Pseudomonas aeruginosa : Histoire d’Eau Aspects biologiques écologiques et cliniques correspondants 2010 Dr N.LUGAGNE DELPON Chef de service hygiène hospitalière CHR Nord remerciements Dr H Storck CHU PPA A Blériot CHR Sud
Pseudomonas aeruginosa Bactérie à Gram négatif Habitat vaste : eaux, sol, plantes…mais aussi tout récipient d’eau entamé Environnement hospitalier : robinetterie, siphons, surfaces Isolement et cultures faciles :24 à 48h Résistances aux ATB Capacités d’adaptation (ATS)
Pseudomonas aeruginosa : pyo 90 % des pseudomonas isolés au laboratoire 3ème bactérie responsable d’infection nosocomiale : 10 % des IN sont dues au pyo Mortalité: bactériémie, pneumopathie, néonatologie. Sites : poumons, urines, site opératoire, KT Contexte épidémique fréquent
Infections causées par P.aeruginosa Infection pulmonaire : Mucoviscidose Infection cutanée : brûlés, onyxis, perionyxis Infection oculaire : porteur de lentilles Infection de l’oreille Infection digestive : Nv né Septicémie Endocardite
Pyo : contamination des patients réservoir exogène hydrique: l’eau, robinets , siphons de lavabo, trop pleins …), Contamination exogène à partir du matériel humide (endoscope ) Contamination croisée par les mains . Auto infection à point de départ endogène , favorisé par l’hospitalisation(portage nez ,gorge , TD , peau).
Facteurs favorisant l’infection Diminution des défenses (brûlés, corticothérapie, cancérologie,) Portes d’entrée par un matériel étranger : cathéters ,sondes d’intubation,respirateurs , sondes urinaires ) Virulence: adhérence par pili, production de slime , toxines Environnement hydrique non géré (biofilm,…)legionelle Pression de sélection ATB
Pseudomonas aeruginosa
Surveillance de l’eau à usage alimentaire et pour soins standard
Eau pour soins standard ESS Eau utilisée pour : -le lavage des mains - la douche des patients - le traitement des instruments - les soins
Eaux alimentaires et ESS Eau dans les établissements de santé Guide technique 2005 EA :1 contrôle/100 lits et par an, avec un minimum de 4 contrôles/an. ESS : trimestriel sur points critiques Pseudomonas aeruginosa < 1 UFC / 100 ml Coliformes totaux (coli + enterobacter + serratia ) < 1 UFC / 100 ml
Prévention du pyo dans l’eau Lutte contre le biofilm Désinfection régulière de la robinetterie : installer les bons robinets ! Chloration limitée à 0.2 ppm (potabilité ) Empêcher le réchauffement de l’eau froide:< 25° Maitriser la contamination organique de l’eau froide Javelliser les siphons Installer les bons lave mains !
Prévention du pyo dans l’eau Eviter la retro contamination des robinets lors du lavage des mains Stop aux mousseurs ? Oui aux brise jets ? Changement régulier des flexibles de douche Lutte contre la stagnation : « l’eau qui court n’est jamais mauvaise « Et quand on n’y arrive plus : les filtres terminaux 0.22 microns : production d’eau bactériologiquement maitrisée (EBM )
Le filtre : un grand pas en avant …
EBM et filtres 0.22 microns Autoclavables : stérilisation accessible,changement quotidien , traçabilité , préfiltration(20,5,1 micr ), prélèvements bactériologiques(au moins trimestriels ) Usage unique :7 jours (pas plus car attention à la rétro contamination du filtre !), pas de préfiltres, pas de prélèvements (sous réserve bonne utilisation du filtre ) Qualité attendue de l’EBM :< 1 UFC bactérie < 1 UFC pyo
Pyo dans l’eau : quelles mesures correctrices ? Règle d’or : n’avoir aucune illusion , çà va être compliqué ! Stopper l’eau ? Filtrer l’eau ? Localiser la contamination : réseau profond ou terminal ? Désinfecter le réseau : choc thermo chimique (mais attention aux températures moyennes de 40 à 50 °) Boucle de production d’EBM
C’est fini !