E-mail: niyoilde@yahoo.fr Le Pacte mondial sur la migration comme outil de gouvernance de la migration et le rôle des acteurs mondiaux et régionaux Par Ildegarde NIYONZIMA Directeur Général Inspection diplomation , diaspora et communication E-mail: niyoilde@yahoo.fr Cellulaire: +257 79902901 17/09/2018
PLAN 0. INTRODUCTION I. GOUVERNANCE DE LA MIGRATION AU BURUNDI II. PREVENTION/ PROTECTION CONTRE LA TRAITE DES MIGRANTS III. MIGRATION ET COOPERATION IV. PLAIDOYER AUPRES DES PARTENAIRES V. CONCLUSION 17/09/2018
0.INTRODUCTION Dans cadre de la gouvernance de la migration, l‘Organisation des Nations Unies a pour but principal de dissiper les préjugés sur les migrants et de sensibiliser l’opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d’origine que de leur pays de destination. C’est aussi l’occasion pour chaque Etat de faire le bilan des acquis sur les libertés fondamentales des migrants et les actions à entreprendre en vue d’assurer leur protection effective. 17/09/2018
INTRODUCTION(Suite) De nos jours, les questions relatives à la migration, forcée ou pas, régulière ou irrégulière défraient les chroniques à travers tous les medias du monde. Plusieurs initiatives au niveau national, régional et international sont menées en vue de résoudre cette équation ou tout au moins apporter des tentatives de solutions. Que ce soit à Bruxelles, Manilles, Athènes, Mexique, Genève, partout où se sont tenus ces réunions, la délégation burundaise était présente et a partagé son expérience avec le reste du monde en matière de gestion des migrations. 17/09/2018
I.GOUVERNANCE DE LA MIGRATION AU BURUNDI Récemment, le Gouvernement du Burundi de la nécessité a mené des réflexions visant à modernise sa vision des migrations afin de l’accorder aux défis du monde contemporain. Ces réflexions ont abouti à l’élaboration de la Politique Nationale des Migrations de la République du Burundi, adoptée en Conseil des Ministres le 22 janvier 2015, et portée à la connaissance du public à l’occasion de la Journée Internationale des Migrants le 18 décembre 2015. L’objectif global de cette politique est de doter le Burundi d’un cadre politique et stratégique national cohérent pour gérer les migrations à court, moyen et long terme afin de contribuer à faire du Burundi un pays stable et sûr, attractif, accueillant et ouvert, résolument engagé sur la voie du développement social et économique durable. 17/09/2018
GOUVERNANCE DE LA MIGRATION AU BURUNDI(Suite) Cette politique cultive la cohérence institutionnelle et la coordination interministérielle; elle est en synergie avec les cadres stratégiques nationaux et internationaux pertinents, particulièrement le Marché Commun de la Communauté Est- Africaine. Elle a des liens avec l’intégration régionale; elle prône le dialogue et la coopération internationale et est respectueuse des Droits Humains. Aussi le Protocol sur la Paix et la sécurité de la Communauté Est Africaine en son article 10 et 12 qui parle de la gestion des refugiés et combattre les crimes liés aux mouvements transfrontaliers (cross border crimes). Comme tout autre pays, le Burundi se retrouve à la fois un pays de destination, d’origine et/ou de transit pour les migrants internationaux. A la date du 31mars, le Burundi enregistre 58 259 réfugiés en provenance des pays voisins (99% RDC) et 3 877 demandeurs d’asile, au total 62 136 réfugiés. 17/09/2018
II. PREVENTION/ PROTECTION CONTRE LA TRAITE DES MIGRANTS Par ailleurs la traite des êtres humains est en train de devenir un enjeu nouveau au Burundi. C’est pourquoi, le Gouvernement de la République du Burundi à travers le Ministère de la Justice et Garde des Sceaux a adopté la Loi n°1/28 du 29 octobre 2014 portant prévention et répression de la traite des personne et protection des personnes victimes de la traite, dans le cadre de la mise en œuvre du Protocol visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier les femmes et des enfants en son Article 8 qui parle du rapatriement des victimes de la traite des personnes 17/09/2018
PREVENTION/ PROTECTION CONTRE LA TRAITE DES MIGRANTS (SUITE) En effet, au cours de cette années, plusieurs cas de femmes et filles ont été signalés comme étant victime de la traite et exploitation en Arabie Saoudite et en Oman, le Gouvernement du Burundi à travers le MRICI est en train de préparer une mission qui pourra aboutir à un mémorandum d’entente avec l’Arabie Saoudite et en Oman afin d’établir des conditions descentes de travail sur bases des textes légaux et réglementaires. Au mois de mars, le Gouvernement du Burundi a envoyé un cadre du Ministère à Riyad pour le rapatriement des filles et femmes maltraité en Arabie Saoudite. 17/09/2018
PREVENTION/ PROTECTION CONTRE LA TRAITE DES MIGRANTS (SUITE) Nous ne pouvons pas oublié de signaler que l’OIM en collaboration avec le HCR et l’UNICEF a appuyé le Burundi à la mise en place d’un comité interministériel en charge de lutte contre la traite de personne. Ainsi une politique saine, un mécanisme adapté et des ressources doivent être mis en place afin d’assurer la dignité humaine, les droits humains et la protection de tous les êtres humains. 17/09/2018
III. MIGRATION ET COOPERATION Dans le cadre de l’intégration régionale, tous les ensembles régionaux dans lesquels le Burundi est membre actif (EAC, COMESA, CEEAC etc.) ont tous accepté le droit à la libre circulation des personnes, des biens et services, le libre établissement et le droit du travail. Il y a un nombre important de Burundais qui travaillent donc dans les pays membres de ces organisations dont le Soudan du Sud, où le Burundi sur base d’une convention bilatérale, a déployé plus de 300 fonctionnaires- cadres pour aider le pays à mettre sur pieds pied une administration efficace. Je peux également mentionner un nouveau projet, financé par le fonds de l’OIM pour le développement dont le lancement des activités se fera par l’OIM dans les jours à venir. L'objectif de ce projet étant de contribuer à l'opérationnalisation du protocole du marché commun de la communauté de l'Afrique de l'Est, en particulier les dispositions relatives au travail et à la libre circulation des personnes. Ce Protocole est entré en vigueur en 2010 et vise à renforcer la croissance et la prospérité dans la région. 17/09/2018
MIGRATION ET COOPERATION (SUITE) En ce qui concerne les burundais vivant et /ou travaillant à l’extérieur, leur travail et leur séjour dans les pays de destination sont en parfaite harmonie avec notre Politique Nationale de Migration. Après l’adoption et la finalisation de la Politique Nationale de Migration (PNM) de la République du Burundi, l’Organisation Internationale pour les Migrations a également appuyé le gouvernement dans l’élaboration de la Politique Nationale de la Diaspora. Grace à cette politique nationale de la diaspora qui découle de la Politique Nationale de Migration, la diaspora burundaise a été sensibilisée au développement de leur pays d’origine et celle-ci joue désormais un rôle important dans le développement économique et social du Burundi. 17/09/2018
MIGRATION ET COOPERATION (SUITE) Comme le prouvent les chiffres confirmés par la Banque Mondiale, depuis l’année 2010, la Diaspora burundaise est estimée à peu près de 365.000 personnes dont : 206.000 (180.000 viennent d’avoir la nationalité) en Tanzanie, 100.000 en Ouganda, 20.000 au Kenya, 20.000 en Amérique: (Canada : 6.000, États- Unis : 14.000), 15.000 en Europe, 2000 en Asie et Océanie ; 38 burundais sur 1000 vivraient donc à l’extérieur du pays. Certes, ces chiffres migratoires ont connu des augmentations suite à la libre circulation des personnes au sein de la Communauté Est Africaine. Etant donné que la population burundaise est actuellement estimée à dix million de personnes (10.000.000), il est remarquable que la population burundaise vivant à l’étranger représente environ 4% (plus de 365.000 personnes de la Diaspora burundaise) de la population de la population burundaise. 17/09/2018
MIGRATION ET COOPERATION (SUITE) La diaspora burundaise contribue dans divers domaine de transfert de connaissance particulièrement en santé mental où il vient d’être crée une filière en santé mentale et psychiatrie. Les professeurs sont tous des membres de la diaspora car jusque alors il n’y a pas de spécialiste locaux en cette matières Le Gouvernement de la République du Burundi a instauré une semaine de la diaspora célèbre chaque année et divers thèmes développement en rapport avec la migration et développement Aussi le Gouvernement du Burundi a mis en place la Direction de la Diaspora qui est en charge de la gestion de toutes les questions relatives à la diaspora burundaise Cet engagement de la diaspora se traduit également à travers une nette progression des transferts de fonds à un taux préférentiel 17/09/2018
IV. PLAIDOYER AUPRES DES PARTENAIRES Le Gouvernement de la République du Burundi a été toujours guidé par les principes de solidarité, de partenariat et de responsabilité partagée. Nous nous convenons de réagir avec détermination et de gérer ensemble les flux migratoires dans tous leurs aspects conformément aux aspirations des Nations Unies ainsi que des textes légaux et réglementaires qui régissent la Loi Burundaise. 17/09/2018
PLAIDOYER AUPRES DES PARTENAIRES (SUITE) Le Burundi ne ménagera aucun effort pour la promotion de la gouvernance et de la migration bien que le nombre de migrants ne cesse d’augmenter. Donc, le chantier reste très vaste et nécessite par conséquent de solides partenariats pour la réalisation des projets prioritaires comme : Loi portant relation entre la République du Burundi et sa diaspora; Dissémination de la politique Nationale de la Diaspora tant en interne qu’à l’extérieur du pays; Formations des cadres en charge de la diaspora en : Migration et développement; Profilage de la diaspora burundaise; Lutte contre la traite des personnes et la traite illicite des migrants; Migration et relation de genre. 17/09/2018
V. CONCLUSION Le gouvernement que je représente ici, profite de cette occasion pour remercier encore une fois l’OIM pour avoir apporté tout son appui et son expertise dans l’élaboration de la Politique Nationale des Migrations et la Politique Nationale de la Diaspora de la République du Burundi qui néanmoins nécessite des textes légaux et réglementaires d’accompagnement, Nous invitons d’autres partenaires à joindre l’OIM dans l’appui de la thématique Migration et développement car une bonne gouvernance de la migration repose sur de partenariat multiples complémentaires 17/09/2018
CONCLUSION (SUITE) La République du Burundi est une terre d’accueil et d’hospitalité légendaire ; notre gouvernement mettra tout en œuvre pour favoriser la mise en place des mécanismes pouvant favoriser d’ une part la migration régulière, et d’autre part l’assistance et la protection des migrants sur son territoire. C’est le cas depuis des décennies avec le flux de réfugiés accueillis par le Burundi. La quête de solutions durables en faveur des réfugiés et migrants est une priorité pour le gouvernement. Aussi, le Burundi est reconnaissant envers les pays qui lui viennent en appui à travers des financements bénéficiant à la fois aux burundais eux-mêmes ainsi qu’aux migrants et réfugiés. Cette aide ayant pour but d’appuyer le gouvernement à prendre en charge les réfugiés et les migrants se trouvant sur son territoire. Cette reconnaissance va également à l’endroit des pays de réinstallation qui acceptent chaque année un nombre considérable de réfugiés congolais partant du Burundi, sur leur territoire en signe de solidarité internationale. 17/09/2018
CONCLUSION (SUITE) Aujourd’hui, grâce au travail remarquable effectué par l’OIM en collaboration avec l’Office National de Protection des Réfugiés et Apatrides (ONPRA) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), le Burundi est dans le top cinq (5) en Afrique des pays de départ pour réinstallation. Le gouvernement s’engage encore une fois à appuyer tant que faire se peut, le programme de réinstallation qui permettra, sans aucun doute, à plusieurs familles de réfugiés de recommencer une nouvelle vie dans un troisième pays. 17/09/2018
CONCLUSION (FIN) Pour clore mon propos, je voudrais rassurer tout le monde ici présent que notre gouvernement s’attellera dans les années à venir, bien entendu avec l’appui et l’expertise de l’Organisation Internationale pour les migrations et tous nos partenaires au développement, en s’appuyant sur sa politique nationale de Migration et de la diapora à assurer une gestion efficace des frontières par la mise en place d’infrastructures appropriées aux postes frontaliers, la collecte, la transmission, l’analyse et l’exploitation d’informations sur les voyageurs aux frontières, la formation d’unité spéciale rattachée à la gestion des migrations dans le but d’assurer la sécurité de tous les citoyens vivant sur le sol burundais ainsi que celle du vaillant peuple du Burundi. 17/09/2018
MURAKOZE CANE THANK YOU MERCIE POUR VOTRE AIMABLE ATTENTION 17/09/2018