B- Les cautionnements et garanties de marché à l’export

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Transcription de la présentation:

B- Les cautionnements et garanties de marché à l’export Si l’exportateur cherche à éliminer le risque de non-paiement, l’acheteur cherche à préserver ses droits et à obliger son fournisseur à honorer ses engagements. Il souhaite contracter avec un vendeur fiable financièrement et techniquement et obtenir la livraison du bien ou le service dans les strictes conditions du contrat (risque de non conformité, de non-achèvement et de non-respect du contrat). D’où l’utilité des cautions internationales

Pour aider les exportateurs tunisiens, soumissionnaires ou titulaires de marchés étrangers, des établissements publics (API, COTUNACE), des banques, ou des compagnies d’assurance peuvent intervenir pour leur garantie. Il ne s’agit véritablement pas d’un crédit, mais plutôt, d’une caution bancaire (lettre de garantie, lettre de crédit stand-by) internationale née à cause de l’existence des risques internationaux.

Ces cautions apportent les garanties nécessaires aux exportateurs (cautionnés) afin qu’ils puissent décrocher des contrats étrangers. Elles garantissent à un bénéficiaire étranger la réparation financière d’un préjudice causé par le non respect de l’exportateur de ses obligations contractuelles.

Les cautions au fil du contrat

On distingue trois types de cautionnement : La caution provisoire (garantie de soumission) Elle permet à un exportateur de soumissionner à un appel d’offre international en garantissant l’engagement qu’elle prend de ne pas revenir sur son offre au cas où le marché lui serait attribué. Cette caution protège l’importateur contre les offres peu sérieuses.

Si l’exportateur est défaillant, l’importateur lève les fonds. 2. La caution définitive (ou d’exécution du contrat): C’est la plus connue. Elle garantit à l’importateur que l’exécution d’un travail, une livraison de matériel, une prestation de services, etc. seront effectués dans les délais convenus et conformément au contrat signé. Si l’exportateur est défaillant, l’importateur lève les fonds.

3. La caution retenue de garantie Le plan de financement prévoit que l’importateur effectue des versements à l’exportateur au fur et à mesure de la progression des travaux. Pour se protéger, il peut retenir des fractions de ces versements (5% à 10%). Mais, il peut accepter de verser la totalité des sommes à conditions de bénéficier d’une caution.

C : Le financement des importations Une panoplie de financement crédit fournisseur facilités bancaires Cautions douanières 1. Crédit fournisseur Il se matérialise par le délai de paiement accordé par le fournisseur étranger. Cela peut être fait dans le cadre de:

2. Les facilités obtenues auprès des banques remise documentaire par acceptation avec une traite tirée sur l’importateur et avalisée par la banque. crédit documentaire avalisé, où la banque de l’importateur règle le fournisseur étranger mais accorde un délai de règlement à son client, l’importateur. On parle aussi de crédit de campagne. 2. Les facilités obtenues auprès des banques Si le fournisseur ne désire pas accorder du délai de paiement, c’est l’importateur qui se retrouve obligé de négocier un financement auprès de sa banque.

2.1. Les lignes de crédits L’entreprise importatrice est autorisée à tirer des fonds jusqu'à un plafond fixé (un crédit en devises). Ca peut prendre aussi la forme d’un compte courant débiteur. L’importateur devrait apporter au banquier (ex caution personnelle, le gage de marchandise, etc.). 2.2. Financement en devises Import C’est une sorte d’avance en devises accordée par la banque à l’importateur pour régler ses fournisseurs étrangers.

3. Cautions en douane « Il s’agit d’une sorte de garantie accordée par une banque qui s’engage à payer les droits et taxes exigibles au cas où son client (importateur) ne respecterait pas ses engagements vis-à-vis de la Douane ». Il arrive que l’importateur n’accomplisse pas à temps toutes les formalités douanières nécessaires pour retirer sa marchandise importée : La banque peut lui délivrer une caution en douane lui permettant de le faire en garantissant le paiement différé des droits et taxes douaniers.

En pratique, les cautions bancaires en douane peuvent concerner: Obligation cautionnée : garantit le règlement à une échéance donnée du montant des droits de douane majoré des intérêts de retard. Caution pour admission temporaire : garantit à la douane que la marchandise importée en admission temporaire sera réexporté une fois transformée (cas des produits semi-finis) ou à l’achèvement des travaux (cas de matériel importé pour la réalisation d’un marché).

1- La sélection des marchés Chapitre II : Accès à un marché étranger et réseaux de distribution de marchandises Section I: Accès à un marché étranger et stratégie de prix 1- La sélection des marchés Parmi les marchés extérieurs, l’exportateur doit choisir le marché le plus rentable avec le minimum de risques.

Choix et/ou ciblage du marché étranger 1.1. Les phases (les critères) de sélection des marchés cibles La sélection permettent de détecter les besoins particuliers du marché visé et d’adapter le produit aux conditions locales d’utilisation. Existence de deux phases qui se basent sur des critères Choix et/ou ciblage du marché étranger

a/ choix du pays cible à partir des critères généraux Il s’agit d’utiliser des critères permettant un premier tri entre tous les pays « candidats ». Ecarter les pays à haut risque, insolvables, ayant des marchés restreints, et comportant des barrières élevés à l’entrée de produits étrangers.

- Critères économiques La taille du marché  La croissance économique   Le degré d’ouverture  

Le pays est-il solvable et/ou trop endetté ? Le taux d’inflation est-il élevé ?

- Critères géographique et climatiques Le climat et la distance du pays visé représentent-ils une contrainte ? b/ Choix à partir des critères techniques d’accès au marché Il s’agit de considérer les facteurs liés au secteur d’activité de l’exportateur, et qui risquent d’amplifier ses coûts d’accès: 

- Critères commerciaux Réseau de contact dans le pays ciblé : l’exportateur a-t-il des relations favorables dans ce pays ? Réseaux ou canaux de distribution dans le pays ciblé.

Le type de concurrence :

-/ Critères politiques et socioculturels le socioculturel: éducation ; habitudes alimentaires et vestimentaires, etc. Les facteurs religieux : (viande Hallal ; viande porcine, etc.) Critères politiques : démocratie ou autocratie ; corruption ; importance des syndicats, etc.  

Section 2: Les canaux de distribution ou réseaux de vente Internationale Objectif: Mieux comprendre : Les formes de commercialisation afin de bien adapter la politique de distribution de l'entreprise Le choix de la forme de présence à l'étranger Les caractéristiques de chaque forme de réseau de vente

I. Les canaux de distribution en commerce international 1. Définition Un canal de distribution est le circuit emprunté par les B&S entre le producteur et le consommateur final, avec ou sans intermédiaires. Ces canaux sont distincts les uns des autres par le nombre d’étapes (intermédiaires). On y distingue: - Le réseau de distribution direct: le producteur vend directement son produit au consommateur.

Le circuit court : le producteur passe par un commerçant détaillant chargé de vendre au consommateur. Le circuit long : entre le producteur et le consommateur, il y a plusieurs intermédiaires (Producteurs : importateurs ; Grossistes ; Détaillants)

2. Les choix en matière de distribution 2.1 Les différents niveaux de choix L’exportateur doit choisir le circuit de distribution qui convient le mieux à ses produits. Il peut choisir une politique : de distribution ouverte (pas de sélection des points de vente), de distribution sélective (agrément du point de vente sans exclusivité) ou encore de distribution exclusive

2.2. Les éléments de choix Pour faire un bon choix, il faut rechercher la cohérence avec les éléments de la politique commerciale : avec la politique des produits et de la clientèle: Quand la stratégie commerciale vise à préserver l’image de marque de son produit ou à cibler une clientèle particulière, une firme tend à privilégier certains types de points de vente ou de canaux de distribution. avec la politique des prix: Les marges de la distribution déterminent en grande partie le prix de vente. Quand le prix est un élément important de compétitivité, les circuits à marges élevées ne pourront être retenus.

II. La Méthodologie de l’approche des marchés Après avoir étudié le marché étranger, l’exportateur doit mettre en place un réseau de vente et choisir la forme matérielle de la présence de son entreprise à l’étranger. Ce choix va résulter d’une prise en compte de la situation de l’entreprise et du marché visé. Il s’agit des solutions d’accès au marché étranger.

A – Les différents moyens d’accès au marché Les réseaux de vente peuvent être classés en fonction du degré de contrôle de la politique commerciale souhaité par l’entreprise. Les réseaux de vente La vente en maîtrise complète ou directe La vente en coopération La vente par intermédiaires

La vente en maîtrise complète ou directe Ces trois stratégies sont classées dans l’ordre décroissant de maîtrise de la politique commerciale par l’exportateur. Le choix entre ces stratégies relève du choix de la firme par rapport à ses forces et de ses faiblesses, et aussi par rapport aux caractéristiques du marché cible. La vente en maîtrise complète ou directe Ce sont tous les réseaux qui permettent à l’entreprise de conduire sa politique commerciale de façon autonome (choix de clientèle cible, maîtrise des points de vente, politique de communication, etc.)

Ce choix implique une connaissance précise du marché visé, ce qui nécessite une présence effective et constante de l’entreprise ou de ses représentants. Ceci génère des charges fixes importantes et donc des risques supplémentaires. Il existe trois formes principales de vente en maîtrise complète : les implantations directes (filiales), les agents commissionnés et les représentants salariés de l’entreprise.

1.1.1 – La filiale commerciale 1.1 – Les implantations 1.1.1 – La filiale commerciale La filiale est une entreprise de nationalité locale ayant une personnalité juridique propre, distincte de la maison-mère. Elle agit pour son propre nom, à son propre risque. Elle est donc indépendante mais mène une politique commerciale conforme aux objectifs de la maison-mère qui l’a créée. Elle agit souvent en tant qu’importateur/distributeur. Elle achète la marchandise à la maison-mère et la revend dans le pays où elle s’implante. Elle se charge de la totalité des activités commerciales, administratives, logistiques, fiscales, et financière.

1.1.2 – La succursale C'est une extension géographique d'une société mère. Juridiquement, elle est une implantation à l’étranger, ne disposant pas de personnalité juridique distincte et ne saurait donc avoir de patrimoine propre. Son rôle de représentation est limité aux activités de prospection commerciale ou de représentation auprès des pouvoirs publics. La vente, les activités administratives ou financières ne lui sont confiées qu’exceptionnellement.

1.2. L’agent commissionné Il n’achète pas les produits pour les revendre, et ne prélève pas de marges. Il est rémunéré par une commission versée par l’exportateur sur les ventes réalisées. Il est un simple mandataire (agit pour le compte de l’exportateur). C’est l’exportateur qui, du point de vue juridique, reste le vendeur. Cet agent dispose de sa propre force de vente, et peut bénéficier d’une exclusivité sur une zone géographique précise.

Parmi les avantages de cette formule : Le coût de l’agent commissionné est directement proportionnel à son activité. Cet agent connaît bien le marché car il est originaire du pays, et l’entreprise mère en tire profit. L’entreprise mère garde la maîtrise de la facturation, de la livraison, des encaissements, etc.

1.3. Le représentant salarié Il est rémunéré par un salaire fixe auquel s’ajoute une commission sur les ventes réalisées. Il n’est pas indépendant et doit mettre en œuvre la politique commerciale définie par son employeur.

2. La vente en coopération Il s’agit des formules dans lesquelles l’entreprise partage les risques et les responsabilités par voie contractuelle avec un ou plusieurs entreprises. L’implication de l’exportateur est moindre, de même que la maîtrise de sa politique commerciale. Cette formule facilite l’accès aux marchés étrangers aux entreprises dont les compétences ou les ressources sont limitées.

2.1. Les groupements d’exportateurs C’est la mise en commun de moyens en vue d’une action collective sur un ou plusieurs marchés étrangers. Ils reflètent des groupements d’intérêts économiques, dont le but n’est pas le profit mais la réduction des coûts. Les principaux avantages sont: une meilleure rentabilité la disposition d’un personnel plus compétent, et de plus de moyens.

Son inconvénient réside dans la difficulté de trouver des partenaires motivés, complémentaires et non-concurrents, prêts à harmoniser les mêmes objectifs et méthodes. 2.2. La franchise C’est un contrat qui associe une entreprise propriétaire d’une marque, d’un logo, ou d’une enseigne (le franchiseur) à un ou plusieurs commerçants indépendants (les franchisés). Le franchiseur met à la disposition de ses franchisés sa marque de commerce, son savoir faire, ses produits, moyennant des droits d’entrée et des redevances.

Le franchisé bénéficie du savoir-faire et de l’image de marque du franchiseur. Il s’engage à se fournir exclusivement auprès du franchiseur, à respecter les normes de ce dernier et à lui verser des royalties (pourcentage du chiffre d’affaires).

2.3. Le portage (« piggy-back ») Ce terme désigne une technique d’exportation qui signifie « se faire représenter à l’étranger » par une entreprise qui y est déjà implantée. C’est une association d’une grande entreprise avec une autre déjà implantée sur le marché visé afin que cette dernière mette à la disposition de la première sa propre structure (force de vente, circuits de distribution, etc.) moyennant une rémunération. Pour que cette formule fonctionne, il faut que les produits soient complémentaires.

2.4. Les opérations conjointes (joint-venture) Ce sont des accords conduisant à la création d’une structure de vente sur un marché étranger, où le financement et le contrôle sont partagés. Pour une entreprise désirant se développer à l’étranger, elle peut s'associer avec d’autres entreprises intéressées, afin de tirer profit des avantages d’un partage des frais et des investissements et de partage des risques.

Un minimum d'entente entre les partenaires, une vision stratégique commune, et une complémentarité de leurs produits sont exigés. Ces co-entreprises mettent en commun leurs connaissances, leurs technologies ou leurs ressources pour atteindre des objectifs qu'elles ne pourraient avoir si elles étaient seules.

3. La vente par intermédiaires (ou indirecte) Dans ces formules, il y a un intermédiaire commercial qui se place entre l’exportateur et le consommateur étranger. L’exportateur n’a aucun contrôle sur le marché de destination de ses produits, ne connaît ni ses clients finaux, ni les systèmes utilisés pour la commercialisation et la distribution. Un exportateur incapable de surmonter la complexité du commerce international, et qui ne peut pas assumer le défit de l’exportation directe, choisit une stratégie basée sur des partenaires terrain, pour :

Ne pas assumer les coûts et les risques d’acheminer le produit au client. Pallier aux conséquences du manque de connaissance de la clientèle étrangère, de la concurrence, etc. Surmonter les barrières entre elles et les clients étrangers, comme la langue, l’instabilité économico-politique, le recouvrement des créances, etc.

3.1 Sociétés de Commerce International (S.C.I.) Cette vente indirecte peut se réaliser via : 3.1 Sociétés de Commerce International (S.C.I.) Il s’agit d’une entreprise indépendante qui travaille pour le compte des sociétés exportatrices ou importatrices ne disposant pas de réseaux commerciaux liés à ses activités, et qui négocie ou fournit des B&S entre pays tiers. Les producteurs tunisiens qui veulent exporter peuvent choisir de vendre une partie de leur production à des SCI étrangères, déjà implantées sur leur marché domestique.

Les SCI agissent comme négociants pour leur propre compte : Elles sont des acheteurs qui font leur profit (ou perte) sur chaque transaction. Le fabricant cède le titre des marchandises exportées, et n’assume aucun risque à l’exportation. C’est une formule simple et peu coûteuse pour l’exportateur car les coûts de distribution sont pris en charge par l’importateur. L’inconvénient est qu’il perd totalement la maîtrise de la commercialisation.

3.2 L’importateur et/ou distributeur étranger C’est un commerçant étranger, totalement distinct et indépendant de l’exportateur, qui achète les produits de l’exportateur et les revend à son nom et pour son propre compte, donc à ses risques et profits. Exporter via un distributeur étranger a les mêmes similitudes que les SCI, sauf qu’il est implanté dans le pays cible. L’exportateur qui vend à un distributeur perd son titre de propriété sur la marchandise et ce dernier peut en disposer à sa guise, il peut même y apposer son propre logo.

B – Le choix du réseau de vente Afin de choisir la forme matérielle de sa présence à l’étranger qui lui convient le mieux, l’exportateur devrait analyser la situation commerciale de son entreprise, évaluée par rapport à quatre critères : la situation de l’entreprise, le marché cible la nature du produit la distribution locale.

1. La situation de l’entreprise Ses capacités peuvent être évaluées sous trois aspects : Le degré d’orientation vers l’export : Plus ce degré est élevé, plus l’entreprise envisage une plus forte implication dans sa politique commerciale à l’étranger. Les ressources humaines spécialisées à l’export: Elles aident l’entreprise à mieux contrôler le marché étranger. Les ressources financières : elles déterminent la capacité de l’entreprise à réaliser des investissements commerciaux à l’export et donc d’envisager ou non les formules impliquant des charges fixes importantes.

Ses caractéristiques orientent le choix sous trois angles: 2. Le marché cible Ses caractéristiques orientent le choix sous trois angles: Le degré potentiel : Des perspectives de vente élevées à l’étranger justifient une grande implication de l’entreprise dans son approche commerciale. L’instabilité économique : implique le choix de réseaux de vente qui ne nécessite pas un engagement de long terme. Le degré de concurrence : un marché très ouvert à la concurrence internationale nécessite des adaptations continues de la politique commerciale. Sur ce type de marché, toute forme de sous-traitance est à exclure.

3. Le produit - L’image du produit exige de développer une stratégie d’image forte et donc une maîtrise des circuits de distribution. Les contraintes de stockage et de service après-vente exigent le choix d’un circuit de distribution possédant les moyens humains et matériels nécessaires. Le niveau de valeur ajoutée du produit détermine les marges qui pourront être dégagées pour financer sa distribution et justifie donc une plus grande implication sur le marché étranger.

4. La distribution locale Dans les pays à distribution peu structurée, où les circuits sont longs, il n’est pas conseillé d’implanter une structure propre, mais au contraire de multiplier les partenariats commerciaux, et inversement.