PR S.BENSACI Département de pathologie EHS Daksi Constantine

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Transcription de la présentation:

PR S.BENSACI Département de pathologie EHS Daksi Constantine PATHOLOGIE TUMORALE PR S.BENSACI Département de pathologie EHS Daksi Constantine

GENERALITES SUR LES TUMEURS

A-Troubles du renouvellement cellulaire et tissulaire 1. Notion d'homéostasie Les tissus adultes sont le résultat de la multiplication, de la résorbtion (par apoptose), et de la spécification des cellules primitives lors du développement. Ainsi sont déterminés des tissus adultes différents ayant des fonctions particulières. Un tissu adulte comporte des cellules différenciées (fonctionnelles) et des cellules indifférenciées (cellules de réserve). Les cellules différenciées ont une durée de vie limitée et doivent donc être remplacées. Il s'agit du renouvellement tissulaire

Schématiquement : ►Certaines cellules indifférenciées sont engagées dans la différenciation au fur et à mesure des besoins en cellules différenciées ►Les cellules indifférenciées se divisent par mitose de façon à assurer une réserve suffisante de cellules souches. Au cours de la cicatrisation, si l'évolution est favorable, le tissu se reconstitue par un processus très voisin. De cette manière, les tissus se renouvellent et se reconstituent tout en s'adaptant aux besoins = homéostasie tissulaire (homéo = semblable).

2-Troubles du renouvellement tissulaire Le renouvellement par mitose des cellules de réserve est insuffisant ou excessif avec pour conséquences des anomalies de nombre des cellules du tissu : ►Aplasie : absence de cellules. Exemple : aplasie hématopoiétique (chimiothérapie) ►Hypoplasie : diminution du nombre de cellules Exemple : hypoplasie des villosités intestinales (malnutrition)

►Hyperplasie: C’est l’augmentation du nombre de cellules. Exemple : hyperplasie d'un épithélium malpighien (stimulation d'origine inflammatoire au voisinage d'une fistule) Les anomalies du nombre de cellules peuvent s'associer à d'autres anomalies : Modifications de la taille des cellules : atrophie ou hypertrophie Perturbations de la différenciation : métaplasie, dédifférenciation.

►Les causes des troubles du renouvellement tissulaire sont extérieures aux cellules de réserve du tissu : origine hormonale, inflammatoire, nutritionnelle…destruction par un agent physique ou chimique. ►Les troubles du renouvellement tissulaire sont réversibles si la cause extérieure est supprimée et si les cellules souches du tissu ne sont pas toutes définitivement lésées.

3°Dysplasie La dysplasie: ► est un trouble complexe du renouvellement tissulaire ► Elle traduit une phase débutante du processus cancéreux. ► Il s'agit d'un ensemble lésionnel associant des degrés divers d'hyperplasie, de troubles de la différenciation, et des atypies cytonucléaires

B-Tumeur et processus tumoral 1°Définition Une tumeur est "une nouvelle formation tissulaire (plus ou moins volumineuse) ressemblant (plus ou moins) au tissu normal homologue (adulte ou embryonnaire) aux dépens duquel elle s'est développée, qui a tendance à persister et à s'accroître et qui échappe aux règles biologiques de la croissance et de la différenciation cellulaire". Actuellement, le terme de "tumeur" tend à être employé au sens de néoplasme ou de "néoplasie"

2°Etymologie ► Anciennement, mais aussi actuellement dans la littérature anglo-saxonne, on désignait par "tumeur" (tumor en latin) toute augmentation de volume localisée d'un organe ou d'une région du corps. ► Cette augmentation pouvait correspondre à des processus pathologiques de nature différente : tumeur vraie, pseudo tumeur (inflammatoire et dystrophique), dysembryoplasies (hamartomes et choristomes), hyperplasies et hypertrophies. Cette définition correspond maintenant à celle du terme "tuméfaction".

La définition actuelle d'une tumeur est du domaine de la microscopie = le caractère tumoral du tissu n'est identifiable qu'au microscope.

Figure 1: Polypes du rectum

Figure 2: Tératome testiculaire

Le processus tumoral ►Est caractérisé par une multiplication de cellules anormales (cellules tumorales) qui se divisent par mitose. ► A son origine dans les cellules tumorales (lésions génétiques des cellules tumorales). ► Est partiellement ou totalement autonome par rapport aux facteurs qui régulent normalement le renouvellement du tissu. ►Se caractérise par une indépendance biologique par rapport à l'organisme. Il échappe à tout contrôle. ► A tendance à s'étendre (caractère expansif) de façon illimitée aux dépens du tissu dans lequel il a pris naissance.

3°Les Pseudo tumeurs: Certaines lésions peuvent être confondues avec des néoplasmes. a-Pseudo tumeurs inflammatoires Les pseudo tumeurs inflammatoires sont des augmentations locales du volume d'un tissu ou d'un organe, dues à une réaction inflammatoire en général subaiguë ou chronique. Les exemples pourraient être très nombreux :  Bourgeon charnu hyperplasique : botryomycome cutané.  Pseudo polype inflammatoire du colon.  Réaction à corps étranger.  Cicatrice hypertrophique (chéloïde).  Thyroïdite de Hashimoto

b-Pseudo tumeurs dystrophiques Le terme lésion dystrophique signifie "lésion secondaire à un trouble nutritionnel,endocrinien, vasculaire retentissant sur la trophicité cellulaire". En relation avec des stimuli hormonaux, certains organes comme le sein, peuvent être le siège d'une dystrophie et, ainsi, avoir un aspect pseudo tumoral. Exemples :  Dystrophie fibro kystique du sein.  Goitre par carence iodé

C-Pseudo tumeurs malformatives Il s'agit de lésions secondaires à un trouble de l'organogenèse ►Le choristome (grec choristos : séparé ; -ome : tumeur) peut être défini comme étant la présence de cellules ou d'un tissu d'aspect microscopique normal et normalement absents dans la localisation considérée (hétérotopie). Exemples :  Petit nodule de cellules surrénaliennes sous la capsule rénale, les poumons.  Nodule pancréatique dans la muqueuse digestive  Hétérotopie thyroïdienne

► L'hamartome (grec hamartenien : manquer le but ; -ome ; tumeur) est défini comme étant la présence de cellules ou d'un tissu d'aspect microscopique normal et normalement présents pour l'organe considéré mais en quantité excessive ou de disposition anormale. Les éléments cellulaires sont matures et identiques aux éléments cellulaires de l'organe où il est situé mais l'organisation architecturale est différente de celle des tissus qui entourent la lésion.

Exemples :  Les lymphangiomes et les hémangiomes sont des hamartomes  Un hamartome pulmonaire peut contenir des îlots de cartilage, des vaisseaux sanguins, des structures bronchiques et du tissu lymphoïde.

►Les reliquats embryonnaires (hétérotopies vestigiales) Il s'agit de la persistance d'une structure embryonnaire qui aurait du disparaître. Exemples :  Les kystes cervicaux : kyste du canal thyréoglosse.

4° Classification des tumeurs 4. 1 4° Classification des tumeurs 4.1.Certains critères distinguent classiquement les tumeurs "bénignes" des tumeurs"malignes"(Tableau 2) 4.1.1Clonalité Un clone est dérivé d'une seule cellule initiale.  Une tumeur se développant à partir d'un groupe de cellules est dite polyclonale.  Une tumeur se développant à partir de quelques cellules est dite oligoclonale.  Une tumeur se développant à partir d'une seule cellule est dite monoclonale. Les tumeurs malignes sont monoclonales (la prolifération tumorale correspond à un même clone cellulaire). Bien que certaines tumeurs bénignes puissent être monoclonales, la monoclonalité reste, le plus souvent, un critère de malignité, en particulier dans les tumeurs lymphoïdes.

4.1.2 Différenciation et anaplasie ►La différenciation traduit le degré de ressemblance, morphologique et fonctionnelle, entre les cellules néoplasiques avec les cellules normales qui leur ont donné naissance d'origine. Le tissu tumoral tend à reproduire l'aspect d'un tissu normal : • Soit le plus souvent l'aspect du tissu dont les cellules tumorales sont originaires • Soit plus rarement un tissu différent : la tumeur est dite métaplasique. Exemple : l'épithélium bronchique est bordé d'un épithélium cylindrique (glandulaire) ; les cancers bronchiques peuvent être des tumeurs à différentiation glandulaire, ou des tumeurs métaplasiques à différenciation malpighienne (ressemblant à un épithélium malphigien).

● Les tumeurs bien différenciées sont formées de cellules qui ressemblent aux cellules du tissu qui lui a donné naissance. ●Les tumeurs peu différenciées ou indifférenciées sont constituées de cellules jeunes. ● En règle générale, toutes les tumeurs bénignes sont bien différenciées. ●Les tumeurs malignes peuvent être bien différenciées, peu différenciées ou indifférenciées ●Les tumeurs malignes totalement indifférenciées sont dites anaplasiques. L'absence de différenciation est un caractére formel de malignité

► Méthodes d'étude de la différenciation : Aspect histopathologique observé sur des préparations standards colorées par l'HES : • Cellules cohésives réunies étroitement par des ponts d'union : différenciation malpighienne • Formations de tubes glandulaires : différenciation glandulaire Dans certains cas, il est fait appel à l'histochimie : Présence dans ou à l'extérieur des cellules tumorales de substances colorées par le bleu alcian = mucopolysaccharides témoignant d'une mucosécrétion = différenciation glandulaire • Présence dans les cellules tumorales de pigment mélanique = différenciation mélanocytaire

Une technique actuellement très utilisée est l'immunohistochimie qui permet la détection d'antigènes ou d'épitopes caractéristiques d'un type tissulaire dans les cellules tumorales : • Expression des cytokératines par les tumeurs épithéliales • Expression de la vimentine par les tumeurs conjonctives • Expression de l'antigène leucocytaire commun dans les tumeurs à différenciation leucocytaire

4.1.3 Taux de croissance ►La plupart des tumeurs bénignes croissent doucement sur une période de plusieurs années tandis que la plupart des tumeurs malignes se développent rapidement. ► Le taux de croissance est le plus souvent corrélé au degré de différenciation, aussi les tumeurs malignes ont-elles un taux de croissance plus important que celles des tumeurs bénignes. ► Mais les tumeurs malignes peuvent avoir un comportement différent. Certaines d'entre elles croissent très rapidement et peuvent donner des métastases et tuer le porteur en quelques mois. D'autres ont un développement plus lent, voire des phases de rémission

4.1.4 Envahissement local ►Les tumeurs bénignes restent localisées au tissu qui leur a donné naissance, elles ne s'étendent pas à distance et ne donnent pas de métastase. La croissance lente de la tumeur va permettre le refoulement des tissus de voisinage. Le tissu conjonctif comprimé forme une capsule entourant la tumeur. ► Les tumeurs malignes se développent en détruisant le tissu de voisinage. Elles sont, le plus souvent, mal limitées et non encapsulées. L'envahissement tumoral est un des critères le plus fiable de diagnostic des tumeurs malignes.

4.1.5 Métastases Les métastases déterminent sans équivoque possible la nature maligne d'une tumeur car les tumeurs bénignes ne métastasent jamais.

Tumeurs malignes Tumeurs bénignes Tableau 1: Critères de distinction entre tumeurs bénignes et tumeurs malignes. Tumeurs malignes Tumeurs bénignes Mal limitée Bien limitée Non encapsulée Encapsulée Plus ou moins semblable au tissu d'origine (dédifférenciation, différenciation aberrante) Histologiquement semblable au tissu d'origine Cellules irrégulières (cellules cancéreuses Cellules régulières Croissance rapide Croissance lente Envahissement des tissus voisins Refoulement sans destruction des tissus voisins Récidive possible après exérèse supposée totale Pas de récidive locale après exérèse complète Métastase(s) Pas de métastase

4.2 Si cette distinction a une certaine réalité, les critères doivent être nuancés 4.2.1Tumeurs à malignité locale  Certaines tumeurs bénignes infiltrent les tissus et récidivent après exérèse Exemple : tumeur desmoïde de la paroi abdominale  Certaines tumeurs malignes ont une évolution locale et ne donnent pas de métastase. Exemples : Carcinome basocellulaire cutané

4.2.2Tumeurs à malignité atténuée Certaines tumeurs malignes ont une évolution spontanément lente et métastasent tardivement. Exemples :  Cylindrome des glandes salivaires

4.2.3Tumeurs à malignité potentielle Certaines tumeurs bénignes peuvent secondairement donner lieu à un cancer. On appelle ces tumeurs bénignes des tumeurs à malignité potentielle. Un exemple très fréquent est celui des adénomes coliques (bénins) qui peuvent se transformer en adénocarcinomes (malins).

4.2.4 Enfin, il peut arriver que les critères macroscopiques et microscopiques d'une tumeur ne permettent pas d'en affirmer la nature bénigne ou maligne. Exemple  Certaines tumeurs endocrines comme les tumeurs de la corticosurrénale. La nature maligne ne sera affirmée que par la survenue de métastases.

5° NOMENCLATURE DES TUMEURS

Chaque type histologique de tumeur est désigné par : Un préfixe ou un qualificatif correspondent à la différenciation tumorale ● Adén- de adenos = glande : tumeur (à différenciation) glandulaire ● Angio- : tumeur à différenciation vasculaire ; lipo- : tumeur à différenciation adipocytaire ; ● Malpighien ou épidermoïde = tumeur (épithéliale) à différenciation malpighienne ● Neuro-endocrine ● Urothélial

Un suffixe ou un terme isolé désigne s'il s'agit d'une tumeur bénigne ou maligne ●Le suffixe -ome désigne une tumeur bénigne : adénome (adén - ome) = tumeur bénigne (épithéliale) à différenciation glandulaire. ● Le terme carcinome désigne une tumeur maligne épithéliale (carcinome épidermoïde, adénocarcinome, carcinome urothélial,...) .

● le terme sarcome désigne une tumeur maligne conjonctive qui peut être différenciée dans le sens vasculaire (angiosarcome ), adipocytaire (liposarcome) ● Le suffixe -atose désigne une maladie caractérisée par la survenue de tumeurs multiples du même type histologique. Exemple : papillomatose = maladie carcactérisée par la survenue de multiples tumeurs à type de papillomes

Des exceptions importantes sont à connaître : • Les termes de lymphome et de mélanome désignent toujours des tumeurs malignes •Le terme de tératome ne préjuge pas de la bénignité ou de la malignité