INTRODUCTION- OBJECTIFS Les hypoglycémies chez les patients diabétiques : à propos de 100 cas N .Boufaida, T. Bouziane, H.Salhi ,H.EL Ouahabi Service d’endocrinologie diabétologie CHU Hassan II Fès Maroc INTRODUCTION- OBJECTIFS Les hypoglycémies représentent l’effet secondaire le plus redoutable et inhérent à la recherche d’un bon contrôle glycémique chez les patients diabétiques , pouvant être parfois mortelle et souvent cause de morbidité physique et psychosociale importante. Le but de notre travail était d’estimer la fréquence des hypoglycémies et de déterminer les facteurs associés à leur survenue. MATERIEL ET METHODES CONCLUSION L’hypoglycémie est la complication la plus redoutable du diabète, elle se définit par la triade de Whipple associant une glycémie <0,7 g/l, signes d’hypoglycémie et amélioration des symptômes après resucrage. Chez le diabétique de type 2, plusieurs études confirment que, la réponse des hormones de contre-régulation est observée à des glycémies plus élevées que chez le diabétique de type 1 et le sujet sain, ce qui explique en partie la fréquence plus basse d’hypoglycémies chez ces patients. Les facteurs de risque d’hypoglycémie sont multiples: surdosage en insuline ou en sulfamide hypoplycémiant, activité physique intense, injection au niveau des lipodystrophies, insuffisance rénale chez les DT2 ou surrénalienne chez les DT1. Chez le patient DT2 et sujet âgé, l’hypoglycémie peut occasionner des chutes à répétition compliquées de fractures conduisant à des alitements prolongés et à une diminution ou à une perte d’autonomie. La morbidité associée à l’hypoglycémie est aussi liée aux troubles de la conscience et à la survenue de convulsions. Le délai de reconnaissance des symptômes d’hypoglycémie (souvent variables et prolongés) de la part du patient, de l’entourage, ou du médecin, est un des facteurs limitant la prise en charge rapide et efficace de ces patients. Les épisodes d’hypoglycémie asymptomatique détectés par les autocontrôles et la grande majorité des épisodes d’hypoglycémie symptomatique peuvent être traités de manière adéquate et efficace par le patient lui-même, en ingérant 15-30 g de glucose. L’hypoglycémie représente un facteur limitant l’obtention d’un bon contrôle glycémique chez les patients diabétiques. La prévention des hypoglycémies est cruciale et passe par l’identification des causes ainsi que par une éducation thérapeutique individuelle pour chaque patient Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 100 patients diabétiques de type 1 et 2 colligés au service d’endocrinologie du CHU Hassan II de Fès, entre janvier 2011 et décembre 2016 RESULTATS Il s’agit de 40% de patients diabétiques de type1 et de 60% des diabétiques de type 2. L’âge de nos patients DT1 varie de 18 ans à 37 ans avec une moyenne de 27,5 ans, et nos patients DT2 varie de 40 à 80 ans avec une moyenne de 57,2 ans. Chez les patients diabétiques de type 1, la durée moyenne de l’évolution du diabète est de 12 ans. Les étiologies de l’hypoglycémie étaient une prise factice de l’insulinothérapie chez 10% des cas, diabète instable chez 30%, une insuffisance surrénalienne chez 25%, un surdosage en insuline chez 20% et chez 15% des cas sont due à une mauvaise éducation thérapeutique (saut de repas, activité physique intense, injection au niveau des lipodystrophies). Chez les patients diabétique de type 2, la durée moyenne d’évolution du diabète était de 10±6,45 ans. L’HbA1c moyenne était de 8,7± 2,35 %. 60% des patients étaient sous insulinothérapie dont 35% des cas avaient une insuffisance rénale, le reste sous insulinosécrétagogues. Concernant les patients sous insulinosécrétagogues ; 80 % étaient sous glimépiride et 20 % sous gliclazide . Les circonstances de survenue étaient un saut de repas dans 53,5 %, une activité physique inadaptée dans 24 % et d’origine indéterminée dans 22,5 % des cas. Les patients ayant présentés des hypoglycémies étaient significativement plus âgés (p=0,003), plus fréquemment sous insulinothérapie (p=0,01) et ayant un diabète plus ancien (p=0,005). Les signes cliniques sont représentés par des signes neurovégétatifs, seulement 10% des patients avaient des signes neuroglucopéniques. La glycémie au moment de l’hypoglycémique varié entre 0,18 et 0,45 g/l. L’évolution immédiate, après resucrage, était marquée par la reprise de l’état de conscience chez tous nos patients. Références: 1- ADA 2017 2- Cryer PE,Davis SN,Shamoon H.Hypoglycemia in diabetes.Diabetes Care 2003;26:1902-12. 3- The Diabetes control and complications trial research group:The effect of intensive treatement of diabetes on the development and progression of long term complications in insulin-dependent diabetes mellitus.N Engl J Med 1993;329:977-86. 4- Couttaz M,Nicod M,Chassot M,et al.Plaidoyer pour un dépistage systématique de l’hypoglycémie du sujet âgé diabétique: une étude prospective. Rev Med Suisse 2007;3:1071-6.