Ateliers différenciés en mathématiques au cycle 1 Ingrid Arnaud CPC Brest Nord
Pourquoi différencier ?
Pour répondre à l’hétérogénéité Celle qui caractérise les classes multiâges (qu’il s’agisse d ’un choix pédagogique ou d’une contrainte d’organisation) : hétérogénéité liée aux différences inter-individuelles donc de niveau de développement, d’expériences et d’acquisitions antérieures Celle qui caractérise un groupe d’enfants supposé homogène parce que constitué d’élèves d’âge égal : hétérogénéité liée à l’éducation, à la motivation, à la culture, à la langue
Pour l’égalité des chances Des écarts extrascolaires désavantagent certains enfants. Il faut donc enrichir les apprentissages pour leur permettre de mieux se développer et de les préparer aux apprentissages futurs.
Il n’y a pas deux apprenants : Qui progressent à la même vitesse. Qui soient prêts à apprendre en même temps. Qui utilisent les mêmes techniques d’étude. Qui résolvent les problèmes exactement de la même manière. Qui possèdent le même répertoire de comportements. Qui possèdent le même profil d’intérêt. Qui soient motivés pour atteindre les mêmes buts. Les 7 postulats de Burns
Comment différencier ?
Un exemple de différenciation simultanée
En jouant sur des variables pédagogiques et didactiques L’organisation de la classe et la composition des groupes (taille et types) : groupes hétérogènes, groupes de besoin constitués après observation Le degré de guidance de l’enseignant (atelier dirigé ou réalisé en autonomie) Les outils et supports Les tâches et leurs consignes Les types de situation (production, recherche, entraînement, réinvestissement) Le degré d’exigence
En tenant compte des différences des élèves sur le plan cognitif sur le plan socio-culturel sur le plan psychologique et affectif Différencier, c’est adapter les situations d’apprentissage aux profils des élèves en jouant sur des variables.
En différenciant : Avant l’apprentissage Pendant l’apprentissage Après l’apprentissage Différencier, pour tous les élèves. Différencier les parcours, pas les objectifs !
Quelle méthode de travail ?
Choisir un objectif à atteindre. Réaliser des grilles d’évaluation permettant de repérer les difficultés. Constituer des groupes. Elaborer des stratégies pédagogiques. Utiliser différents outils. Construire un outil de suivi des élèves.
Pas de différenciation sans évaluation Evaluer pour se rendre compte des difficultés des élèves. Evaluer pour mesurer les acquis des élèves (outils, grilles d’observation) Evaluer pour garder des traces : mettre en valeur les progrès des élèves (tableau de bord pour la classe, cahier de réussites …)
Quelles évaluations pour différencier ? L’évaluation diagnostique L’évaluation formative
Un exemple de grille d’évaluation Dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus Je suis capable de : Dates Fait plusieurs erreurs/Aucune réponse Dénombrer une collection de 1 à 5 objets (palpables et déplaçables) Associer un nombre à chaque objet, méthode : Dénombrer une collection de 6 à 10 objets Dénombrer une collection de 10 à 19 objets Dénombrer une collection d'objets dessinés dont le nombre est inférieur à 10 Dénombrer une collection d'objets dessinés dont le nombre est compris entre 10 et 20, entre 20 et 30 Associer un nombre à chaque dessin, méthode :
Un exemple de différenciation successive
Domaine : Découvrir le monde Approcher les quantités et les nombres
Un même objectif Plusieurs entrées … Coin jeux : la marchande Jeux de société : la bataille, le loto Motricité : les déménageurs Situation problème : la course aux oeufs
Justification/Citation 1 « …Ce qui mobilise un élève, l’engage dans un apprentissage…voire les épreuves, c’est le désir de savoir et la volonté de connaître… » P. Meirieu Limite/Citation 2 « Celui qui sait sans savoir qu’il sait, reste à jamais dépendant de celui qui lui a appris. » P.Meirieu
Justification/Citation 1 (rappel) « Il faut digérer les savoirs pour pouvoir les gérer. » G. de Vecchi Limite/Citation 2 « …Voir du pareil dans la diversité. » N. Allieu
Evaluer pour mesurer les progrès...
Postures d'enseignement à l'école maternelle, au regard de ses finalités Vivianne Bouysse http://www.pedagogie.ac- nantes.fr/1249034473065/0/fiche___ress ourcepedagogique/
Observer, écouter
Une évaluation critériée et non un jugement Analyser la (les) tâche(s) en amont Expliciter les objectifs Anticiper : ce qu’il faut savoir et savoir faire pour réussir ce que savent déjà les enfants ou non les obstacles qu’ils sont susceptibles de rencontrer (enjeu d’apprentissage)
Déterminer des critères d’évaluation Les critères de réussite permettent de décrire le résultat attendu Les critères de réalisation portent sur les procédures d’exécution de la tâche : « Comment s’y prendre ? Quelles sont les différentes façons de faire? » Évaluer n’est pas juger, évaluer, c’est donner de la valeur... Nous devons d’être attentifs aux jugements de valeur et à ses effets, aux conclusions hâtives et faussement prédictives, à donner un réel statut à l’erreur dans le processus d’apprentissage : Nous devons nous appuyer sur des indicateurs qui sont des sources d’information pour l’enseignant et pour l’enfant et non une faute
Réguler les parcours d’apprentissage Connaître et savoir mettre en œuvre des techniques d'évaluation les mieux adaptées aux jeunes enfants permettant des bilans objectifs. Savoir notamment développer les méthodes d'observation des élèves en situation scolaire. Acquérir des compétences pour la régulation des parcours d'apprentissage sur la base d'une observation critériée et analysée. Évaluer au long de la séquence d’apprentissage Avant : évaluation diagnostique Pendant : évaluation formative (Étayage personnalisé et différenciation) À la fin : évaluation sommative ( Mesurer l’acquisition des compétences)
Créer une dynamique positive chez l’élève
Associer les élèves à l'évaluation de leurs progrès Début de séance : explicitation et reformulation Rendre explicites : Son contenu Son but : expliciter les enjeux d’apprentissage pour donner du sens et mobiliser Ses critères d’évaluation Critères de réussite : pour que l’enfant sache quand il a réussi Critères de réalisation : pour que l’enfant sache quelles procédures utiliser Pourquoi ? Comprendre la nature « objective » de l’évaluation indépendante de la relation subjective à l’enseignant et clarifier le but à atteindre (« devenir élève »)
Fin de séance : bilan évaluatif oral à dimension métacognitive Ce n’est pas : Un « rituel » formaliste vide de sens (d’où une tendance à l’escamoter) Une simple validation du travail Un signalement de l’erreur seule sans étayage Un bilan subjectif Pour l’élève, c’est : Confronter sa production aux attentes : prendre conscience des décalages éventuels (Consignes respectées ? Critères remplis ?) Analyser erreurs et réussites (pour donner des conseils à d'autres élèves par exemple) S’interroger sur ce qu'on a appris (et pas sur ce que l'on a fait) Prendre conscience de ses progrès
cahiers de progrès ou cahiers de réussite Des outils : cahiers de progrès ou cahiers de réussite Tous deux : Des outils au service de l'entrée dans les apprentissages Témoins du cheminement de l'enfant dans son métier d'élève Aller-retour régulier écoles-familles où chacun portera un regard positif sur l'enfant qui apprend. La différence entre les deux concerne les compétences: Dans le cahier de réussites: Les compétences à atteindre sont les mêmes pour tous et définies d'emblée d’après les programmes. Dans le cahier de progrès, les compétences sont ciblées pour chaque élève : celles que l'élève doit dépasser pour progresser.
..\Enseigner àla maternelle 2\Evaluer les progrès\Cahiers de progrès ou de réussite.pdf ..\Enseigner àla maternelle 2\Evaluer les progrès\cahiers de progrès\cahier de réussites S' orienter.pdf Des exemples
Des outils pour le maître
..\Enseigner àla maternelle 2\Evaluer les progrès\protocoles Eva\Livret Scolaire Mat.doc ..\Enseigner àla maternelle 2\Evaluer les progrès\protocoles Eva\grilles de colmpétences.doc