de rupture de la période d’essai est la règle, un certain nombre de limites ont été posées à cette liberté : motif discriminatoire - salarié protégé - usage abusif … Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Salaire Définition Salaires Net et Brut Cotisations Parts salariales et patronales Salaire chargé Bulletin de Paie Rémunération, SMIC Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Salaire – Définition et règles Le salaire est la contrepartie du travail fourni. Le salaire brut comprend l’ensemble des sommes convenues et des avantages accordés par l’employeur : salaire de base, avantages en nature, primes, gratifications, pourboires, ainsi que des majorations prévues par la loi ou les accords collectifs (majoration pour heures supplémentaires, travail de nuit, du dimanche, travail salissant ou pénible…). Il ne comprend pas les remboursements de frais professionnels, les indemnités présentant le caractère de dommages-intérêts (telle l’indemnité de licenciement), ni les sommes versées au titre de l’intéressement ou de la participation. Le salaire de base est fixé librement entre l’employeur et le salarié, soit par le contrat de travail, soit par décision de l’employeur (usages, directives, barème d’entreprise, notes d’information…) sous réserve du respect de certaines règles légales et conventionnelles. Plusieurs modes de fixation sont possibles : au temps : en fonction de la durée de travail effectif (c’est le mode le plus courant) au rendement : en fonction de normes connues et définies au forfait : une convention entre le salarié (le plus souvent cadre) et l’employeur est alors obligatoirement conclue par écrit. Elle doit être précise et quantifiée. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Salaire – Définition et règles Le salaire peut comporter : une partie fixe (salaire de base), liée à la fonction, faisant généralement référence au contrat de départ et/ou à une classification du poste et le plus souvent ajustée périodiquement. une partie variable : primes liées aux performances, par rapport notamment aux objectifs individuels ou collectifs fixés par l'employeur ou négociés entre les parties. Elle concerne quasi systématiquement les métiers liés à la vente. Cette partie a tendance à se développer dans d'autres fonctions également. Salaire Net = Salaire Brut – Retenues Le Salaire Net est généralement inférieur de 20 à 25% par rapport au Salaire Brut Les retenues (ou cotisations) sont la base du système de solidarité nationale. Ces cotisations sont divisées en parts patronales et parts salariales. Les cotisations salariales sont retenues sur le salaire brut, et le montant des cotisations patronales vient en plus du salaire brut, proportionnellement au salaire. À l'origine, en France, en 1945, ces cotisations étaient appelées « sociales », et destinées à alimenter les caisses de la sécurité sociale. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Salaire – Définition et règles On parle de salaire chargé pour définir le coût total salarial d'un employé pour son entreprise. Au salaire brut s'ajoutent les taxes et cotisations sociales patronales prises en charge par l'employeur. Liste des cotisations sociales habituelles : Assurance chômage - Allocations familiales - Assurance maladie, maternité, invalidité, décès - Accidents du travail - Assurance vieillesse - Assurance veuvage -APEC (pour les cadres) - CSG (Contribution Sociale Généralisée) - CRDS (Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale) - FNAL (aide au logement) - Retraite complémentaire -Taxe d'apprentissage et de formation professionnelle… Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Salaire – Le bulletin de paie Au moment du versement de son salaire, un bulletin de paie doit être remis à chaque salarié. Principales mentions obligatoire devant apparaître sur le bulletin de paie : l’employeur (nom, adresse, numéro d’immatriculation, code APE, numéro Siret…) L e salarié (nom, emploi occupé, position dans la classification de la convention collective) l’URSSAF auprès de laquelle les cotisations sont versées la convention collective applicable Figurent également : les éléments composant la rémunération brute, à savoir le nombre d’heures de travail, la quantité d’heures payées au taux normal et celles majorées (pour heures supplémentaires ou travail de nuit par exemple) en mentionnant le ou les taux appliqués, les accessoires du salaire soumis à cotisations (prime d’ancienneté, de bilan, pourboires, indemnité de précarité…) les prélèvements sociaux et fiscaux : CRDS, CSG, cotisations salariales les sommes non soumises à cotisations (remboursement de frais professionnel) le montant de la somme effectivement versée au salarié (« le net à payer ») la date du paiement du net à payer éventuellement, les dates de congés payés compris dans la période de paie et le montant de l’indemnité correspondante Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Salaire – Rémunération, SMIC Rémunération : Il s’agit de toutes les sommes payées directement ou indirectement, en espèces ou en nature au salarié en raison de son emploi. La notion de rémunération englobe ainsi le salaire de base et tous les autres avantages et accessoires (primes, bonus, gratifications, avantages en nature…), quelle qu’en soit l’origine : accord collectif (convention collective, accord d’entreprise), usage de l’entreprise, décision de l’employeur. Les différents éléments de salaire doivent être établis selon des normes identiques pour les femmes et les hommes : ainsi, les catégories professionnelles, les critères de classification ou de promotion doivent être communs aux femmes et aux hommes. Le salaire minimum de croissance (SMIC) est le salaire horaire en dessous duquel il est interdit de rémunérer un salarié et ce, quelle que soit la forme de sa rémunération (au temps, au rendement, à la tâche, à la pièce, à la commission ou au pourboire). Le SMIC assure aux salariés dont les salaires sont les plus faibles la garantie de leur pouvoir d’achat et une participation au développement économique de la Nation.  Le montant du SMIC horaire brut est fixé, depuis le 1er janvier 2010 à 8,86 € soit 1.343,77 € bruts mensuels sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Conventions collectives Définition Application Codes APE et NAF Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Conventions collectives – Définition Pour connaître les règles applicables en droit du travail en général, et au contrat de travail en particulier, il faut se reporter au code du travail mais également à la convention ou à l’accord collectif dont l’entreprise relève. Pour savoir si telle convention ou tel accord s’applique, il faut vérifier : Son champ d’application et se reporter, éventuellement, au code APE de l’entreprise, L’existence d’une obligation pour l’entreprise d’appliquer les dispositions conventionnelles. A savoir : Un contrat de travail peut contenir des dispositions plus favorables pour le salarié que l’accord ou la convention applicable à l’entreprise. Dans ce cas, le contrat de travail prime. Convention ou accord collectif : quelles différences ? La convention collective traite de l’ensemble du droit du travail (contrat de travail, hygiène, congés, salaires, classification, licenciement…) adaptant ainsi le code du travail à un secteur donné. Elle comporte généralement un texte de base, souvent complété par des avenants, des accords, des annexes. L’accord ne porte quant à lui que sur certains thèmes : formation professionnelle, salaires, égalité professionnelle… Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Conventions collectives – application Chaque convention ou accord indique clairement - généralement dans l’article 1 - son champ d’application : niveau géographique : national, régional, départemental niveau professionnel : interprofessionnel, branche, entreprise Le plus souvent, les activités couvertes par la convention ou l’accord sont désignées par les codes APE correspondants : il suffit donc de les comparer avec celui attribué à l’entreprise pour savoir si celle-ci doit ou non appliquer la convention ou l’accord collectif. Attention : le code APE n’est qu’un indice et non une preuve. L’activité effective et principale exercée par l’entreprise demeure le vrai critère d’application de la convention ou de l’accord. Une entreprise entre dans le champ d’application d’une convention ou d’un accord collectif : elle est tenue d’appliquer le texte si elle adhère à l’organisation patronale signataire. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Conventions collectives – Codes APE et NAF En France, le Code APE est un code de cinq caractères (quatre chiffres et une lettre) attribué par l'Insee à toute entreprise et à chacun de ses établissements, lors de son inscription au répertoire SIRENE. Plus précisément, on distingue le code APEN pour l'entreprise et le code APET pour les établissements. L'APE est un renseignement fondamental pour la statistique d'entreprise car il est à la base des classements des entreprises par secteur d'activité. SIRENE : Système Informatisé du Répertoire National des ENtreprises et des Etablissements dont la gestion a été confiée à l'Insee enregistre l'état civil de toutes les entreprises et leurs établissements, quelle que soit leur forme juridique et quel que soit leur secteur d'activité, situés en métropole, dans les Dom (Guadeloupe, Guyane, Martinique et Réunion) et à Saint-Pierre et Miquelon. Les entreprises étrangères qui ont une représentation ou une activité en France y sont également répertoriées. NAF : Nomenclature d‘Activités Française Le code NAF est l'un des codes Insee. C'est la Nomenclature des Activités Françaises. Elle permet la codification de l'APE, c'est-à-dire de l'activité principale exercée dans l'entreprise ou l'association. On parle de code APE de 1973 à 1992 et de code NAF depuis le 1er janvier 1993. Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010

Environnement d’entreprise DROIT DU TRAVAIL Fin de présentation Université Lyon I - Patrick Monassier - 2010