Des objectifs Une relation
Secouer ce qui se passe en classe, donner aux élèves des options multiples de prendre des informations, donnant sens et corps à ce qu’ils apprennent. Tomlinson, 2001 Organiser les interactions et les activités, de sorte que chaque élève soit constamment ou du moins très souvent confronté aux situations didactiques les plus fécondes pour lui. Perrenoud, 2005
L’objectif de démocratisation que représente la différenciation pédagogique est de « s’efforcer de faire travailler, le plus longtemps possible, au sein des mêmes classes, une population d’élèves de plus en plus hétérogène ». Et pour cela, proposer « pour tous une diversification des activités (…) et des dispositifs institutionnels (alignement des emplois du temps, tutorat, travail en équipe des professeurs…)» tout en maintenant des objectifs constants car dès lors que ce sont les objectifs qu’on différencie, on entre dans (…) un processus sélectif ». Jean-Pierre Astolfi (1992)
DES OBJECTIFS: QUE VEUT-ON QU’ILS SACHENT TOUS?
Dessine-moi un poisson…
Pour que tous retiennent cela ou…?
Différencier pour changer de point de vue.
C’est [l’enfant] votre plus sûr auxiliaire, votre collaborateur le plus efficace. Faites en sorte qu’il ne subisse pas l’instruction, mais qu’il y prenne une part active et vous aurez résolu le problème. Au lieu d’avoir à le faire avancer malgré lui en le traînant par la main, vous le verrez marcher joyeusement avec vous. Ferdinand Buisson, août 1878, devant les instituteurs délégués à l’Exposition universelle de Paris Une relation à vivre…
La dérive de la différenciation serait de transformer la classe en un monde fini, borné par les prévisions et les remédiations, encadré par des évaluations de toutes sortes, maîtrisé par la volonté d'un homme ou d'une institution, où rien ne peut advenir qui ne soit prévisible et prévu, où le chemin de chacun est tracé irrémédiablement. (Meirieu)
Au contraire, la classe peut espérer devenir un lieu où chacun s'efforce de tenter de faire ce qu'il ne sait pas encore faire, sans craindre l'humiliation ou l'échec; elle devient un lieu où chacun peut s'aventurer sur des chemins nouveaux, s'essayer à d'autres rôles, se dégager des images qui lui collent à la peau s'aventurer dans d'autres mondes, en un mot : apprendre. La diversité alors n'est pas enfermement dans une différence héritée ; elle est exploration joyeuse de nouveaux possibles. (Meirieu, 1996)
Une classe où le travail collectif serait non pas une tâche que ne finissent jamais les derniers mais un travail que tout le monde réalise au service de ce que tous vont apprendre ensemble… (Bautier, Goigoux 2008)