La co-construction Centre international d’études pédagogiques 1, avenue Léon-Journault 92318 Sèvres - France Ministère de l’Intérieur, Service du développement solidaire Ministère de l’Education nationale Centre international d’études pédagogiques La co-construction Université Tunis El Manar Tunis le 22 février 2013 Christian GREUIN © CIEP C. GREUIN

Principes généraux de la co-construction Partie 1 : Principes généraux de la co-construction © CIEP

1- Pourquoi la co-construction ? Les politiques sectorielles en matière d’éducation et de formation changent sous l’effet de la mondialisation. Elles tendent à développer des pratiques , des approches et des systèmes de formation plus axés sur les résultats. © CIEP C. GREUIN

1- Pourquoi la co-construction ? Pour l’enseignement supérieur ces évolutions s’incarnent dans deux problématiques essentielles qui doivent se caractériser par une contribution : à la croissance économique ; à l’inclusion sociale. © CIEP C. GREUIN

1- Pourquoi la co-construction ? Les contributions attendues concernent : l’amélioration des contextes socio-économiques la réduction de la pauvreté la lutte contre le chômage des diplômés © CIEP C. GREUIN

1- Pourquoi la co-construction ? L’UNESCO parle de : « Construire des compétences pour le travail et la vie » (Shangaï - mai 2012) Garantir la pertinence des programmes par rapport au marché du travail Adapter les qualifications et développer les parcours de formation avec des systèmes de qualification transparents permettant reconnaissance et validation des compétences © CIEP C. GREUIN

1- Pourquoi la co-construction ? L’action publique en matière d’enseignement supérieur et de formation doit rechercher les voies permettant d’améliorer les résultats en matière d’insertion professionnelle des jeunes dans l’emploi. © CIEP C. GREUIN

1- Pourquoi la co-construction ? Notamment par : Une approche méthodologique de co-construction des parcours de formation à finalité professionnelle Des partenariats avec les entreprises Une démarche de garantie de la qualité © CIEP C. GREUIN

2- La co-construction des parcours de l’enseignement supérieur La co-construction constitue un levier important d’amélioration de l’employabilité des diplômés.   © CIEP C. GREUIN

2- La co-construction des parcours de l’enseignement supérieur 1er axe - changer de perspectives dans la prise compte des éléments de qualification des individus : se centrer sur l’acteur et ses aptitudes à mobiliser des acquis de d’apprentissage résultant de connaissances et d’expériences et à les combiner dans différents contextes d’activités professionnelles développer la capacité à savoir agir pour réaliser une activité professionnelle © CIEP C. GREUIN

2- La co-construction des parcours de l’enseignement supérieur 2ème axe - développer une méthodologie de construction des parcours : établir les liens à faire entre activité professionnelle, compétences, objectifs de formation, évaluation et acquis d’apprentissage identifier des besoins en compétences pour définir les apports en formation nécessaires à leur mise en œuvre dans la vie professionnelle © CIEP C. GREUIN

2- 2- La co-construction des parcours de l’enseignement supérieur 3ème axe - innover dans les contenus pédagogiques et modalités d’enseignement et de gestion des formations : augmenter le temps en situation de travail réelle ou simulée dans les parcours de formation (projet, étude de cas, travaux pratiques), enseignement par des représentants de la profession développer la mise en situation professionnelle par les stages ou l’alternance © CIEP C. GREUIN

2- 2- 2- La co-construction des parcours de l’enseignement supérieur La mutation qui s’opère repose donc sur le fait que loin de continuer à avoir deux logiques (celle de la formation et celle du travail) elles s’incarnent dans une stratégie partenariale (université – entreprises) de co-construction © CIEP C. GREUIN

2- 2- La co-construction des parcours de l’enseignement supérieur Le parcours de formation doit permettre de rapprocher le profil de sortie de l’apprenant du profil professionnel attendu, décrit en termes de compétences par le monde du travail. © CIEP C. GREUIN

2- 2- La co-construction des parcours de l’enseignement supérieur Les avancées reposent sur la volonté d’instituer un dialogue où se développera une pratique interculturelle du concept de compétences. © CIEP C. GREUIN

2- 2- La co-construction des parcours de l’enseignement supérieur La notion de compétences peut donc être appréhendée comme la capacité du diplômé d’un parcours co-construit à mettre en œuvre des acquis d’apprentissage dans un contexte défini de travail.   © CIEP C. GREUIN

2- 2- La co-construction des parcours de l’enseignement supérieur   La compétence est aussi la combinaison des savoirs, des savoir-faire mobilisés et des comportements mis en œuvre pour permettre : la prise de décision le passage à la réalisation en vue d’atteindre le résultat défini dans un contexte de travail donné. © CIEP C. GREUIN

2- 2- La co-construction des parcours de l’enseignement supérieur L’approche fondée sur les compétences est un facteur clé de la co-construction Le profil professionnel est la transcription de la réalité du métier Il devient le point de repère partagé entre l’Université et le monde professionnel © CIEP C. GREUIN

Principes méthodologiques de la co-construction Partie 2 : Principes méthodologiques de la co-construction © CIEP

ADAPTATION PERMANENTE DES DIPLOMES PREVISIONS SUR LES EVOLUTIONS DES EMPLOIS CONSEQUENCES SUR LA CREATION ET L ’EVOLUTION DES DIPLOMES SUIVI ET EVALUATION DU DIPLOME DECISION D ’ ELABORATION DES DIPLOMES MISE EN ŒUVRE DANS LES ETABLISSEMENTS Co-construction Habilitation 20 © CIEP

1- Approche méthodologique de la co-construction En amont, l’approche retenue : suppose une phase d’étude sur les évolutions des emplois et des compétences et sur les besoins de l’économie nationale pour renforcer sa compétitivité doit permettre d’aboutir à une demande structurée émanant des organisations professionnelles, des professions et/ou de grandes entreprises rend nécessaire la mise en place des méthodes d’analyse prospective et d’études de contexte © CIEP

1- Approche méthodologique de la co-construction Cette analyse doit permettre de mieux co-construire le parcours de formation à partir de l’examen : des modes de recrutement du ou des secteurs concernés la caractérisation du contenu professionnel de la demande suivant le type d’emploi visé les aspects quantitatifs, le nombre d’emplois concernés potentiellement par cette demande les formations déjà existantes dans le même secteur et pour le même niveau de qualification © CIEP

1- Approche méthodologique de la co-construction Pendant le parcours co-construit : un dispositif de formation visant l’acquisition de compétences professionnelles attendues pour le métier visé  une organisation de la formation fondée sur l’accompagnement des étudiants dans leur parcours d’études en vue de leur future insertion et le suivi de cette dernière. © CIEP

1- Approche méthodologique de la co-construction En aval, à l’issue du cursus, la performance du processus de co-construction se mesure : par l’insertion dans l’emploi au bon niveau de qualification des diplômés sortants par l’appréciation que les employeurs portent sur l’opérationnalité des diplômés au regard de l’exercice de l’activité professionnelle © CIEP

1- Approche méthodologique de la co-construction Cette phase post-cursus signifie que : les universités s’organisent pour observer les conditions de l'insertion des jeunes sortants des parcours co-construits la réhabilitation du diplôme professionnel prend en compte l’analyse de l’insertion dans l’emploi La démarche d’amélioration de la finalité professionnelle du parcours co-construit est rendue possible © CIEP

2- la démarche à mettre en œuvre Un outil de référence, la classification nationale des qualifications : le décret n°2009-2139 du 8 juillet 2009 – JO de la République Tunisienne du 17 juillet 2009 pour une LACC au niveau 5 pour un MPCC au niveau 6 Les 6 descripteurs de la CNQ permettent de : définir les compétences attendues : complexité, autonomie, responsabilité, adaptabilité présenter les apports en termes de : savoir, savoir-faire et comportement attendus dans l’emploi © CIEP C. GREUIN

2- la démarche à mettre en œuvre Elaborer un référentiel métier et les domaines d’activités professionnelles qui le constitue Décrire les compétences nécessaires à la réalisation des activités prévues Elaborer un référentiel de formation © CIEP C. GREUIN

2- la démarche à mettre en œuvre Un référentiel d’activités professionnelles regroupe toutes les tâches caractéristiques de l’emploi visé et les conditions et le contexte de leur réalisation © CIEP C. GREUIN

2- la démarche à mettre en œuvre un référentiel des compétences attendues dans l’exercice du métier visé décrit l’ensemble des capacités à mettre en œuvre pour occuper l’emploi Il décrit les niveaux d’opérationnalité : autonomie, responsabilité, adaptabilité complexité des tâches à réaliser Ainsi que les apports formatifs associés : savoirs, savoir-faire, comportements © CIEP C. GREUIN

2- la démarche à mettre en œuvre Un référentiel de formation rassemble les objectifs d’apprentissage, les contenus de la formation, les modalités d’accès à la formation (pré-requis), les ressources nécessaires à la mise en œuvre. Il est complété par les modalités d’évaluation des acquis d’apprentissage (ou résultats) attendus. © CIEP C. GREUIN

2- la démarche à mettre en œuvre Identifier et lister les tâches relatives à l’emploi Identifier les domaines d’activités auxquels les tâches se rapportent Classer les tâches par domaine Identifier les compétences clés de chaque domaine d’activité (4 ou 5 compétences par domaine) Décrire les compétences en termes de degré d’autonomie, de responsabilité et de complexité Associer les savoirs nécessaires, les savoir-faire et les comportements professionnels attendus Construire les unités d’enseignement qui développent les compétences attendues. © CIEP C. GREUIN

2- la démarche à mettre en œuvre Taches Domaines d’activité Compétences Conditions de réalisation Disposer d’un logiciel comptable et des outils permettant le suivi de trésorerie Performances attendues Pas d’arriéré Déclenchement périodique des relances Traçabilité des relances T1 Gestion comptable et financière Compétence 1 Relance client Assurer le suivi financier de la facturation client T4 Rapprocher les encaissements de la facturation T5 Domaine d’activité 2 Compétence 2 T9 Compétence 3 T10 Domaine d’activité 3 T16 Domaine d’activité 4 © CIEP C. GREUIN

2- la démarche à mettre en œuvre Les acquis ou résultats d’apprentissage sont : appréciables sur la base de descripteurs qui prennent en compte la combinaison des connaissances, des aptitudes et comportements maitrisés évaluables par le processus formatif validables en termes de capacité de la personne formée à les mettre en application (savoir agir) dans l’exercice d’une activité professionnelle © CIEP C. GREUIN

2- la démarche à mettre en œuvre Les établissements ayant organisé un parcours co-construit doivent mettre en place une démarche d’amélioration continue qui repose sur un cycle de mise en œuvre : planification de la co-construction réalisation de la formation évaluation de la qualité du dispositif, de l’insertion professionnelle et de l’opérationnalité du diplômé inséré, mise en place d’actions de remédiations si les résultats ne sont pas satisfaisants. © CIEP C. GREUIN

3- les résultats attendus Renforcement du dialogue et du partenariat entre l’Université et le monde professionnel sur un concept partagé Maîtrise et diffusion d’un savoir faire en matière de reconnaissance des qualifications pour l’emploi Innovation pédagogique en matière de co-construction des parcours de formation et d’ingénierie de la professionnalisation. © CIEP C. GREUIN

1, avenue Léon-Journault MERCI greuin@ciep.fr 1, avenue Léon-Journault 92318 Sèvres - France © CIEP