Présentation du livre blanc Assemblée générale de l’AORIF – 24 juin 2014 Relever les défis de la crise du logement en Ile-de-France : Préconisations des organismes franciliens Présentation du livre blanc
Le logement social en Ile-de-France : de quoi parle-t-on exactement ?
Un patrimoine important mais inégalement réparti. 1 200 000 logts 42 000 places d’hébergt 79 000 logements-foyer 2 785 000 personnes logées
Une réponse de qualité à des loyers accessibles Loyer Hlm moyen : 6,5€/m² SH (17,3 € parc privé) Surface moyenne : 63m² (45m² parc locatif privé) Consommation énergétique: 78% <230kWh/m²/an (45% privé) Une présence locale : 11 650 salariés de proximité
Des ménages aux revenus diversifiés mais plus faibles pour les emménagés récents Le revenu médian des ménages est supérieur de 30% dans le locatif privé de 114% chez les propriétaires.
Les dynamiques et freins
La production, bien qu’en hausse, ne suffit pas à débloquer les parcours résidentiels. 30 316 logements sociaux agréés en 2013 : + 110% en 9 ans 6,4% de rotation 91 000 attributions en 2012 550 000 demandeurs : 1/3 déjà locataires Hlm 65% d’actifs Revenus moyens : 1 809€ 28 500 ménages PU DALO
Coût de revient moyen d'un logement familial neuf Une gouvernance et des prix de production qui entravent l’action des différents acteurs Une gouvernance morcelée qui se traduit par des financements croisés. Inflation des prix , difficulté de produire sur certains territoires en manque de LS, modes opératoires complexes et contraintes réglementaires Coût de revient moyen d'un logement familial neuf 2003 2012 évolution en € par logement 120 500 € 188 300 € + 56% en € par m² de surface utile 1 800 € 2 900 € + 64% Sources : DRIHL - Camus Garcia / Sisal 2003 et 2012, traitements AORIF
Malgré des efforts significatifs, le rééquilibrage de l’offre sociale se fait difficilement
L’adaptation du parc social en butte à des difficultés majeures 106 conventions ANRU en IDF et + de 10 MM € consacrés au logement Moins de 10% de l’offre reconstituée en dehors des communes Un regain d’attractivité des quartiers encore faible la question de l’emploi demeure. Un engagement dans la réhabilitation thermique : 30 000 éco-prêts mobilisés entre 2009 et 2013, des gains énergétiques moyens de 54% mais des difficultés : Réglementaires et normatives notamment l’amiante, Techniques innovantes : problèmes de performance, maintenance, usage, Financières : faiblesse des aides, impact sur les fonds propres.
Des clés de réussite pour relever le défi de la crise du logement.
4 objectifs prioritaires L’AORIF appelle les partenaires du logement social à poursuivre sans attendre 4 objectifs : Produire plus, plus vite et moins cher, Améliorer la performance énergétique du patrimoine, Poursuivre la rénovation des quartiers et assurer leur gestion dans la durée, Développer des politiques cohérentes et équilibrées pour l’accès et le maintien dans le parc social.
Produire plus, plus vite et moins cher L’AORIF appelle ses partenaires, Etat et élus locaux, à se mobiliser pour soutenir durablement la production locative et en accession sociale, en : Créant un observatoire des fonciers publics et en déstockant massivement les fonciers urbanisables des EPF et EPA à des prix prédéfinis. Veillant à la compatibilité des documents de programmations avec les objectifs régionaux et à leur déclinaison opérationnelle (PLU i) Encourageant la maîtrise d’ouvrage directe pour associer les organismes au programme, limiter leur dépendance et éviter les blocages d’opération. Optimisant et pérennisant des financements adaptés aux besoins des territoires et tenant compte des conditions de production.
Améliorer la performance énergétique du patrimoine L’AORIF préconise de soutenir la réhabilitation du patrimoine, notamment par : Une approche « véritablement durable » qui combine performances économique, énergétique et sociale (performance énergétique revisitée à l’aune de la maîtrise de la quittance et des coûts d’entretien), appréhendée à l’échelle du patrimoine global. Des dispositifs financiers pérennes et des éco-conditionnalités mises en cohérence qui n’entraînent pas de distorsion entre la métropole et sa périphérie, L’AORIF alerte ses partenaires sur la nécessaire association des organismes aux réflexions sur les réseaux de chaleur et sur le risque que fait peser le coût du désamiantage sur l’équilibre voire la faisabilité des opérations de réhabilitation.
Poursuivre la rénovation des quartiers et assurer leur gestion dans la durée Consolider les effets du premier PNRU dans les PSL : Assurer la gestion sociale et urbaine ainsi que la tranquillité par une clarification des rôles de chacun. Favoriser la mixité sociale et la mobilité résidentielle. Préparer dès aujourd’hui le NPNRU dans le cadre de la nouvelle géographie prioritaire : Encourager la reconstitution de l’offre majoritairement hors site en s’appuyant sur l’échelon intercommunal. Réaffirmer les enjeux sociaux, urbains et économiques de la densification et renforcer la cohérence logement/transport/développement économique.
Développer des politiques cohérentes et équilibrées pour l’accès et le maintien dans le parc social Lutter contre la spécialisation de résidences /quartiers et diversifier les accompagnements sociaux pour favoriser le maintien des ménages dans leur logement. Mobiliser l’ensemble des contingents pour favoriser les parcours résidentiels au sein du parc social et expérimenter la location choisie Conjuguer vocation généraliste et vocation sociale en favorisant l’accès et le maintien au logement des publics prioritaires sur l’ensemble du parc et en développant une offre accompagnée. Elaborer à l’échelle régionale et en concertation avec la profession, le cahier des charges des dispositifs de gestion partagée de la demande, dont le calendrier doit être rendu compatible avec les évolutions de la gouvernance francilienne.