Grande pauvreté et réussite scolaire Tenir compte pédagogiquement des besoins des élèves vivant dans une grande précarité

De quelques précautions à prendre Ce que la grande pauvreté produit comme rapport social au monde Etre exclu vs s’exclure Exposer vs s’exposer

Alors, une question essentielle doit permettre de guider notre posture, et donc notre action : Comment prendre en compte la réalité sociale vécue par les enfants pauvres (et ce qu’elle génère comme souffrance, comme sentiment de honte et d’indignité) sans être intrusif dans leur vie ? « Ne pas se moquer, ne pas déplorer, ne pas rire, ne pas détester, mais comprendre » Spinoza, Traité politique (1677)

Une vigilance et une attention particulières Protections Encouragements Bienveillance et exigence, compréhension face aux comportements inhabituels Inclusion/prise en compte de toutes les formes/ conditions de vie dans l’ordinaire de la vie scolaire … Texte de Alain Bourgarel « Comment appliquer la loi de juillet 1998 contre l'exclusion dans les projets d'écoles et d'établissements » Une vigilance et une attention particulières

Favoriser les rituels d’apprentissage qui rassurent, Rendre la chose scolaire « pré-visible » , développer le sentiment de maîtrise Rassurer, guider, marquer les progrès de l’enfant Valoriser les points forts, les qualités, les savoirs de l’élève Encourager la coopération pas la compétition. Donner un statut positif à l’erreur …. Face à la précarité et ses incertitudes, la classe qui rassure, tranquillise et sécurise

Cultiver le plaisir d’apprendre, de devenir.. Montrer l’intérêt des savoirs , leurs applications pratiques, leurs liens avec le monde, l’actualité, leur place dans l’histoire et l’évolution de l’humanité, la culture.. Apprendre à l’enfant le plaisir de fonctionner intellectuellement Accompagner, soutenir une projection dans le futur L’avenir ? J’y réfléchis à deux fois avant d’y penser »  (secours populaire, recueil de parole de personnes vivant dans une grande précarité) Cultiver le plaisir d’apprendre, de devenir..

Enseigner plus explicitement Un dossier de la DGESCO issu d’un groupe de travail approfondissant les recommandations du référentiel de l’éducation prioritaire téléchargeable sur le site national de l’éducation prioritaire : Enseigner plus explicitement

Apprendre la langue de l’école … Apprendre le langage décontextualisé (dépasser la communication de connivence ) Insister sur la langue vecteur de la pensée (dire et écrire son cheminement intellectuel) Apprendre à définir des mots avec d’autres mots (conceptualisation du monde). Travailler la polysémie des mots Apprendre la langue de l’école …

Faciliter le travail personnel de l’élève Ré-internaliser l’accompagnement des « leçons et devoirs » Travailler dans le temps scolaire l’intériorisation des stratégies à mettre en œuvre pour la réalisation de ce travail personnel : qu’est-ce qu’apprendre une leçon, quand sait-on que l’on a fini, quelles stratégies? Etc... Faciliter le travail personnel de l’élève

Autour des apprentissages : la relation avec la famille Reconnaître les parents comme des interlocuteurs considérés Rester à sa place d’enseignant en qui la famille a confiance pour aider l’enfant dans ses apprentissages Écouter et comprendre les logiques et les ressentis familiaux face à la scolarité Montrer ce que l’on fait avec/pour les enfants (par exemple classes ouvertes en activité) Autour des apprentissages : la relation avec la famille

Faciliter « la triple autorisation », s’autoriser à/pour réussir … L’enfant doit s’autoriser à être différent de ses parents. Les parents doivent autoriser l’enfant à être différent d’eux. L’enfant doit autoriser ses parents à être différents de lui. Faciliter « la triple autorisation », s’autoriser à/pour réussir …