FZ. CHAHDI OUAZZANI, H.MARHARI, H.SALHI, H. EL OUAHABI Association entre anomalie d’indice de pression systolique et microalbuminurie chez les patients diabétiques FZ. CHAHDI OUAZZANI, H.MARHARI, H.SALHI, H. EL OUAHABI Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition CHU Hassan II Fès, MAROC INTRODUCTION : L’indice de pression systolique (IPS) est reconnu comme un moyen de dépistage de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), qui est généralement le reflet d’une artériosclérose diffuse dans différents réseaux vasculaires et donc un marqueur de morbidité et de mortalité cardio-vasculaires accrues. La microalbuminurie étant un marqueur de néphropathie diabétique est considéré comme un indice de dysfonction endothéliale. L’objectif de ce travail est d’étudier la corrélation entre l’anomalie d’IPS et la micro albuminurie chez les patients diabétiques pour une meilleure évaluation du risque cardiovasculaire. PATIENTS ET METHODES RÉSULTATS Il s’agit d’une étude prospective descriptive, s’étalant sur une année (entre Octobre 2016 et Octobre 2017). Incluant 60 patients diabétiques présentant un IPS pathologique (< 0,9 ou > 1,3), et hospitalisés au service d’Endocrinologie Diabétologie et Nutrition du CHU Hassan II de Fès. On les a subdivisé en trois groupes : Normoalbuminuriques (< 30mg/24h), Microalbuminuriques (30 – 300 mg/24h), et Macroalbuminuriques (> 300 mg/24h), L’association entre l’IPS et la microalbuminuriques était étudiée dans chaque groupe. L’âge moyen de nos patients était de 59 ans [25 – 75ans], avec un sex ratio H/F de 0.34; 90 % d’entre eux étaient porteurs d’un diabète de type 2, la durée moyenne d’évolution du diabète était de 10 ans [6 – 24 ans]. Un tabagisme actif était observé chez 13.33 % des cas; 51.67 % étaient hypertendus, 26.7 % avaient un IMC > à 29.9 kg/m2, et une dyslipidémie était observée chez 46.7 % des cas. Chez ceux ayant un IPS inférieur à 0.9 soit 71.66 % des patients, 62.8 % étaient normoalbuminurique contre 27.9 % microalbumminurique (p < 0.001). Alors que chez ceux ayant un IPS supérieur à 1.3 ou médiacalcose (28.34 %), 52.94 % avaient une microalbuminurie, et 23.52 % avaient une macroalbuminurie (p < 0.001). CONCLUSION La présence d’une AOMI pourrait impliquer une athérosclérose importante faisant intervenir non seulement les systèmes vasculaires du cœur, du cerveau et des membres inférieurs, mais aussi la vascularisations rénale, ce qui pourrait causer une hyperfiltration et une lésion glomérulaire avec fuite d'albumine. L’augmentation de l’excrétion urinaire d’albumine est significativement corrélée à un IPS inférieur à 0,9. L’évaluation du risque cardiovasculaire est importante chez les patients diabétiques, et tous les paramètres clinico-paracliniques susceptibles d’influencer ce risque, dont l’IPS au même titre que la microalbuminurie doivent être reconnu et dépisté pour une meilleure prévention. RÉFÉRENCES [1] Yokoyama H, Kawai K, Kobayashi M. Japan diabetes clinical datamanagement study group. Microalbuminuria is common in Japanese type 2 diabetic patients: a nationwide survey from the Japan diabetes clinical data management study group (JDDM 10). Diabetes Care 2007; 30: 989–92. [2] Sirin Jiwakanon, Sharon Adler and Rajnish Mehrotra; Change in ankle-brachial index over time and mortality in diabetics with proteinuria. Clin Nephrol. 2012 Nov; 78(5): 335–345.Published online 2012 Jul 12. doi: 10.5414/CN107463 [3] CHIN-HSIAO TSENG et al. The association between urinary albumin excretion and ankle-brachial index in elderly Taiwanese patients with type 2 diabetes mellitus. Age and Ageing 2008; 37: 77–82 [4] Tapp RJ et al. AusDiab study group. Foot complications in Type 2 diabetes: an Australian population-based study. Diabet Med 2003; 20: 105–13. [5] Kallio M et al. Development of new peripheral arterial occlusive disease in patients with type 2 Aucun conflit d’intérêt