LA TUBERCULOSE UROGENITALE A PROPOS DE 75 CAS Abdessamad EL BAHRI, Jaouad CHAFIKI, Nabil LOUARDI, Omar JENDOUZI, Abdellatif JANANE, Mohammed GHADOUANE, Ahmed AMEUR, Mohammed ABBAR Service d’Urologie; Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat 1
2 INTRODUCTION ET OBJECTIFS La tuberculose urogénitale est la plus fréquente des localisations extra-pulmonaires du Bacille de Koch (BK), Elle représente aujourd’hui encore, un problème majeur de santé dans le monde entier en raison de l’épidémie de l’infection au VIH. L’objectif de cette étude est de présenter notre expérience dans la prise en charge de la tuberculose urogénitale (TUG) MATERIEL ET METHODE MATERIEL ET METHODE Notre travail est une étude rétrospective des dossiers médicaux, étalée sur une période de 16 ans, entre janvier 2000 et décembre 2015, concernant 75 cas de tuberculose urogénitale, diagnostiquées, traitées et suivies au service d’urologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat.
3 RESULTATS L’âge moyen des patients était de 35 ans. Le délai de diagnostic était souvent tardif. Les antécédents de tuberculose extra-urinaire ont été retrouvés dans 15%. Les lombalgies (63%), les signes irritatifs vésicaux (cystite (47%), hématurie (29%)) dominaient les signes cliniques, l’atteinte génitale était présente dans 44% des cas, dominée par la prostatite chronique obstructive (20%) et l’orchi- épididymite chronique (12%). Six patients (8%) présentaient une insuffisance rénale dont un était au stade de dialyse chronique. La bacillurie était négative chez 83% des malades, une pyurie amicrobienne a été observée chez 15 patients (20%). Les anomalies urographiques les plus fréquentes étaient l’urétéro hydronéphrose (55%cas), les sténoses urétérales (24%) et la mutité rénale (20%). L’atteinte était le plus souvent unilatérale (86%). La preuve de la tuberculose urogénitale était histologique 67 fois (89.3%). La biopsie vésicale était positive dans 41% des cas. Le traitement a consisté à une chimiothérapie antibacillaire chez tous les patients, en association avec la chirurgie (42%) et/ ou manoeuvre endo urologique (47%). Malgré un traitement médical bien suivi, 3 patients avaient évolués vers la mutité rénale et avaient nécessité une néphrectomie secondaire et trois autres avaient évolué vers l’insuffisance rénale terminale.
Figure : Pièce de néphrectomie pour rein mastic. 4 CONCLUSION La tuberculose urogénitale est une affection grave dont la fréquence ne cesse d’augmenter dans notre pays. Il n’en demeure pas moins que le meilleur traitement reste préventif. Cette prévention repose sur la vaccination par le BCG, et l’amélioration des conditions de vie des populations à risque.