Présentation du Cadre Européen Commun de Référence des Langues N.Benammar ENSET-Oran
le fruit de plusieurs années de recherche linguistique menée par des experts des Etats membres du conseil de l'Europe - Durant les années 90 - Date de parution : 2001
Dans quel but? Offrir une base : - Pour une terminologie commune - Pour définir des niveaux communs de compétences langagières et culturelles - Pour des normes communes d’évaluation - Pour une meilleure reconnaissance des acquis - Pour une plus grande mobilité dans les apprentissages
A qui s’adresse-t-il Aux autorités éducatives Aux concepteurs de programmes Aux auteurs de manuels et de cours Aux évaluateurs Aux enseignants Aux apprenants …européens, mais plus largement aux acteurs de l’enseignement/apprentissage des langues partout dans le monde.
LES LIEUX D’IMPACT Elaboration de programmes Conception de manuels Pratiques pédagogiques Formation (initiale et continue) des enseignants Formation (initiale et continue) des corps d’encadrement Evaluation des apprentissages Stratégies d’apprentissage
Quelques principes directeurs Promotion du plurilinguisme ( différent du multilinguisme) : « les langues sont en corrélation et interagissent » Le locuteur natif n’est plus un modèle L’apprentissage des langues se fait tout au long de la vie L’expérience et les apprentissages langagiers ne se limitent pas au contexte scolaire
Des compétences générales individuelles des savoirs des savoir-faire des savoir-être des savoir-apprendre
Le cadre introduit quatre nouveautés 1. Des niveaux communs de référence (de A1 à C2) 2. Un découpage de la compétence communicative en activités de communication langagière 3. La notion de « tâche » (l’approche actionnelle) 4.Une redéfinition de la compétence de communication qui prend en compte plusieurs composantes hiérarchisées d’A1 à C2 : - la composante linguistique - la composante sociolinguistique - la composante pragmatique
la composante linguistique Elle est introduite par la nature et des situations de communication. Elle a trait aux savoirs et au savoir-faire relatifs au lexique, syntaxe et la phonologie.
la composante sociolinguistique là entrent en jeu, des traits relatifs à l'usage de la langue, Parler n'est pas uniquement faire des phrases, elle est à prendre en compte car la langue, dans ce qu'on en fait, est un phénomène social.
la composante pragmatique Elle renvoie à l’actionnelle et au choix de stratégies discursives pour atteindre un but précis (organiser, adapter , structurer le discours). Elle fait le lien entre le locuteur et la situation.
la notion de " tâche " La tâche est à relier à la théorie de l'approche actionnelle au sens de réalisation de quelque chose, d'accomplissement en termes d'actions. Autrement dit, l'usage de la langue n'est pas dissocié des actions accomplies par celui qui est à la fois locuteur et acteur social.
La perspective adoptée démarche centrée sur l’apprenant dans une perspective actionnelle : le locuteur est un acteur social qui doit réaliser des tâches (pas seulement langagières) dans un contexte donné le langage est conçu comme co et interaction : pour cela, le locuteur doit faire appel à des compétences à communiquer langagièrement mais aussi à des stratégies
L’apprenant est: un acteur social, ► qui doit accomplir des tâches (problèmes à résoudre), ► dans un contexte donné (paramètres de la situation de communication), ► dans un domaine d’action particulier (personnel, public, professionnel, …).
Des niveaux communs de référence Utilisateur élémentaire: A1 : introductif (ou découverte) A2 : intermédiaire (ou de survie) Utilisateur indépendant : B1 : niveau seuil B2 : avancé (ou indépendant) Utilisateur expérimenté : C1 : autonome C2 : maîtrise
Vers une nécessaire contextualisation “Pour tout usage à des fins de politique linguistique et d’ingénierie pédagogique, le Cadre n’est qu’un instrument parmi d’autres, à utiliser avec d’autres et en prenant soigneusement en compte les dimensions contextuelles. Toute mise en œuvre du Cadre implique des analyses autres de ce contexte (analyse des besoins, des représentations des langues), qui ne peuvent que conduire à des conclusions non standardisées”. Daniel Coste, Forum politique de Strasbourg, 6-8 février 2007.
Le portfolio européen des langues Mettre en place un apprentissage auto dirigé (prendre conscience de son niveau de compétences, se fixer des objectifs valables et réalistes, choisir du matériel, s’auto-évaluer) »
Qu'est-ce qu'un Portfolio de langues? Il s‘agit d'un document dans lequel toute personne qui apprend ou a appris une langue - que ce soit à l'école ou en dehors - peut consigner ses connaissances linguistiques et ses expériences culturelles, et qui doit l'inciter à réfléchir sur son apprentissage.
Les 3 parties d’un Portfolio de langues 1. Le passeport des langues 2. La biographie langagière 3. Le dossier
A ce jour, le CECR a été traduit en plus de 30 langues. Son influence s’étend largement au-delà de l’Europe…